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Sélection pour les matches contre Chypre et Israël : Première pour Batshuayi

selection Diables Rouges Chypre et Israël

La sélection de Marc Wilmots pour les matchs face à Chypre et Israël ne réserve pas de réelle surprise. Malgré les récentes critiques, le coach national appuie son crédo : limiter les rotations pour privilégier la cohésion. Cette philosophie explique la sélection de cadres qui ne sont pourtant pas dans la forme de leur vie, tels Dries Mertens, Moussa Dembele ou Christian Benteke.

 
 

Au poste de gardien, la concurrence est fortement limitée

Ce n’est pas Jean-François Gillet qui dira le contraire, lui qui semble avoir définitivement récupéré son poste de second suppléant après des mois de suspension, et malgré un transfert dans un modeste club de Serie B italienne.

Et moi alors ?

Koen Casteels, qui tarde à récupérer de sa blessure de 2014, et Sammy Bossut, rentré dans le rang en même temps que son club, doivent revoir leurs ambitions à la baisse. Quant à Silvio Proto, il ne montre plus réellement l’ambition de postuler.

 
 

En défense 6 centraux pour 2 latéraux

Vanden Borre et Pocognoli payent leur méforme et laissent leur place aux Brugeois Thomas Meunier et Laurens De Bock, qui explosent en ce début d’année. Une décision somme toute logique. Quant à Laurent Ciman, son exil en MLS ne l’empêche pas de garder la confiance du coach, et c’est tant mieux. Denayer est à nouveau convoqué en équipe A, il finira bien par gagner sa première cap. Kompany, Alderweireld, Lombaerts et Vertonghen sont indispensables.

Et moi alors ?

La presse attendait le come back d’Olivier Deschacht, quatre ans après sa dernière cap. On souhaite vraiment qu’il n’y a pas cru.

 
 

Au milieu, carte de membre Diable Rouge obligatoire

Defour fait son retour et remplace son coéquipier mauve Dennis Praet, pas encore totalement « fit ». Witsel est indéboulonable, De Bruyne marche sur le monde, Chadli empile les bonnes prestations. Nainggolan râle, mais il est titulaire au sein du 2e club de Serie A (bientôt 3e). Dembélé et Fellaini ne sont peut-être pas en forme, mais voilà, ils ont la carte de membre du club.

Et moi alors ?

Avec ses 9 assists et 5 goals en Bundesliga, l’ancien soulier d’or Thorgan Hazard aurait mérité sa place, contre un Dembele peu à l’aise cette saison.

 
 

En attaque, on prend tout le monde!

On pensait que Wilmots allait faire un choix entre la continuité (Origi) et la forme du moment (Batshuayi). Le coach n’est pas homme à déroger à ses principes. Mais s’il ne prenait pas le second, qui cartonne à l’OM, il s’attirait les foudres de la presse. Alors il prend les deux, comme ça tout le monde est content. Numériquement, Michy prend la place de Januzaj, monsieur je-ne-connais-pas-la-pression, mais qui cette saison connaît un peu trop le banc de touche et la tribune. Mertens, Benteke et Eden Hazard peuvent se trouver les yeux fermés. Dans un bon jour, Lukaku reste capable de battre l’adversaire à lui seul. Derrière ceux-là, Yannick Carrasco espère enfin recevoir la chance qu’il mérite.

Et moi alors ?

Nous pourrions mentionner Tom de Sutter, un vrai renard de surface qui est dans la forme de sa vie. Mais à bien regarder, ce noyau-là présente un tout petit excédent d’attaquants de pointe. Pourquoi ne pas se passer de l’un ou l’autre, et inviter un Bjorn Engels, ou un Youri Tielemans, qui à moins de se taper un claquage à la « Tom de Mul« , finiront bien par rejoindre l’équipe un jour ou l’autre ? Réponse, aussi limpide que fatidique : parce qu’il faut à tout prix éviter les tensions, les « oui mais », les débats stériles qui n’amènent rien sur le terrain. Reste au coach l’épineux choix de l’attaquant de pointe, entre Batshuayi, Benteke, Lukaku ou Origi.

 

Belgique – Andorre : les Diables jouent pour les fans et l’ambiance.

Public belgian-team

© Jon Candy (retouche photo Antonin Kaminski)

 

La ferveur qui régnait autour des Diables lors de la Coupe du Monde a bien survécu au climat estival ! Il y a encore quelques années, jamais un match face à la Principauté d’Andorre ne se serait joué à guichets fermés. En 2014, il n’y a plus trente-six façons d’obtenir son pass pour le stade. Entre espérer un miracle lors de la mise en vente sur internet, ou attendre une sélection du coach national, nous avons choisi de nous affilier au Fan Club « 1895 » via l’une de ses antennes régionales. Ainsi avons-nous pu obtenir notre billet, monter dans un bus rempli de fans, et prendre la route du Stade Roi Baudouin.

Comme lors de chaque match à domicile, la foule transforme le quartier du Heysel en Devillage, où l’on ne distingue plus d’autre couleurs que le noir, le jaune et le rouge. Les supporters ont de quoi patienter, au pied des nombreuses échoppes à « crasses », liquides ou solides, où l’on vous accueille chaleureusement dans toutes les langues du royaume. Le coup « promo » du soir vient de Proximus, ex-Belgacom, ex-RTT, qui offre à chaque fan une chasuble rouge ornée de son nouveau logo. Esthétiquement, c’est un peu « cheap », mais ça peut s’avérer utile au retour, en cas de panne sur l’autoroute. Au sein de l’arène, les autres sponsors sont également à la fête : BMW promène une poignée de ses voitures sur la piste d’athlétisme, à une vitesse de croisière bien inférieure à celle à laquelle ces mêmes véhicules se font habituellement flasher sur l’autoroute. Tandis que deux employés d’ERGO, déguisés en patates géantes, se trémoussent dans les virages, au son d’une infecte musique de feu rouge dont une grande partie des spectateurs semblent toutefois friands.

Tout ce petit monde s’éclipse lorsque les joueurs font leur entrée sur le terrain. L’hymne d’Andorre, si lent qu’il porte bien son nom, résonne dans le vide alors que respectueusement, les clameurs se sont tues. On cherche du regard le « kop » des supporters andorrans, mais en vain. La question de savoir si certains ressortissants ont fait le déplacement restera sans réponse, car à nos oreilles retentissent déjà les premières notes de la Brabançonne. Elles sont reprises collégialement, main sur le cœur et frissons à la gorge.

Survient le coup d’envoi de cette rencontre, la première officielle depuis ce maudit 5 juillet. Dans ce genre de match, le moment le plus important est l’ouverture du score (il n’y a que René Vandereycken pour dire le contraire), mais elle se fait attendre, à cause des poteaux d’Andorre qui tiennent mieux le coup que leur défense. La patience et le flegme avec lequel les Diables contrôlent le jeu vont payer à la demi-heure. 1-0 sur penalty, rapidement suivis de deux autres buts. Malheur à ceux qui voulaient profiter de la remise en jeu pour se réapprovisionner en collations houblonnées, et je le regrette encore : il aurait mieux valu attendre la mi-temps ! Laquelle survient sur un score de 3-0 qui ne laisse plus aucun doute sur l’issue du match.

On pointe souvent la qualité, comme majeure différence entre le noyau d’aujourd’hui et celui d’il y a dix ans. C’est oublier la pugnacité qui anime nos joueurs. Là où leurs ainés se seraient contentés de faire tourner la baballe, et d’en perdre quelques-unes, les Diables d’aujourd’hui en veulent davantage. Créant le surnombre, multipliant les passes et les intrusions face au but adverse. L’adversaire est au sol, et nos lions ne lui laissent aucune opportunité de se relever. La défense andorrane en a plein les pattes, et encaisse fort logiquement trois nouveaux buts, de l’œuvre d’un Origi et d’un Mertens littéralement survoltés. Une façon de dire « merci » aux nombreux supporters payants qui, dans les tribunes, ne cessent de chanter et de faire tourner les « olas ». On se demande par quel tour de passe-passe Wilmots va réussir à intégrer Eden Hazard dans ce onze, où vraiment, aucun maillon faible n’est à retirer.

Au coup de sifflet final, nous avons à peine le temps d’applaudir les quelques joueurs venus nous saluer sous la tribune, qu’il nous faut déjà regagner le parking. Le bus nous attend, ainsi que les deux cent kilomètres de route qui nous ramèneront vers notre province du bout du royaume. Mais le déplacement, si long soit-il, en valait la peine. Et ce soir, c’est devant notre télé que nous encouragerons nos Diables à Zenica !

Coupe du Monde au Brésil : les 24+6 Diables Rouges

liste diables rouges

Retour sur l’évènement que tous les fans des Diables Rouges attendaient avec impatience. La liste des joueurs convoqués par Marc Wilmots, pour faire partie du voyage au Brésil…

Quand on organise une fiesta, l’étape des cartons d’invitation est très importante. Et puisqu’on ne peut pas inviter tout le monde dans son cinquante mètres carrés, il faut bien choisir, et choisir bien. Ceux qui savent comment on fait la fête, partager leur enthousiasme sur le terrain et garder cet indispensable soupçon de modération. Ceux avec qui on s’entend le mieux, et surtout qui s’entendent le mieux entre eux. Celui qui pourra, en ouvrant ton bar, trouver la recette de cocktail qui donnera un plus à ta soirée. Celui qui ira piocher les meilleurs mp3 dans ton disque dur pour transformer ton salon en dancefloor. Et puisqu’il y aura des élus, il y aura forcément des déçus. Mais ils devront bien comprendre que tu n’es pas l’ambassadeur de la pub Ferrero Rocher. Tout simplement accepter le fait que tu ne pouvais pas inviter tout le monde.

En ce mardi 13 mai, Marc Wilmots a donc distribué ses 24 cartons d’invitation pour la fiesta du football. Il y a les indispensables, ceux dont la sélection ne souffre d’aucune discussion, et par conséquent nous n’en discuterons pas. Entre les perches : Thibaut Courtois et Simon Mignolet n’avaient aucun souci à se faire. Pas plus que Kompany, Van Buyten (le dernier survivant de l’épopée asiatique de 2002… on y reviendra), Vertonghen, Vermaelen et Lombaerts en défense. Alderwereld ? Il n’a pas toujours été titulaire en club cette saison. Il n’est pas toujours irréprochable, non plus. Mais Toby est à l’équipe belge ce que le nucléaire est à l’énergie : il a ses défauts, mais à sa place, on n’a toujours pas trouvé mieux. Parmi ceux dont le nom était déjà sur les cartons avant même qu’ils soient imprimés, il y a aussi Fellaini, Witsel, De Bruyne, Lukaku, Mirallas, Hazard et Mertens. Dembélé, Chadli et Defour avaient quant à eux 9 orteils et 1 ongle dans l’avion.

A présent, alimentons la discussion avec ce qui nous intéresse réellement, à savoir les invités plus ou moins surprise… mais aussi les oubliés volontaires qui, d’ici 30 jours, pourront venir faire la fête avec nous au pied des écrans géants sur toutes les Grand’Places du Royaume. (NB. Fort logiquement, nous incluons parmi ces malchanceux les 6 réservistes annoncés).

OUT : Timmy Simons

Il y a une paire d’années, la présence dans le noyau du soulier d’or 2002 se justifiait totalement. Sa régularité sur le terrain, ainsi que son influence bénéfique sur la jeunesse, lui proféraient un statut d’indéboulonnable. Mais aujourd’hui, les petits diables deviennent grands, tandis que le maître approche inexorablement de la reconversion. Et puis, pour mener le troupeau, il reste du monde : un coach, un staff, et un Big Dan. La conclusion, c’est que la concurrence dans l’entrejeu (ah Timmy, si tu avais été un Zanetti…), et cette saloperie de temps qui passe, auront eu raison de sa place. Ainsi s’échoue le vétéran, à trois mètres de son dernier bol de sangria. Triste, mais irréfutablement logique.

IN (?): Silvio Proto

Aka le pote bouche-trou, qui le sait très bien mais qui ne s’en plaint pas. Après tout, il n’aurait pas dû faire un pas de côté dans un épisode précédent. Plus qu’autre part, le foot international est un monde où qui va à la chasse … Pour faire court, le coupon de voyage du meilleur portier de Jupiler League sera validé si et seulement si le tibia de Koen Casteels ne se ressoude pas dans les temps. Ne parlez pas de suspense, il ne s’agit jamais que du troisième gardien. Celui dont on se dit qu’avec un peu de chance et beaucoup de culot, on aurait pu prendre un joueur de champs à la place.

OUT : Radja Nainggolan

En voilà un qui n’en peut plus de gravir les échelons. Dans la botte, sa popularité et son niveau de jeu sont tels qu’avec un passeport italien en poche, le ninja de la Roma aurait peut-être pris l’avion pour Rio avec les azzuri. Hélas, Radja peine à saisir sa chance sous la tunique belge… lorsqu’on lui donne l’opportunité de l’enfiler. Et pourtant, on avait toujours pensé que son nom se trouvait déjà sur le siège de Simons, avant même que ce dernier ne le laisse vacant. Mais Caramba, c’est encore raté. Hé oui, l’abondance de talent, la pléthore de choix dans l’entrejeu, tout ça. Au final, Radja rejoint Johan Walem sur la liste des milieux évoluant en Serie A, tellement « jokers de luxe » qu’ils en restent à la maison. Frustrant, au point de vous donner l’envie de passer un coup de fil à la fédé indonésienne.

IN : Anthony Vandenborre

Il y a deux ans, les chances d’Anthony Vandenborre de participer au Mondial étaient tellement minimes qu’en fait, on ne les estimait même pas. Il était encore plus probable que Stromae fasse partie des 23, et que l’hymne officiel soit le mythique « Gagné d’avance » d’Enzo Scifo, remixé par Daddy K. Ces derniers mois, l’éternel espoir du football belge, deuxième diable le plus jeune de tous les temps, a surpris son monde en effectuant un come back digne de celui de Cher au Top 50 des années 90. Le « ket » profite donc de ce retour en forme, mais aussi de sa polyvalence, et de ses expériences (certes peu fructueuses) au plus haut niveau. C’est aussi, et sans doute, sa dernière chance de laisser une trace.

OUT : Guillaume Gillet

Que se serait-t-il passé le 11 septembre 2012, si Guillaume Gillet n’avait pas planté une patate dans le plafond du but croate ? Les Belges auraient-ils eu la confiance nécessaire pour s’imposer en Serbie un mois plus tard ? Et de fil en aiguille, auraient-ils acquis le mental suffisant, pour traverser ces qualifs sans craquer ? Posons-le clairement, en serait-on aujourd’hui à parler des 23 sélectionnés, et dans ce cas bien précis, des 6 réservistes ? Ne sois pas frustré Guillaume, tu es polyvalent oui, mais même dans ton club, ta sélection s’est discutée ces derniers temps. Au moins, auras-tu posé ta brique à l’édifice. Tel un de ces milliers d’ouvriers, dont les mains ont bâti les stades, mais qui ne verront pas un seul match de l’intérieur. « Oui mais on m’avait dit que ceux qui avaient participé à la campagne seraient sélectionnés ! ». Tu parles, va dire ça à ton pote AVB ; lui il a même pu rentrer en basket.

IN : Laurent Ciman

Mentalité, régularité, expérience. Ciman ne sera jamais un Kompany, mais il a déjà rendu de fiers services, et n’en mérite pas moins sa place dans les 23. Il n’y a qu’un supporter mauve pour penser le contraire.

OUT : Thorgan Hazard

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du soulier d’or. Mais pas de bol pour Thorgan, nous sommes en 2014.

IN : Adnan Januzaj

Le voilà, celui dont tout le monde parle depuis un mois. Celui qu’on nous vend comme au télé-achat, « Pourquoi acheter un Messi ou un Ronaldo bien cher ? Commandez dès aujourd’hui votre Januzaj multifonctions ! ». Le jeune le plus talentueux de sa génération, déjà star, future grande star, qui sait jouer partout, quasiment à la fois. Celui qui devait, dixit un certain monsieur W. de Jodoigne, « faire ses preuves comme les autres ». Et bien finalement, c’est sur les pelouses brésiliennes qu’il les fera. Januzaj, c’est le mec dans sa grosse BMW qui déboule de la bande de gauche, et te grille la priorité juste avant le rond point. Avant de « faire ses preuves », la moindre des choses, ce sera de payer sa tournée au bar de l’hôtel, histoire de remercier ses nouveaux collègues pour le beau voyage qu’il n’a pas financé. Après, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes, on ne s’en plaindra pas non plus.

OUT : Michy Batshuayi

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du meilleur buteur belge du championnat. Mais pas de bol pour Michy, nous sommes en 2014.

IN : Divock Origi

Qui ça ? Divock Origi, parfaitement. Fils du Kenyan Mike Origi, champion de Belgique avec Genk en 1999. Ou 2002, on ne sait plus très bien, faudra ressortir les vieux albums Panini du fond des armoires du fond. Bref, figurez-vous que cet Origi-là, il a un fils de 19 ans, qui joue à Lille et possède la nationalité belge ! Divock, c’est son prénom, a joué une petite trentaine de matchs cette saison, et a inscrit six buts. Au-delà de ses stats, c’est un grand espoir du football belge, comme le furent jadis Eden Hazard ou Tom de Mul. Et surtout, il possède le même profil que le regretté Christian Benteke. Ce qui explique sans doute son étiquette d’invité surprise, celui que personne n’attendait, pas même lui, même qu’il a dû croire à un canular de François Pirette quand la fédé l’a appelé ce matin pour lui demander d’annuler ses vacances. Mais après tout, hein, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes,…

OUT : Jelle Vossen

Monsieur, vous êtes un bon renard des surfaces, c’est indéniable. Mais c’est un pivot athlétique que nous recherchons, vous m’en voyez désolé.

Défendrons donc nos couleurs sur les pelouses de la Coupe du Monde :

Gardiens : Thibaut Courtois (Atletico Madrid), Simon Mignolet (Liverpool), Koen Casteels (Hoffenheim), Silvio Proto (Anderlecht)
Défenseurs : Toby Alderweireld (Atletico Madrid), Nicolas Lombaerts (Zenit Saint-Pétersbourg), Daniel Van Buyten (Bayern Munich), Jan Vertonghen (Tottenham) Laurent Ciman (Standard), Vincent Kompany (Manchester City), Thomas Vermaelen (Arsenal), Anthony Vanden Borre (Anderlecht)
Milieux: Marouane Fellaini (Manchester United), Steven Defour (Porto), Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg), Moussa Dembélé (Tottenham), Nacer Chadli (Tottenham), Kevin De Bruyne (Wolfsburg)
Attaquants: Romelu Lukaku (Everton), Divock Origi (Lille), Kevin Mirallas (Everton), Adnan Januzaj (Manchester United), Eden Hazard (Chelsea), Dries Mertens (Naples)

Resteront sur le banc à Bruxelles: Radja Nainggolan (AS Roma), Sébastien Pocognoli (Hanovre), Thorgan Hazard (Zulte Waregem), Guillaume Gillet (Anderlecht), Michy Batshuayi (Standard), Jelle Van Damme (Standard)

Allez les Diables, avec l’un ou sans l’autre, nous serons tous derrière vous !

Marc Wilmots prend les rênes de l’équipe nationale

bienvenue Marc Wilmots

© Belga (retouche photo Antonin Kaminski)

Kobé (Japon),  Huitième de finale de la coupe du monde 2002, 34ème minute. La foule est en liesse, le public belge retient son souffle pendant quelques secondes… Marc Wilmots vient d’ouvrir le score contre le Gigantesque Brésil, futur vainqueur de la compétition. But injustement annulé par l’arbitre de la rencontre, monsieur Prendergast.

Marc Wilmots assure lors de ce tournoi le rôle de leader de l’équipe, sous la houlette du dernier T1 Wallon des diables, Robert Waseige.

C’est notre dernier grand souvenir dans une phase finale de tournoi majeur. Depuis lors, les Diables se sont longuement cherchés, et semblent enfin prendre la bonne direction. Même si les hautes instances de la « prison de verre » ont encore une fois laissé partir un entraineur… Après Dick Advocaat, George Leekens est lui aussi parti par la petite porte.
On aurait tendance à penser qu’il s’agit d’une blague, à croire qu’il ne suffit pas d’être pris pour être appris… Alors qu’à l’inverse rappelons-nous qu’il avait fallu près de 5 ans de mauvais et loyaux services pour enfin évincer Rene Vandereycken… Quoi qu’il en soit, le passé ne peut que rester où il est et espérons que les dispositions ont (enfin) été prises pour éviter que ce genre de mésaventure se renouvelle.

Nous allons donc entamer la prochaine phase qualificative sur de nouvelles bases avec un nouveau coach pour nos chers Diables Rouges. Et ceci, malgré tout, dans la continuité du travail entamé ces dernières années par Dick Advocaat et Georges Leekens. Marc Wilmots est en effet le point commun des deux derniers sélectionneurs de l’équipe nationale, car il était leur T2.

Dick Advocaat avait lors de son départ lancé que Marc Wilmots était « le successeur idéal au poste de T1″. Voilà qui est fait même si ça a pris un peu plus de temps que prévu…

Les atouts de Wilmots:

- Il connait très bien l’environnement grâce à ces 2,5 années passée comme T2
- Son capital sympathie « gonflé à bloc »
- Il est apprécié tant au nord qu’au sud du pays
- Les joueurs eux même en ont fait leur favori

La faiblesse

- son « inexpérience »: en tant qu’entraîneur, il n’a comme références que 8 matchs à la tête de Schalke 04 (3V,1N,4D), 3 matches pour le compte de Saint Trond (1V,1N,1D) et les deux récents matchs en tant qu’intérim.

En guise de conclusion

La maison de verre avait-elle sous le coude un autre candidat aussi bien préparé à la tâche que lui? On peut fortement en douter, si ce n’est le rêve impayable nommé Eric Gerets…
Marc Wilmots a donc toutes les cartes en mains pour mener là un premier mandat concluant en tant que T1.

Rendez-vous donc le 15 août pour un autre grand test contre les Pays Bas et le 7 septembre pour le premier match de qualification pour la coupe du monde 2014.

En savoir plus sur Marc Wilmots grâce à notre article: « Marc Wilmots, le taureau de Dongelberg« 

Merci quand même, Georges !

Georges Leekens les Diables te disent au revoir

© georgesleekens.be (retouche photo Antonin Kaminski)

C’est un petit coup de semonce qui a frappé l’union belge en ce dimanche de fête des mères. Georges Leekens, le coach qui avait mené les diables lors des dernières qualifications pour l’euro 2012, a annoncé qu’il quittait la maison de verre pour rejoindre les canaux de la Venise du Nord.

 

On se doute qu’après avoir fait de Christophe Daum l’entraîneur le mieux payé de toute l’histoire de la Jupiler League, les Blauw and Zwart disposaient de quelque argument alléchant à proposer au successeur du teuton moustachu. Personne ne pouvait cependant prévoir que celui-ci serait le coach national en personne ; d’autant qu’à l’UB, Leekens disposait d’une carte plus blanche que blanche, et que malgré le récent échec des qualifications pour l’euro à venir, personne ne remettait son travail en question.

A présent, la question que tout le monde se pose a sa réponse toute trouvée. Dirk Advocaat, en son temps, avait déjà désigné son successeur, au moment de nous lâcher pour les sirènes russes. Marc Wilmots connait la maison, et les joueurs. Lui confier les rennes de cette équipe belge dont on attend beaucoup dans les mois à venir, ce ne serait pas reprendre le travail à zéro. En outre, l’ancien maître à jouer de Schalke 04 a le charisme et les compétences pour devenir le Guardiola du plat pays. La solution du coach étranger, prônée par nombre de supporters, risque de nous faire entrer dans une énième période de transition, dix ans après notre dernière participation à un tournoi majeur, et alors que les pions majeurs de l’équipe, espoirs de jadis, atteignent leur meilleur niveau. Quoi qu’il en soit, il est fort à parier que tonton Georges ait assuré son héritage avant de filer à la Brugeoise…

 

La maison de verre des courants d’air.

 

Les statistiques des dix dernières années tendent à montrer que l’UB peine à garder ses entraîneurs face à la concurrence. Il y a dix ans, avant de s’envoler pour le soleil levant, Robert Wasseige annonçait son débauchage par le Standard de Liège, avec le succès que l’on sait (limogeage après un 0 sur 15 bien tassé). L’épisode Advocaat n’est plus à rappeler, et celui de cet après-midi suit la tendance. Seuls Aimé Antheunis (hum..) et René Van der Eycken (hum hum…) semblaient ne pas subir ce genre de tentation. On se demande bien pourquoi…

Marc Wilmots, le taureau de Dongelberg

Marc Wilmots

© George Herringshaw (retouche photo Antonin Kaminski)

Marc Wilmots a marqué l’histoire du football belge, notamment par sa personnalité et son jusqu’au-boutisme. Avec 80 sélections et 70 caps, il est le 10e diable le plus capé de l’histoire. Ses 28 buts font de lui le 3e meilleur buteur de l’équipe belge, derrière Van Himst et Voorhoof. Deux classements qu’il surpasserait sans doute s’il n’avait, plusieurs fois, interrompu sa carrière internationale.

Une carrière sans cesse ascendante

« Willy » fait ses débuts en D1 à l’âge de 19 ans, sous la vareuse de St-Trond. Dès l’année suivante, il rejoint le FC Malines, qui est alors au sommet de sa gloire. De 1991 à 1996, il éclate avec le Standard, avant de s’exiler en Allemagne. Pour sa première saison à Schalke 04, il remporte la coupe de l’UEFA, battant en finale l’Inter de Pagliuca, Zanetti et Zamorano. Lors de la séance de tirs aux buts décisive, c’est lui qui botte le penalty de la victoire. Au fil des saisons, il devient un pilier de l’équipe, et s’installe même dans le onze du siècle de Gelsenkirchen. Après une parenthèse d’un an à Bordeaux, il revient à Schalke où, en 2003, il met un terme à une carrière qui ne se sera jamais dépréciée.

Une référence de l’équipe nationale

Le jeune Marc découvre l’équipe nationale à 21 ans. Ses prestations au FC Malines lui valent déjà d’être sélectionné pour le Mundiale italien de 1990. Alors que sa destinée de titulaire semble tracée, la concurrence arrive … de l’extérieur. Deux attaquants de poids de la D1 sont successivement naturalisés : Luis Oliveira d’abord, et Josip Weber ensuite. C’est l’ex-croate que l’entraîneur fédéral Paul Van Himst choisit de titulariser lors de la World Cup 94, même si celui-ci peine à atteindre son meilleur niveau en match officiel. Fort deux victoires, Van Himst décide de laisser quelques titulaires au repos pour le dernier match de poule, face à l’Arabie Saoudite. La Belgique perd cette rencontre, et Wilmots perd la face, lorsqu’il est remplacé en cours de jeu par Weber. Se considérant sous-estimé, il décide de mettre en pause sa carrière chez les diables. Deux saisons du tonnerre avec le Standard, et de multiples appels du pied de la fédé, ne le feront pas changer d’avis.

Il revient une première fois sous l’ère Van Moer, en 1996, avant de repartir pour, dit-il, se concentrer sur Schalke 04. Il rejoint le noyau belge pour de bon avant le Mondial français de 1998, durant laquelle il inscrit un doublé contre le Mexique. C’est lors des qualifications pour la coupe du monde asiatique de 2002 qu’il assume véritablement son statut de leader. Il devient le poumon des diables, qu’il tire vers la victoire face à ses adversaires successifs, de l’Ecosse à la République tchèque. Au Japon, il marque un but lors de chaque rencontre, dont un splendide retourné acrobatique contre le pays organisateur, mais également cette fameuse tête face au Brésil, injustement annulée. Ses prestations quatre étoiles lui valent une nomination pour le ballon d’or européen.

Au retour de sa 4e coupe du monde, il met un terme définitif à sa carrière internationale. Neuf ans plus tard et malgré l’essor de la prometteuse nouvelle génération, les diables ne lui ont pas encore trouvé un remplaçant de la même trempe.

Le saviez-vous ?

Avec 5 buts au compteur, Marc Wilmots est le meilleur buteur des diables en coupe du monde. Il a d’ailleurs participé aux 5 derniers tournois majeurs où l’équipe belge était présente.

Wilmots détient le record de D1 du nombre de buts en un seul match, après avoir planté six rose lors du seul Standard – La Gantoise, saison 92-93 (score final 8-4).

Wilmots fut élu sénateur d’Etat en 2003. Accaparé par ses autres fonctions, mais ne pouvant démissionner pour raisons politiques, il décida de reverser sa rémunération sénatoriale à des oeuvres caritatives.