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Ce que nous retenons de la cuvée 2014 des Diables Rouges

Diables Rouges cuvée 2014

© Belgian-team

Ce n’est pas sur le beaujolais nouveau que nous revenons, mais plutôt sur ce millésime 2014. Comme tout bon vin, le groupe des Diables se bonifie avec le temps. Au nez, il semble parfait, et malgré une attaque perfectible, la sensation laissée en bouche est juste superbe.

 

Une Coupe du monde réussie

Au Brésil, la Belgique est attendue au tournant par tous les observateurs. Elle se doit de confirmer son statut de favorite du groupe H, après douze ans d’absence dans une phase finale d’un grand tournoi. Mission accomplie, avec un 9/9 obtenu non sans avoir joué avec les nerfs des supporters. Les critiques fusent sur la qualité du jeu, qualifiée par certains d’indigne d’une grande nation du football. Nos Diables répondent de la plus belle manière en 8e de finale, où le gardien des USA Tim Howard n’a pas l’occasion de se servir de ses mains pour prier. Héroïques, les Etats-Unis finiront par céder lors des prolongations. La suite, on la connait… Mais sortir en quart face à l’Argentine, ce n’est pas si mal pour une équipe belge si jeune, et inexpérimentée à ce niveau.

 

La surprise et l’éclosion de Divock Origi

A l’heure où Marc Wilmots s’aprête à publier sa liste de 23 joueurs pour le Brésil, tout le monde s’attend à voir Michy Batshuayi remplacer numériquement Christian Benteke. Mais à la surprise de tous, c’est Divock Origi que le coach national sort de son chapeau. Surprise car malgré sa bonne saison à Lille, peu d’observateurs avaient misé sur ce jeuneot de 19 ans. La suite des événements donne raison au coach. Gérant mieux la pression qu’un étudiant habitué aux PGD, Origi s’intègre à la vitesse de l’éclair. Le 22 juin, dans le stade mythique de Maracana, il inscrit le but de la victoire face aux Russes. Plus aucun Belge n’oubliera le nom de celui qui, un mois auparavant, était encore un illustre inconnu.

 

Une page se tourne pour les Diables Rouges

Timmy Simons et Daniel Van Buyten, faisaient véritablement partie des « meubles ». Avec leur mentalité exemplaire, ces deux gentlemen représentaient l’esprit « Bundesliga » tant apprécié de Marc Wilmots, et qui faisait défaut à cette équipe belge depuis l’épopée de 2002, dont ils étaient les survivants. Après avoir montré l’exemple aux plus jeunes, le temps était venu de leur laisser la place. Ils ont cent fois mérité ce vibrant hommage rendu par le public belge le 4 septembre dernier, en préambule de l’amical face à l’Australie.

 

Bossut : la surprise d’une vie

Il y a un an, Sammy Bossut n’aurait jamais espéré accompagner les Diables au Brésil. Mais la suspension de Jean-François Gillet, et les blessures successives de Koen Casteels et Silvio Proto ont offert au gardien de Zulte-Waregem un ticket pour Belo Horizonte, ainsi que du temps de jeu en amical face au Luxembourg.

 

La relève est déjà présente

Le groupe présent en 2013 est encore loin de l’âge de la retraite. Cela n’a pas empêché de jeunes pousses de l’intégrer. Cette « relève » se nomme Divock Origi, Adnan Januzaj, Jason Denayer, Yannick Ferreira-Carrasco et Dennis Praet. En 2014, ils ont tous connu la première des nombreuses sélections qui parsèmeront leur carrière.

 

Un vrai match pour du beurre face au Luxembourg

Précédent de quelques jours l’envol vers Rio, l’amical programmé face au Luxembourg avait plusieurs objectifs. Roder les automatismes, saluer le public, offrir un bout de pelouse aux habituels remplaçants. Sauf qu’à cause d’une histoire de remplacements, la FIFA refuse de valider cette victoire 5-1. La presse internationale se moque, mais Wilmots s’en fout. Et tant pis pour le classement FIFA, le hat trick de Lukaku et la seule et unique cap de Sammy Bossut.

 

Le rassemblement des supporters

Lors de chaque match, au stade ou en dehors, nous étions tous derrière notre pays. En 2014, le foot a fait oublier langue, couleur et religion, en nous rassemblant autour de NOS Diables Rouges.

 

Des petits pépins par ci par là

Les blessures font partie intégrante du football, et sont souvent la faute à « pas de chance ». Indispensable lors des qualifications, et au top de sa forme depuis 2013, Christian Benteke fut la victime de ce fichu sort, qui lui fit rater le voyage au Brésil. Quant à Thomas Vermaelen, c’est sur place qu’il s’est blessé, et ses pépins sont loin d’être terminés.

Côté extra-sportif, l’Union Belge aura commis quelques erreurs. Tout semblait pourtant rouler à merveille au sein de la maison de verre depuis la nomination de Steven Martens comme CEO. C’était avant que ne surviennent les premiers ratés.

Citons le « Devillage », le camping de luxe construit pour spécialement accueillir les supporters belge au Brésil, qui s’avéra aussi éloigné de ses ambitions que Jonathan Legear de son poids idéal. Inachevées, impraticables, voire dangereuses, les infrastructures de ce camping relevaient tout simplement d’une organisation lamentable. Quant à la réaction de l’UB pour étouffer la polémique (offrir des bières aux campeurs à certaines heures de la journée), elle relevait de la moquerie pure et simple.

Citons aussi le retour au pays, dont la grande sobriété a déçu une majorité de supporters qui attendaient les joueurs pour continuer la fête. Pour récompenser leur impatience, les fêtards n’eurent droit qu’à quelques minutes d’un podium, sur lequel ces mêmes joueurs affichaient une moue si accablée qu’à leurs côtés, même Bart de Wever serait passé pour un bout-en-train. Cinq minutes et puis s’en va, qui provoquèrent la frustration des fans qui les soutenaient corps et âme depuis de longs mois.

Pour finir, mentionnons la série de licenciements qui eurent lieu au sein de la fédération, alors que pendant l’année, on gaspilla les ressources à plusieurs reprises. Tout ça n’aura pas donné une bonne image à la maison de verre.

La semaine des Diables, 10/11/2014

La semaine des diables #3

Bienvenue au nouveau ! Grâce à sa progression et ses bonnes prestations en Champion’s League, Dennis Praet rejoint le groupe des Diables Rouges. L’Anderlechtois aura fort à faire pour mériter sa place dans un entrejeu fort bien fourni, mais c’est déjà un grand pas en avant vers la confirmation. L’arrivée de Praet en sélection, ainsi que le retour de Christian Benteke, sont les principales informations de la semaine. Que furent les autres nouvelles hebdomadaires ?
 

Eden Hazard aux… fraises face à Maribor.

 

En début de semaine, la presse anglaise charriait l’ainé des Hazard pour son lapsus en langue de Shakespeare. Interrogé sur le match de Capital One Cup opposant Chelsea au club de League Two de Shrewsbury, la star belge a prononcé « Strawberry », soit la traduction littérale du mot « fraise ». Une erreur directement corrigée par le journaliste, à la manière d’un professeur de langue. A sa décharge, n’oublions pas qu’Eden a effectué une partie de son écolage en France, il n’est donc pas si illogique que son niveau d’Anglais soit améliorable… Plus tard dans la semaine, notre perle nationale se faisait à nouveau remarquer, en oubliant d’inscrire le penalty victorieux des siens en Champion’s League face aux Slovènes de Maribor. Un but qui aurait assuré aux Blues une qualification pour le tour suivant. Ce fut décidément la semaine de la distraction pour Eden !
 

Anthony Vanden Borre, la mentalité exemplaire.

 
Cette semaine, les mauves nous ont offert l’une des plus beaux exploits de l’histoire du football belge, en remontant trois buts à Arsenal en vingt minutes de temps. Artificier de cette prouesse, Anthony Vanden Borre s’est imposé en leader naturel de sa troupe. Il s’est également rappelé au bon souvenir de la presse anglaise, dont peu se souvenaient de son passage à Portsmouth en 2010. Outre-manche, il est à présent considéré comme celui qui aura donné une leçon de mental aux ouailles d’Arsène Wenger. Seul bémol quelques interventions très rugueuses à la limite du fair-play. Pas trop mal, pour un joueur à qui on a longtemps reproché de manquer de maturité.
 

Vincent Kompany distribue les punchlines.

 

Notre capitaine a livré une interview pour le moins « Brut de pomme » au magazine FourFourTwo. Extraits choisis:

« Nous étions aussi bons que les Argentins … nous n’avions simplement pas leur expérience. Nous apprendrons de nos erreurs, nous deviendrons meilleurs et nous aurons à nouveau notre chance. »

« Une partie de la presse belge affirme qu’il nous manque un Van Persie ? Romelu n’a que 20 ans, et il a déjà inscrit plus de trente buts en Premier League. Ce n’est qu’une question de temps. »

« On nous voit en demi-finale de l’Euro 2016 ? C’est encore à moitié réaliste. Moi je veux le gagner, quitte à être surréaliste, et à le rester. Je ne dis pas que nous devons le gagner, je ne pense pas que nous soyons la meilleure nation d’Europe. Mais nous avons encore le temps de progresser d’ici là, et moi, je veux le gagner. « 

« J’ai toujours faim de trophées. Je joue au foot non pas parce que je gagne bien ma vie, mais parce que j’aime ça. Je suis toujours aussi passionné que lorsque j’étais enfant, et c’est sans doute cela qui m’a mené si loin. Je sais que le temps m’est compté, qu’il me reste peut-être six ou sept ans au top. Je veux en retirer un maximum. »
 

Nacer Chadli en tenue d’Adam.

 

Depuis le début de la saison, Nacer Chadli enfile les buts en Premier League ; son compteur indique six réalisations depuis ce dimanche. Hors des terrains, il a décidé de se dévêtir pour la bonne cause. Pour Cosmopolitan, le Liégeois des Spurs a posé dans le plus simple appareil, en soutien à la lutte contre le cancer. De quoi ravir, au passage, la gente féminine, et soulever des doutes lorsque parallèlement, il avoue son adoration pour le chocolat belge. D’un point de vue personnel, Nacer espère que cela permettra de faire parler de cette maladie qui affecte beaucoup de familles, en Angleterre comme chez nous.
 

Daniel Van Buyten remporte le trophée du mérite sportif.

 

Jeudi midi, Daniel Van Buyten est devenu le lauréat du trophée du mérite sportif 2014. Le néo retraité a été élu « pour l’ensemble de sa carrière sportive exceptionnelle, mais également en égard à son engagement et ses qualités morales exemplaires« . Des précisions apportées par Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles et président d’un jury qui comprend également d’anciennes gloires du sport belge comme Dominique Monami, Kim Gevaert, Joël Smets, Eddy Merckx ou Paul Van Himst. Le géant carolo est le premier footballeur à remporter ce trophée, le dernier de sa longue carrière, depuis Marc Wilmots en 2002.

La semaine des Diables, 27/10/2014

La semaine des Diables

 

Alors que l’automne pointe le bout de son nez, et forme de premières gouttelettes au bout du vôtre, la plupart des championnats européens ont atteint leur vitesse de croisière. Ainsi, la plupart de nos Diables ont bien entamé leur saison, tandis que pour d’autres, celle-ci ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Mais au-delà du changement climatique, la principale nouvelle de la semaine nous vient de la FIFA elle-même, et plus précisément de son classement. Pour être précis, elle n’apparait pas « dans » son classement, mais bien en son sommet, puisque la Belgique en occupe aujourd’hui la 4e place. Oui, il s’agit bien du même classement dans lequel nous devions jadis fouiller pour trouver la trace de notre pays. Tels des pick pockets en sortie sur la foire à Liège, nous chipons cette 4e place à nos voisins Hollandais, tout en restant devant d’autres grandes nations du football : l’Espagne, le Brésil, la France, l’Angleterre, l’Italie, autant de redoutables anciens champions du monde qui, à présent, nous doivent le respect, voire même une certaine crainte. Seuls l’Allemagne, l’Argentine (grrrrr l’Argentine…) et la Colombie restent devant nous, s’accrochant à leur podium comme Guy Luzon à son poste d’entraîneur. Vous aurez compris la métaphore, ces trois-là ne tarderont pas à céder…

En attendant, voici les autres nouvelles qui ont émaillé la vie des Diables en cette semaine d’octobre
 
 

Kevin de Bruyne étincellant en Europa League.

 
 
Wolfsburg s’est imposé 2-4 sur le terrain des Russes de Krasnodar. Aligné en numéro 10 derrière l’attaquant de pointe, Kevin de Bruyne  a inscrit 2 buts en seconde mi-temps. D’abord le 0-2 d’un tir du gauche après une incursion dans le rectangle, et le 1-4 suite à une magistrale remontée du terrain. Non content de scorer, il fut également impliqué dans les 2 autres buts de son équipe.

Hors des terrains, le rouquin des Diables publie cette semaine sa biographie, ce qui peut sembler bizarre pour un joueur encore loin de la fin de carrière… Gageons que le tome 2 sera entièrement consacré au titre de champion d’Europe 2016 !
 
 

A Monaco, Yannick Ferreira-Carrasco fait oublier James Rodriguez.

 
 
Homme du match ce samedi à Bastia (victoire 1-3 des Monégasques), « YFC » prend de plus en plus de place à l’attaque du club principautaire. Des goals, des passes et actions décisives menant à la cage adverse… le Belgo-Hispano-Portugais est impliqué dans 5 des 6 derniers buts de son équipe. Et comme s’il fallait une preuve par l’absurde, il était remplaçant lors du match de Champion’s League face à Benfica, terminé sur un piètre 0-0. A priori, pour ce jeune talent de 21 ans, la première cap n’est plus très loin.
 
 

Toby Alderwereld s’épanouit à Southampton.

 
 
Toby Alderwereld se sent déjà comme un coq en pâte à Southampton. Les résultats de son nouveau club n’y sont pas étrangers : actuellement 2e de Premier League, les Saints restent sur 6 victoires lors des 7 dernières rencontres, dont un cinglant 8-0 infligé à Sunderland. Depuis son arrivée, Toby a participé à toutes les rencontres. Back droit attitré chez les Diables, il évolue ici dans l’axe de la défense. Heureux de jouer, heureux de gagner, heureux de faire partie d’un groupe soudé : cela pourrait difficilement aller mieux pour lui !
 
 

Dennis Praet bientôt parmi les Diables ?

 
 
Après une solide prestation en Champion’s League, Dennis Praet se pose en candidat sérieux pour la prochaine sélection nationale. Un choix qui collerait avec la politique de Wilmots, qui aime à appeler de jeunes loups pour déjà préparer la relève. Hélas pour le blondinet, deux arguments de poids lui sont défavorables. Premièrement, la concurrence dans l’entrejeu ; on se demande déjà comment Willy va pouvoir gérer le retour de Witsel, après ce que Nainggolan nous a montré lors des deux dernières rencontres. Deuxièmement, le choix de Jason Denayer, récemment préféré au brugeois Björn Engels, tend à montrer que le coach accorde davantage de confiance aux joueurs qui font leurs premières dents dans des compétitions plus huppées que la Ligue Jupiler. Praet l’Anderlechtois devra-t-il passer par un gros transfert pour voir son avenir se dessiner en noir, jaune et rouge ? Just wait and see…
 
 

Mais où est donc passé Thomas Vermaelen ?

 
 
Quatre mois après sa blessure aux ischio-jambiers encourue en Coupe du Monde, l’ancien capitaine des Diables n’a toujours pas vu la couleur d’un match officiel avec le Barça. Récemment, Luis Enrique (l’entraineur blaugrana) se voulait rassurant, affirmant que l’ex-gunner serait bientôt fit. Mais les pronostics médicaux, bons et mauvais, se succèdent sans logique, si bien qu’il est impossible de savoir quand Thomas pourra faire ses débuts en Liga. La situation devient doucement alarmante pour le successeur tout trouvé de Daniel Van Buyten, à qui on souhaite de se rétablir très rapidement.

Le mercato estival 2014 des Diables Rouges…

mercato 2014

Chaque été, les rumeurs vont bon train concernant le passage de certains joueurs d’un club à un autre, et ces dernières années, les Diables Rouges ont plutôt la cote. Beaucoup de clubs sont prêts à ouvrir leur portefeuille pour s’offrir leur petit diable! Nous faisons le point sur la situation de ce mercato estival pour le moins animé.

 

 

Daniel Van Buyten rebondit finalement… dans son jardin

Raccrochera ? Raccrochera pas ? La saga de l’été fut sans conteste la suite que Big Dan allait donner à sa carrière. Les rumeurs, mauves et étrangères, ont affolé les médias sportifs, avant que Daniel ne décide finalement de ranger ses crampons au placard

 

Le pari risqué de Thomas Vermaelen au FC Barcelone

Après une saison passée en grande partie sur le banc des gunners, Thomas Vermaelen se devait de rebondir ailleurs. Le rebond est surprenant, puisqu’il le conduit jusqu’au Nou Camp, dont il devient le tout premier représentant belge. Respect et fierté sont au rendez-vous. Quant au temps de jeu, c’est une autre paire de manches. Va-t-il s’imposer au Barca ?

 

Steven Defour : un pas en arrière à Anderlecht pour mieux rebondir?

Fortement courtisé par le PSV Eindhoven, l’ancien soulier d’or a finalement atterri au Sporting d’Anderlecht. Un grand pas pour la Jupiler League, mais un petit pas en arrière pour lui, même si ce nouveau cap ne l’empêche visiblement pas d’être performant avec l’équipe nationale.

 

Divock Origi passe à Liverpool mais est prêté à Lille

Inconnu il y a encore trois mois, le fils de Mike a tapé dans l’oeil de nombreux recruteurs suite à ses performances au Brésil. Après un combat acharné, c’est finalement Liverpool qui a fait signer Il Divock ! Et pour ne pas ralentir son éclosion, il est dans la foulée prêté à son club formateur. Malgré ses qualités, il eut été difficile à ce jeune et grand espoir de concurrencer des attaquants tels que Lazar Marković, Daniel Sturridge ou encore Raheem Sterling .

 

Romelu Lukaku quitte « enfin » Chelsea pour Everton

Après deux prêts consécutifs, et malgré la trentaine de buts empilés en deux saisons en Premier League, il était dans l’air que le grand Romelu n’allait toujours pas recevoir sa chance à Chelsea. A peine son nom était placé sur la liste de transferts qu’il résonnait déjà dans les bureaux de grands clubs tels  : Tottenham Hotspur, Manchester City, AS Roma, Bayer 04 Leverkusen, AS Monaco, Atletico Madrid, Borussia Dortmund ou encore Liverpool. C’est finalement avec Everton, un club du sub-top qu’il connait bien, que Romelu a lié son avenir. De quoi lui promettre une place de titulaire, et le remettre sur la voie d’un avenir brillant. On l’oublie souvent, mais le Rom’ n’a que vingt ans.

 

Thibaut Courtois est prêt pour Chelsea

Le géant portier des Diables était obligé de déménager : sa villa madrilène était devenue trop petite pour y stocker tous les trophées et clean sheet accumulés durant trois saisons avec l’Atletico. Un retour à Chelsea annonçait une rude concurrence avec l’expérimenté Petr Cech, mais il semble que Thibaut ait déjà pris de l’avance. Mais où s’arrêtera-t-il ?

 

Thorgan Hazard prêté au Borussia Mönchengladbach.

Les deux frères Hazard ensemble à Chelsea? On peut toujours y croire, mais pour l’instant, Thorgan devra s’aguerrir en Bundesliga. Un pas en avant, après deux saisons plus que fructueuses en Jupiler League. Et les débuts n’augurent que de bonnes choses !

 

Guillaume Gillet à Bastia

On le sentait : le temps de Guillaume Gillet à Anderlecht était révolu. A 30 ans et après 6 années dans la capitale belge, le Liégeois d’origine file pour la première fois hors de nos frontières, plus précisément à Bastia. Un transfert dans un championnat plus ardu, pour retrouver sa place en équipe nationale ?

 

Sébastien Pocognoli à West Bromwich Albion

Après seulement 1 an et demi à Hanovre, Sébastien Pocognoli va relever un nouveau défi à WBA, où il va tenter de se montrer davantage, dans le but de redevenir plus qu’un réserviste en équipe nationale.

 

Michy Batshuayi à l’Olympique de Marseille

Barré chez les Diables par Romelu Lukaku, Christian Benteke et Divock Origi, la jeune pépite belge quitte le Standard pour l’Olympique de Marseille. Le transfert parfait, pour celui que la presse française qualifie déjà de « future meilleure surprise » de Ligue 1. Marseille est sans doute le club parfait pour permettre à Michy de percer, et d’intégrer définitivement le groupe des Diables Rouges

 

Toby Alderweireld à Southampton

Peu utilisé à Madrid, Toby a préféré rejoindre un club qui ne se priverait pas d’utiliser son talent. Les Saints restent sur une très bonne saison, mais ont laissé partir plusieurs de leurs cadres. Toby va-t-il rebondir ou s’enliser en Premier League ?

 

Coupe du Monde au Brésil : les 24+6 Diables Rouges

liste diables rouges

Retour sur l’évènement que tous les fans des Diables Rouges attendaient avec impatience. La liste des joueurs convoqués par Marc Wilmots, pour faire partie du voyage au Brésil…

Quand on organise une fiesta, l’étape des cartons d’invitation est très importante. Et puisqu’on ne peut pas inviter tout le monde dans son cinquante mètres carrés, il faut bien choisir, et choisir bien. Ceux qui savent comment on fait la fête, partager leur enthousiasme sur le terrain et garder cet indispensable soupçon de modération. Ceux avec qui on s’entend le mieux, et surtout qui s’entendent le mieux entre eux. Celui qui pourra, en ouvrant ton bar, trouver la recette de cocktail qui donnera un plus à ta soirée. Celui qui ira piocher les meilleurs mp3 dans ton disque dur pour transformer ton salon en dancefloor. Et puisqu’il y aura des élus, il y aura forcément des déçus. Mais ils devront bien comprendre que tu n’es pas l’ambassadeur de la pub Ferrero Rocher. Tout simplement accepter le fait que tu ne pouvais pas inviter tout le monde.

En ce mardi 13 mai, Marc Wilmots a donc distribué ses 24 cartons d’invitation pour la fiesta du football. Il y a les indispensables, ceux dont la sélection ne souffre d’aucune discussion, et par conséquent nous n’en discuterons pas. Entre les perches : Thibaut Courtois et Simon Mignolet n’avaient aucun souci à se faire. Pas plus que Kompany, Van Buyten (le dernier survivant de l’épopée asiatique de 2002… on y reviendra), Vertonghen, Vermaelen et Lombaerts en défense. Alderwereld ? Il n’a pas toujours été titulaire en club cette saison. Il n’est pas toujours irréprochable, non plus. Mais Toby est à l’équipe belge ce que le nucléaire est à l’énergie : il a ses défauts, mais à sa place, on n’a toujours pas trouvé mieux. Parmi ceux dont le nom était déjà sur les cartons avant même qu’ils soient imprimés, il y a aussi Fellaini, Witsel, De Bruyne, Lukaku, Mirallas, Hazard et Mertens. Dembélé, Chadli et Defour avaient quant à eux 9 orteils et 1 ongle dans l’avion.

A présent, alimentons la discussion avec ce qui nous intéresse réellement, à savoir les invités plus ou moins surprise… mais aussi les oubliés volontaires qui, d’ici 30 jours, pourront venir faire la fête avec nous au pied des écrans géants sur toutes les Grand’Places du Royaume. (NB. Fort logiquement, nous incluons parmi ces malchanceux les 6 réservistes annoncés).

OUT : Timmy Simons

Il y a une paire d’années, la présence dans le noyau du soulier d’or 2002 se justifiait totalement. Sa régularité sur le terrain, ainsi que son influence bénéfique sur la jeunesse, lui proféraient un statut d’indéboulonnable. Mais aujourd’hui, les petits diables deviennent grands, tandis que le maître approche inexorablement de la reconversion. Et puis, pour mener le troupeau, il reste du monde : un coach, un staff, et un Big Dan. La conclusion, c’est que la concurrence dans l’entrejeu (ah Timmy, si tu avais été un Zanetti…), et cette saloperie de temps qui passe, auront eu raison de sa place. Ainsi s’échoue le vétéran, à trois mètres de son dernier bol de sangria. Triste, mais irréfutablement logique.

IN (?): Silvio Proto

Aka le pote bouche-trou, qui le sait très bien mais qui ne s’en plaint pas. Après tout, il n’aurait pas dû faire un pas de côté dans un épisode précédent. Plus qu’autre part, le foot international est un monde où qui va à la chasse … Pour faire court, le coupon de voyage du meilleur portier de Jupiler League sera validé si et seulement si le tibia de Koen Casteels ne se ressoude pas dans les temps. Ne parlez pas de suspense, il ne s’agit jamais que du troisième gardien. Celui dont on se dit qu’avec un peu de chance et beaucoup de culot, on aurait pu prendre un joueur de champs à la place.

OUT : Radja Nainggolan

En voilà un qui n’en peut plus de gravir les échelons. Dans la botte, sa popularité et son niveau de jeu sont tels qu’avec un passeport italien en poche, le ninja de la Roma aurait peut-être pris l’avion pour Rio avec les azzuri. Hélas, Radja peine à saisir sa chance sous la tunique belge… lorsqu’on lui donne l’opportunité de l’enfiler. Et pourtant, on avait toujours pensé que son nom se trouvait déjà sur le siège de Simons, avant même que ce dernier ne le laisse vacant. Mais Caramba, c’est encore raté. Hé oui, l’abondance de talent, la pléthore de choix dans l’entrejeu, tout ça. Au final, Radja rejoint Johan Walem sur la liste des milieux évoluant en Serie A, tellement « jokers de luxe » qu’ils en restent à la maison. Frustrant, au point de vous donner l’envie de passer un coup de fil à la fédé indonésienne.

IN : Anthony Vandenborre

Il y a deux ans, les chances d’Anthony Vandenborre de participer au Mondial étaient tellement minimes qu’en fait, on ne les estimait même pas. Il était encore plus probable que Stromae fasse partie des 23, et que l’hymne officiel soit le mythique « Gagné d’avance » d’Enzo Scifo, remixé par Daddy K. Ces derniers mois, l’éternel espoir du football belge, deuxième diable le plus jeune de tous les temps, a surpris son monde en effectuant un come back digne de celui de Cher au Top 50 des années 90. Le « ket » profite donc de ce retour en forme, mais aussi de sa polyvalence, et de ses expériences (certes peu fructueuses) au plus haut niveau. C’est aussi, et sans doute, sa dernière chance de laisser une trace.

OUT : Guillaume Gillet

Que se serait-t-il passé le 11 septembre 2012, si Guillaume Gillet n’avait pas planté une patate dans le plafond du but croate ? Les Belges auraient-ils eu la confiance nécessaire pour s’imposer en Serbie un mois plus tard ? Et de fil en aiguille, auraient-ils acquis le mental suffisant, pour traverser ces qualifs sans craquer ? Posons-le clairement, en serait-on aujourd’hui à parler des 23 sélectionnés, et dans ce cas bien précis, des 6 réservistes ? Ne sois pas frustré Guillaume, tu es polyvalent oui, mais même dans ton club, ta sélection s’est discutée ces derniers temps. Au moins, auras-tu posé ta brique à l’édifice. Tel un de ces milliers d’ouvriers, dont les mains ont bâti les stades, mais qui ne verront pas un seul match de l’intérieur. « Oui mais on m’avait dit que ceux qui avaient participé à la campagne seraient sélectionnés ! ». Tu parles, va dire ça à ton pote AVB ; lui il a même pu rentrer en basket.

IN : Laurent Ciman

Mentalité, régularité, expérience. Ciman ne sera jamais un Kompany, mais il a déjà rendu de fiers services, et n’en mérite pas moins sa place dans les 23. Il n’y a qu’un supporter mauve pour penser le contraire.

OUT : Thorgan Hazard

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du soulier d’or. Mais pas de bol pour Thorgan, nous sommes en 2014.

IN : Adnan Januzaj

Le voilà, celui dont tout le monde parle depuis un mois. Celui qu’on nous vend comme au télé-achat, « Pourquoi acheter un Messi ou un Ronaldo bien cher ? Commandez dès aujourd’hui votre Januzaj multifonctions ! ». Le jeune le plus talentueux de sa génération, déjà star, future grande star, qui sait jouer partout, quasiment à la fois. Celui qui devait, dixit un certain monsieur W. de Jodoigne, « faire ses preuves comme les autres ». Et bien finalement, c’est sur les pelouses brésiliennes qu’il les fera. Januzaj, c’est le mec dans sa grosse BMW qui déboule de la bande de gauche, et te grille la priorité juste avant le rond point. Avant de « faire ses preuves », la moindre des choses, ce sera de payer sa tournée au bar de l’hôtel, histoire de remercier ses nouveaux collègues pour le beau voyage qu’il n’a pas financé. Après, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes, on ne s’en plaindra pas non plus.

OUT : Michy Batshuayi

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du meilleur buteur belge du championnat. Mais pas de bol pour Michy, nous sommes en 2014.

IN : Divock Origi

Qui ça ? Divock Origi, parfaitement. Fils du Kenyan Mike Origi, champion de Belgique avec Genk en 1999. Ou 2002, on ne sait plus très bien, faudra ressortir les vieux albums Panini du fond des armoires du fond. Bref, figurez-vous que cet Origi-là, il a un fils de 19 ans, qui joue à Lille et possède la nationalité belge ! Divock, c’est son prénom, a joué une petite trentaine de matchs cette saison, et a inscrit six buts. Au-delà de ses stats, c’est un grand espoir du football belge, comme le furent jadis Eden Hazard ou Tom de Mul. Et surtout, il possède le même profil que le regretté Christian Benteke. Ce qui explique sans doute son étiquette d’invité surprise, celui que personne n’attendait, pas même lui, même qu’il a dû croire à un canular de François Pirette quand la fédé l’a appelé ce matin pour lui demander d’annuler ses vacances. Mais après tout, hein, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes,…

OUT : Jelle Vossen

Monsieur, vous êtes un bon renard des surfaces, c’est indéniable. Mais c’est un pivot athlétique que nous recherchons, vous m’en voyez désolé.

Défendrons donc nos couleurs sur les pelouses de la Coupe du Monde :

Gardiens : Thibaut Courtois (Atletico Madrid), Simon Mignolet (Liverpool), Koen Casteels (Hoffenheim), Silvio Proto (Anderlecht)
Défenseurs : Toby Alderweireld (Atletico Madrid), Nicolas Lombaerts (Zenit Saint-Pétersbourg), Daniel Van Buyten (Bayern Munich), Jan Vertonghen (Tottenham) Laurent Ciman (Standard), Vincent Kompany (Manchester City), Thomas Vermaelen (Arsenal), Anthony Vanden Borre (Anderlecht)
Milieux: Marouane Fellaini (Manchester United), Steven Defour (Porto), Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg), Moussa Dembélé (Tottenham), Nacer Chadli (Tottenham), Kevin De Bruyne (Wolfsburg)
Attaquants: Romelu Lukaku (Everton), Divock Origi (Lille), Kevin Mirallas (Everton), Adnan Januzaj (Manchester United), Eden Hazard (Chelsea), Dries Mertens (Naples)

Resteront sur le banc à Bruxelles: Radja Nainggolan (AS Roma), Sébastien Pocognoli (Hanovre), Thorgan Hazard (Zulte Waregem), Guillaume Gillet (Anderlecht), Michy Batshuayi (Standard), Jelle Van Damme (Standard)

Allez les Diables, avec l’un ou sans l’autre, nous serons tous derrière vous !

Ecosse recherche succès et renouveau

A propos de l'Ecosse

© Colin Smith (retouche photo Antonin Kaminski)

L’équipe d’Ecosse de football est née quasiment en même temps que ce sport. Mais les temps actuels sont durs pour elle. Telle la Belgique sous l’ère René Van der Eycken, elle se trouve aujourd’hui en phase prolongée de reconstruction, cherchant à participer à un tournoi majeur depuis la coupe du monde française de 1998.

Le renouveau ne semble pas encore d’actualité ; la plupart des joueurs de la sélection écossaise ont entre 25 et 30 ans, et évoluent dans des clubs relativement modestes. Le noyau manque cruellement de jeunes aux dents longues, énergiques vecteurs d’espoir et augures de grands moments à venir. Les derniers matchs de cette équipe sont la démonstration de cette stagnation ; avec 2 points sur 9, l’Ecosse occupe l’avant-dernière place du groupe A. Le Brésil est déjà loin, et si elle veut continuer à en rêver, une victoire en Belgique lui est indispensable.

Historiquement, l’Ecosse réussit plutôt bien aux Belges. Les diables ont gagné 8 des 15 confrontations directes entre ces deux nations, contre 4 victoires écossaises. Le dernier duel eut lieu lors des qualifications pour la coupe du monde 2002. Tout le monde se souvient de ce formidable match du 24 mars 2001 à Glasgow, où les Belges, réduits à 10 et menés 2-0 à la mi-temps, parvinrent à égaliser à la toute dernière seconde de jeu, grâce à une formidable tête de Daniel Van Buyten dans le plafond du but.

Il ressort de tout cela que les Belges partent grands favoris pour la rencontre de mardi. Méfions-nous cependant, car la « Tartan Army » comme on la surnomme est toujours capable d’un coup d’éclat, telle cette victoire 0-1 arrachée au Stade de France en septembre 2007. D’autant qu’après trois journées de qualifs, les Ecossais n’ont déjà plus rien à perdre.

Point fort : le milieu de terrain

Avec des joueurs comme Brown, Fletcher, Forrest ou Morrison, l’Ecosse dispose d’un milieu de terrain solide et performant, capable d’apporter le danger tant dans l’axe que sur les flancs. Une menace probable, voire certaine, pour l’équipe Belge dont c’est précisément le talon d’Achille.

Point faible : l’attaque

Jusqu’ici, l’Ecosse n’a marqué que deux buts en trois rencontres, et malgré ses essais successifs, l’entraîneur Craig Levein n’a pas encore trouvé la formule magique pour faire décoller le compteur. Il est vrai qu’entre le discret Jamie Mackie, le jeune rookie Jordan Rhodes, et le vieux baroudeur Kenny Miller (toujours appelé même s’il évolue cette saison en ligue canadienne), les solutions ne sont pas nombreuses. En forme avec Sunderland en ce début de championnat, Steven Fletcher pourrait être le striker tant recherché.

 

Les stars de l’équipe :

 

Darren Fletcher : écarté des terrains durant dix mois pour cause d’inflammation intestinale, le capitaine a depuis peu rejoint le navire. De corpulence moyenne (1m80 pour 79kg), ce pion majeur de l’effectif de Manchester United dispose d’un indéniable talent technique, et peut aussi récupérer les ballons perdus. Fort de ses 59 sélections, il entend bien remettre de l’ordre au sein de l’équipe écossaise.

James Forrest : A 21 ans, cet ailier rapide et efficace est déjà un des joueurs clés du Celtic Glasgow. Si bien que dans son pays, certains le surnomment « la lumière au bout du tunnel ». Sa furtivité et son contrôle de balle peuvent lui permettre d’éliminer plusieurs adversaires, pour centrer, ou finir lui-même le travail. C’est un homme que l’arrière garde belge devra surveiller de près !

James Morisson : non, il ne s’agit pas d’un chanteur reconverti. Pouvant jouer dans l’axe ou sur les ailes, ce milieu créatif de 26 ans est l’équipier de Romelu Lukaku à WBA. Il dispose également d’une bonne technique et d’une puissante frappe de balle.

Qui est? Daniel Van Buyten

Daniel Van Buyten

© Belga/AFP (retouche photo Antonin Kaminski)

Né le 7 février 1978, Daniel Van Buyten est un des défenseurs les plus impressionnants de l’histoire du football belge. Il ne se prédestinait sans doute pas à une carrière aussi faste, lui qui ne débarqua en D1 qu’à 19 ans. Évoluant alors au sein du modeste FC Somzée, il est repéré par le Sporting de Charleroi, et fait ses débuts avec les zèbres en 1997. Tout s’enchaîne alors rapidement pour ce fils d’ancien catcheur professionnel. Au bout de quelques mois à peine, ses performances attisent les convoitises du Standard de Liège. En bord de Meuse, Daniel s’impose directement, et rejoint l’équipe nationale de Robert Waseige. Il marque son premier but pour les diables le 24 mars 2001, et quel but… Une tête puissante, dans les arrêts de jeu, qui permet à la Belgique d’arracher un match nul en Ecosse, à 10 contre 11 et après avoir été menée 2-0.

 

A cette époque, les transferts entre le Standard et l’Olympique de Marseille sont courants. A l’instar d’autres comme Jurgen Cavens, Vedran Runje ou Joseph Yobo, « Big Dan » pose ses valises sur la cannebière, et par la magie de l’accent local, devient Daniel « Vent Bouytènne ».  Il reste 3 ans au Vélodrome, avant de rejoindre Hambourg, non sans un détour de 6 mois par Manchester City. En Bundesliga, Daniel se taille rapidement une réputation à la hauteur de son mètre nonante-huit, qui appâte de plus grosses cylindrées. Si bien que deux ans plus tard, il est engagé par le Bayern de Munich, avec lequel il évolue depuis maintenant 5 ans. Malgré la solide concurrence régnant au sein du club de Bavière, Daniel reste une valeur sûre du noyau, même s’il alterne les périodes de jeu et de banquette. Le 22 mai 2010, il devient le 2e Belge à disputer une finale de League des Champions, plus de vingt ans après Eric Gerets. Finale perdue 2-0 face à un intraitable Inter Milan.

 

Joueur au gabarit impressionnant, Daniel Van Buyten se caractérise par un solide jeu défensif, et une étonnante capacité de reconversion offensive. Il lui est fréquemment arrivé de jouer en pointe, lors de fins de matchs stressantes, et d’ainsi marquer nombre de buts importants. Un soir de Champion’s League, après avoir marqué deux buts dans les dernières minutes face à l’AC Milan, son entraîneur de l’époque Ottmar Hitzfeld dira de lui : « Il m’a presque convaincu : au prochain match, je pourrai le faire jouer attaquant ». Son principal défaut est son manque de régularité, dont témoigne sa carrière internationale, parsemée de blessures et de périodes de doute. Tant et si bien que Daniel ne devint jamais le leader que les diables attendaient. Son apport reste néanmoins très favorable, avec neuf buts pour plus de soixante caps.