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Sélection pour les matches contre Chypre et Israël : Première pour Batshuayi

selection Diables Rouges Chypre et Israël

La sélection de Marc Wilmots pour les matchs face à Chypre et Israël ne réserve pas de réelle surprise. Malgré les récentes critiques, le coach national appuie son crédo : limiter les rotations pour privilégier la cohésion. Cette philosophie explique la sélection de cadres qui ne sont pourtant pas dans la forme de leur vie, tels Dries Mertens, Moussa Dembele ou Christian Benteke.

 
 

Au poste de gardien, la concurrence est fortement limitée

Ce n’est pas Jean-François Gillet qui dira le contraire, lui qui semble avoir définitivement récupéré son poste de second suppléant après des mois de suspension, et malgré un transfert dans un modeste club de Serie B italienne.

Et moi alors ?

Koen Casteels, qui tarde à récupérer de sa blessure de 2014, et Sammy Bossut, rentré dans le rang en même temps que son club, doivent revoir leurs ambitions à la baisse. Quant à Silvio Proto, il ne montre plus réellement l’ambition de postuler.

 
 

En défense 6 centraux pour 2 latéraux

Vanden Borre et Pocognoli payent leur méforme et laissent leur place aux Brugeois Thomas Meunier et Laurens De Bock, qui explosent en ce début d’année. Une décision somme toute logique. Quant à Laurent Ciman, son exil en MLS ne l’empêche pas de garder la confiance du coach, et c’est tant mieux. Denayer est à nouveau convoqué en équipe A, il finira bien par gagner sa première cap. Kompany, Alderweireld, Lombaerts et Vertonghen sont indispensables.

Et moi alors ?

La presse attendait le come back d’Olivier Deschacht, quatre ans après sa dernière cap. On souhaite vraiment qu’il n’y a pas cru.

 
 

Au milieu, carte de membre Diable Rouge obligatoire

Defour fait son retour et remplace son coéquipier mauve Dennis Praet, pas encore totalement « fit ». Witsel est indéboulonable, De Bruyne marche sur le monde, Chadli empile les bonnes prestations. Nainggolan râle, mais il est titulaire au sein du 2e club de Serie A (bientôt 3e). Dembélé et Fellaini ne sont peut-être pas en forme, mais voilà, ils ont la carte de membre du club.

Et moi alors ?

Avec ses 9 assists et 5 goals en Bundesliga, l’ancien soulier d’or Thorgan Hazard aurait mérité sa place, contre un Dembele peu à l’aise cette saison.

 
 

En attaque, on prend tout le monde!

On pensait que Wilmots allait faire un choix entre la continuité (Origi) et la forme du moment (Batshuayi). Le coach n’est pas homme à déroger à ses principes. Mais s’il ne prenait pas le second, qui cartonne à l’OM, il s’attirait les foudres de la presse. Alors il prend les deux, comme ça tout le monde est content. Numériquement, Michy prend la place de Januzaj, monsieur je-ne-connais-pas-la-pression, mais qui cette saison connaît un peu trop le banc de touche et la tribune. Mertens, Benteke et Eden Hazard peuvent se trouver les yeux fermés. Dans un bon jour, Lukaku reste capable de battre l’adversaire à lui seul. Derrière ceux-là, Yannick Carrasco espère enfin recevoir la chance qu’il mérite.

Et moi alors ?

Nous pourrions mentionner Tom de Sutter, un vrai renard de surface qui est dans la forme de sa vie. Mais à bien regarder, ce noyau-là présente un tout petit excédent d’attaquants de pointe. Pourquoi ne pas se passer de l’un ou l’autre, et inviter un Bjorn Engels, ou un Youri Tielemans, qui à moins de se taper un claquage à la « Tom de Mul« , finiront bien par rejoindre l’équipe un jour ou l’autre ? Réponse, aussi limpide que fatidique : parce qu’il faut à tout prix éviter les tensions, les « oui mais », les débats stériles qui n’amènent rien sur le terrain. Reste au coach l’épineux choix de l’attaquant de pointe, entre Batshuayi, Benteke, Lukaku ou Origi.

 

Belgique – Andorre : les Diables jouent pour les fans et l’ambiance.

Public belgian-team

© Jon Candy (retouche photo Antonin Kaminski)

 

La ferveur qui régnait autour des Diables lors de la Coupe du Monde a bien survécu au climat estival ! Il y a encore quelques années, jamais un match face à la Principauté d’Andorre ne se serait joué à guichets fermés. En 2014, il n’y a plus trente-six façons d’obtenir son pass pour le stade. Entre espérer un miracle lors de la mise en vente sur internet, ou attendre une sélection du coach national, nous avons choisi de nous affilier au Fan Club « 1895 » via l’une de ses antennes régionales. Ainsi avons-nous pu obtenir notre billet, monter dans un bus rempli de fans, et prendre la route du Stade Roi Baudouin.

Comme lors de chaque match à domicile, la foule transforme le quartier du Heysel en Devillage, où l’on ne distingue plus d’autre couleurs que le noir, le jaune et le rouge. Les supporters ont de quoi patienter, au pied des nombreuses échoppes à « crasses », liquides ou solides, où l’on vous accueille chaleureusement dans toutes les langues du royaume. Le coup « promo » du soir vient de Proximus, ex-Belgacom, ex-RTT, qui offre à chaque fan une chasuble rouge ornée de son nouveau logo. Esthétiquement, c’est un peu « cheap », mais ça peut s’avérer utile au retour, en cas de panne sur l’autoroute. Au sein de l’arène, les autres sponsors sont également à la fête : BMW promène une poignée de ses voitures sur la piste d’athlétisme, à une vitesse de croisière bien inférieure à celle à laquelle ces mêmes véhicules se font habituellement flasher sur l’autoroute. Tandis que deux employés d’ERGO, déguisés en patates géantes, se trémoussent dans les virages, au son d’une infecte musique de feu rouge dont une grande partie des spectateurs semblent toutefois friands.

Tout ce petit monde s’éclipse lorsque les joueurs font leur entrée sur le terrain. L’hymne d’Andorre, si lent qu’il porte bien son nom, résonne dans le vide alors que respectueusement, les clameurs se sont tues. On cherche du regard le « kop » des supporters andorrans, mais en vain. La question de savoir si certains ressortissants ont fait le déplacement restera sans réponse, car à nos oreilles retentissent déjà les premières notes de la Brabançonne. Elles sont reprises collégialement, main sur le cœur et frissons à la gorge.

Survient le coup d’envoi de cette rencontre, la première officielle depuis ce maudit 5 juillet. Dans ce genre de match, le moment le plus important est l’ouverture du score (il n’y a que René Vandereycken pour dire le contraire), mais elle se fait attendre, à cause des poteaux d’Andorre qui tiennent mieux le coup que leur défense. La patience et le flegme avec lequel les Diables contrôlent le jeu vont payer à la demi-heure. 1-0 sur penalty, rapidement suivis de deux autres buts. Malheur à ceux qui voulaient profiter de la remise en jeu pour se réapprovisionner en collations houblonnées, et je le regrette encore : il aurait mieux valu attendre la mi-temps ! Laquelle survient sur un score de 3-0 qui ne laisse plus aucun doute sur l’issue du match.

On pointe souvent la qualité, comme majeure différence entre le noyau d’aujourd’hui et celui d’il y a dix ans. C’est oublier la pugnacité qui anime nos joueurs. Là où leurs ainés se seraient contentés de faire tourner la baballe, et d’en perdre quelques-unes, les Diables d’aujourd’hui en veulent davantage. Créant le surnombre, multipliant les passes et les intrusions face au but adverse. L’adversaire est au sol, et nos lions ne lui laissent aucune opportunité de se relever. La défense andorrane en a plein les pattes, et encaisse fort logiquement trois nouveaux buts, de l’œuvre d’un Origi et d’un Mertens littéralement survoltés. Une façon de dire « merci » aux nombreux supporters payants qui, dans les tribunes, ne cessent de chanter et de faire tourner les « olas ». On se demande par quel tour de passe-passe Wilmots va réussir à intégrer Eden Hazard dans ce onze, où vraiment, aucun maillon faible n’est à retirer.

Au coup de sifflet final, nous avons à peine le temps d’applaudir les quelques joueurs venus nous saluer sous la tribune, qu’il nous faut déjà regagner le parking. Le bus nous attend, ainsi que les deux cent kilomètres de route qui nous ramèneront vers notre province du bout du royaume. Mais le déplacement, si long soit-il, en valait la peine. Et ce soir, c’est devant notre télé que nous encouragerons nos Diables à Zenica !

Dries Mertens décisif, ce n’est pas un Hazard

Dans le monde du ballon rond, le Diable le plus populaire est sans conteste Eden Hazard. Sources de sa notoriété, sa capacité à marquer un match de son empreinte. Ses traits de « guerrier beau gosse », et toutes les vidéos de ses exploits sur le net. Le salaire de l’étoffe des grands, c’est une attention très particulière accordée par l’adversaire. Trois, quatre hommes rien que pour lui. Dries Mertens, il vient de nulle part, mais il est arrivé très loin. On ne dit jamais de lui qu’il est le meilleur, même quand il l’est. Pourtant, lui aussi possède d’incroyables qualités. Lui aussi mériterait un marquage à l’étiquette du short. Mais il s’appelle Dries Mertens, alors, on le laisse tranquille. Pour le moment.

Coupe du Monde au Brésil : les 24+6 Diables Rouges

liste diables rouges

Retour sur l’évènement que tous les fans des Diables Rouges attendaient avec impatience. La liste des joueurs convoqués par Marc Wilmots, pour faire partie du voyage au Brésil…

Quand on organise une fiesta, l’étape des cartons d’invitation est très importante. Et puisqu’on ne peut pas inviter tout le monde dans son cinquante mètres carrés, il faut bien choisir, et choisir bien. Ceux qui savent comment on fait la fête, partager leur enthousiasme sur le terrain et garder cet indispensable soupçon de modération. Ceux avec qui on s’entend le mieux, et surtout qui s’entendent le mieux entre eux. Celui qui pourra, en ouvrant ton bar, trouver la recette de cocktail qui donnera un plus à ta soirée. Celui qui ira piocher les meilleurs mp3 dans ton disque dur pour transformer ton salon en dancefloor. Et puisqu’il y aura des élus, il y aura forcément des déçus. Mais ils devront bien comprendre que tu n’es pas l’ambassadeur de la pub Ferrero Rocher. Tout simplement accepter le fait que tu ne pouvais pas inviter tout le monde.

En ce mardi 13 mai, Marc Wilmots a donc distribué ses 24 cartons d’invitation pour la fiesta du football. Il y a les indispensables, ceux dont la sélection ne souffre d’aucune discussion, et par conséquent nous n’en discuterons pas. Entre les perches : Thibaut Courtois et Simon Mignolet n’avaient aucun souci à se faire. Pas plus que Kompany, Van Buyten (le dernier survivant de l’épopée asiatique de 2002… on y reviendra), Vertonghen, Vermaelen et Lombaerts en défense. Alderwereld ? Il n’a pas toujours été titulaire en club cette saison. Il n’est pas toujours irréprochable, non plus. Mais Toby est à l’équipe belge ce que le nucléaire est à l’énergie : il a ses défauts, mais à sa place, on n’a toujours pas trouvé mieux. Parmi ceux dont le nom était déjà sur les cartons avant même qu’ils soient imprimés, il y a aussi Fellaini, Witsel, De Bruyne, Lukaku, Mirallas, Hazard et Mertens. Dembélé, Chadli et Defour avaient quant à eux 9 orteils et 1 ongle dans l’avion.

A présent, alimentons la discussion avec ce qui nous intéresse réellement, à savoir les invités plus ou moins surprise… mais aussi les oubliés volontaires qui, d’ici 30 jours, pourront venir faire la fête avec nous au pied des écrans géants sur toutes les Grand’Places du Royaume. (NB. Fort logiquement, nous incluons parmi ces malchanceux les 6 réservistes annoncés).

OUT : Timmy Simons

Il y a une paire d’années, la présence dans le noyau du soulier d’or 2002 se justifiait totalement. Sa régularité sur le terrain, ainsi que son influence bénéfique sur la jeunesse, lui proféraient un statut d’indéboulonnable. Mais aujourd’hui, les petits diables deviennent grands, tandis que le maître approche inexorablement de la reconversion. Et puis, pour mener le troupeau, il reste du monde : un coach, un staff, et un Big Dan. La conclusion, c’est que la concurrence dans l’entrejeu (ah Timmy, si tu avais été un Zanetti…), et cette saloperie de temps qui passe, auront eu raison de sa place. Ainsi s’échoue le vétéran, à trois mètres de son dernier bol de sangria. Triste, mais irréfutablement logique.

IN (?): Silvio Proto

Aka le pote bouche-trou, qui le sait très bien mais qui ne s’en plaint pas. Après tout, il n’aurait pas dû faire un pas de côté dans un épisode précédent. Plus qu’autre part, le foot international est un monde où qui va à la chasse … Pour faire court, le coupon de voyage du meilleur portier de Jupiler League sera validé si et seulement si le tibia de Koen Casteels ne se ressoude pas dans les temps. Ne parlez pas de suspense, il ne s’agit jamais que du troisième gardien. Celui dont on se dit qu’avec un peu de chance et beaucoup de culot, on aurait pu prendre un joueur de champs à la place.

OUT : Radja Nainggolan

En voilà un qui n’en peut plus de gravir les échelons. Dans la botte, sa popularité et son niveau de jeu sont tels qu’avec un passeport italien en poche, le ninja de la Roma aurait peut-être pris l’avion pour Rio avec les azzuri. Hélas, Radja peine à saisir sa chance sous la tunique belge… lorsqu’on lui donne l’opportunité de l’enfiler. Et pourtant, on avait toujours pensé que son nom se trouvait déjà sur le siège de Simons, avant même que ce dernier ne le laisse vacant. Mais Caramba, c’est encore raté. Hé oui, l’abondance de talent, la pléthore de choix dans l’entrejeu, tout ça. Au final, Radja rejoint Johan Walem sur la liste des milieux évoluant en Serie A, tellement « jokers de luxe » qu’ils en restent à la maison. Frustrant, au point de vous donner l’envie de passer un coup de fil à la fédé indonésienne.

IN : Anthony Vandenborre

Il y a deux ans, les chances d’Anthony Vandenborre de participer au Mondial étaient tellement minimes qu’en fait, on ne les estimait même pas. Il était encore plus probable que Stromae fasse partie des 23, et que l’hymne officiel soit le mythique « Gagné d’avance » d’Enzo Scifo, remixé par Daddy K. Ces derniers mois, l’éternel espoir du football belge, deuxième diable le plus jeune de tous les temps, a surpris son monde en effectuant un come back digne de celui de Cher au Top 50 des années 90. Le « ket » profite donc de ce retour en forme, mais aussi de sa polyvalence, et de ses expériences (certes peu fructueuses) au plus haut niveau. C’est aussi, et sans doute, sa dernière chance de laisser une trace.

OUT : Guillaume Gillet

Que se serait-t-il passé le 11 septembre 2012, si Guillaume Gillet n’avait pas planté une patate dans le plafond du but croate ? Les Belges auraient-ils eu la confiance nécessaire pour s’imposer en Serbie un mois plus tard ? Et de fil en aiguille, auraient-ils acquis le mental suffisant, pour traverser ces qualifs sans craquer ? Posons-le clairement, en serait-on aujourd’hui à parler des 23 sélectionnés, et dans ce cas bien précis, des 6 réservistes ? Ne sois pas frustré Guillaume, tu es polyvalent oui, mais même dans ton club, ta sélection s’est discutée ces derniers temps. Au moins, auras-tu posé ta brique à l’édifice. Tel un de ces milliers d’ouvriers, dont les mains ont bâti les stades, mais qui ne verront pas un seul match de l’intérieur. « Oui mais on m’avait dit que ceux qui avaient participé à la campagne seraient sélectionnés ! ». Tu parles, va dire ça à ton pote AVB ; lui il a même pu rentrer en basket.

IN : Laurent Ciman

Mentalité, régularité, expérience. Ciman ne sera jamais un Kompany, mais il a déjà rendu de fiers services, et n’en mérite pas moins sa place dans les 23. Il n’y a qu’un supporter mauve pour penser le contraire.

OUT : Thorgan Hazard

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du soulier d’or. Mais pas de bol pour Thorgan, nous sommes en 2014.

IN : Adnan Januzaj

Le voilà, celui dont tout le monde parle depuis un mois. Celui qu’on nous vend comme au télé-achat, « Pourquoi acheter un Messi ou un Ronaldo bien cher ? Commandez dès aujourd’hui votre Januzaj multifonctions ! ». Le jeune le plus talentueux de sa génération, déjà star, future grande star, qui sait jouer partout, quasiment à la fois. Celui qui devait, dixit un certain monsieur W. de Jodoigne, « faire ses preuves comme les autres ». Et bien finalement, c’est sur les pelouses brésiliennes qu’il les fera. Januzaj, c’est le mec dans sa grosse BMW qui déboule de la bande de gauche, et te grille la priorité juste avant le rond point. Avant de « faire ses preuves », la moindre des choses, ce sera de payer sa tournée au bar de l’hôtel, histoire de remercier ses nouveaux collègues pour le beau voyage qu’il n’a pas financé. Après, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes, on ne s’en plaindra pas non plus.

OUT : Michy Batshuayi

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du meilleur buteur belge du championnat. Mais pas de bol pour Michy, nous sommes en 2014.

IN : Divock Origi

Qui ça ? Divock Origi, parfaitement. Fils du Kenyan Mike Origi, champion de Belgique avec Genk en 1999. Ou 2002, on ne sait plus très bien, faudra ressortir les vieux albums Panini du fond des armoires du fond. Bref, figurez-vous que cet Origi-là, il a un fils de 19 ans, qui joue à Lille et possède la nationalité belge ! Divock, c’est son prénom, a joué une petite trentaine de matchs cette saison, et a inscrit six buts. Au-delà de ses stats, c’est un grand espoir du football belge, comme le furent jadis Eden Hazard ou Tom de Mul. Et surtout, il possède le même profil que le regretté Christian Benteke. Ce qui explique sans doute son étiquette d’invité surprise, celui que personne n’attendait, pas même lui, même qu’il a dû croire à un canular de François Pirette quand la fédé l’a appelé ce matin pour lui demander d’annuler ses vacances. Mais après tout, hein, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes,…

OUT : Jelle Vossen

Monsieur, vous êtes un bon renard des surfaces, c’est indéniable. Mais c’est un pivot athlétique que nous recherchons, vous m’en voyez désolé.

Défendrons donc nos couleurs sur les pelouses de la Coupe du Monde :

Gardiens : Thibaut Courtois (Atletico Madrid), Simon Mignolet (Liverpool), Koen Casteels (Hoffenheim), Silvio Proto (Anderlecht)
Défenseurs : Toby Alderweireld (Atletico Madrid), Nicolas Lombaerts (Zenit Saint-Pétersbourg), Daniel Van Buyten (Bayern Munich), Jan Vertonghen (Tottenham) Laurent Ciman (Standard), Vincent Kompany (Manchester City), Thomas Vermaelen (Arsenal), Anthony Vanden Borre (Anderlecht)
Milieux: Marouane Fellaini (Manchester United), Steven Defour (Porto), Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg), Moussa Dembélé (Tottenham), Nacer Chadli (Tottenham), Kevin De Bruyne (Wolfsburg)
Attaquants: Romelu Lukaku (Everton), Divock Origi (Lille), Kevin Mirallas (Everton), Adnan Januzaj (Manchester United), Eden Hazard (Chelsea), Dries Mertens (Naples)

Resteront sur le banc à Bruxelles: Radja Nainggolan (AS Roma), Sébastien Pocognoli (Hanovre), Thorgan Hazard (Zulte Waregem), Guillaume Gillet (Anderlecht), Michy Batshuayi (Standard), Jelle Van Damme (Standard)

Allez les Diables, avec l’un ou sans l’autre, nous serons tous derrière vous !

Belgique 4 – Pays-Bas 2, le match référence?

Belgique - Pays-Bas

© Le Soir (retouche photo Antonin Kaminski)

 

Tout le monde pourra se réjouir de cette victoire 4 – 2 contre les Pays-Bas, une rencontre pleine avec comme l’indique le marquoir 6 buts qui auront ravi le spectateur neutre et le fan inconditionnel des Diables Rouges.

Ce match fut le match des premières:

• Premier but pour Dries Mertens
• Premier but pour Christian Benteke
• Première victoire pour Marc Wilmots comme T1 des diables rouges
• Première victoire contre un cador pour cette nouvelle génération

Un match qui aura débuté par 30 excellentes minutes des belges, comme ils nous ont habitués. On se souvient du bon début de match face à l’Allemagne. Cette bonne entamme de match couronnée par le but de Christian Benteke à la 20ième minute, sera suivie de 15 minutes beaucoup plus délicates pour nos diables qui ont commencé à reculer et à subir le jeu des Oranje. Malgré quelques erreurs défensives les belges ont pu toute fois garder le 0 derrière en rentrant dans les vestiaires.

Le repos n’a guère profité aux Diables Rouges. Le début de la seconde période montre les mêmes lacunes que la fin de première mi-temps, mais cette fois-ci avec des erreurs qui se payent cash: deux but en 1 minute 40 pour les pays-bas à la 54 et 55 ième, grâce notamment à un excellent Arjen Robben.
A cet instant, la Belgique se dit que la suite du match va se dérouler dans la douleur tant les deux goals des Pays-Bas ont été déconcertants de facilité. Mais à partir de l’heure de jeu nous avons pu doucement redresser la barre et ceci sans doute grâce aux remplacements qui ont apporté du sang frais dans une équipe qui avait l’air de manquer un peu de « jus ».
Après plusieurs essais, c’est Dries Mertens qui nous offre l’égalisation à la 75ième, puis ensuite il servira magnifiquement Romelu Lukaku pour le 3 – 2 à la 77ième. Comme les Oranje vingt minutes plus tôt, nous renversons la vapeur en l’espace de 2 minutes. Les diables rouges semblent survolté et c’est à nouveau Dries Mertens qui offre la balle de but à Jan Vertonghen à la 80ième pour faire 4-2 score final de ce match.

Malgré une défense encore hésitante à certains moments nous retiendrons cette victoire, et le très bon comportement des diables dans les phases offensives.
Les erreurs défensives ont donc étés gommées par le résultat! Après tout la règle au football n’est-elle pas de marquer plus de goal que l’équipe adverse?

• les satisfactions du match:
- Kevin Mirallas: il donne l’assist du goal de benteke et a réussi quelques bonnes incursions dans la defense
- Dries Mertens: 1 goal 2 assists il a remis la belgique sur les bons rails
- Steven Defour: il revient à son niveau du Standard, il est beaucoup plus actif que Simons dans le même rôle
- Romelu Lukaku, a fait preuve d’une bonne présence offensive, il montre que malgré sa saison passée difficile il a envie de bien faire, espérons que son transfert à West Bromich lui réussisse
- On a pu apprécier la profondeur de notre effectif et la qualité de notre banc car tous les remplaçants ont vraiment été à la hauteur

• ils peuvent mieux faire:
- Eden Hazard, il a toujours une grande pression sur les épaules et on attend toujours de lui qu’il enflamme de temps en temps la rencontre, ce n’est pas arrivé cette fois ci.
- Nacer Chadli a fait preuve d’une bonne animation offensive, mais à manqué de flair dans le dernier geste

• Il doit faire mieux:
- Guillaume Gillet à été fort malmené sur son flanc face à Robben, il manque sans doute de certains réflexes défensifs dû au fait qu’il ne joue pas à cette place en club.

On aurait aussi voulu voir ce que Poco aurait pu montrer à la place d’un vertonghen qui n’était pas à son poste

Qui est? Dries Mertens

Dries Mertens

© EPA (retouche photo Antonin Kaminski)

Belgique – Turquie, 3 juin 2011, à l’heure de jeu. Eden Hazard, le chouchou du pubic, sort du terrain, cédant sa place à une silhouette étrangement jumelle. Le public belge découvre alors un attaquant de poche aux qualités indéniables. Ce petit feu follet n’est pas inconnu au nord de nos frontières, puisqu’il affole les défenses de Ere Divisie depuis deux saisons déjà.

Dries Mertens fut pourtant jugé insuffisant par Anderlecht, à cause de son frêle gabarit. Cédé à La Gantoise, il sera d’abord prêté à l’Eendracht Alost, avant de filer vers Apeldoorn, en 2e division néerlandaise. Il a alors 19 ans. Dries s’adapte rapidement au rythme professionnel. Il reste 2 saisons à l’AGOVV, le temps de trouer 30 fois les filets adverses en 108 rencontres. Nul n’étant prophète en son pays, il y gagne les galons de capitaine, ainsi que le titre d’espoir de l’année.

Ce ui qui, déjà, conquiert une envergure de phénomène, franchit un palier supplémentaire à l’orée de la saison 2009-2010. Il signe au FC Utrecht, où sa progression est fulgurante : il joue 86 matchs pour les Utreg et marque 21 buts. En 2010, il est sacré deuxième meilleur joueur du championnat, derrière Luis Suarez de l’Ajax. Rien que ça. Les meilleurs clubs bataves, ainsi que d’autres, se l’arrachent, et il finit par signer au mythique PSV Eindhoven. Dries débute en fanfare cette nouvelle saison, avec une moyenne d’un but par match.

International depuis quelques mois à peine, il n’a porté que 4 fois la vareuses des diables en match officiel. Deux rentrées en cours de jeu, puis deux places de titulaire, qui lui suffirent à faire étalage de ses possibilités. Celui sur qui aucun club de Jupiler League ne voulait parier est en passe de devenir la nouvelle coqueluche des Diables. Nul doute qu’il a une sérieuse carte à jouer au sein du onze belge.