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Des Diables Rouges prolifiques avant les prochains matchs face à Chypre et Israël!

Parmi les diables, certains attaquants ont passé l’hiver dans le doute. Mais à quelques jours du match contre Chypre, comptant pour les qualifications pour l’Euro 2016 en France, ils retrouvent leurs sensations et reviennent au premier plan.

Les deux exemples les plus flagrants sont Romelu Lukaku et Divock Origi, mais d’autres ne sont pas en reste:

  • Romelu Lukaku auteur de 7 buts en 4 rencontres d’Europa League. Après une longue période de disette, le grand Romelu retrouve enfin son sens du but.
  • Divock Origi auteur d’un triplé avec le LOSC contre Rennes lors de la dernière rencontre de Ligue 1.
  • Christian Benteke a marqué 3 buts lors des 2 derniers matchs de championnat.

N’oublions pas Kevin de Bruyne, qui a (encore) planté deux buts à l’inter en Europa League et un autre à Fribourg lors de la dernière rencontre de Bundesliga. Eden Hazard  aussi continue sur sa lancée; il a inscrit un penalty face au PSG en Champions league, et marqué face à West Ham lors de l’avant dernière journée de Premier League.

Avec une telle armada, nous avons beaucoup de chances de trouer les filets des gardiens de Chypres et d’Israël !

Ce que nous retenons de la cuvée 2014 des Diables Rouges

Diables Rouges cuvée 2014

© Belgian-team

Ce n’est pas sur le beaujolais nouveau que nous revenons, mais plutôt sur ce millésime 2014. Comme tout bon vin, le groupe des Diables se bonifie avec le temps. Au nez, il semble parfait, et malgré une attaque perfectible, la sensation laissée en bouche est juste superbe.

 

Une Coupe du monde réussie

Au Brésil, la Belgique est attendue au tournant par tous les observateurs. Elle se doit de confirmer son statut de favorite du groupe H, après douze ans d’absence dans une phase finale d’un grand tournoi. Mission accomplie, avec un 9/9 obtenu non sans avoir joué avec les nerfs des supporters. Les critiques fusent sur la qualité du jeu, qualifiée par certains d’indigne d’une grande nation du football. Nos Diables répondent de la plus belle manière en 8e de finale, où le gardien des USA Tim Howard n’a pas l’occasion de se servir de ses mains pour prier. Héroïques, les Etats-Unis finiront par céder lors des prolongations. La suite, on la connait… Mais sortir en quart face à l’Argentine, ce n’est pas si mal pour une équipe belge si jeune, et inexpérimentée à ce niveau.

 

La surprise et l’éclosion de Divock Origi

A l’heure où Marc Wilmots s’aprête à publier sa liste de 23 joueurs pour le Brésil, tout le monde s’attend à voir Michy Batshuayi remplacer numériquement Christian Benteke. Mais à la surprise de tous, c’est Divock Origi que le coach national sort de son chapeau. Surprise car malgré sa bonne saison à Lille, peu d’observateurs avaient misé sur ce jeuneot de 19 ans. La suite des événements donne raison au coach. Gérant mieux la pression qu’un étudiant habitué aux PGD, Origi s’intègre à la vitesse de l’éclair. Le 22 juin, dans le stade mythique de Maracana, il inscrit le but de la victoire face aux Russes. Plus aucun Belge n’oubliera le nom de celui qui, un mois auparavant, était encore un illustre inconnu.

 

Une page se tourne pour les Diables Rouges

Timmy Simons et Daniel Van Buyten, faisaient véritablement partie des « meubles ». Avec leur mentalité exemplaire, ces deux gentlemen représentaient l’esprit « Bundesliga » tant apprécié de Marc Wilmots, et qui faisait défaut à cette équipe belge depuis l’épopée de 2002, dont ils étaient les survivants. Après avoir montré l’exemple aux plus jeunes, le temps était venu de leur laisser la place. Ils ont cent fois mérité ce vibrant hommage rendu par le public belge le 4 septembre dernier, en préambule de l’amical face à l’Australie.

 

Bossut : la surprise d’une vie

Il y a un an, Sammy Bossut n’aurait jamais espéré accompagner les Diables au Brésil. Mais la suspension de Jean-François Gillet, et les blessures successives de Koen Casteels et Silvio Proto ont offert au gardien de Zulte-Waregem un ticket pour Belo Horizonte, ainsi que du temps de jeu en amical face au Luxembourg.

 

La relève est déjà présente

Le groupe présent en 2013 est encore loin de l’âge de la retraite. Cela n’a pas empêché de jeunes pousses de l’intégrer. Cette « relève » se nomme Divock Origi, Adnan Januzaj, Jason Denayer, Yannick Ferreira-Carrasco et Dennis Praet. En 2014, ils ont tous connu la première des nombreuses sélections qui parsèmeront leur carrière.

 

Un vrai match pour du beurre face au Luxembourg

Précédent de quelques jours l’envol vers Rio, l’amical programmé face au Luxembourg avait plusieurs objectifs. Roder les automatismes, saluer le public, offrir un bout de pelouse aux habituels remplaçants. Sauf qu’à cause d’une histoire de remplacements, la FIFA refuse de valider cette victoire 5-1. La presse internationale se moque, mais Wilmots s’en fout. Et tant pis pour le classement FIFA, le hat trick de Lukaku et la seule et unique cap de Sammy Bossut.

 

Le rassemblement des supporters

Lors de chaque match, au stade ou en dehors, nous étions tous derrière notre pays. En 2014, le foot a fait oublier langue, couleur et religion, en nous rassemblant autour de NOS Diables Rouges.

 

Des petits pépins par ci par là

Les blessures font partie intégrante du football, et sont souvent la faute à « pas de chance ». Indispensable lors des qualifications, et au top de sa forme depuis 2013, Christian Benteke fut la victime de ce fichu sort, qui lui fit rater le voyage au Brésil. Quant à Thomas Vermaelen, c’est sur place qu’il s’est blessé, et ses pépins sont loin d’être terminés.

Côté extra-sportif, l’Union Belge aura commis quelques erreurs. Tout semblait pourtant rouler à merveille au sein de la maison de verre depuis la nomination de Steven Martens comme CEO. C’était avant que ne surviennent les premiers ratés.

Citons le « Devillage », le camping de luxe construit pour spécialement accueillir les supporters belge au Brésil, qui s’avéra aussi éloigné de ses ambitions que Jonathan Legear de son poids idéal. Inachevées, impraticables, voire dangereuses, les infrastructures de ce camping relevaient tout simplement d’une organisation lamentable. Quant à la réaction de l’UB pour étouffer la polémique (offrir des bières aux campeurs à certaines heures de la journée), elle relevait de la moquerie pure et simple.

Citons aussi le retour au pays, dont la grande sobriété a déçu une majorité de supporters qui attendaient les joueurs pour continuer la fête. Pour récompenser leur impatience, les fêtards n’eurent droit qu’à quelques minutes d’un podium, sur lequel ces mêmes joueurs affichaient une moue si accablée qu’à leurs côtés, même Bart de Wever serait passé pour un bout-en-train. Cinq minutes et puis s’en va, qui provoquèrent la frustration des fans qui les soutenaient corps et âme depuis de longs mois.

Pour finir, mentionnons la série de licenciements qui eurent lieu au sein de la fédération, alors que pendant l’année, on gaspilla les ressources à plusieurs reprises. Tout ça n’aura pas donné une bonne image à la maison de verre.

La semaine des Diables 15/12/2014

La semaine des diables #6
 

Les Diables Rouges en compétition européenne

 

La semaine dernière, les phases de poule de la scène européenne ont livré leurs verdicts.

Parmi tous les diables engagés en Champion’s League, seuls quatre retrouveront la Reine des compétitions au Printemps prochain. Il s’agit de Yannick Ferreira-Carrasco (Monaco), Vincent Kompany (Manchester City), Eden Hazard et Thibaut Courtois (Chelsea)

Sept autres Diables iront se consoler en Europa League : Pour Radja Nainggolan (AS Roma), Simon Mignolet (Liverpool), Axel Witsel et Nicolas Lombaerts (Zenit), il s’agit sans nul doute d’une déception. Objectif atteint, par contre, pour les Anderlechtois Dennis Praet, Steven Defour, et Anthony Vandenborre, après le digne parcours des mauves en CL.

Ils rejoindront tous ceux qui en étaient déjà, et ont réussi à se dépêtrer des pièges bulgares, roumains, finnois, biélorusses ou chypriotes : Thomas Meunier (FC Bruges), Jason Denayer (Celtic), Thorgan Hazard (M’Glabach), Kevin de Bruyne (Wolfsburg), Kevin Mirallas et Romelu Lukaku (Everton), Jan Vertonghen, Nacer Chadli et Moussa Dembele (Tottenham).

En tout et pour tout, 20 Diables Rouges s’apprêtent à « passer l’hiver au chaud », et peuvent encore prétendre à un sacre européen en fin de saison !

En dehors des compétitions européennes, l’actualité de la semaine a suivi son fil, et pour certains, elle a déjà une forte odeur de mercato…
 
 

Divock Origi en panne d’inspiration.

 

La semaine ne fut pas rose pour tout le monde ! Contrairement aux précités. Divock Origi a connu la fin de son parcours européen, lors d’une soirée cauchemardesque. Non seulement, son club Lille a été sèchement battu par Wolfsburg (0-3), mais en plus, il a eu le malheur de rater un penalty en fin de rencontre. Un camouflet d’autant plus difficile à encaisser qu’il n’a plus scoré depuis plus de 920 minutes. On peut sans doute y voir le revers de la médaille estivale : la coupe du monde l’a certes révélé, mais elle l’a aussi fatigué, et privé de préparation adéquate. Quant aux sifflets de son public, ils n’ont pas arrangé les choses … de quoi provoquer l’ire de son pote et adversaire du soir, Kevin de Bruyne, qui après la rencontre a déclaré : « Divock ne mérite pas ça. Je comprends la frustration des supporters, mais il n’a que 19 ans. Les fans feraient mieux de regarder les joueurs plus expérimentés. » Méditez donc cela, messieurs les supporters lillois !
 
 

Thibaut Courtois au firmament du sport belge.

 
Ce dimanche, Thibaut Courtois a remporté sans surprise le prix du sportif belge de l’année. Fait plus étonnant, il est le premier footballeur à obtenir cette distinction, depuis sa création en 1967. Il n’a, on peut le dire, laissé guère de choix au jury : champion d’Espagne, finaliste de Champion’s League, Quart de finaliste de la Coupe du Monde, titulaire indiscutable du leader actuel de la Premier League. Tout le monde s’accorde à dire qu’il fait partie des meilleurs, même si l’opinion internationale lui préfère encore Manuel Neuer. Une suprématie que le géant limbourgeois remet en cause, lors d’une interview accordée au Nieuwsblad, affirmant que l’Allemand attire surtout l’attention grâce à ses dribbles. Ces deux-là pourraient nous donner un très beau duel à distance lors de ces prochains mois… jusqu’à se rencontrer en finale de la Champion’s League ?
 
 

Radja Nainggolan impose son style en Serie A.

 
Impossible de terminer un emballage cadeau sans une bonne paire de ciseaux, et on peut compter sur Radja Nainggolan pour la fournir. D’une divine acrobatie, le ninja a mené les siens au succès, sur le terrain de la Genoa (0-1). Une victoire qui permet aux Romains de revenir à 1 point de la Juventus. L’AS garde toutes ses chances de remporter le scudetto, un titre dans lequel Nainggolan serait grandement impliqué. Celui qui ces dix dernières années, a grimpé tous les échelons du football italien, suscite déjà maintes rumeurs pour le prochain mercato hivernal. En Angleterre, certains pensent qu’il est l’homme dont Brendan Rogers aurait besoin pour remettre Liverpool sur de bons rails … affaire à suivre ?
 
 

Dans le creux, Simon Mignolet va devoir réagir.

 
On reste à Anfield, où ce dimanche, l’ancien Trudonnaire a fait connaissance avec le banc. Une série d’erreurs et prestations en demi-teinte ont poussé le même Brendan Rogers à titulariser son gardien réserviste Brad Jones. Une décision qui peut surprendre, car ce dernier n’avait plus joué depuis 18 mois, et il s’agissait tout de même d’une joute contre les éternels rivaux de Manchester United. Il est toutefois acquis que les Reds chercheront à renforcer ce poste durant le mercato hivernal. Mignolet va devoir batailler ferme pour retrouver sa place entre les perches, mais aussi grâce aux yeux de l’opinion. Et bien que précipité, un départ ne serait pas à exclure.
 
 

Le prêt de Toby Alderwereld bientôt terminé ?

 
Après une demi-saison peu convaincante à Madrid, Toby Alderwereld s’est complètement épanoui à Southampton. Titulaire indiscutable de la défense centrale, il est un artisan de la très bonne saison actuelle des Saints. C’est pourquoile manager Ronald Koeman prévoit de l’arracher définitivement à l’Atletico, en levant anticipativement l’option qui le lie toujours aux colchoneros. Le faible prix de la transaction (6,3 millions d’Euro, pour un joueur d’envergure internationale) aurait déjà entériné cette décision. Toby Alderwereld bénéficie de la totale confiance de son coach, qui est allé jusqu’à le faire jouer milieu de terrain suite aux récentes défections à ce poste de Jack Cork et Morgan Schneiderlin.
 
 

Kevin Mirallas va-t-il quitter Everton?

 
C’est la question que tout le monde se pose du côté de Goodison Park. Le Liégeois de 27 ans n’a jamais caché son désir de disputer la Champion’s League, de préférence avec son club, mais qu’il pourrait envisager un départ si les toffees ne se qualifiaient pas pour cette épreuve reine. En outre, son contrat court jusqu’en 2016, et ses dirigeants préféreraient le vendre l’été, plutôt que de prendre le risque de le voir partir à terme, gratuitement. Cette info n’a pas échappé à Tottenham ni à Liverpool, qui auraient déjà contacté son agent. Toutefois, Mirallas affirme qu’en ce moment, il se sent bien en bord de Mersey, et qu’il avisera selon les événements de ces prochains mois.
 
 

Et Jan Vertonghen va-t-il quitter Tottenham ?

 
Concernant le mercato hivernal, une chose est certaine : le nom de Jan Vertonghen y sera cité. Depuis des contacts plus ou moins avancés avec le Barça, le joueur de 27 ans aspire à rejoindre un club du Top Niveau. En outre, de récentes rumeurs font état de mésentente entre lui et son coach Mauricio Pochettino. La course aux hypothèses est lancée ! Arsenal, Liverpool et Manchester United se seraient déjà renseignés, soit des équipes que le prix de 17 millions, imposé par le manager des Spurs, ne devrait pas décourager. Le Saint-Niclusien fera-t-il de vieux os à White Hart Lane ? Rien n’est moins sûr.

Benteke, Lukaku et Origi ensemble sur le terrain

Ce mercredi 13 novembre 2014, lors de la victoire 3 – 1 en match amical contre l’Islande, Marc Wilmots a une nouvelle fois surpris tout le monde en procédant à des remplacements inattendus.

En effet, aux 46e et 49e minutes, notre coach a sorti deux milieux de terrain pour faire rentrer Divock Origi et Romelu Lukaku. Christian Benteke, déjà sur le terrain, s’est alors positionné en soutien juste derrière Lukaku. Divock Origi, quant à lui, s’est placé sur le flanc droit. D’oeil d’observateur, nous n’aurions jamais pensé que le coach tenterait un tel système.

Sans être transcendant (à cause, probablement, du manque d’automatismes dans cette configuration), ce nouveau système a permis à Romelu et Christian d’être moins esseulés, de pouvoir combiner ensemble et ainsi toucher plus de ballons.

Belgique – Andorre : les Diables jouent pour les fans et l’ambiance.

Public belgian-team

© Jon Candy (retouche photo Antonin Kaminski)

 

La ferveur qui régnait autour des Diables lors de la Coupe du Monde a bien survécu au climat estival ! Il y a encore quelques années, jamais un match face à la Principauté d’Andorre ne se serait joué à guichets fermés. En 2014, il n’y a plus trente-six façons d’obtenir son pass pour le stade. Entre espérer un miracle lors de la mise en vente sur internet, ou attendre une sélection du coach national, nous avons choisi de nous affilier au Fan Club « 1895 » via l’une de ses antennes régionales. Ainsi avons-nous pu obtenir notre billet, monter dans un bus rempli de fans, et prendre la route du Stade Roi Baudouin.

Comme lors de chaque match à domicile, la foule transforme le quartier du Heysel en Devillage, où l’on ne distingue plus d’autre couleurs que le noir, le jaune et le rouge. Les supporters ont de quoi patienter, au pied des nombreuses échoppes à « crasses », liquides ou solides, où l’on vous accueille chaleureusement dans toutes les langues du royaume. Le coup « promo » du soir vient de Proximus, ex-Belgacom, ex-RTT, qui offre à chaque fan une chasuble rouge ornée de son nouveau logo. Esthétiquement, c’est un peu « cheap », mais ça peut s’avérer utile au retour, en cas de panne sur l’autoroute. Au sein de l’arène, les autres sponsors sont également à la fête : BMW promène une poignée de ses voitures sur la piste d’athlétisme, à une vitesse de croisière bien inférieure à celle à laquelle ces mêmes véhicules se font habituellement flasher sur l’autoroute. Tandis que deux employés d’ERGO, déguisés en patates géantes, se trémoussent dans les virages, au son d’une infecte musique de feu rouge dont une grande partie des spectateurs semblent toutefois friands.

Tout ce petit monde s’éclipse lorsque les joueurs font leur entrée sur le terrain. L’hymne d’Andorre, si lent qu’il porte bien son nom, résonne dans le vide alors que respectueusement, les clameurs se sont tues. On cherche du regard le « kop » des supporters andorrans, mais en vain. La question de savoir si certains ressortissants ont fait le déplacement restera sans réponse, car à nos oreilles retentissent déjà les premières notes de la Brabançonne. Elles sont reprises collégialement, main sur le cœur et frissons à la gorge.

Survient le coup d’envoi de cette rencontre, la première officielle depuis ce maudit 5 juillet. Dans ce genre de match, le moment le plus important est l’ouverture du score (il n’y a que René Vandereycken pour dire le contraire), mais elle se fait attendre, à cause des poteaux d’Andorre qui tiennent mieux le coup que leur défense. La patience et le flegme avec lequel les Diables contrôlent le jeu vont payer à la demi-heure. 1-0 sur penalty, rapidement suivis de deux autres buts. Malheur à ceux qui voulaient profiter de la remise en jeu pour se réapprovisionner en collations houblonnées, et je le regrette encore : il aurait mieux valu attendre la mi-temps ! Laquelle survient sur un score de 3-0 qui ne laisse plus aucun doute sur l’issue du match.

On pointe souvent la qualité, comme majeure différence entre le noyau d’aujourd’hui et celui d’il y a dix ans. C’est oublier la pugnacité qui anime nos joueurs. Là où leurs ainés se seraient contentés de faire tourner la baballe, et d’en perdre quelques-unes, les Diables d’aujourd’hui en veulent davantage. Créant le surnombre, multipliant les passes et les intrusions face au but adverse. L’adversaire est au sol, et nos lions ne lui laissent aucune opportunité de se relever. La défense andorrane en a plein les pattes, et encaisse fort logiquement trois nouveaux buts, de l’œuvre d’un Origi et d’un Mertens littéralement survoltés. Une façon de dire « merci » aux nombreux supporters payants qui, dans les tribunes, ne cessent de chanter et de faire tourner les « olas ». On se demande par quel tour de passe-passe Wilmots va réussir à intégrer Eden Hazard dans ce onze, où vraiment, aucun maillon faible n’est à retirer.

Au coup de sifflet final, nous avons à peine le temps d’applaudir les quelques joueurs venus nous saluer sous la tribune, qu’il nous faut déjà regagner le parking. Le bus nous attend, ainsi que les deux cent kilomètres de route qui nous ramèneront vers notre province du bout du royaume. Mais le déplacement, si long soit-il, en valait la peine. Et ce soir, c’est devant notre télé que nous encouragerons nos Diables à Zenica !

Le mercato estival 2014 des Diables Rouges…

mercato 2014

Chaque été, les rumeurs vont bon train concernant le passage de certains joueurs d’un club à un autre, et ces dernières années, les Diables Rouges ont plutôt la cote. Beaucoup de clubs sont prêts à ouvrir leur portefeuille pour s’offrir leur petit diable! Nous faisons le point sur la situation de ce mercato estival pour le moins animé.

 

 

Daniel Van Buyten rebondit finalement… dans son jardin

Raccrochera ? Raccrochera pas ? La saga de l’été fut sans conteste la suite que Big Dan allait donner à sa carrière. Les rumeurs, mauves et étrangères, ont affolé les médias sportifs, avant que Daniel ne décide finalement de ranger ses crampons au placard

 

Le pari risqué de Thomas Vermaelen au FC Barcelone

Après une saison passée en grande partie sur le banc des gunners, Thomas Vermaelen se devait de rebondir ailleurs. Le rebond est surprenant, puisqu’il le conduit jusqu’au Nou Camp, dont il devient le tout premier représentant belge. Respect et fierté sont au rendez-vous. Quant au temps de jeu, c’est une autre paire de manches. Va-t-il s’imposer au Barca ?

 

Steven Defour : un pas en arrière à Anderlecht pour mieux rebondir?

Fortement courtisé par le PSV Eindhoven, l’ancien soulier d’or a finalement atterri au Sporting d’Anderlecht. Un grand pas pour la Jupiler League, mais un petit pas en arrière pour lui, même si ce nouveau cap ne l’empêche visiblement pas d’être performant avec l’équipe nationale.

 

Divock Origi passe à Liverpool mais est prêté à Lille

Inconnu il y a encore trois mois, le fils de Mike a tapé dans l’oeil de nombreux recruteurs suite à ses performances au Brésil. Après un combat acharné, c’est finalement Liverpool qui a fait signer Il Divock ! Et pour ne pas ralentir son éclosion, il est dans la foulée prêté à son club formateur. Malgré ses qualités, il eut été difficile à ce jeune et grand espoir de concurrencer des attaquants tels que Lazar Marković, Daniel Sturridge ou encore Raheem Sterling .

 

Romelu Lukaku quitte « enfin » Chelsea pour Everton

Après deux prêts consécutifs, et malgré la trentaine de buts empilés en deux saisons en Premier League, il était dans l’air que le grand Romelu n’allait toujours pas recevoir sa chance à Chelsea. A peine son nom était placé sur la liste de transferts qu’il résonnait déjà dans les bureaux de grands clubs tels  : Tottenham Hotspur, Manchester City, AS Roma, Bayer 04 Leverkusen, AS Monaco, Atletico Madrid, Borussia Dortmund ou encore Liverpool. C’est finalement avec Everton, un club du sub-top qu’il connait bien, que Romelu a lié son avenir. De quoi lui promettre une place de titulaire, et le remettre sur la voie d’un avenir brillant. On l’oublie souvent, mais le Rom’ n’a que vingt ans.

 

Thibaut Courtois est prêt pour Chelsea

Le géant portier des Diables était obligé de déménager : sa villa madrilène était devenue trop petite pour y stocker tous les trophées et clean sheet accumulés durant trois saisons avec l’Atletico. Un retour à Chelsea annonçait une rude concurrence avec l’expérimenté Petr Cech, mais il semble que Thibaut ait déjà pris de l’avance. Mais où s’arrêtera-t-il ?

 

Thorgan Hazard prêté au Borussia Mönchengladbach.

Les deux frères Hazard ensemble à Chelsea? On peut toujours y croire, mais pour l’instant, Thorgan devra s’aguerrir en Bundesliga. Un pas en avant, après deux saisons plus que fructueuses en Jupiler League. Et les débuts n’augurent que de bonnes choses !

 

Guillaume Gillet à Bastia

On le sentait : le temps de Guillaume Gillet à Anderlecht était révolu. A 30 ans et après 6 années dans la capitale belge, le Liégeois d’origine file pour la première fois hors de nos frontières, plus précisément à Bastia. Un transfert dans un championnat plus ardu, pour retrouver sa place en équipe nationale ?

 

Sébastien Pocognoli à West Bromwich Albion

Après seulement 1 an et demi à Hanovre, Sébastien Pocognoli va relever un nouveau défi à WBA, où il va tenter de se montrer davantage, dans le but de redevenir plus qu’un réserviste en équipe nationale.

 

Michy Batshuayi à l’Olympique de Marseille

Barré chez les Diables par Romelu Lukaku, Christian Benteke et Divock Origi, la jeune pépite belge quitte le Standard pour l’Olympique de Marseille. Le transfert parfait, pour celui que la presse française qualifie déjà de « future meilleure surprise » de Ligue 1. Marseille est sans doute le club parfait pour permettre à Michy de percer, et d’intégrer définitivement le groupe des Diables Rouges

 

Toby Alderweireld à Southampton

Peu utilisé à Madrid, Toby a préféré rejoindre un club qui ne se priverait pas d’utiliser son talent. Les Saints restent sur une très bonne saison, mais ont laissé partir plusieurs de leurs cadres. Toby va-t-il rebondir ou s’enliser en Premier League ?

 

Soucis de finition à la pointe des Diables Rouges…

Attaquant shoot

Les attaquants, ces « renards des surfaces », sont pour beaucoup les joueurs clés d’une équipe. Pour s’offrir les services d’un striker de renom, les grandes équipes sont prêtes à délier les cordons de leur bourse et à assouvir tous leurs caprices. En Belgique, nous disposons de bons attaquants, mais il leur arrive de rester stériles. Ce sont alors les joueurs de la deuxième ligne qui tirent leur épingle du jeu, en se chargeant d’inscrire des buts.

 

 

Quelles sont les statistiques types d’un Attaquant de légende?

 

Statistiquement, un « grand » attaquant marque au moins 1 but tous les 2 matchs. Ceux qui sont entrés dans la légende se situent même au dessus de cette moyenne. Les grandes nations du football connaissent en général un attaquant prolifique par génération, qui les aide à remporter des tournois. Même la Grèce connut son buteur, le temps d’un euro, et lequel : durant l’été 2004, Angelos Charistéas s’affirme en pointe des Hellènes, n’atteignant toutefois qu’une moyenne d’un but tous les trois matchs. Pour les autres, certains chiffres ci-dessous ont de quoi faire frémir toutes les défenses :

 

  • Just Fontaine (France), 30 buts en 21 matchs, soit un but toutes les 63 minutes
  • Gerd Müller (RFA), 68 buts en 62 matchs, soit un but toutes les 82 minutes
  • Ferenc Puskás (Hongrie), 84 buts en 85 matchs, soit un but toutes les 91 minutes
  • Pelé (Brésil), 77 buts en 92 matchs, soit un but toutes les 108 minutes.
  • Luigi Riva (Italie), 35 buts en 42 matchs, soit un but toutes les 108 minutes
  • Gabriel Batistuta (Argentine), 56 buts en 78 matchs, soit un but toutes les 125 minutes.
  • Davor Šuker (Croatie), 45 buts en 69 matchs, soit un but toutes les 138 minutes.
  • Ronaldo (Brésil), 62 buts en 98 matchs, soit un but toutes les 142 minutes.
  • Dimitar Berbatov (Bulgarie), 49 buts en 78 matchs, soit un but toutes les 143 minutes
  • David Villa (Espagne), 58 buts en 96 matchs, soit un but toutes les 149 minutes.
  • Miroslav Klose (Allemagne), 70 buts en 133 matchs, soit un but toutes les 171 minutes
  • Roberto Baggio (Italie), 27 buts en 56 matchs, soit un but toutes les 171 minutes
  • Christian Vieri (Italie), 23 buts en 49 matchs, soit un but toutes les 187 minutes
  • Bobby Charlon (Angleterre), 49 buts en 103 matchs soit un but toutes les 189 minutes
  • Dennis Bergkamp (Pays-Bas), 37 buts en 79 matchs, soit un but toutes les 192 minutes
  • Toni Polster (Autriche), 44 buts en 95 matchs, soit un but toutes les 194 minutes
  • Jürgen Klinsmann (RFA puis Allemagne), 47 buts en 108 matchs, soit un but toutes les 207 minutes

 

 

Ils ont fait les beaux jours de l’attaque belge

 

La Belgique n’est pas connue pour être une équipe offensive. Historiquement, c’est plutôt l’organisation défensive qui prévalait. Ainsi, les meilleurs buteurs belges ne furent pas réellement des serial killers.

 

  • Bernard Voorhoof: 30 buts en 61 matchs, soit un but toutes les 183 minutes
  • Paul Van Himst: 30 buts en 81 matchs, soit un but toutes les 243 minutes.
  • Marc Wilmots: 28 buts en 70 matchs, soit un but toutes les 225 minutes.
  • Jef Mermans: 28 buts en 56 matchs, soit un but toutes les 180 minutes.
  • Robert de Veen : 26 buts en 23 matchs, soit un but toutes les 80 minutes.
  • Wesley Sonck 24 buts en 55 matchs, soit un but toutes les 209 minutes.

 

 

Parmi la génération actuelle des Diables Rouges

 

Romelu Lukaku: 31 matchs pour 7 buts (10 si l’on compte son triplé face au Luxembourg, rendu non officiel par la FIFA)

 

Lancé dans le bain de la D1 à même pas 16 ans, meilleur buteur du championnat l’année suivante … de grands espoirs (et une grande pression) ont toujours pesé sur les épaules de Romelu, à qui l’opinion publique ne pardonne aucune baisse de régime. Parti très tôt en Angleterre, il connaîtra une saison difficile, avant de se relancer en prêt,  à WBA d’abord et Everton ensuite. Il totalise 33 buts en 86 matchs de Premier League, soit une moyenne plus qu’honorable de 0,4 buts par match.

En équipe nationale, Romelu est arrivé dans un contexte difficile, alors que le pays se cherchait un buteur. Irrégulier, manquant parfois de mobilité, il doit bénéficier de beaucoup d’espace pour maximiser son efficacité. Ainsi, d’un match à l’autre, il peut survoler la rencontre, comme il peut totalement passer inaperçu. Avant la Coupe du Monde, il semble fin prêt, comme nous vous l’expliquions dans cet article. Sa prestation face aux Etats-Unis aura en tout cas fait taire nombre de ses détracteurs.

 

Christian Benteke: 6 buts en 18 matchs (0,3 but par match)

 

Depuis ses débuts en Premier League, Christian a terriblement progressé, au point d’afficher un total de 38 buts en 75 matchs (soit une moyenne d’un but tous les deux matchs). Sa régularité en faisait notre atout principal au poste d’attaquant, avant cette dramatique blessure qui allait le priver de la Coupe du Monde brésilienne. A 23 ans seulement, il peut néanmoins revenir encore plus fort, et devenir le striker tant attendu.

 

Divock Origi: 1 but en 6 matchs (0,2 but par match)

 

Récemment, nous vous avions présenté la perle de Lille dans un article. Nouveau venu chez les Diables Rouges, il n’a pas tardé à démontrer pourquoi Wilmots avait fait appel à lui. Après 140 minutes de jeu réparties sur 5 matchs, il est parvenu à scorer une fois , ce qui est très bon signe pour ce joueur âgé seulement de 19 ans. Il se souviendra certainement de ce premier but en équipe nationale, sur le mythique terrain du Maracana. 

 

 

Ceux qui ont tenté de déjouer la hiérarchie en pointe de l’équipe belge

 

Jelle Vossen: 2 buts en 12 matchs (0,2 but par match)

 

Difficile pour ce petit format de faire son trou dans un système qui requiert un attaquant très physique. D’autant plus lorsque la concurrence provient de Premier League, alors qu’on stagne en Jupiler Ligue depuis trop longtemps. Pourtant, Jelle Vossen n’a que 25 ans, et peut encore prouver de belles choses. Un transfert dans un championnat plus huppé serait le bienvenu pour cet attaquant qui a le but dans le sang. Son atout principal est sa flexibilité offensive. Jelle est aussi bon passeur que buteur. La saison dernière, il l’a prouvé en inscrivant 19 buts et délivré 9 passes décisives en 52 matchs.

 

Marvin Ogunjimi: 5 buts en 7 matchs (0,7 but par match)

 

Avec une telle moyenne (oui, vous avez bien lu, 5 buts en 7 matchs), on se demande où se trouve Marvin Ogunjimi, à l’heure où ses coéquipiers se confrontent aux meilleurs joueurs du monde. C’est une histoire somme toute bien malheureuse…

Lors de sa première sélection, le 8 octobre 2010, face au Kazakhstan, Marvin réussit la prouesse d’inscrire 2 buts en 44 minutes. Dans sa lancée, il en inscrira trois autres lors des mêmes qualifications (face à l’Autriche, la Turquie, et à nouveau le Kazakhstan). Son excellente saison avec le RC Genk lui offre un transfert au RDC Majorque, en Liga espagnole. Un transfert signé dans les premières minutes … suivant la fin du mercato, ce qui fait qu’il doit attendre le mercato suivant (soit quatre mois) pour enfin porter les couleurs de son nouveau club. Faut-il voire en cette longue période d’inactivité les raisons d’un échec annoncé ? Quoi qu’il en soit, Ogunjimi ne portera que 7 fois le maillot rouge et noir. La suite, ce sont des prêts moins fructueux les uns que les autres (Standard, Beerschot, OHL), et un seul but marqué en deux ans. Disparu des radars, on a récemment retrouvé sa trace dans le noyau de Stromsgodset, modeste club du championnat norvégien. Peut-être est-ce le début d’un formidable défi pour un joueur qui ne manquait pas de talent, et qui sait si un jour, tel un Anthony Vanden Borre ressuscité, il ne pourrait pas à nouveau nous surprendre sous le maillot des Diables ?

 

Ilombe Mboyo: 0 buts en 2 matchs (0 but par match, forcément)

 

Avec seulement 34 minutes de jeu en équipe A Ilombe Mboyo n’a pas encore eu le temps de véritablement se montrer en équipe nationale. A 27 ans, il a explosé tardivement, mais sa dernière saison est en demi teinte, avec seulement 6 buts en 31 apparitions. Ses performances laissent présager une bonne marge de progression, mais il faudra sortir une saison de référence au plus tôt pour retrouver sa place au sein du groupe des Diables.

 

Tom de Sutter: 0 buts en 14 matchs (0 but par match, lui aussi)

 

Ancien espoir sur le déclin, peu utilisé à Anderlecht, si ce n’était pour cirer le banc, il a pu bénéficier d’un transfert au FC Bruges pour se relancer. Sa dernière saison est de bonne augure pour la suite, même si un retour en équipe nationale n’est pas encore à l’ordre du jour. Attention toutefois : à 28 ans, il n’a plus le droit de connaitre une saison blanche. Sa dernière apparition en équipe nationale remonte à mars 2011.

 

Igor de Camargo: 0 buts en 9 matchs (0 but par match, encore un)

 

Pour le natif de Porto Feliz au Brésil, naturalisé belge sélectionné sur le tard (2009), la Coupe du Monde dans son pays natal aurait pu être une belle consécration. Mais après une saison mi-figue mi-raisin, on voyait mal comment il allait pouvoir revendiquer une place dans les 23, au milieu de tous ces petits jeunes talentueux. Revenu au Standard pour relancer sa carrière, avec sans doute le Brésil dans le coin de la tête, il n’a pas su s’imposer à Liège et retrouver le niveau qui était le sien en 2010/2011. L’âge n’étant pas toujours un critère de choix – allez demander à Samuel Eto’o (33 ans) ou à Didier Drogba (36 ans), qui ont toujours le sens du but malgré la trentaine bien tapée!

 

Bjorn Vleminckx: 0 but en 3 matchs (0 but par match, c’est le dernier)

 

En fin de saison 2010/2011, nous apprenons avec surprise que  Bjorn Vleminckx vient de remporter le titre de  meilleur buteur de Ere Divisie. C’est sans doute la dernière fois que cet ancien attaquant du FC Malines aura fait mieux que Luis Suarez. Aujourd’hui, il porte les couleurs d’un modeste club turc, et n’a inscrit que 4 buts en 22 apparitions lors de la dernière saison. Il n’a que 28 ans, mais tout porte à croire qu’il a déjà vécu le meilleur de sa carrière. A moins d’un miracle, on ne le reverra plus jamais en équipe nationale.

 

 

En conclusion

 

Dans ce jeu qui consiste « simplement » à marquer plus de buts que votre adversaire, l’attaquant est une pièce maîtresse. Lorsqu’il est capable de faire la différence à lui seul, il n’est pas rare qu’il aide son équipe à obtenir de grands résultats, même si celle-ci est de faible facture.

En Belgique, pays qui a davantage vu naître de grands gardiens, plutôt que de grands buteurs, l’offensive pure n’a jamais réellement fait partie de la culture footballistique. Même lorsque nous disposons d’arguments dans ce secteur, nous préférons toujours nous baser sur un jeu collectif, dans lequel les milieux de terrain marquent autant de buts que les attaquants. La preuve n’est pas à chercher plus loin que la présente Coupe du Monde, où les 6 buts belges ont été inscrits par 6 joueurs différents : un défenseur (Jan Vertonghen), trois milieux offensifs (Marouane Fellaini, Kevin De Bruyne, Dries Mertens), et deux attaquants de pointe (Divock Origi et Romelu Lukaku).

Quoi qu’il en soit, ce système ne favorise que trop peu l’attaquant de pointe, qui se retrouve dès lors souvent isolé. Mais la vie du groupe serait-elle réellement plus simple garnie d’un « Pelé » ?

 

Belgique – Luxembourg: dans les crampons d’Adnan Januzaj et Divock Origi

Adnan Januzaj - Divock Origi

© goal Getty Images et dailymail EPA (retouche photo Antonin Kaminski)

Quoi de mieux que ce match amical contre le Luxembourg (victoire 5-1 de nos chers Diables Rouges), pour tester les deux « petits » nouveaux de la sélection ? Présents parmi le groupe qui était en stage à Genk depuis quelques jours, Divock Origi et Adnan Januzaj semblent déjà bien acclimatés. Le contexte dans lequel ils ont obtenu leur premier cap était plus que favorable.

 

Adnan Januzaj

Le joueur de Manchester United est le premier des deux néophytes à fouler le terrain. Remplaçant Eden Hazard dès la reprise, il se met tout de suite en action, se rendant disponible pour ses coéquipiers, touchant un grand nombre de ballons. Il n’hésite pas à tenter rapidement sa chance au but, preuve que son jeune âge ne l’empêche pas de prendre ses responsabilités.

Distillant sa technique avec une déconcertante nonchalance, il multiplie les phases de beau jeu. On note dans l’ordre : un super centre adressé sur la tête d’un coéquipier, un éclair de génie lorsqu’il se défait sans difficulté de 3 défenseurs adverses dans 2 mètres carrés, ou un coup du foulard digne de Cristiano Ronaldo. Visiblement très à l’aise, il fait de bons choix offensifs, et trouve souvent les espaces devant lui.

Tout de même, cet étalage de qualité est trop flagrant que pour ne pas être volontaire … et cela lui vaut quelques pertes de balle, ou actions avortées, alors que d’autres solutions plus faciles se présentent à lui. Dans un tel match, ça passe, mais cela ne pardonnera sans doute pas, face à des équipes de plus gros calibre.

On aura donc vu Adnan Januzaj très décontracté, et pas du tout intimidé par sa première sélection. Quoi de plus normal, le gaillard joue tout de même aux côtés de grandes stars à Manchester United, dans un stade de 75.000 places… comme il aime à le répéter.

Ce qu’on a vu de lui ce lundi soir, en résumé:

+ Très à l’aise techniquement, surtout dans les petits espaces
+ Très bonne qualité de passe, longue et courte
+ contrôle de balle très précis
+ Se rend très disponible; est sans cesse en mouvement
+ Effectue de bons choix offensifs

- Un peu trop entreprenant; il fait parfois le geste technique « de trop »
- Quelques mauvais choix défensifs; il faudra qu’il soit plus rigoureux

 

Divock Origi

Entré en jeu à la 61e minute, Divock Origi remplace Romelu Lukaku, qui vient marquer 3 buts pour les Diables Rouges. Le Lillois a donc fort à faire s’il veut afficher le niveau du titulaire en puissance qu’il vient de remplacer.

Son entrée n’est pas aussi étincelante que celle de Januzaj. Dans ses premières minutes, il touche peu voir quasiment pas de ballons. Avec un score de 3-1, les Belges se contentent principalement de faire tourner la balle. Dans cette configuration, Origi s’efforce d’exercer le pressing sur les défenseurs, et de créer des espaces en les attirant sur lui.

Sa phase clef arrive à la 89e minute, lorsqu’il effectue une percée en puissance dans la défense luxembourgeoise et provoque un pénalty. Il avouera après le match avoir voulu le tirer, mais loin d’être déçu, il sera ravi de la transformation par Kevin De Bruyne.

Ce qu’on a vu de lui ce soir en résumé:

+ Balle au pied, il joue plus en finesse que Lukaku
+ Bonne capacité à percer une défense lorsqu’il accélère face au but

 

Pour conclure

Adnan Januzaj et Divock Origi, sont bel et bien deux talents brut, avec une marge de progression énorme. De surcroit, ils évoluent avec une facilité déconcertante, sans doute grâce à leur expérience dans des clubs d’envergure (respectivement Manchester United et Lille). Il y a encore quelques années, les diables de moins de 21 ans, qui connaissaient la joie d’une sélection rapide, ne faisaient pas encore partie de grand clubs.

Ne nous enflammons toutefois pas, car nombreux sont ces Diables Rouges qui ont connu la sélection fort tôt dans leur carrière, et qui se sont ensuite perdus en chemin.

Laissons-les donc grandir, et gagner du gallon match après match. Une chose est certaine : avec le staff actuel, ils sont entre de bonnes mains.

Qui est ce Diable de Divock Origi?

Divock Origi

© LOSC (retouche photo Antonin Kaminski)

Divock Origi ce nom ne vous évoque peut-être pas grand chose et pourtant il sera du voyage au Brésil. C’est pourquoi nous allons vous présenter le jeune attaquant des Diables Rouges.

Le magicien Willy nous a sorti sa botte secrète lors de l’annonce des Diables Rouges qui partiront pour le Brésil. Là où beaucoup attendaient Michy Batshuayi, c’est finalement Divock Origi qui est sorti du chapeau du tacticien belge. A part en France, et plus particulièrement à Lille où le gaillard fait son trou depuis 2013, personne ne s’est trop attardé à suivre le néo Diables Rouge.

Contrairement à son papa Mike Origi qui a représenté le Kenya à de nombreuses reprises durant sa carrière, Divock lui dès le départ opté pour la Belgique.

 

 

Ce jeune Diable Rouge, Divock Origi 

 

• né le 18 avril 1995 à Ostende

• il possède la double nationalité kenyane et belge.

• il mesure 1m85

• il joue de préférence comme avant centre mais peut être utilisé sur l’aile (quelques fois aligné à gauche à Lille)

 

 

Son parcours en équipe de jeune pour la Belgique

 

Divock Origi a fait tout son écolage en équipe nationale belge. Ainsi, il est régulièrement appelé depuis les U15, et totalise 32 matchs avec 11 buts à la clef.

Son fait le plus marquant en équipe de jeune: 10 buts marqués en U19

 

 

Découverte de la ligue 1 lors de la saison 2012-2013

 

Après avoir fait tout son écolage à Genk, à l’époque le club de son papa, il traverse la frontière française pour rejoindre Lille, et tenter de suivre les traces d’Eden Hazard.

Après 11 matchs avec l’équipe B de Lille en CFA, Divock Origi va rapidement découvrir la Ligue 1. Entre février et mai 2013, il prend place sur le banc de plus en plus souvent. Il monte dix fois au jeu pour un total de 161 minutes, soit une moyenne de 16minutes par match. Pas si mal que ça pour un joueur âgé de seulement 18 ans. Ce faible temps de jeu n’empêche pas les médias français de le qualifier de révélation. Il faut dire que Divock s’était fait remarquer dès ses premiers pas en Ligue 1. Monté au jeu face à Troyes, il ne lui faut que six minutes pour égaliser, et permettre à son équipe de repartir avec le match nul.

 

 

Deuxième saison en ligue 1 

 

Bis repetita pour la saison 2013-2014. Pour son premier match de la saison, Origi marque son deuxième but, avec à la clef une victoire 1 – 0 contre Lorient. D’abord cantonné au rôle de joker de luxe, il est titularisé à de nombreuses reprises en deuxième partie de saison. Au tomber de rideau, il totalise 1.272 minutes de jeu en 29 matchs de championnat, au cours desquels il aura marqué cinq fois. Il dispute également 4 matchs de coupe de France, avec 1 but et 1 passe décisive au compteur.

 

 

Ses principales qualités 

 

Vitesse, puissance, envie et agilité sont les principales qualités du buteur. En dehors du terrain, il affiche un excellent tempérament. Capable de renverser une défense en fin de match, il s’affirme de plus en plus, et demeure un excellent espoir pour notre football.

 

 

Ils ont notamment dit de lui

 

René Girard entraineur de Lille « C’est un pur-sang qui est encore brut de brut. Il dégage une puissance et une agilité énormes devant le but »

Benoît Pedretti coéquipier à Lille « Divock nous a apporté son envie et s’est montré décisif »

• Salomon Kalou  coéquipier à Lille le compare à Patrick Kluivert (attaquant néerlandais qui a marqué 245 buts durant sa carrière pro), ce qui est plus que flatteur !

 

 

Son rôle à la coupe du monde 2014 au Brésil 

 

Personne n’ignore qu’avant tout, Origi doit sa sélection à la blessure de Christian Benteke. Son jeune âge, son manque d’expérience au niveau international, font de lui un pari pour l’avenir. En effet, sa courbe de progression garde une marge importante pour les années futures. Malgré tout, les candidats au poste ne manquaient pas. Son profil d’attaquant efficace, semblable à celui de l’infortuné Villan, ainsi que son exemplaire mentalité, auront certainement penché dans la balance.

On peut raisonnablement penser qu’à moins d’une succession de blessures ou de suspensions, il ne faut pas s’attendre à voir Origi débuter une rencontre au Brésil. Il possède cependant les ressources nécessaires pour entrer en cours de jeu et faire mouche. Pour lui, sa sélection est déjà un grand moment. Tout le reste ne sera que pur bonus

Néanmoins  il pourrait sans doute engranger pas mal de temps de jeu, et en cas de mutisme de Romelu Lukaku il pourrait prétendre à une place de titulaire vu le nombre réduit de réel attaquant de pointe dans la sélection.

 

 

Ses déclarations au lendemain de sa première sélection avec les Diables Rouges

 

« Je suis très content et fier de pouvoir représenter mon pays lors de cette Coupe du Monde. C’est un rêve qui s’accomplit et je suis vraiment heureux. Je ne peux pas dire que je m’y attendais, même si je n’ignorais pas que j’étais suivi et qu’il existait une possibilité pour que je sois choisi. Mais voilà, on ne peut jamais savoir. Lors des sélections, il y a toujours des surprises… Sincèrement, c’est un vrai bonheur de figurer dans cette liste. » 

« La Belgique est pour moi une évidence, jamais je n’ai pensé jouer pour d’autres couleurs nationales. La Belgique, c’est ma maison. »

 

Valeur marchande

 

La valeur marchande de Divock ne fait que grimper depuis son arrivée à Lille, en juillet 2010. Elle est passée de 250.000 euros au début 2013 à 750.000 à la fin de la saison 2012-2013 pour être maintenant évalué à 1.000.000.

Nul doute que sa valeur augmentera certainement encore et que sa sélection parmi les Diables Rouges va mettre un gros coup de projecteur sur la perle de Lille. Il sera désormais suivi par beaucoup d’observateurs et clubs internationaux.