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La semaine des Diables 22/12/2014

La semaine des diables #7

Habituellement, la fin d’année est la période où l’on jette un œil dans le rétroviseur, pour se remémorer le meilleur de ces derniers mois. A coup sûr, la Coupe du Monde des Diables Rouges restera comme le souvenir le plus marquant de l’année. Certains ont critiqué la qualité du jeu, d’autres étaient déçus de ne pas avoir fait mieux que nos ainés de 1986. Mais il y a un an jour pour jour, nous aurions tous signé pour un quart de finale face à l’Argentine de Lionel Messi. En 2018, nous prendrons notre revanche sur le surnaturel lutin argentin. En attendant, la vie reprend son cours, et celle de certains diables ne manque pas de piquant … jugez plutôt :

Lentement mais sûrement, Christian Benteke retrouve son meilleur niveau.

Acheté à Genk contre 8 millions d’euro à l’été 2012, Christian Benteke avait inscrit 23 buts lors de sa première saison à Aston Villa. Très désireux d’évoluer dans un club plus huppé, il avait finalement resigné en juillet 2013. En mars dernier, une blessure au tendon d’achille l’avait éloigné des terrains pendant 6 longs mois, et privé de la Coupe du Monde au Brésil. Depuis son retour, le striker enchaine les bonnes performances, et participe grandement au regain de forme de son équipe. Ce samedi, un nouveau but de ses œuvres a permis de conquérir le nul face à Manchester United, qui restait sur 6 victoires d’affilée en Premier League. Avant ce match, notre compatriote a donné une interview au Telegraph. Morceaux choisis :

« Je me sens bien en ce moment, mais je peux encore m’améliorer. Sans vouloir prendre ma blessure comme excuse, j’ai encore besoin de jouer des matchs pour retrouver mon meilleur niveau. »

« Au début de ma revalidation, Paul Lambert (ndlr. Son coach) m’a autorisé à revenir en Belgique. La présence de ma famille fut très importante dans ces moments difficiles. Elle m’a donné la force de travailler dur pour revenir. Ma mère disait que ça aurait pu être encore pire, que je n’aurais peut-être jamais pu rejouer au football.

«  Mon père est comme moi, il n’aime pas montrer ce qu’il ressent. Mais je voyais bien qu’il était triste. Il a toujours été très critique envers moi, chaque fois qu’il me regarde jouer, il me dit que je peux faire mieux. Même lorsque je marque, il me parle des occasions que j’ai ratées. Cela m’aide à me remettre en question. »

« Ma relation avec Lambert est spéciale c’est lui qui m’a fait venir ici. Il me donne entière confiance et j’essaie de le lui rendre sur le terrain. Après ma première saison ici, j’ai commis l’erreur de vouloir partir. Aujourd’hui,. Le coach est très cool avec moi, il me donne beaucoup de liberté quand je joue, et je veux le lui rendre sur le terrain. »

A peine pensionné, Daniel Van Buyten s’ennuierait-il déjà ?

En voilà un que le ballon rond n’a pas fini de démanger. Parti à la retraite après une formidable Coupe du Monde, Daniel Van Buyten ne fait pas de secret quant à l’aspect non définitif de sa décision : il se pourrait qu’il rechausse un jour les crampons. L’été dernier, l’insistance des dirigeants anderlechtois avait failli payer, mais la peur de faire la fameuse « saison de trop » avait eu raison de l’argumentaire mauve et blanc. La semaine dernière, le carolo se voyait remettre le prix du Mérite Sportif pour l’ensemble de sa carrière. A cette occasion, il avouait que le parcours des Bruxellois en Champion’s League l’avait fait réfléchir ; s’il avait su que la qualification se jouerait à si peu de choses, sa décision aurait pu être différente… En attendant de peut-être refouler un jour un terrain de Jupiler League, ou d’ailleurs, l’ancien Munichois continue d’entretenir sa forme.

Kevin Mirallas cisaillé contre QPR : plus de peur que de mal.

Lundi dernier, Kevin Mirallas a bien cru que son abonnement à l’infirmerie venait d’être renouvelé pour quelques mois. En fin de partie face à QPR, au cours de laquelle il avait inscrit un but, l’attaquant d’Everton fut la victime d’un tacle assassin des œuvres du médian Jordan Mutch. Il y avait de quoi s’inquiéter, en voyant le Liégeois sortir sur civière, le visage décomposé par la douleur ; on a déjà vu des saisons se terminer pour moins que ça. Fort heureusement, il ne s’agissait que d’une inflammation d’un ligament externe de la cheville. Laissé au repos ce week-end, Mirallas fera son retour entre les fêtes, lors des journées du Boxing Day.

Père Noël Romelu est bien trop généreux.

Mais pourquoi diable Romelu Lukaku a-t-il marqué un but contre son propre camp, ce week-end à Southampton ? Aurait-il pris trop à cœur son rôle de Blue Santa, suite au Club Ladies Lunch organisé par Everton, où il avait débarqué par surprise, bonnet sur la tête et cadeaux sous le bras ? Ou alors, a-t-il tellement apprécié inscrire un but à Tim Howard l’été dernier au Brésil, qu’il n’a pu s’empêcher de recommencer ?

Guillaume Gillet ne quittera plus jamais le ballon des yeux.

Lors du Bastia – Rennes du 13 décembre dernier, Guillaume Gillet croyait bien avoir ouvert le score, d’une de ces patates dont il a le secret. Mais il ne faut pas vendre la lucarne avant de l’avoir dépoussiérée. Ayant détourné les yeux trop tôt, l’ancien Anderlechtois fêtait déjà son but, alors que sa frappe puissante rebondissait sur la transversale. Heureusement, il s’en est rendu compte avant d’aller embrasser son entraîneur, mais cette image assez cocasse aura tout de même fait le tour de la toile.

Ce n’était, en fait, que partie remise. Trois jours plus tard, en Coupe de la Ligue, le missile atteignait sa cible. Un pur bijou que Guillaume n’aura cette fois pas quitté des yeux.

Vers un échange Praet – Gillet entre la Jupiler League et la Serie A ?

On passe d’un Gillet à l’autre. A la recherche d’un gardien performant pour la saison prochaine, le FC Malines lorgne sur Jean-François Gillet, dont le contrat au Torino arrive à échéance l’été prochain. Mais le Liégeois d’origine a encore de l’énergie à revendre malgré ses 35 printemps. Accepterait-il de quitter l’Italie, où il vit depuis 15 ans, pour rejoindre un club de milieu de classement de Jupiler League ? Dennis Praet, le jeune prodige d’Anderlecht, pourrait quant à lui effectuer le chemin inverse : son agent a bien rencontré les dirigeants de la Juventus afin du futur de son poulain. Cependant, si transfert il y a, ce ne serait pas avant l’été prochain. Affaire à suivre.

La semaine des Diables 15/12/2014

La semaine des diables #6
 

Les Diables Rouges en compétition européenne

 

La semaine dernière, les phases de poule de la scène européenne ont livré leurs verdicts.

Parmi tous les diables engagés en Champion’s League, seuls quatre retrouveront la Reine des compétitions au Printemps prochain. Il s’agit de Yannick Ferreira-Carrasco (Monaco), Vincent Kompany (Manchester City), Eden Hazard et Thibaut Courtois (Chelsea)

Sept autres Diables iront se consoler en Europa League : Pour Radja Nainggolan (AS Roma), Simon Mignolet (Liverpool), Axel Witsel et Nicolas Lombaerts (Zenit), il s’agit sans nul doute d’une déception. Objectif atteint, par contre, pour les Anderlechtois Dennis Praet, Steven Defour, et Anthony Vandenborre, après le digne parcours des mauves en CL.

Ils rejoindront tous ceux qui en étaient déjà, et ont réussi à se dépêtrer des pièges bulgares, roumains, finnois, biélorusses ou chypriotes : Thomas Meunier (FC Bruges), Jason Denayer (Celtic), Thorgan Hazard (M’Glabach), Kevin de Bruyne (Wolfsburg), Kevin Mirallas et Romelu Lukaku (Everton), Jan Vertonghen, Nacer Chadli et Moussa Dembele (Tottenham).

En tout et pour tout, 20 Diables Rouges s’apprêtent à « passer l’hiver au chaud », et peuvent encore prétendre à un sacre européen en fin de saison !

En dehors des compétitions européennes, l’actualité de la semaine a suivi son fil, et pour certains, elle a déjà une forte odeur de mercato…
 
 

Divock Origi en panne d’inspiration.

 

La semaine ne fut pas rose pour tout le monde ! Contrairement aux précités. Divock Origi a connu la fin de son parcours européen, lors d’une soirée cauchemardesque. Non seulement, son club Lille a été sèchement battu par Wolfsburg (0-3), mais en plus, il a eu le malheur de rater un penalty en fin de rencontre. Un camouflet d’autant plus difficile à encaisser qu’il n’a plus scoré depuis plus de 920 minutes. On peut sans doute y voir le revers de la médaille estivale : la coupe du monde l’a certes révélé, mais elle l’a aussi fatigué, et privé de préparation adéquate. Quant aux sifflets de son public, ils n’ont pas arrangé les choses … de quoi provoquer l’ire de son pote et adversaire du soir, Kevin de Bruyne, qui après la rencontre a déclaré : « Divock ne mérite pas ça. Je comprends la frustration des supporters, mais il n’a que 19 ans. Les fans feraient mieux de regarder les joueurs plus expérimentés. » Méditez donc cela, messieurs les supporters lillois !
 
 

Thibaut Courtois au firmament du sport belge.

 
Ce dimanche, Thibaut Courtois a remporté sans surprise le prix du sportif belge de l’année. Fait plus étonnant, il est le premier footballeur à obtenir cette distinction, depuis sa création en 1967. Il n’a, on peut le dire, laissé guère de choix au jury : champion d’Espagne, finaliste de Champion’s League, Quart de finaliste de la Coupe du Monde, titulaire indiscutable du leader actuel de la Premier League. Tout le monde s’accorde à dire qu’il fait partie des meilleurs, même si l’opinion internationale lui préfère encore Manuel Neuer. Une suprématie que le géant limbourgeois remet en cause, lors d’une interview accordée au Nieuwsblad, affirmant que l’Allemand attire surtout l’attention grâce à ses dribbles. Ces deux-là pourraient nous donner un très beau duel à distance lors de ces prochains mois… jusqu’à se rencontrer en finale de la Champion’s League ?
 
 

Radja Nainggolan impose son style en Serie A.

 
Impossible de terminer un emballage cadeau sans une bonne paire de ciseaux, et on peut compter sur Radja Nainggolan pour la fournir. D’une divine acrobatie, le ninja a mené les siens au succès, sur le terrain de la Genoa (0-1). Une victoire qui permet aux Romains de revenir à 1 point de la Juventus. L’AS garde toutes ses chances de remporter le scudetto, un titre dans lequel Nainggolan serait grandement impliqué. Celui qui ces dix dernières années, a grimpé tous les échelons du football italien, suscite déjà maintes rumeurs pour le prochain mercato hivernal. En Angleterre, certains pensent qu’il est l’homme dont Brendan Rogers aurait besoin pour remettre Liverpool sur de bons rails … affaire à suivre ?
 
 

Dans le creux, Simon Mignolet va devoir réagir.

 
On reste à Anfield, où ce dimanche, l’ancien Trudonnaire a fait connaissance avec le banc. Une série d’erreurs et prestations en demi-teinte ont poussé le même Brendan Rogers à titulariser son gardien réserviste Brad Jones. Une décision qui peut surprendre, car ce dernier n’avait plus joué depuis 18 mois, et il s’agissait tout de même d’une joute contre les éternels rivaux de Manchester United. Il est toutefois acquis que les Reds chercheront à renforcer ce poste durant le mercato hivernal. Mignolet va devoir batailler ferme pour retrouver sa place entre les perches, mais aussi grâce aux yeux de l’opinion. Et bien que précipité, un départ ne serait pas à exclure.
 
 

Le prêt de Toby Alderwereld bientôt terminé ?

 
Après une demi-saison peu convaincante à Madrid, Toby Alderwereld s’est complètement épanoui à Southampton. Titulaire indiscutable de la défense centrale, il est un artisan de la très bonne saison actuelle des Saints. C’est pourquoile manager Ronald Koeman prévoit de l’arracher définitivement à l’Atletico, en levant anticipativement l’option qui le lie toujours aux colchoneros. Le faible prix de la transaction (6,3 millions d’Euro, pour un joueur d’envergure internationale) aurait déjà entériné cette décision. Toby Alderwereld bénéficie de la totale confiance de son coach, qui est allé jusqu’à le faire jouer milieu de terrain suite aux récentes défections à ce poste de Jack Cork et Morgan Schneiderlin.
 
 

Kevin Mirallas va-t-il quitter Everton?

 
C’est la question que tout le monde se pose du côté de Goodison Park. Le Liégeois de 27 ans n’a jamais caché son désir de disputer la Champion’s League, de préférence avec son club, mais qu’il pourrait envisager un départ si les toffees ne se qualifiaient pas pour cette épreuve reine. En outre, son contrat court jusqu’en 2016, et ses dirigeants préféreraient le vendre l’été, plutôt que de prendre le risque de le voir partir à terme, gratuitement. Cette info n’a pas échappé à Tottenham ni à Liverpool, qui auraient déjà contacté son agent. Toutefois, Mirallas affirme qu’en ce moment, il se sent bien en bord de Mersey, et qu’il avisera selon les événements de ces prochains mois.
 
 

Et Jan Vertonghen va-t-il quitter Tottenham ?

 
Concernant le mercato hivernal, une chose est certaine : le nom de Jan Vertonghen y sera cité. Depuis des contacts plus ou moins avancés avec le Barça, le joueur de 27 ans aspire à rejoindre un club du Top Niveau. En outre, de récentes rumeurs font état de mésentente entre lui et son coach Mauricio Pochettino. La course aux hypothèses est lancée ! Arsenal, Liverpool et Manchester United se seraient déjà renseignés, soit des équipes que le prix de 17 millions, imposé par le manager des Spurs, ne devrait pas décourager. Le Saint-Niclusien fera-t-il de vieux os à White Hart Lane ? Rien n’est moins sûr.

La semaine des Diables 8/12/2014

La semaine des diables #5

 

A l’heure où le royaume se prépare à revêtir son grand manteau blanc, à l’heure où les supporters se résignent à échanger leur écharpe contre des guirlandes, il est de coutume, comme chaque année, de s’échanger des cadeaux. Et nos Diables ne font pas exception, à la différence près que leurs sapins sont des cages, et les épines, des filets. Cette semaine, certains ont donné, d’autres ont reçu, voyons cela ensemble…

Le soutien des coéquipiers de Thomas Vermaelen

 

Indisponible pour les quatre prochains mois, pour cause de son opération aux ischio-jambiers, Thomas Vermaelen a reçu un splendide cadeau de ses coéquipiers. Lors des prémisses du derby face à l’Espanyol, Lionel Messi & cie sont montés sur la pelouse équipés d’un t-shirt portant l’inscription « Mucho animo, Thomas ». Ce qui, dans la langue de Julio Iglesias, signifie « Bon courage, Thomas ! ». Voilà un très beau geste qui sans nulle doute gonflera le moral de notre défenseur pour toute la durée de sa revalidation.

 

Axel Witsel, buteur et futur papa

Axel Witsel a offert son 3e but aux supporters du Zenit St Petersbourg, lors d’un match qui a tourné à la correction (4-0) face à Krasnodar. Pour recevoir son cadeau, l’ancien soulier d’Or devra attendre la fin du mois de mars. C’est alors que naîtra Mai-Li, sa première fille, que sa compagne et lui attendent avec grande impatience. Son entraineur l’aurait déjà autorisé à s’absenter pour assister à la naissance.

 

Kevin Mirallas à l’écran

La hotte de Kevin Mirallas est quant à elle bien remplie. Auteur de deux buts depuis son retour de blessure, le Liégeois a gratifié ses supporters d’une amusante publicité où il clarifie au moins une chose : sa reconversion à Hollywood n’est pas à l’ordre du jour…

 

Romelu Lukaku en forme

 

De cadeau, Romelu Lukaku n’en a pas reçu de la part de Joe Hart. Face au grand Rom’, l’intraitable gardien de Manchester City a sorti un arrêt qualifié de « magique » par une partie de la presse anglaise. Sans cela, Everton aurait décroché le partage dans les ultimes secondes de jeu, au lieu de revenir bredouille de l’Emirates Stadium. Ce n’est que partie remise pour Romelu qui a déjà inscrit 7 buts en Premier League cette année, dont 3 lors des 3 dernières semaines.

 

Coup du chapeau pour Jelle Vossen

De toute façon, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ce constat, Jelle Vossen l’a bien compris, lui qui s’est offert un retour en force ce week-end en First Division anglaise. L’ancien buteur de Genk, qui porte aujourd’hui les couleurs de Middlesbrough, n’avait plus marqué depuis le 13 avril dernier. Souvent sur le banc cette saison, il a montré à son entraineur (Aitor Karanka, ancien défenseur du Real Madrid et international espagnol) qu’il valait bien les 5 millions dépensés par les rouges et blancs pour son transfert. Ce n’est pas un, mais trois buts, que Jelle a planté au pauvre gardien de Millwall, le tout en une vingtaine de minutes, pour un résultat final de 1-5. Gageons qu’après ces premiers mois passés à stagner sur la ligne de départ, la carrière de Vossen est définitivement lancée Outre-Manche.

 

Premier but pour Thorgan Hazard

Quant à Thorgan Hazard, c’est à la Bundesliga qu’il a offert son premier but, également celui de la victoire, du lors match opposant M’Glabach au Hertha Berlin. En retour, lors de sa sortie, ses supporters lui ont offert une ovation digne des plus grands. Notons qu’il ne s’agit pas de son premier but pour ses couleurs, puisque le cadet d’Eden avait déjà trouvé le chemin des filets en Europa League. Quant au fait que le club Allemand souhaite prolonger son prêt au-delà de cette saison, c’est un secret de polichinelle…

 

2 buts en une semaine pour Eden Hazard

Parlons de Hazard, terminons par Eden, auteur de deux buts cette semaine. Le premier lors d’une remarquable victoire à Tottenham 0-3, le second en ouverture du score sur le terrain de Newcastle. Un but qui n’aura pas empêché à Chelsea de connaître sa première défaite de la saison, des œuvres de Magpies totalement déchaînés. Il semble cependant qu’à l’attaque des Blues, Eden s’entende comme cul et chemise avec Didier Drogba.

La semaine des Diables #4

La semaine des diables #4
 
 
On ne change pas une équipe qui gagne ! Comme l’année dernière, Thibaut Courtois et Vincent Kompany sont les deux Belges nominés pour figurer dans l’équipe UEFA de l’année 2014. Rappelons que vous pouvez participer au choix des onze joueurs de cette équipe, et c’est par ici que ça se passe.
Pour suivre, votre tranche d’actualité hebdomadaire sur nos Diables Rouges :

 
 

Kevin Mirallas fête son retour de la plus belle manière.

 

Après sa blessure à la cuisse, qui l’avait mis sur la touche durant de longues semaines, Kevin Mirallas a regoûté au plaisir du terrain. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces semaines d’inaction n’ont en rien entaché sa motivation. Il fête son retour le samedi 22 novembre, en tant que titulaire, lors d’un match contre West Ham (victoire d’Everton 2-1 avec un but de Lukaku). Cinq jours plus tard, il inscrit un but face à Wolfsburg en Europa League (victoire d’Everton 0-2 avec un but de … Lukaku). Enfin, ce dimanche à Tottenham, il ouvre le score pour son équipe avant que les visités ne renversent la situation (défaite 2-1 d’Everton, sans but de Lukaku). Deux buts en une semaine, pas mal pour un revenant !
 
 

« Lukaku peut devenir le meilleur joueur au monde »

 

Le striker des Diables peut voir son avenir en rose, puisque ce compliment vient de son propre entraîneur, Roberto Martinez. La gestion des toffees fut mise en cause lors du transfert du grand Romelu, à cause du montant libéré (35 millions d’Euro), et Martinez répond aux critiques par des louanges : « La Coupe du Monde lui a pris beaucoup d’énergie, et en début de saison, il n’était pas à 100%. Mais il a le potentiel pour devenir le meilleur attaquant au monde. Il n’a que 21 ans, et peut tenir un ballon, mettre la pression sur l’adversaire, il est puissant, rapide et il a le sens du but. C’est rare de trouver de tels footballeurs. Il est unique. Mais il a encore beaucoup de travail s’il veut tirer le meilleur de tout son potentiel. » Quant au principal intéressé, c’est sur le terrain qu’il est le plus habile pour répondre à ses détracteurs ; la preuve avec deux nouveaux buts cette semaine.
 
 

Vince the Prince envahit nos librairies.

 

Quelques semaines après Kevin de Bruyne, et les remous inutiles que cela aura causé, c’est au tour de Vincent Kompany de faire l’objet d’une biographie. Cette fois, l’oeuvre est entièrement signée Frank Van de Winkel, un journaliste sportif et écrivain indépendant. Ce livre reprend le parcours professionnel de Kompany, mais aussi celui de l’homme, de la recherche de ses racines congolaises à son rôle de leader dans une équipe du Top mondial. D’après nos sources (puisque nous ne l’avons pas encore lu), le récit se base davantage sur la jeunesse du capitaine des Diables, et n’est pas avare de témoignages de proches, anciens et actuels coéquipiers. De quoi convaincre les sceptiques que le coup de coude infligé à Neil Taylor lors du match City – Swansea n’était absolument pas volontaire.
 
 

Simon Mignolet critiqué par deux légendes locales.

 

Après quatre défaites à la suite, Simon Mignolet a subi les foudres de deux anciens joueurs de Liverpool, et non des moindres. C’est tout d’abord Bruce Grobelaar, gardien de Liverpool à plus de 600 reprises entre 1981 et 1994, qui affirmait que « Mignolet ne commande pas du tout sa zone. Il est pire que Dracula, car au moins Dracula sort de son cercueil de temps en temps. Lui, il ne fait que rester sur sa ligne, rien d’autre. » Grobelaar va même jusqu’à conseiller à son ancien club d’engager un nouveau gardien lors du mercato hivernal… Et pour bien enfoncer le clou … du cercueil, Jamie Carragher (défenseur des Reds dans les années 90) y est allé de son propre commentaire: « Mignolet a peut-être coûté le titre l’an dernier, car Joe Hart, lui, a pu faire les arrêts décisifs au moment où il fallait les faire« . Pour le gardien remplaçant des Diables, la marge d’erreur se rétrécit de plus en plus…
 
 

Thomas Vermaelen enfin fixé sur son sort.

 

On l’opère ? On l’opère pas ? le FC Barcelone a enfin tranché. Thomas Vermaelen passera bien sur le billard, pour régler ce problème d’ischio-jambier qui l’empêche de retrouver son meilleur niveau. L’indisponibilité de l’ex-gunner sera de 4 à 5 mois. Parallèlement, le club catalan va demander à la FIFA l’autorisation d’engager un défenseur remplaçant, lui qui a été interdit de transfert lors des deux prochains mercatos. On ne reverra vraisemblablement pas Vermaelen avant la fin de la saison …

Coupe du Monde au Brésil : les 24+6 Diables Rouges

liste diables rouges

Retour sur l’évènement que tous les fans des Diables Rouges attendaient avec impatience. La liste des joueurs convoqués par Marc Wilmots, pour faire partie du voyage au Brésil…

Quand on organise une fiesta, l’étape des cartons d’invitation est très importante. Et puisqu’on ne peut pas inviter tout le monde dans son cinquante mètres carrés, il faut bien choisir, et choisir bien. Ceux qui savent comment on fait la fête, partager leur enthousiasme sur le terrain et garder cet indispensable soupçon de modération. Ceux avec qui on s’entend le mieux, et surtout qui s’entendent le mieux entre eux. Celui qui pourra, en ouvrant ton bar, trouver la recette de cocktail qui donnera un plus à ta soirée. Celui qui ira piocher les meilleurs mp3 dans ton disque dur pour transformer ton salon en dancefloor. Et puisqu’il y aura des élus, il y aura forcément des déçus. Mais ils devront bien comprendre que tu n’es pas l’ambassadeur de la pub Ferrero Rocher. Tout simplement accepter le fait que tu ne pouvais pas inviter tout le monde.

En ce mardi 13 mai, Marc Wilmots a donc distribué ses 24 cartons d’invitation pour la fiesta du football. Il y a les indispensables, ceux dont la sélection ne souffre d’aucune discussion, et par conséquent nous n’en discuterons pas. Entre les perches : Thibaut Courtois et Simon Mignolet n’avaient aucun souci à se faire. Pas plus que Kompany, Van Buyten (le dernier survivant de l’épopée asiatique de 2002… on y reviendra), Vertonghen, Vermaelen et Lombaerts en défense. Alderwereld ? Il n’a pas toujours été titulaire en club cette saison. Il n’est pas toujours irréprochable, non plus. Mais Toby est à l’équipe belge ce que le nucléaire est à l’énergie : il a ses défauts, mais à sa place, on n’a toujours pas trouvé mieux. Parmi ceux dont le nom était déjà sur les cartons avant même qu’ils soient imprimés, il y a aussi Fellaini, Witsel, De Bruyne, Lukaku, Mirallas, Hazard et Mertens. Dembélé, Chadli et Defour avaient quant à eux 9 orteils et 1 ongle dans l’avion.

A présent, alimentons la discussion avec ce qui nous intéresse réellement, à savoir les invités plus ou moins surprise… mais aussi les oubliés volontaires qui, d’ici 30 jours, pourront venir faire la fête avec nous au pied des écrans géants sur toutes les Grand’Places du Royaume. (NB. Fort logiquement, nous incluons parmi ces malchanceux les 6 réservistes annoncés).

OUT : Timmy Simons

Il y a une paire d’années, la présence dans le noyau du soulier d’or 2002 se justifiait totalement. Sa régularité sur le terrain, ainsi que son influence bénéfique sur la jeunesse, lui proféraient un statut d’indéboulonnable. Mais aujourd’hui, les petits diables deviennent grands, tandis que le maître approche inexorablement de la reconversion. Et puis, pour mener le troupeau, il reste du monde : un coach, un staff, et un Big Dan. La conclusion, c’est que la concurrence dans l’entrejeu (ah Timmy, si tu avais été un Zanetti…), et cette saloperie de temps qui passe, auront eu raison de sa place. Ainsi s’échoue le vétéran, à trois mètres de son dernier bol de sangria. Triste, mais irréfutablement logique.

IN (?): Silvio Proto

Aka le pote bouche-trou, qui le sait très bien mais qui ne s’en plaint pas. Après tout, il n’aurait pas dû faire un pas de côté dans un épisode précédent. Plus qu’autre part, le foot international est un monde où qui va à la chasse … Pour faire court, le coupon de voyage du meilleur portier de Jupiler League sera validé si et seulement si le tibia de Koen Casteels ne se ressoude pas dans les temps. Ne parlez pas de suspense, il ne s’agit jamais que du troisième gardien. Celui dont on se dit qu’avec un peu de chance et beaucoup de culot, on aurait pu prendre un joueur de champs à la place.

OUT : Radja Nainggolan

En voilà un qui n’en peut plus de gravir les échelons. Dans la botte, sa popularité et son niveau de jeu sont tels qu’avec un passeport italien en poche, le ninja de la Roma aurait peut-être pris l’avion pour Rio avec les azzuri. Hélas, Radja peine à saisir sa chance sous la tunique belge… lorsqu’on lui donne l’opportunité de l’enfiler. Et pourtant, on avait toujours pensé que son nom se trouvait déjà sur le siège de Simons, avant même que ce dernier ne le laisse vacant. Mais Caramba, c’est encore raté. Hé oui, l’abondance de talent, la pléthore de choix dans l’entrejeu, tout ça. Au final, Radja rejoint Johan Walem sur la liste des milieux évoluant en Serie A, tellement « jokers de luxe » qu’ils en restent à la maison. Frustrant, au point de vous donner l’envie de passer un coup de fil à la fédé indonésienne.

IN : Anthony Vandenborre

Il y a deux ans, les chances d’Anthony Vandenborre de participer au Mondial étaient tellement minimes qu’en fait, on ne les estimait même pas. Il était encore plus probable que Stromae fasse partie des 23, et que l’hymne officiel soit le mythique « Gagné d’avance » d’Enzo Scifo, remixé par Daddy K. Ces derniers mois, l’éternel espoir du football belge, deuxième diable le plus jeune de tous les temps, a surpris son monde en effectuant un come back digne de celui de Cher au Top 50 des années 90. Le « ket » profite donc de ce retour en forme, mais aussi de sa polyvalence, et de ses expériences (certes peu fructueuses) au plus haut niveau. C’est aussi, et sans doute, sa dernière chance de laisser une trace.

OUT : Guillaume Gillet

Que se serait-t-il passé le 11 septembre 2012, si Guillaume Gillet n’avait pas planté une patate dans le plafond du but croate ? Les Belges auraient-ils eu la confiance nécessaire pour s’imposer en Serbie un mois plus tard ? Et de fil en aiguille, auraient-ils acquis le mental suffisant, pour traverser ces qualifs sans craquer ? Posons-le clairement, en serait-on aujourd’hui à parler des 23 sélectionnés, et dans ce cas bien précis, des 6 réservistes ? Ne sois pas frustré Guillaume, tu es polyvalent oui, mais même dans ton club, ta sélection s’est discutée ces derniers temps. Au moins, auras-tu posé ta brique à l’édifice. Tel un de ces milliers d’ouvriers, dont les mains ont bâti les stades, mais qui ne verront pas un seul match de l’intérieur. « Oui mais on m’avait dit que ceux qui avaient participé à la campagne seraient sélectionnés ! ». Tu parles, va dire ça à ton pote AVB ; lui il a même pu rentrer en basket.

IN : Laurent Ciman

Mentalité, régularité, expérience. Ciman ne sera jamais un Kompany, mais il a déjà rendu de fiers services, et n’en mérite pas moins sa place dans les 23. Il n’y a qu’un supporter mauve pour penser le contraire.

OUT : Thorgan Hazard

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du soulier d’or. Mais pas de bol pour Thorgan, nous sommes en 2014.

IN : Adnan Januzaj

Le voilà, celui dont tout le monde parle depuis un mois. Celui qu’on nous vend comme au télé-achat, « Pourquoi acheter un Messi ou un Ronaldo bien cher ? Commandez dès aujourd’hui votre Januzaj multifonctions ! ». Le jeune le plus talentueux de sa génération, déjà star, future grande star, qui sait jouer partout, quasiment à la fois. Celui qui devait, dixit un certain monsieur W. de Jodoigne, « faire ses preuves comme les autres ». Et bien finalement, c’est sur les pelouses brésiliennes qu’il les fera. Januzaj, c’est le mec dans sa grosse BMW qui déboule de la bande de gauche, et te grille la priorité juste avant le rond point. Avant de « faire ses preuves », la moindre des choses, ce sera de payer sa tournée au bar de l’hôtel, histoire de remercier ses nouveaux collègues pour le beau voyage qu’il n’a pas financé. Après, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes, on ne s’en plaindra pas non plus.

OUT : Michy Batshuayi

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du meilleur buteur belge du championnat. Mais pas de bol pour Michy, nous sommes en 2014.

IN : Divock Origi

Qui ça ? Divock Origi, parfaitement. Fils du Kenyan Mike Origi, champion de Belgique avec Genk en 1999. Ou 2002, on ne sait plus très bien, faudra ressortir les vieux albums Panini du fond des armoires du fond. Bref, figurez-vous que cet Origi-là, il a un fils de 19 ans, qui joue à Lille et possède la nationalité belge ! Divock, c’est son prénom, a joué une petite trentaine de matchs cette saison, et a inscrit six buts. Au-delà de ses stats, c’est un grand espoir du football belge, comme le furent jadis Eden Hazard ou Tom de Mul. Et surtout, il possède le même profil que le regretté Christian Benteke. Ce qui explique sans doute son étiquette d’invité surprise, celui que personne n’attendait, pas même lui, même qu’il a dû croire à un canular de François Pirette quand la fédé l’a appelé ce matin pour lui demander d’annuler ses vacances. Mais après tout, hein, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes,…

OUT : Jelle Vossen

Monsieur, vous êtes un bon renard des surfaces, c’est indéniable. Mais c’est un pivot athlétique que nous recherchons, vous m’en voyez désolé.

Défendrons donc nos couleurs sur les pelouses de la Coupe du Monde :

Gardiens : Thibaut Courtois (Atletico Madrid), Simon Mignolet (Liverpool), Koen Casteels (Hoffenheim), Silvio Proto (Anderlecht)
Défenseurs : Toby Alderweireld (Atletico Madrid), Nicolas Lombaerts (Zenit Saint-Pétersbourg), Daniel Van Buyten (Bayern Munich), Jan Vertonghen (Tottenham) Laurent Ciman (Standard), Vincent Kompany (Manchester City), Thomas Vermaelen (Arsenal), Anthony Vanden Borre (Anderlecht)
Milieux: Marouane Fellaini (Manchester United), Steven Defour (Porto), Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg), Moussa Dembélé (Tottenham), Nacer Chadli (Tottenham), Kevin De Bruyne (Wolfsburg)
Attaquants: Romelu Lukaku (Everton), Divock Origi (Lille), Kevin Mirallas (Everton), Adnan Januzaj (Manchester United), Eden Hazard (Chelsea), Dries Mertens (Naples)

Resteront sur le banc à Bruxelles: Radja Nainggolan (AS Roma), Sébastien Pocognoli (Hanovre), Thorgan Hazard (Zulte Waregem), Guillaume Gillet (Anderlecht), Michy Batshuayi (Standard), Jelle Van Damme (Standard)

Allez les Diables, avec l’un ou sans l’autre, nous serons tous derrière vous !

Ecosse 0 – 2 Belgique: Glasgow sans Eden mais au paradis

 

Ecosse - Belgique

© Damien Pierret (retouche photo Antonin Kaminski)

Il était une époque où la Belgique du foot faisait partie des invités récurrents de chaque grand rendez-vous international. Et puis, après la coupe du monde asiatique de 2002, les occasions de vibrer se firent rares. Cette longue décennie de disette valait bien la peine d’être traversée, puisqu’aujourd’hui, le bout du tunnel laisse entrevoir une époque de gloire et d’espérances telles que jamais atteintes par notre équipe nationale. Notre équipe aligne des stars des meilleurs clubs européens. Le banc regorge de qualité, tel que l’absence de deux titulaires indiscutables ne se fait pas ressentir une seconde. Le jeu proposé est digne du plus haut niveau international. Les supporters, plus unis et motivés que jamais, sont capables de réduire au silence l’un des meilleurs public d’Europe, dans son propre stade. La presse internationale ne trouve plus assez d’éloges pour qualifier notre équipe … la qualification ? Ce n’est même plus le sujet. Aujourd’hui, le monde entier attend les Belges au tournant carioca. Pincez-moi, je rêve !

Troisième agglomération du Royaume-Uni, Glasgow n’est pas le concentré gris et industriel que certaines mauvaises plumes peuvent parfois décrire. La ville la plus peuplée d’Ecosse allie modernité et urbanisme, avec ces rues tracées à la règle, mais affiche également ce charme typiquement british, avec ces immeubles de grès rouge aux façades bombées, et ces taxis de chez Carbodies qu’on ne trouve nulle part ailleurs qu’outre-manche. Le cœur de la ville est très vivant, avec ses multiples pubs, centres commerciaux et artistes de rue. Ce vendredi, la ville traversée par le fleuve Clyde connait un nouvel affluent, rouge celui-ci. Quelle que soit le quartier où l’on se promène, impossible de ne pas croiser de supporters belges. Cette marée humaine connait son embouchure au mythique Hampden Park, aux alentours de 19h. Et là, ceux qui voulaient s’imprégner de l’ambiance écossaise ne peuvent qu’être déçus. Le noir, le jaune et le rouge encerclent l’enceinte comme si nous étions à Bruxelles. Au pied de la roulotte du « Kick-ass burger », on croise des connaissances comme à la supérette du coin, mais 1000 kilomètres plus loin. Il faut dire que l’accueil local est propice à cet envahissement ; rares sont les fans aussi conviviaux que ceux de la « Tartan Army » qui respectent autant leur adversaire du jour qu’ils encouragent leurs favoris. Des supporters écossais au grand cœur, mais moins enthousiastes que les nôtres, au vu des derniers résultats de leur équipe, en pleine reconstruction. On les attend encore dans le stade, une heure avant le coup d’envoi, alors que le déjà bouillonnant kop belge applaudit les diables qui foulent la pelouse pour le traditionnel échauffement.  Aux bords du terrain, Vincent Kompany, en civil, et Zakaria Bakkali observent leurs coéquipiers avec attention. A côté d’eux, Marc Wilmots et Eden Hazard semblent copains comme cochons. Le chœur écossais étouffe bien la clameur belge à nous en donner des frissons, juste avant le début de la rencontre, lorsque retentit son hymne national, et sa triomphale chanson officielle « We’ll be coming ». Mais cela ne suffit pas à calmer les milliers de belges présents, qui tout au long des 90 minutes de la rencontre sont parvenus à ramener Hampden Park aux portes du Heysel. C’était certainement LE match à voir à l’extérieur, car on imagine des Croates plus hostiles, lorsqu’ils nous recevront le mois prochain. Mais nous ne sommes pas encore prêts à rejoindre Zagreb. Et une fois évacué cet immense drapeau écossais qui flotte au dessus du rond central, le jeu peut commencer.

Certes moins fort sur papier, l’adversaire écossais ne se laisse pas faire. Montrant hargne et engagement, il peut ouvrir la marque vers la demi-heure, sur ce tir qui frôle le montant de Thibaut Courtois, pour une fois battu. C’était peu avant que Steven Defour, la surprise du chef (dont, en toute honnêteté, on se demandait ce qu’il faisait dans le onze de base) reprenne un centre millimétré de Kevin de Bruyne d’un plat du pied aussi précis que dévastateur. Les Ecossais ne se montrent plus dangereux avant la montée d’Ikechi Anya, petit feu follet qui fait tourner la tête de Toby Alderwereld une paire de fois. Heureusement pour nous, la finition manque encore. Un peu plus tard, on tremble alors que Nicolas Lombaerts, jusque-là excellent, quitte le terrain en claudiquant, déforçant une défense déjà privée de son valeureux capitaine. Mais la suite, on la connait. Kevin Mirallas pivote et trouve le chemin des filets, à un moment stratégique où, comme une petite heure plus tôt, l’Ecosse semblait pouvoir revenir dans le match. Une Ecosse qui aura montré du cœur à l’ouvrage tout au long de la rencontre, mais qui ne pouvait pas faire grand-chose face à cette grande Belgique.

Au coup de sifflet final, le peuple belge exulte. D’autant qu’il connait le score de son adversaire direct. Les diables comptent cinq points d’avance sur une Croatie, qu’on imagine mal venir nous coiffer sur la ligne d’arrivée. On entrevoit maintenant clairement la statue du Christ qui trône au sommet de Rio. Armés, motivés et disciplinés comme ils le sont, les diables peuvent aller y écrire une nouvelle grande page de leur histoire, un second point de référence après Mexico 86. Quand au contingent belge de Glasgow, il peut faire la fête toute la nuit avec son homologue écossais, qui mériterait une équipe aussi admirable que l’est sa mentalité.

Bulletin des diables :

Thibaut Courtois : 7

Difficile de reprocher quoi que ce soit au portier colchonero sur des ballons qu’il n’a pas touchés. La poignée d’interventions qu’il a réalisées furent impeccables.

 

Toby Alderwereld : 6

Le back droit titulaire des diables a globalement bien géré son match, mais fut pris à défaut par le vif remplaçant Ikechi Anya, heureusement sans conséquence.

 

Daniel Van Buyten : 8

De retour dans le jardin de ses premiers exploits internationaux, l’expérimenté roc belge a parfaitement tenu la baraque en l’absence de son habituel capitaine.

 

Nicolas Lombaerts : 8

Le Gantois d’origine a livré une prestation solide et efficace, digne d’un titulaire régulier, jusqu’à cette malheureuse cheville tordue.

 

Jan Vertonghen : 7

A montré quelque signes de fébrilité, et fut l’auteur d’une douteuse remise en retrait qui lui valut le courroux de son coach. A parfaitement pris place dans l’axe après la blessure de Lombarts.

 

Axel Witsel : 9

Un quotient balles récupérées sur balles perdues frisant les 99%, et une assurance digne des grands de ce monde. Le métronome des diables, c’est lui.

 

Marouane Fellaini : 7

Le néo-mancunien a semblé effacé après sa carte jaune, aussi rapide qu’imméritée. Il fut néanmoins l’auteur de bonnes reconversions offensives.

 

Steven Defour : 8

Au coup d’envoi, tous se posent la question : pourquoi lui ? Sa réponse en forme de gros match se passe tout commentaire.

 

Kevin de Bruyne : 9

Accélérations déroutantes, centres millimétrés, frappes cadrées, vista digne de « Matrix »… on va finir par croire que ce rouquin n’est pas humain.

 

Nacer Chadli : 8

Le désormais Spur a fait tourner son homme en bourrique plus d’une fois, et n’était pas avare de reconversions défensives.

 

Christian Benteke : 8

L’homme de pointe qui travaille dans l’ombre, créé des espaces et perd peu de ballons. Auteur d’une action défensive digne d’un vrai numéro 4. Pourquoi chercher ailleurs ?

Serbie – Belgique : 0-3 … « What else » ?

Serbie Belgique 0-3

© Belga (retouche photo Antonin Kaminski)

Il faut remonter à 1997 pour trouver une victoire belge chez un concurrent direct (l’Autriche de 2011 ayant alors plus un statut d’outsider potentiel). Durant ces 15 années, les diables nous ont davantage déçu que fait vibrer. Depuis hier, la certitude s’installe : cette équipe-là peut aller très loin. Même au-delà de Rio.  

 

Cette plantureuse victoire à Belgrade fera encore couler beaucoup d’encre, dans les mois et années à venir. Les motifs de satisfaction sont nombreux.

 

En premier lieu, de l’autre côté du terrain, ce n’était pas Andorre, Saint-Marin, ou les îles Féroé (avec tout le respect, bla bla bla). C’était  une équipe solide et efficace que nous avons terrassé dans son propre stade, et qui fut uniquement coupable d’un relâchement en fin de rencontre. Les Serbes ont immédiatement mis la pression, faisant parler leur vitesse et perforant notre défense à quelques occasions. Frappant même le poteau de Thibaut Courtois dès la deuxième minute. On se disait alors qu’il serait difficile de garder le 0-0. Mais après avoir subi durant une vingtaine de minutes, la Belgique a mis le nez à la fenêtre, timidement d’abord, avant d’un coup d’un seul, d’assommer la Serbie sur un contre remarquablement mené. De moins en moins dangereux au fil des minutes, nos adversaires ont échoué à remonter au score, pêchant par frustration. Reconnaissons qu’ils auraient pu mener au score à la mi-temps. La chance fut de notre côté, et on a envie de dire : enfin ! Pour une fois, ce sont les diables qui la donnent, la leçon de réussite.

 

Deuxièmement, on a senti le cœur de cette équipe, un seul cœur battant pour faire courir onze paires de jambes. Par le passé, les phases offensives belges pouvaient sembler brouillonnes, improvisées. Hier, les trois buts en noir-jaune-rouge ont résulté de phases remarquablement préparées. On pense au centre millimétré de Kevin de Bruyne qui donne l’ouverture du score à Christian Benteke, on pense aussi à cette magnifique remontée de terrain en une touche de balle, qui offre le 0-3 à Mirallas. Du caviar, qu’on croyait inaccessible, et réservé à une élite footballistique. Sur cette dernière action, l’attaquant d’Everton se trouvait peut-être en position de hors-jeu … mais pour une fois que les aléas du football tournent en notre faveur, va-t-on s’en plaindre ? Et quoi qu’il en soit, le match était déjà plié.

 

Troisièmement, en matière d’individualités, nous disposons d’un talent rarement observé dans l’histoire de notre football. Pour preuve, l’absence d’un titulaire indiscutable comme Marouane Fellaini ne s’est pas faite remarquée. Ce qui risque de donner à notre sélectionneur matière à se creuser la tête; lui qui pensait avoir son 11 de base bien défini… comment remettre Kevin de Bruyne sur le banc, après le match qu’il nous a fait hier ? Ce garçon est une pépite, possède un sens du jeu des plus affûtés, et a de l’or dans les pieds. Impliqué sur les deux premiers buts belges, il marque et fait marquer. En voilà un qui risque fort de percer du côté de Stamford Bridge avant Romelu Lukaku. Ce pauvre Romelu qui, à présent, voit sa place de titulaire en pointe menacée par Christian Benteke, auteur d’une partie plus que satisfaisante. Quelque peu décevant face aux Croates le mois dernier, le nouveau sociétaire d’Aston Villa fut décisif, apportant à notre attaque le poids qui lui avait fait défaut ces derniers temps. Et au passage, nous voilà rassurés : il n’y a pas que nos défenseurs qui marquent.

 

Parlons aussi des autres. Vincent Kompany et Axel Witsel ont à nouveau sorti une prestation quatre étoiles. Eden Hazard a réussi à se débrouiller, et a raté une immanquable occasion de but parce que le gardien serbe a fait l’arrêt du match. Son joker de luxe, Dries Mertens, semble être un de ces remplaçants indispensables, pour continuer à se créer des occasions en fin de match. Derrière, Thibaut Courtois est toujours là lorsqu’on se met à trembler ; on peut compter sur lui pour fermer les brèches. Seul Jan Vertonghen nous a paru un peu fébrile, distancé plus qu’à son tour. Heureusement, ce fut sans conséquence. Car oui, autre motif de satisfaction : la défense a tenu bon et n’a commis aucune bourde !

 

Nous pouvons être confiants, plus qu’à n’importe quel instant de ces 15 dernières années. Mais évitons de tirer des plans sur la comète. Parce que la Croatie n’est pas distancée. Parce que mathématiquement, toutes les équipes du groupe peuvent encore se qualifier. Même l’Ecosse, que nous affrontons ce mardi. Mais ces mêmes mathématiques font des Diables les grands favoris de cette rencontre. En effet : nous venons de battre la Serbie 0-3. Cette même Serbie qui a écrasé le Pays de Galles 6-1. Ce même Pays de Galles qui, hier, est venu à bout de l’Ecosse par 2 buts à 1. Alors franchement, si respecter son adversaire est une chose, en avoir peur en est une autre. A moins d’un excès de confiance, ou d’une immaturité retrouvée, on ne voit pas comment ces diables-là peuvent perdre ce prochain match.