Les Archives pour la catégorie Matchs des Diables Rouges
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Une qualification à Zagreb et une grande fête à Bruxelles
Succès, espoirs, potentiel, fêtes et explosions de joie dans tout le pays… tout a été dit et répété. Au début de cette campagne, beaucoup voyaient cette équipe se qualifier, mais peu avaient pronostiqué une telle performance : les diables terminent premiers de leur groupe avec 9 points d’avance, et s’envolent ainsi pour le Brésil.
Zagreb, la force tranquille
Vendredi, 18h. Sur les routes du royaume, les derniers travailleurs se hâtent pour retrouver leur canapé et leur écran plat, tandis qu’à des centaines de kilomètres, les courageux supporters font déjà la fête à l’entrée du stade de Zagreb. Les Croates font peur en début de match, débordant nos ailiers très avancés une paire de fois. Mais leurs projets tombent rapidement à l’eau, des œuvres d’un Lukaku plus rapide, puissant que jamais. Romelu ne tremble pas, sème ses défenseurs, et entre dans le but en marchant presque. Il montre qu’on peut compter sur lui quand on en a besoin. Du côté de Londres, un certain José M. doit se donner quelques claques. La deuxième mi-temps se déroule parfaitement. Depuis les dernières campagnes, les diables ont appris à gérer un résultat. L’adversaire est résigné, et la réduction du score de Kranjkar ne changera rien.
Plusieurs éléments sont à retenir de ce match. Tout d’abord une détermination impressionnante dans le chef des Belges. Un point suffisait, mais ils en voulaient trois. Ils poussèrent rapidement leurs adversaires au désespoir, à l’image d’un Mandzukic très frustré, qui aurait pu quitter le terrain plus tôt que tout le monde. Si la volonté peut soulever des montagnes, celle des diables a ouvert l’océan atlantique. Ensuite, Wilmots a fait preuve de beaucoup d’intelligence tactique. Face à un adversaire qui inaugurait un nouveau dispositif, il a trouvé la recette idéale. Rarement les Belges furent mis en danger, face à une équipe pourtant placée dans le TOP 10 mondial.
Bruxelles, on joue comme on aime
Trois jours plus tard, la fédé met les petits plats dans les grands pour que la fête se prolonge au pays. Cette dernière rencontre face aux Gallois n’a plus aucun enjeu, et de fait, les diables l’abordent sans pression. Wilmots en profite pour faire tourner son effectif, n’alignant néanmoins que des titulaires en puissance, au sein d’une équipe qui sur papier, reste supérieure à son adversaire. Après une première mi-temps jouée comme un amical, les diables veulent davantage offrir la victoire à leur public. Ils poussent et ouvrent la marque grâce à leur meilleur butteur, Kevin de Bruyne – nouvelle petite claque pour Mourinho. La fête aurait pu être parfaite, si la défense belge ne s’était pas assouplie en fin de rencontre. Un tel relâchement au Brésil l’été prochain pourrait faire très mal. Mais qu’importe, mardi, on jouait surtout pour se faire plaisir, et remercier le public le plus impressionnant de toutes ces qualifs.
On note, aussi, les premières minutes de Bakkali sous la vareuse belge. L’attaquant de poche du PSV étale sa technique, mais ne parvient que trop peu à trouver ses coéquipiers. Certainement une carence en automatismes, qui devrait à l’avenir se résorber… même s’il est probable que Dries Mertens lui sera préféré dans un premier temps.
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Belgique – Serbie, résultat parfait pour une fin de saison parfaite
Une nouvelle victoire dans l’escarcelle des diables rouges ! Qui plus est contre un concurrent direct, même si au coup d’envoi ce vendredi, il ne l’était plus tant que ça. Quoi qu’il en soit, ce succès nous apporte bien plus que les trois points qu’il représente.
Tout d’abord, il y a la certitude de terminer dans les deux premiers du groupe A, et donc, de pouvoir au minimum disputer les barrages. Cela n’était plus arrivé depuis douze longues années, et peut déjà signifier une victoire en soi. Pas de quoi, cependant, rassasier la soif des supporters, et encore moins celle du staff et des joueurs. Même si les barrages nous ont toujours réussis, il plane au dessus du pays une terrible envie de terminer à la première place. Plus qu’une envie même, c’est quasiment une obligation morale, bien légitime, au vu du classement : seuls en tête (enfin), archi favoris après un 19 sur 21, avec un goal average clairement en notre faveur (seulement deux buts encaissés en 7 rencontres, qui dit mieux ?). Dans ces conditions, se contenter de la seconde place serait faire preuve d’un inquiétant manque d’ambition.
Ensuite, nous pouvons voir tous les progrès réalisés par cette équipe depuis une paire d’années. Les Diables ont appris à gérer un résultat, et à ne pas craquer sous l’énorme pression qui pèse sur leurs épaules ; puisqu’aujourd’hui, personne au pays n’imagine que cette équipe puisse louper la qualification. Au-delà de l’indéniable talent de chacun, il règne une véritable osmose dans ce groupe, rarement voire jamais observée jusque là. Exit l’éternel laxisme qui a gangréné le jeu belge durant quelques années. Aujourd’hui, les Diables se battent tous comme des lions, à l’image de leur capitaine Vincent Kompany, capable de terminer une rencontre avec un nez cassé, comme si de rien n’était. Plus que le talent, c’est cette magnifique cohésion qui peut faire la différence lors de grands matchs.
Vendredi, tout ne fut pas parfait. Comme au match-aller, les Serbes ont eu de quoi alourdir le score plus d’une fois. Il a fallu un impeccable Thibaut Courtois pour stopper les quelques tirs cadrés adverses. Tandis que devant, la pointe de l’attaque a pu manquer de réalisme lors de franches occasions. Sur nonante minutes, le facteur « chance » joue un rôle certain, et bien qu’il serait fou de pouvoir s’appuyer dessus, réjouissons-nous de pouvoir en bénéficier. De plus, ces quelques erreurs signifient que cette jeune équipe peut encore progresser au-delà de son niveau actuel. Et si la spirale positive se confirme, les prochaines années pourraient bien nous appartenir.
Terminons cette revue en admirant, à nouveau, l’incroyable dévotion du public pour son équipe nationale. Pour avoir assisté au match, je peux affirmer avoir rarement vu une ambiance pareille. Mes oreilles sifflent encore de tous ces cris, chants et encouragements qui ont retenti plus de nonante minutes durant au stade Roi Baudouin. Un stade bien trop petit pour son public, puisqu’aujourd’hui, les diables le remplissent bien plus vite que U2 et Johnny réunis. Quand on pense qu’il y a cinq ans à peine, on pouvait encore acheter son ticket la veille du match… les temps changent, en bien, et de tout côté. Pourvu que ça dure !
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Belgique 1 – 0 Macédoine, Hazard décisif!
Mardi 26 mars. Comme au temps des concerts de Johnny ou U2, le stade Roi Baudouin affiche « sold out ». Mais ce soir, les supporters en noir – jaune – rouge qui ont réussi à obtenir l’un de ces tickets tant convoités, ont du patienter avant de vivre la délivrance. Même si l’adversaire n’a que trop peu existé, cette rencontre ne fut pas des plus faciles ; nous l’aurions peut-être perdue, il n’y a pas si longtemps.
C’est ce fait nouveau qui nous fait espérer, que la Belgique est en bonne voie pour rejoindre le firmament du football. Notre équipe n’a pas été transcendante, accordant par moments trop de liberté à l’adversaire. Cela ne l’a pas empêché de s’imposer, pour la seconde fois en une semaine. Assurer le résultat même sans panache, lors de matchs peu aisés à négocier, c’est la marque de fabrique des grandes nations du football, que sont l’Espagne ou l’Allemagne. C’est la performance réalisée ici par les diables, et au-delà de la manière, nous aurions tous signé pour un 6/6 avant cette double confrontation. Nous avons donc de quoi être satisfaits.
A proprement parler du match, après la victoire de Skopje, nombre de supporters voyaient déjà les Belges dérouler à domicile… Il n’en fut rien. Au coup d’envoi, Wilmots a choisi l’option 4-3-3 avec Hazard et Mertens sur les flancs, Benteke en pivot et de Bruyne en soutien. Les Belges dominent le début de rencontre, mais ne parviennent pas à se créer de réelles occasions. Benteke est trop esseulé dans le rectangle, et souvent dépassé de la tête par son vis-à-vis. De Bruyne se démène, Mertens également, même si le feu follet du PSV ne semble pas au top de sa forme. La frilosité belge se traduit également par le nombre de ballons touchés par Vincent Kompany, alors que le mouvement doit se faire plus haut.
En face, la Macédoine se montre timide, mais bien organisée, et n’essaye pas de créer le pressing hors de la zone défensive. Cette stratégie ne facilite la tâche des diables. Le stade exulte bien à la 33e minute, avant que l’arbitre n’annule le but de Thomas Vermaelen pour hors-jeu. Frustrant, mais justifié. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur un 0-0, et un goût de trop peu pour les supporters belges, qui ont faim d’occasions tranchantes.
A la reprise, la Macédoine ne change rien à son dispositif. Marc Wilmots, quant à lui, décide d’opérer quelques remaniements. Fini le 4-3-3, on passe en 4-4-2 avec Mirallas en soutien immédiat de Benteke. C’est Dries Mertens qui fait les frais de ce changement. Cette nouvelle mouture s’avère payante, puisque dès l’entame de la seconde mi-temps, les Belges montrent davantage les crocs devant la cage de Pacovski. Trois phases de but surviennent l’une après l’autre ; d’abord une tête de Kompany, que le gardien du FC Malines détourne avant qu’elle ne rejoigne sa lucarne. Ensuite, c’est un Eden Hazard déchaîné qui donne le tournis à toute la défense adverse. Notre maître à jouer décoche une fulgurante reprise qui rebondit sur la latte. Enfin, survient la délivrance, par les pieds magiques du même joueur. Après une nouvelle prouesse technique pour se débarrasser de son défenseur, Eden place un tir imparable au fond des filets de Pacovski. Il signe son 5e but pour les diables, sans doute le plus décisif.
A présent que leur pressing a porté ses fruits, les diables jouent la prudence, et ralentissent l’assaut. Leur but est clairement de garder le ballon, mais la Macédoine parvient à se montrer menaçante à plus d’une reprise. Malgré ces doutes, les filets ne trembleront plus, et la Belgique engrange trois nouveaux points dans la course au Brésil.
Les points positifs:
• Les deux victoires: Malgré un football pas toujours sensationnel, nous n’avons pas perdu de points lors de cette double confrontation. Ca tombe bien, car notre adversaire direct (la Croatie) non plus !
• Eden Hazard: Le prodige belge semble enfin se libérer. Au fil des matchs, Eden monte en puissance, si bien que ses performances sous la vareuse belge n’ont plus rien à envier à ses exploits en club. Pour preuve, il vient de se montrer décisif deux fois de suite
Les points négatifs:
• Christian Benteke: Reconnaissons qu’il n’a pas eu la tâche facile, esseulé comme il l’était au sein de la marée jaune. Mais pour un attaquant qui a planté 17 buts avec Aston Villa, on est en droit de s’attendre à ce qu’il touche plus de ballons. Christian n’a cependant pas de crainte à avoir, son coach lui accorde visiblement toute sa confiance, lui qui aurait pu le remplacer par Lukaku à l’heure de jeu. Ce ne fut pas le cas, et au lieu de jouer les jokers, Romelu a du se contenter de petits sprints en survêt’ sur le bord de la pelouse pendant 45 minutes.
• L’arrière droit: Toute armure a son point faible. Ainsi, la Belgique possède au moins un joueur de classe mondiale à chaque poste … hormis sur les flancs défensifs. A droite, c’est Toby Alderweireld qui a endossé le rôle, même s’il est plus habitué à évoluer dans l’axe. Et l’Ajacide ne semble pas s’y épanouir complètement, commettant certaines erreurs récurrentes. La solution de remplacement s’appelle Guillaume Gillet, mais sans offense, malgré son énorme coeur, il semble peu probable que l’Anderlechtois devienne un jour l’héritier d’Eric Gerets.
La note d’encouragement:
• Le classement Fifa: Nous allons sans doute passer à la 16ème place, soit le classement que nous occupions après la coupe du monde en Corée et au Japon, en 2002 (même si les plus nostalgiques d’entre nous le savaient déjà). Si c’est le cas, nous passerons devant la France et le Brésil … de quoi gonfler notre égo, et crever celui de certains autres…
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Skopje, la nouvelle démonstration
Après deux matchs amicaux moyens, les diables nous ont à nouveau régalés. La magie Wilmots opère toujours !
Et pourtant, il s’en est fallu de peu pour que la Belgique n’encaisse ce qui aurait été l’un des buts les plus rapidement concédés de son histoire. On ne sait toujours pas vraiment comment Thibaut Courtois a dévié cette balle de la trente-cinquième seconde, et on en connait beaucoup qui l’auraient regardé filer dans le but. C’était sans compter sur la classe d’un keeper sobre, placide mais avisé, certainement l’un des meilleurs de sa génération. Immense Thibaut, au propre comme au figuré.
De l’autre côté du terrain, les filets n’ont pas la chance d’être aussi efficacement protégés. Comme en Serbie, l’ouverture du score est belge, et survient après un début de match où les locaux nous ont chahutés. On ne sait si c’est Pacovski qui se troue complètement, ou si Kevin de Bruyne anticipe son mouvement à la perfection. Tout ce qu’on sait, c’est que les Diables mènent 0-1, et vont à présent prendre le match en main. Sur cette action, de Bruyne étale sa vista et sa pugnacité. Le nouvel enchanteur de cette équipe nationale a encore prouvé aux blues de Chelsea qu’il n’y avait pas de mouron à se faire du côté de Stamford Bridge ; un jour très prochain viendra où Kevin sera plus que digne de porter la vareuse bleue. On se réjouit déjà d’assister aux exploits du tandem qu’il formera avec Eden Hazard.
Un Eden Hazard qui nous apparaît transfiguré depuis que Marc Wilmots a pris en mains les rennes de cette équipe. Fini les chamailleries avec le staff, et les brimades du sélectionneur (qui aujourd’hui ne sélectionne plus rien, sinon le programme TV de son samedi soir). Sans être le leader moral qu’était son entraîneur actuel, Eden a trouvé sa place au sein du onze de base. Les percées de défense et autres exploits techniques dont il nous a gratifiés en cette soirée de Skopje font de lui l’homme du match. Ce penalty, et sa conversion qui nous met à l’abri, il les a provoqués à 90% (merci à Fellaini pour son rôle dans les 10% restants).
Celui qui nous scotche par sa régularité au top niveau, c’est Axel Witsel. Premier coach à l’avoir placé en numéro six, Wilmots prouve qu’il a le nez fin, et n’est pas que coach humain. Et à voir jouer le médian du Zenit à cette position, c’est à se demander s’il n’a pas toujours porté ce numéro. Witsel connait très bien son rôle, et est réellement bluffant dans sa disponibilité.
Après l’ouverture du score, les diables ont parfaitement géré leur match, maîtrisant leurs adversaires, les empêchant de progresser, et provoquant leur frustration. Mais ce brin de chance de début de match ne sera pas systématique. Si la défense persiste à prendre du temps pour se trouver, un jour viendra où il faudra courir après le score. Espérons que cela ne se produira pas du côté de Zagreb. Et en attendant, on a déjà hâte d’être mardi.
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Belgique 2 – 1 Slovaquie: Des hauts et des bas…
Au rang mondial, la Slovaquie occupe la 44ième place, et la Belgique la 20ième. Ce match pouvait donc s’annoncer comme une simple formalité. Dans les faits, ce fut loin d’être une rencontre facile pour les Diables Rouges. Heureusement, le résultat bascula en notre faveur dans les dernières minutes.
Il est toujours bon d’effectuer quelques essais pour roder certains automatismes, et en peaufiner d’autres. Mais plus que ce match amical, programmé aussi tôt dans l’année, beaucoup critiquaient le choix de l’adversaire. Après le coup de sifflet final, constatons qu’aucune rencontre n’est à prendre à la légère. C’est aussi pour cela que nous aimons le football, sport où parfois, le petit David peut vaincre le grand Goliath.
Durant les cinq premières minutes, on peut voir les Belges chercher leurs marques. Sans doute aussi se réchauffer, vu la température hivernale. Mais passé cette courte période de rodage, il n’y en a que pour eux. A la 10e minute, déjà, le marquoir s’ouvre en notre faveur. L’homme en noir siffle un pénalty, certes léger, transformé de « pied » de maître parEden Hazard. Sur son tir à ras de terre extrêmement bien placé, le gardien ne bouge quasiment pas. La suite de la première période reste emballante. Dominant tous les secteurs de jeu, progressant rapidement par de courtes passes, les Belges impriment leur rythme, pressant haut, et distillant l’un ou l’autre geste technique somptueux. Seuls bémols, la dernière passe reste encore imprécise, et les quelques tentatives ne sont pas cadrées. Si le jeu des diables est agréable à regarder, on aimerait que la touche finale soit plus souvent décisive, quitte à manquer d’esthétique.
En deuxième période, les diables retombent dans leurs travers de Bucarest. Les occasions se font moindres, et chaque phase offensive semble inachevée. Ceci étant en partie dû à la performance moyenne de Romelu Lukaku, entré à la pause en place de Christian Benteke. Le striker de West Bromich est décidément trop statique et pas assez créatif. Mais c’est globalement que l’envie semble retombée du côté visité. Le pressing n’est plus aussi soutenu, les relances sont moins précises, ce qui offre inévitablement des possibilités à des Slovaques affichant plus de hargne et d’engagement. Ceux-ci ont donc tout le loisir de garder le ballon, d’avancer et de frapper au goal, ce qui n’était arrivé qu’une seule fois en première période. Et fatalement, après plusieurs occasions assez franches, le couperet tombe à la 87ième minute. Un relâchement de plus au sein de notre défense, un marquage hasardeux, et un tir lointain de Richard Lasik troue les filets de Jean-François Gillet.
Cette égalisation fait peur ; malmenée depuis le début de la deuxième période, la Belgique ne semble pas en mesure de revenir au score en 3 minutes… c’est sans compter sur un nouveau coup d’éclat de Dries Mertens. A la 90 ième minute, le feu follet du PSV s’en va d’une percée solitaire « à la Robben » qui offre le 2 – 1, et la victoire in extremis, aux Diables Rouges.
Les enseignements de cette rencontre sont à nouveau multiples. La Belgique a en main tous les atouts pour remporter chaque match. Capable de monopoliser le ballon, de faire circuler la balle rapidement, et de développer un jeu technique et chatoyant, elle ne pêche qu’à la finition, ce qui ne l’empêche pas de marquer à chaque rencontre. Hélas, elle ne semble pas encore en mesure de maintenir ce top niveau durant 90 minutes. Surviennent alors les démons d’antan, pertes de balle et autres erreurs défensives. Il n’y a que le travail, encore et toujours, qui permettra à ce groupe soudé et motivé de s’améliorer. Cette victoire arrachée dans les derniers instants fait du bien au moral avant la Macédoine, face à qui il faudra tout faire pour éviter de retomber dans les travers affichés hier.
Les points positifs:
• Dries Mertens: encore une fois, il joue à merveille son rôle de joker, en marquant un goal qui pèse lourd dans la balance. C’est grâce à ce genre de joueurs que nous pouvons toujours espérer nous relever par un exploit individuel.
• Kevin Mirallas: Même si il n’a pas apporté d’assist ni de goal, il a démontré qu’il pouvait débloquer la situation sur un coup d’éclair, et créer du danger à l’avant.
• Axel Witsel: Même en manque de rythme (La compétition est à l’arrêt en Russie), il démontre à nouveau qu’il est un cran au dessus du lot. Irréprochable à tous les niveaux, il est le métronome de l’équipe belge.
Les notes d’encouragements:
• Radja Nainggolan: Rentré après la pause, et sorti sur blessure, il n’a pas eu le temps d’étaler son talent. Sur ce qu’il a montré, il n’a été ni bon, ni mauvais. On espère qu’il pourra encore glaner ci et là du temps de jeu, d’autant que le fait d’être sélectionné une fois par an ne doit pas aider à son intégration dans le groupe.
• Eden Hazard: La star belge deviendrait-elle enfin la star de l’équipe belge ? Ses petites talonnades et autres gestes techniques désarçonnants font à chaque fois mouche. Créatif devant, il a également défendu, se battant sur chaque perte de balle. Preuve d’un changement de mentalité, le petit diamant brut ne rechigne plus à jouer pour l’équipe!
• Jelle Vandamme : ce pilier du Standard a fait son retour chez les Diables, et de belle manière. C’est la preuve encourageante que tout le monde veut faire partie du groupe et apporter sa pierre à l’édifice.
Les points négatifs:
• Romelu Lukaku: Une mauvaise prestation de plus sous le maillot des diables, pour la perle qui perce pourtant du côté de WBA. Avec les diables, il semble trop lent, et trop statique, trouve peu de solution, et peine à se défaire de son vis-à-vis. Loin de nous l’idée de nous acharner sur lui, mais il faut bien admettre qu’il n’a pas été à la hauteur.
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Roumanie – Belgique, une défaite utile
Depuis leurs deux dernières victoires, on croyait les diables invincibles. Si cette défaite risque de peser sur leur confiance, elle a le mérite de leur ramener les pieds sur terre. Non, nous ne sommes pas encore au Brésil. Il y a encore quelques erreurs à gommer d’ici là.
Ce match en Roumanie est l’occasion de faire tourner l’effectif, et d’offrir du temps de jeu à des diables qui en manquent dans leur club (Steven Defour, Daniel van Buyten) ou simplement de faire jouer des candidats titulaires (Guillaume Gillet, Simon Mignolet). A l’instar des grandes nations du football, la Belgique s’offre le luxe de laisser sur le banc des noms ronflants tels Thibaut Courtois ou Eden Hazard. La star de Chelsea est certes victime d’une gêne au tendon d’achille. C’est également pour notre leader de coach de peaufiner sa tactique, un 4-3-3 avec le seul Christian Benteke en pointe.
Dès le départ, les diables confirment la qualité de leurs dernières prestations. La possession de balle est telle qu’on ne voit qu’eux durant la première demi-heure. Après deux minutes, une première incursion de Kevin de Bruyne force le gardien roumain à dévier la balle en coup de coin. Plus tard, c’est Dries Mertens qui perce la défense jaune, et place sur le poteau un tir qui méritait meilleur sort. Les diables empêchent littéralement leurs adversaires de faire le jeu en leurs propres terres. Présents physiquement, ils perdent peu de ballons, voire aucun, et le font circuler admirablement. Ils créent souvent le danger, Jan Vertonghen disposant d’un boulevard sur son flanc gauche. Un danger qui porte bientôt ses fruits, avec l’ouverture du score signée Christian Benteke, sur un tir « de croquet » qui passe entre les jambes de deux défenseurs avant de laisser le gardien roumain pantois.
C’est une prestation digne de champions du monde que les Belges nous offrent, jusqu’à l’égalisation roumaine. A la trente-et-unième minute, ils encaissent leur premier but à l’extérieur depuis Wembley, des œuvres du jeune Maxim. Esseulé côté droit, le médian du Pandurii Târgu Jiu place une diabolique frappe enroulée dans le petit filet opposé. Peu sollicité jusque là, le pauvre Mignolet ne peut rien faire. C’est contre le cours du jeu, puisque les diables avaient la partie en main, et déroulaient leur jeu sans se voir opposer trop de résistance. Le onze roumain et son public se revigorent, tandis que les Belges semblent accuser le coup. Ils ne se créent plus guère d’occasions franches jusque la mi-temps.
Au retour des vestiaires, le onze belge est inchangé. A l’opposé, l’entraîneur roumain fait rentrer pas moins de six nouveaux joueurs sur le terrain. Ces changements payent, puisque dès la reprise, les Tricolorii montrent davantage les dents. Profitant de quelques faiblesses sur les flancs belges, ils nous font peur par de rapides et surprenants changements d’aile. Saisissant l’occasion de se rappeler au bon souvenir des fans, Mignolet sort l’une ou l’autre balle chaude. Pour relancer la partie, Marc Wilmots remplace successivement Defour, Benteke et Mertens par Jelle Vossen, Romelu Lukaku et Pelé Mboyo, trois attaquants en forme. Mais l’heure de jeu arrive et les diables ne semblent plus maîtriser la partie, face à une nouvelle équipe bien en place, décomplexée et qui explose son niveau de jeu.
La domination roumaine se concrétise à la 64e minute, certes pas comme on l’attendait. L’arbitre italien, sans doute un lointain cousin de messieurs Prendergast et Rothlisberger, siffle un penalty pour une main imaginaire de Vertonghen dans le rectangle. Torje ne rate pas l’occasion de placer son pays aux commandes. Les diables tentent bien de remettre le nez à la fenêtre, mais peinent à percer la défense adverse. La plus grosse occasion belge est à mettre à l’actif de Lukaku, qui à la 78e, loupe l’immanquable. Seul face au gardien, le prodige retrouvé de West Bromich manque son plat du pied et place la balle à côté du but. Dans les arrêts de jeu, les diables font le forcing, mais ne parviennent pas à égaliser malgré quatre occasions franches. La Belgique essuie ainsi sa première défaite de la saison.
Si elle est amenée sur un plateau par une erreur d’arbitrage, et par les conditions d’un match amical, permettant plus de remplacements qu’en match officiel, cette défaite peut tout de même nous amener à réfléchir. Lorsqu’elle ne maîtrise pas son sujet, cette talentueuse équipe belge semble taquinée par le doute. La façon dont elle a géré son match après le premier but roumain tend à le confirmer. On se rappelle, au passage, qu’il avait fallu un but d’extraterrestre pour rejoindre la Croatie au score, et qu’avant d’ouvrir la marque face à l’Ecosse, nous n’en menions pas large. C’est un véritable paradoxe, avec l’esprit que nos joueurs affichent lorsqu’ils maîtrisent leur sujet, multipliant les passes millimétrées, jouant en un temps vers le but, étouffant leur adversaire avant la ligne médiane. Heureusement pour nous, ce résultat négatif compte pour du beurre. Il valait donc mieux perdre ce soir plutôt qu’en mars, même si une victoire ne nous aurait pas déplu ! Le principal enseignement serait, peut-être, de compter un adversaire de plus sur la route qui mènera les diables au Brésil : eux-mêmes.
Nous avons aimé :
- Le jusqu’au-boutisme des diables : fatigués face à une Roumanie remaniée, et donc plus fraîche, nos joueurs n’ont pas baissé les bras, poussant pour marquer dans les arrêts de jeu.
- Guillaume Gillet : peu souvent mis à défaut sur son flanc, l’Anderlechtois a fait preuve de beaucoup de maîtrise et de sang froid. Il est plus que jamais au coude à coude avec Toby Alderwereld pour une place de titulaire.
- Christian Benteke : Avec un quatrième but sous la vareuse belge depuis le mois d’août, l’ancien Genkois s’offre des statistiques affolantes au niveau international. Qui a dit que la Belgique n’avait pas de buteur ?
Nous avons moins aimé :
- La réactivité belge ; Après l’égalisation roumaine, il faudra attendre la fin de la 2e mi-temps pour revoir une franche occasion. Certes, les diables ne se sont pas écroulés, loin de là, mais ils avaient les capacités nécessaires pour étouffer ce retour de flamme roumain, avant qu’il ne se propage.
- La fatigue ; physiquement supérieurs en début de partie, les belges ont vu leur forme s’étioler au fil des minutes. S’en suivit un manque de précision et, plus globalement, de performance.
- Romelu Lukaku ; Ressuscité depuis son prêt à WBA, la perle belge a raté trois occasions : deux face au gardien roumain, et une troisième, celle de prendre des points dans la course au poste de titulaire. Une place à laquelle s’impose à présent Christian Benteke.
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Belgique – Ecosse: La confirmation et 3 points de plus
Deux buts de Christian Benteke et Vincent Kompany nous rapportent une nouvelle victoire méritée. Au classement, nous totalisons un plus que satisfaisant 10 points sur 12, après avoir rencontré 4 de nos 5 adversaires. La joute face à la Macedoine fera l’objet d’une double confrontation en mars 2013. Mais revenons sur ce match face à l’Ecosse…
Au coup d’envoi, Marc Wilmots nous réserve quelques surprises… Tout le monde s’attend au retour de Guillaume Gillet au poste de back droit, mais c’est Toby Alderweireld, auteur d’une bonne prestation en Serbie, qui reste en place. Certes moins tranchant offensivement que Guillaume Gillet, il semble beaucoup plus à l’aise lors de ses interventions défensives.
L’autre surprise du chef contrarie sans doute pas mal de supporters et d’observateurs; Eden Hazard ne figure pas dans le 11 de base. Tout profit pour Dries Mertens, qui entame le match. Les observateurs internationaux peuvent toujours s’interroger sur ce choix, mais ils enchainent tous deux des prestations de haut niveau dans leur club respectif.
A l’instar de la Serbie vendredi, les Diables Rouges entrent directement dans la rencontre, pressant à haut niveau et se montrant très offensifs. Ils dominent, mais contrairement au match précédent, le réalisme leur fait défaut. Heureusement, les Ecossais se montrent rarement dangereux ; leurs relances sont hasardeuses et ils ratent beaucoup de passes. Ils se créent toutefois une occasion trois étoiles, sur un magnifique coup-franc qui aurait pris la direction de la lucarne, si Thibaut Courtois n’était pas passé par là. Le portier belge réalise un arrêt de classe mondiale, et nous évite une situation très inconfortable.
Au retour du vestiaire, Eden Hazard remplace Moussa Dembele, blessé à la hanche. Les supporters attendent toujours « le » déclic de la pépite de Chelsea, sous la vareuse belge. Mais à l’heure de jeu, la situation n’est toujours pas débloquée. Jouant à présent le match nul, l’Ecosse se replie en défense.
Le verrou saute (enfin) à la 69 ème minute, lorsque Kevin de Bruyne adresse un centre millimétré (comme à son habitude, aurait-on envie de dire) sur la tête de Christian Benteke, qui s’impose pour propulser le cuir au fond des filets. Ca y est, la Belgique est libérée !! Elle tue le match deux minutes plus tard lorsque, servi par Hazard, Vincent Kompany double la mise. Avec cet enchaînement retournement – contre-pied – patate en pleine lucarne, le capitaine nous dévoile des talents que beaucoup d’attaquants pourraient lui envier ! A 2-0, le break est fait, et les diables peuvent enchainer les 20 dernières minutes avec beaucoup plus de sérénité.
Les satisfactions du Match:
• Ilombe Mboyo: Il entre symboliquement à la 85 ème minute et joue ses premières minutes de jeu avec l’équipe nationale. Même si il n’a pas touché beaucoup de ballons, il aura pu doucement prendre ses marques à ce niveau. Quand on voit la qualité du groupe belge, monter sur le terrain est déjà un grand pas en avant!
• Vincent Kompany: comme d’habitude irréprochable en défense. Sa prestation est ponctuée par un magnifique goal.
• Axel Witsel: Placé comme récupérateur pour les deux dernières rencontres, il est parvenu à faire oublier un certain Marouane Fellaini, ce qui n’est pas rien. Il montre qu’il en veut, en se battant sur tous les ballons. Doté d’un volume de jeu incroyable, il apporte un réel soutien, offensif comme défensif.
• Les boulettes défensives, c’est fini!? Ces deux derniers matchs, l’équipe a affiché une rigueur défensive exemplaire, montrant ainsi un énorme progrès. Doucement, la défense belge gomme ses erreurs, pour ne plus en commettre ?
• Christian Benteke: Dans ce secteur où la concurrence est moins rude, il tire son épingle du jeu. Deux buts lors des deux derniers matchs, cette statistique est encourageante. La Belgique aurait-elle trouvé son striker?
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Serbie – Belgique : 0-3 … « What else » ?
Il faut remonter à 1997 pour trouver une victoire belge chez un concurrent direct (l’Autriche de 2011 ayant alors plus un statut d’outsider potentiel). Durant ces 15 années, les diables nous ont davantage déçu que fait vibrer. Depuis hier, la certitude s’installe : cette équipe-là peut aller très loin. Même au-delà de Rio.
Cette plantureuse victoire à Belgrade fera encore couler beaucoup d’encre, dans les mois et années à venir. Les motifs de satisfaction sont nombreux.
En premier lieu, de l’autre côté du terrain, ce n’était pas Andorre, Saint-Marin, ou les îles Féroé (avec tout le respect, bla bla bla). C’était une équipe solide et efficace que nous avons terrassé dans son propre stade, et qui fut uniquement coupable d’un relâchement en fin de rencontre. Les Serbes ont immédiatement mis la pression, faisant parler leur vitesse et perforant notre défense à quelques occasions. Frappant même le poteau de Thibaut Courtois dès la deuxième minute. On se disait alors qu’il serait difficile de garder le 0-0. Mais après avoir subi durant une vingtaine de minutes, la Belgique a mis le nez à la fenêtre, timidement d’abord, avant d’un coup d’un seul, d’assommer la Serbie sur un contre remarquablement mené. De moins en moins dangereux au fil des minutes, nos adversaires ont échoué à remonter au score, pêchant par frustration. Reconnaissons qu’ils auraient pu mener au score à la mi-temps. La chance fut de notre côté, et on a envie de dire : enfin ! Pour une fois, ce sont les diables qui la donnent, la leçon de réussite.
Deuxièmement, on a senti le cœur de cette équipe, un seul cœur battant pour faire courir onze paires de jambes. Par le passé, les phases offensives belges pouvaient sembler brouillonnes, improvisées. Hier, les trois buts en noir-jaune-rouge ont résulté de phases remarquablement préparées. On pense au centre millimétré de Kevin de Bruyne qui donne l’ouverture du score à Christian Benteke, on pense aussi à cette magnifique remontée de terrain en une touche de balle, qui offre le 0-3 à Mirallas. Du caviar, qu’on croyait inaccessible, et réservé à une élite footballistique. Sur cette dernière action, l’attaquant d’Everton se trouvait peut-être en position de hors-jeu … mais pour une fois que les aléas du football tournent en notre faveur, va-t-on s’en plaindre ? Et quoi qu’il en soit, le match était déjà plié.
Troisièmement, en matière d’individualités, nous disposons d’un talent rarement observé dans l’histoire de notre football. Pour preuve, l’absence d’un titulaire indiscutable comme Marouane Fellaini ne s’est pas faite remarquée. Ce qui risque de donner à notre sélectionneur matière à se creuser la tête; lui qui pensait avoir son 11 de base bien défini… comment remettre Kevin de Bruyne sur le banc, après le match qu’il nous a fait hier ? Ce garçon est une pépite, possède un sens du jeu des plus affûtés, et a de l’or dans les pieds. Impliqué sur les deux premiers buts belges, il marque et fait marquer. En voilà un qui risque fort de percer du côté de Stamford Bridge avant Romelu Lukaku. Ce pauvre Romelu qui, à présent, voit sa place de titulaire en pointe menacée par Christian Benteke, auteur d’une partie plus que satisfaisante. Quelque peu décevant face aux Croates le mois dernier, le nouveau sociétaire d’Aston Villa fut décisif, apportant à notre attaque le poids qui lui avait fait défaut ces derniers temps. Et au passage, nous voilà rassurés : il n’y a pas que nos défenseurs qui marquent.
Parlons aussi des autres. Vincent Kompany et Axel Witsel ont à nouveau sorti une prestation quatre étoiles. Eden Hazard a réussi à se débrouiller, et a raté une immanquable occasion de but parce que le gardien serbe a fait l’arrêt du match. Son joker de luxe, Dries Mertens, semble être un de ces remplaçants indispensables, pour continuer à se créer des occasions en fin de match. Derrière, Thibaut Courtois est toujours là lorsqu’on se met à trembler ; on peut compter sur lui pour fermer les brèches. Seul Jan Vertonghen nous a paru un peu fébrile, distancé plus qu’à son tour. Heureusement, ce fut sans conséquence. Car oui, autre motif de satisfaction : la défense a tenu bon et n’a commis aucune bourde !
Nous pouvons être confiants, plus qu’à n’importe quel instant de ces 15 dernières années. Mais évitons de tirer des plans sur la comète. Parce que la Croatie n’est pas distancée. Parce que mathématiquement, toutes les équipes du groupe peuvent encore se qualifier. Même l’Ecosse, que nous affrontons ce mardi. Mais ces mêmes mathématiques font des Diables les grands favoris de cette rencontre. En effet : nous venons de battre la Serbie 0-3. Cette même Serbie qui a écrasé le Pays de Galles 6-1. Ce même Pays de Galles qui, hier, est venu à bout de l’Ecosse par 2 buts à 1. Alors franchement, si respecter son adversaire est une chose, en avoir peur en est une autre. A moins d’un excès de confiance, ou d’une immaturité retrouvée, on ne voit pas comment ces diables-là peuvent perdre ce prochain match.
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Belgique 1 – 1 Croatie: Un manque de finition
Dans l’arène pour ce Belgique – Croatie:
A notre gauche, Les Diables Rouges, l’équipe qui a fait les choux gras de la presse lors de ce mercato estival avec des transferts à 40 millions d’Euros pour Eden Hazard et Steven Defour. Une équipe de stars, sur le papier, dont tout le potentiel reste à confirmer lors des matchs officiels. Gonflés à bloc après leur victoire 0-2 au Pays de Galles.
A notre droite, le challenger du jour: La Croatie, sa star Luka Modric, qui dispose néanmoins d’un collectif très fort et soudé, avec notamment l’ancien Brugeois Perisic. Fort d’une campagne réussie à L’Euro, dans un groupe difficile comportant les deux finalistes. Ils se sont par contre défait difficilement 1-0 de la Macedoine.
L’affiche du groupe A tient ses promesses
Le match démarre en fanfare, on observe d’emblée une forte densité de jeu. L’ambiance dans stade est vraiment excellente, mais prend rapidement, en même temps que nos Diables, un sacré coup sur la tête. Un centre de Mandzukic mal géré par notre défense est récupéré par Perisic. Le ballon finit au fond des filets, à peine 6 minutes de jeu et nous voilà déjà dans une situation inconfortable. Dans cette rencontre ou tout semblait possible, le meilleur comme le pire…
Il y a trois ans, nous aurions sans doute perdu ce match. Mais c’est sans compter sur la force et le courage insufflés ces derniers temps par Marc Wilmots.
Les Diables Rouges continuent à exercer une pression sur l’adversaire, pendant toute la première mi-temps, avec une possession de balle largement en leur faveur. Cette domination est récompensée juste avant la pause, par un somptueux but de Guillaume Gillet. Nous ne rentrons pas au vestiaire la tête basse.
En deuxième mi-temps, le scenario est identique. La Belgique domine mais ne parvient pas à conclure ses occasions. Trop de long ballons à destination de Christian Benteke, qu’il ne parvient pas à négocier. Le nouveau striker d’Aston Villa gagne peu de duel de la tête, ce qui est pourtant fort, vu son mètre nonante et un. Sa seule grosse occasion est cette frappe contrée sur la ligne par un défenseur, alors que le but était grand ouvert suite à une erreur du gardien Croate. Un mètre plus près du but, et il ne pouvait pas la manquer. L’entrée au jeu de Kevin Mirallas n’apportera guère plus de danger devant Pletikosa, si ce n’est ce tir à la 87ème qui manque de nous offrir la victoire.
La dernière action du match sera à mettre au profit des Croates, avec un très joli corner botté par Modric, et repris par Vida, qui passe miraculeusement à côté du but belge. Avant que l’arbitre ne siffle la fin sur un partage, qui nous laisse un goût de trop peu, mais que cette dernière occasion en or aurait pu transformer en défaite.
En guise de conclusion
Comme souvent, c’est la finition des attaquants qui a fait défaut. Trop peu de présence dans la surface de réparation, nos avants n’ont causé que trop peu de problèmes à la défense adverse. Si notre équipe regorge de talent, il nous manque encore ce « killer » aux avant-postes de l’équipe nationale. On ne pourra pas longtemps se permettre d’attendre des coups d’éclat de nos défenseurs ou milieux de terrain. Le point positif est que la rigueur défensive de toute l’équipe nous permet de prendre un point, là où par le passé, nous n’aurions peut-être rien récolté.
• Le petit coup de gueule du match:
Les sifflements lors de l’hymne Croate ; en tant que supporters, nous nous devons au même titre que les joueurs de transmettre les bonnes valeurs du football, à commencer par le fair play et le respect de l’adversaire.
• les satisfactions du match:
- Vincent Kompany: Irréprochable sur toutes ses actions, si ce n’est celle qui offre le goal à Perisic. Hormis cette hasardeuse remise dans l’axe, Vince à encore prouvé qu’il était un défenseur de classe mondiale.
- Kevin De Bruyne : Entré en cours de rencontre, il a apporté beaucoup de vivacité. Par son sens du jeu et sa vista impeccable, il a distillé deux centres millimétrés, offrant autant de grosses occasions de but. Un titulaire en devenir ?
- Marouane Fellaini: Il était « fatigué » et n’a pas débuté la rencontre, certes… Une fois monté au jeu, son apport sur les longs ballons s’est fait sentir, et la balance des duels gagnés de la tête a penché en notre faveur. Sans doute un des joueurs avec le plus gros volume de jeu.
- La bonne organisation défensive: Nous avons laissé peu d’espace aux croates, nous sommes battus à de nombreuses reprises pour arracher le ballon. La Croatie et sa ligne d’attaque redoutable n’ont eu que 3 occasions franches.
• Ca passe coussi-coussa:
- Guillaume Gillet: Auteur de quelques passes ratées et peu sûr dans ses interventions. Il montre (encore) que l’arrière droit n’est pas sa place de prédilection, son placement fort hasardeux ne plaide pas en sa faveur. Mais son potentiel offensif, très important pour un défenseur latéral dans le football moderne, lui sauve la mise et nous permet surtout de prendre quand même un point. Et de quelle manière !
• Le doute…
Christian Benteke: n’a pas réussi à s’imposer face à ses adversaires, perdant presque tout ses duels de la tête et ne pesant pas réellement sur la défense. Même dans son jeu sans ballon, il n’a pas réussi à ouvrir suffisamment d’espace, pour permettre à nos infiltreurs de se créer des occasions. Ce qui inquiète, c’est qu’on peut douter qu’un de Camargo ou un Lukaku, tous deux en méforme, auraient pu mieux faire.
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Pays de Galles – Belgique : 0-2. Ca commence plutôt pas mal !
Voilà enfin une campagne qui commence sous les meilleurs auspices ! Rien de tel qu’une victoire en ouverture de qualifications, pour engranger confiance et moral avant d’aborder les matchs suivants. Est-ce un signe, si la dernière victoire belge au Pays de Galles nous avait jadis conduits en coupe du monde ?
Ce match du 29 mars 1997 était, jusqu’hier, la seule victoire des Belges à Cardiff. Quinze ans plus tard, le marquoir penche à nouveau en notre faveur, affichant les noms de Vincent Kompany et Jan Vertonghen en lieu et place de ceux de Bertrand Crasson et Lorenzo Staelens. Bien sûr, tout ne fut pas parfait. Notre attaque semble encore hésitante, manque par moments de pénétration ; il aura fallu deux phases arrêtées pour ouvrir le score, puis accroître l’avantage. A l’autre bout du terrain, la défense fut parfois surprise par la rapidité des Gallois … devrait-on dire, « du » Gallois Gareth Bale. Avouons avoir douté, à 0-1, sachant que les Belges ne sont jamais à l’abri de commettre l’une ou l’autre boulette. Notre ligne arrière peut cependant compter sur un gardien de classe mondiale, peu dérangé durant 90 minutes, et dont le seul véritable arrêt fut magistral, et déterminant. Mais au diable ces considérations : les trois points ne sont pas démérités, même si amorcés par une exclusion adverse, celle du défenseur Collins (qui jusque là, tenait pourtant le bon fil …).
L’enthousiasme des supporters envers ces diables est impressionnant. On se souvient de la Grand Place de Bruxelles, noire-jaune-rouge de monde au retour de Mexico, mais jamais on n’avait vu tel engouement populaire avant d’obtenir des résultats. Nous y croyons plus que jamais : la motivation affichée par le staff, l’esprit d’équipe qui anime ces joueurs, les qualités intrinsèques de chacun, tous les éléments sont réunis pour nous conduire vers Rio en 2014. Le temps est venu pour cette génération d’exploser, de montrer à la face du monde que oui, les ptits Belges peuvent taquiner les grands du ballon, et que non, nous n’avons pas arrêté de jouer au football depuis 2002.
Si nous en avons les moyens, reste encore à les employer au cours des neuf prochains matchs. A commencer par celui de ce mardi, face à la tête de série du groupe : la Croatie.
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Belgique 4 – Pays-Bas 2, le match référence?
Tout le monde pourra se réjouir de cette victoire 4 – 2 contre les Pays-Bas, une rencontre pleine avec comme l’indique le marquoir 6 buts qui auront ravi le spectateur neutre et le fan inconditionnel des Diables Rouges.
Ce match fut le match des premières:
• Premier but pour Dries Mertens
• Premier but pour Christian Benteke
• Première victoire pour Marc Wilmots comme T1 des diables rouges
• Première victoire contre un cador pour cette nouvelle générationUn match qui aura débuté par 30 excellentes minutes des belges, comme ils nous ont habitués. On se souvient du bon début de match face à l’Allemagne. Cette bonne entamme de match couronnée par le but de Christian Benteke à la 20ième minute, sera suivie de 15 minutes beaucoup plus délicates pour nos diables qui ont commencé à reculer et à subir le jeu des Oranje. Malgré quelques erreurs défensives les belges ont pu toute fois garder le 0 derrière en rentrant dans les vestiaires.
Le repos n’a guère profité aux Diables Rouges. Le début de la seconde période montre les mêmes lacunes que la fin de première mi-temps, mais cette fois-ci avec des erreurs qui se payent cash: deux but en 1 minute 40 pour les pays-bas à la 54 et 55 ième, grâce notamment à un excellent Arjen Robben.
A cet instant, la Belgique se dit que la suite du match va se dérouler dans la douleur tant les deux goals des Pays-Bas ont été déconcertants de facilité. Mais à partir de l’heure de jeu nous avons pu doucement redresser la barre et ceci sans doute grâce aux remplacements qui ont apporté du sang frais dans une équipe qui avait l’air de manquer un peu de « jus ».
Après plusieurs essais, c’est Dries Mertens qui nous offre l’égalisation à la 75ième, puis ensuite il servira magnifiquement Romelu Lukaku pour le 3 – 2 à la 77ième. Comme les Oranje vingt minutes plus tôt, nous renversons la vapeur en l’espace de 2 minutes. Les diables rouges semblent survolté et c’est à nouveau Dries Mertens qui offre la balle de but à Jan Vertonghen à la 80ième pour faire 4-2 score final de ce match.Malgré une défense encore hésitante à certains moments nous retiendrons cette victoire, et le très bon comportement des diables dans les phases offensives.
Les erreurs défensives ont donc étés gommées par le résultat! Après tout la règle au football n’est-elle pas de marquer plus de goal que l’équipe adverse?• les satisfactions du match:
- Kevin Mirallas: il donne l’assist du goal de benteke et a réussi quelques bonnes incursions dans la defense
- Dries Mertens: 1 goal 2 assists il a remis la belgique sur les bons rails
- Steven Defour: il revient à son niveau du Standard, il est beaucoup plus actif que Simons dans le même rôle
- Romelu Lukaku, a fait preuve d’une bonne présence offensive, il montre que malgré sa saison passée difficile il a envie de bien faire, espérons que son transfert à West Bromich lui réussisse
- On a pu apprécier la profondeur de notre effectif et la qualité de notre banc car tous les remplaçants ont vraiment été à la hauteur• ils peuvent mieux faire:
- Eden Hazard, il a toujours une grande pression sur les épaules et on attend toujours de lui qu’il enflamme de temps en temps la rencontre, ce n’est pas arrivé cette fois ci.
- Nacer Chadli a fait preuve d’une bonne animation offensive, mais à manqué de flair dans le dernier geste• Il doit faire mieux:
- Guillaume Gillet à été fort malmené sur son flanc face à Robben, il manque sans doute de certains réflexes défensifs dû au fait qu’il ne joue pas à cette place en club.On aurait aussi voulu voir ce que Poco aurait pu montrer à la place d’un vertonghen qui n’était pas à son poste
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Angleterre – Belgique, un match clé ?
La défaite des diables à Wembley fut riche en enseignements. Nous avons retiré beaucoup de points positifs, et d’autres négatifs.
Nous avons aimé :
L’esprit de l’équipe belge ; Si la nerveuse Angleterre n’a pas été capable de développer son jeu, c’est aussi parce que les joueurs belges ont monopolisé le ballon. Les diables ont montré beaucoup de motivation, de pugnacité, et de persévérance (on note à leur actif trois actions dangereuses dans les deux dernières minutes du match). Ils ont gagné des duels, beaucoup construit et commis peu d’erreurs. Une telle mentalité est indéniablement encourageante pour l’avenir. Soulignons également qu’un jeu de passes à terre, tel que proposé par la Belgique, convient bien mieux à cette équipe-là qu’une tactique basée sur de longs ballons.
La polyvalence offensive ; Marc Wilmots avait opté pour un schéma offensif peu commun, avec 3 attaquants qui n’avaient de cesse d’intervertir leurs places. On les a vus défendre, et reprendre l’un ou l’autre ballon dangereux dans les pieds anglais. Et vu la position élevée du grand Fellaini, on aurait pu croire que la Belgique évoluait en 4-2-4.
Guillaume Gillet au back droit ; cet éternel néophyte a fait preuve de beaucoup d’assurance, et fut capable de quelque reconversion offensive. Il s’en est fallu de quelques centimètres pour que son nom fasse le tour du monde… Tient-on enfin la solution pour ce poste-clé ?
Marc Wilmots : Pour démarrer un match contre l’Angleterre à Wembley avec un 4-3-3, il faut être fameusement « couillu » ! Dans une telle disposition, nombre d’équipes seraient reparties avec une casquette. Wilmots connait les joueurs, sait leur insuffler la confiance qui peut parfois leur manquer, et dispose dans son chapeau de quelques tactiques non des moins intéressantes. Vraiment, il ne semble pas envisageable de continuer sans lui en tant que T1.
Nous avons moins aimé :
Le résultat ; d’accord, ce n’était pas n’importe quel adversaire. Mais comme la majorité des buts encaissés par la Belgique ces trois dernières années, celui de Welbeck à la 39e était évitable. La défense des diables a encore une fois montré ses lacunes, qu’il faudra absolument soigner pour la rentrée.
La finition ; Si les diables ont pu construire et développer leur jeu, il leur a manqué le dernier geste. Trop souvent, la Belgique a fait tourner le ballon sans trouver de brèche, et peu de phases de jeu se sont conclues sur de réelles occasions de but. Hart, le gardien anglais, n’a pas dû sortir de grand jeu pour stopper les quelques tirs cadrés belges. Wilmots dispose de multiples cartes offensives dans son jeu, mais la concrétisation en pointe fait cruellement défaut. Il manque encore « le » striker, un attaquant fin, rusé et imposant, qui pourrait envoyer toutes les balles au fond des filets. Ah si Lukaku avait joué cette saison…
Timmy Simons en défense centrale ; supposé être le mentor de l’équipe, il a fait preuve de beaucoup de fébrilité, et ses relances manquaient de précision. Sur le but anglais, il était aux fraises. Si sa présence dans le groupe est un plus, sa titularisation est plus que jamais discutable.
La faute grossière de Dries Mertens ; à la 16e minute, le feu follet, trop court pour récupérer une passe de Fellaini, pousse le dernier défenseur sur son gardien et pichenette la balle dans le but vide. Personne n’est dupe, et encore moins l’arbitre. Heureusement, ce geste aussi grotesque qu’évident n’aura aucune conséquence sur la suite du jeu. Mais en match officiel, certains hommes en noir ne se seraient peut-être pas contentés du jaune…
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Grèce – Belgique: L’après match
Ce premier rendez-vous de l’année fut globalement décevant. On aurait voulu voir des diables plus concentrés, face à une équipe grecque peu imaginative.
C’est un match léger auquel nous avons assisté, entre une Belgique qui cherche encore à justifier son potentiel, et une Grèce qui, sans mentir, n’affiche pas le niveau d’une équipe qualifiée pour l’Euro. Les amateurs de football neutres auront probablement opté pour Allemagne – France sur TF1, mais pour rien au monde, de vrais supporters comme nous n’auraient raté ce premier rendez-vous de l’année avec les diables !
La sélection belge se distingue par une certaine carence offensive. Nombre de candidats attaquants (Vleminckx, Vossen, Ogunjimi pour ne citer qu’eux) sont en effet restés à la maison. Les Diables accueillent le striker lokerenois De Ceulaer, tandis que Romelu Lukaku connait une sélection discutable, de par son temps de jeu inexistant en capitale londonienne. Kevin Mirallas, le régional de l’étape, est quant à lui aligné d’entrée de jeu.
Ce match commence de la pire façon qui soit. On croyait avoir tout vu en matière d’erreur défensive, et pourtant, celle que les Belges commettent en début de partie est digne d’une équipe d’amateurs. Une défense à l’arrêt, victime d’une succession de glissades, offre littéralement l’ouverture du score à ses hôtes du soir. On répète que le secteur défensif est la charnière fragile de notre équipe nationale, et elle nous l’a encore montré hier soir.
Une demi-heure plus tard, les diables se réveillent. Sur un corner d’Hazard, Chadli va placer sa tête entre deux défenseurs grecs pour égaliser. On apprécie, sur l’occasion, le jusqu’au-boutisme du médian de Twente. Les Belges auraient pu prendre l’avantage un peu plus tard, mais Vermaelen seul face au gardien rate de peu le but du 1-2. Le pilier d’Arsenal n’est, il est vrai, pas attaquant de formation. Mais sur cette phase, à nouveau, Eden Hazard nous montre son impressionnante capacité à distiller de bons ballons.
Quelques changements en seconde mi-temps n’apporteront guère de peps à cette équipe belge dépourvue de la niaque qui l’avait animée en Russie il y a un an. Les Belges se contentent de participer au jeu, sans forcer l’arrière-garde grecque à commettre une faute. Quant à l’attaque, elle nous semble bien timide. On ne verra guère plus Lukaku, monté au jeu, que Mirallas. On peut se demander pourquoi maintenir Lombaerts au back gauche, alors qu’un match amical est l’opportunité idéale pour donner sa chance à Pocognoli, dont c’est le poste de prédilection ?
Ce Grèce – Belgique ne fut guère excitant. Le seul réel enseignement à en retirer, c’est qu’en septembre, il faudra hausser le niveau !
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France – Belgique, match nul ?
Beaucoup s’accordent à dire que le match d’hier avait comme une odeur de plastique brûlé. Admettons que les amateurs de football samba auront été frustrés. Mais en toute objectivité, les commentaires lus et entendus ça et là depuis hier soir sont enduis d’une certaine injustice. Car les enseignements positifs sont nombreux.
Premièrement, les diables ont joué comme en match officiel. Et à moins de s’appeler Mannschaft ou Seleçao, on ne va pas au Stade de France pour faire le jeu. Après une victoire en demi teinte face à des Américains moyens, les Bleus devaient montrer à leur public qu’ils ont l’étoffe d’un grand d’Europe. Pour cela, rien de tel qu’une victoire face à un adversaire qui, comme le rappelait le coach français Laurent Blanc, n’est même pas qualifié pour le prochain euro. Le même coach qui, après le match, reprochait à la Belgique d’avoir joué défensivement. Donc non seulement nous ne sommes pas si forts que ça, mais en plus, nous devrions leur laisser des espaces… et puis quoi ensuite, autoriser les attaquants français à utiliser leurs mains ?
Deuxièmement, les diables n’ont certes pas développé un football plus chatoyant que lors de l’ère Van der Eycken. La différence, c’est que l’engagement et la rugosité dont ils ont fait preuve hier ont apporté un résultat. Après une campagne minée par les erreurs défensives, les Belges ont prouvé qu’ils étaient capables de ne pas prendre de but chez un adversaire théoriquement supérieur. C’est de très bonne augure pour 2014. Enfin, la Belgique a fait preuve d’une bonne organisation, et d’une reconversion offensive rapide. Au milieu d’une défense française acérée, les diables ont pu se créer l’une ou l’autre occasion, et auraient même pu l’emporter si Mirallas n’avait pas eu face à lui un Lloris des grands soirs. Mais au final, a-t-on légitimement le droit de se plaindre de ne pas avoir perdu face aux Bleus ?
Retenons également les bonnes performances individuelles. Entre les perches, Thibaut Courtois a montré des épaules de numéro un. Kompany est plus que jamais le maître de la défense. Fellaini a tout pris de la tête. Alderwereld ne fait pas l’unanimité, mais il a stoppé quelques offensives, et a par moments porté du poids en attaque. Hazard n’a pas été aussi transparent que l’on peut le prétendre, tentant l’une ou l’autre percée et distillant quelques centres. Ne manque à cette équipe qu’un striker de talent, comme un Jan Ceulemans nouvelle génération. S’il ne s’enterre pas en bord de Tamise, Romelu Lukaku pourrait devenir celui-là.
Après une victoire à domicile face à un adversaire de même niveau, la Roumanie, les diables sont allés chercher le nul sur le terrain d’un favori : on peut raconter ce qu’on veut, mais cette équipe belge a prouvé qu’elle est entrain de grandir, et qu’elle peut sans crainte assumer ses prochaines ambitions.
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Une victoire de plus et les Diables rouges se tournent vers la France
Après le match amical de ce vendredi contre la Roumanie, la Belgique se tourne vers un adversaire plus imposant la France.
Avant d’aborder cette joute, revenons sur la prestation de nos chers Diables contre la Roumanie. Même si la Roumanie semblait être un adversaire correct qui avait su donner du fil à retordre face à la France lors des éliminatoires pour l’euro 2012, la Roumanie que nous avons croisée ce vendredi soir était loin des belles années… Effectivement durant la première mi-temps, la Belgique, bien organisée, n’a pas laissé de place aux Roumains qui enchainaient les mauvaises relances. Des diables rouges qui ont à nouveau très bien presté durant les 45 premières minutes. Hélas tout comme contre l’Allemagne la suite fut moins réjouissante…
Une organisation plus laxiste, des passes moins précises, des pertes de balles et un marquage laissant à désirer… Nous avons par la suite laissé trop de place aux Roumains… C’est donc logiquement que les Roumains sont revenu à 2-1 à la 66 ème minute. Et les choses n’ont fait que s’empirer par la suite… Comme si la confiance était retombée et que nous nous reposions sur nos deux fleurs plantées en première mi temps. Sans les deux très bonnes parades de Jean François Gillet (dont l’arrêt du penalty) le score aurait pu être tout autre.Encore une fois la concentration s’est relâchée dans les rangs belges… Comme à chaque fois aurions-nous envie de dire. Demain soir contre la France, il faudra maintenir le niveau tout au long de la rencontre qui dure à chaque fois entre 90 et 95minutes comme ont tendance à l’oublier nos diables rouges.
Même s’il est difficile d’être à 110% durant tout une rencontre il faut tout de même éviter les erreurs grossières lors des passages « moins bons ». La signatures des grandes équipes est souvent celle ci: même lorsqu’elles jouent mal, elles parviennent à gagner ou à maintenir le 0 derrière.
A nous d’effacer les erreurs qui se paient cash, afin d’éviter d’encaisser systématiquement lorsque nous sommes « moins bien ».Les « plus » de Belgique – Roumanie:
- Pour la première fois on a vu du très bon sur le flanc avec Vanden Borre en back droit. Il est incontestable qu’un homme qui joue régulièrement à un poste est meilleur à ce poste là. Il faut vraisemblablement préférer les joueurs de formation à ces postes
- Jean François Gillet a montré qu’il savait être présent quand il le fallait
- Un jeu au sol et une bonne circulation de balle en première période.
- Steven Defour a montré qu’il n’était pas moins bon que Timmy Simons
Les « moins » de Belgique – Roumanie:
- Radja Nainggolan était à mon avis trop stressé à son entrée et ça s’est vu dans son jeu il a souvent préféré remettre en arrière plutôt que de construire. Sans doute était-il trop attendu après les déclaration de la presse sur son jeu en série A…
- La non sélection de Sébastien Poccognoli…qu’a t’il donc fait à Georges Leekens? Il mériterait tout de même d’être essayé en joutes amicales…
Bref, tous les yeux sont tournés vers Paris et ce France – Belgique de demain soir, afin voir ce que notre équipe va nous montrer contre une opposition digne de ce nom.
En espérant que, comme à chaque match, les Diables Rouges évoluent et gomment peu à peu les erreurs afin d’être prêts pour les matchs officiels. -
Allemagne-Belgique, la finale de tout un pays
Après être passés par tous les sentiments dans ces qualifs, après les multiples rebondissements, match à suspens comme contre la Turquie ou l’Autriche. Joie et déception. Ca y est, nous sommes au dernier épisode de ces qualifications pour l’Euro 2012.
Ce dernier match au parfum de finale peut devenir la consécration d’une phase de qualification à suspens. En effet, peu de personnes auraient présagé d’un tel final après nos multiples désillusions et surtout notre dernier déplacement à Bakou où le match nul sonna comme un couperet…
Quoi qu’il en soit, nous nous rendons à Dusseldorf avec notre destin entre les mains. Le scénario est simple une victoire et nous restons deuxième de notre groupe et assurons notre place en barrage.Malgrè les 6 défaites contre l’Allemagne ces 20 dernières années, nous sommes en droit d’éspérer que “Quelque chose se passe à Dusseldorf”. Nous nous rendons là bas le moral gonflé à bloc avec la meilleure génération de ces 20 dernières années.
Notre meilleure prestation de ces 20 dernières années remonte à la coupe du monde 1994 aux USA où nous nous étions incliné 3-2 en huitième de final. Rudi Voeller (2x), Georges Grun, Jurgen Klinsmann et Philippe Albert avait été les buteurs de ce match.
Au match aller le 3 septembre 2010 pour le premier match de cette phase de qualif nous n’avions pas été ridicules en nous inclinant 0-1, but de Klose qui sera absent au match retour.Mais c’est un tout autre contexte qui nous attend, Les allemands veulent à tout prix faire un 10/10 dans cette poule, et nos Diables rouges sont aux portes des barrages, et ont bénéficié de toute la phase des qualifs pour créer un groupe soudé et avoir appris de nos erreurs.
Le rendez vous est pris
demain à 19h , à la LTU Arena de Dusseldorf, derrière votre petit ou grand écran, dans votre club de supporter, pour supporter comme il se doit nos très chers Diables Rouges. -
Belgique – Kazakhstan 4-1. Les Kazakhs n’ont pas fait le poids face à ces Belges-là.
Les Diables ont gagné, avec la manière, quel bonheur ! Ils ont à présent leur destin entre leurs mains.
Au vu de la mentalité dernièrement affichée, personne ne doutait que la Belgique puisse connaître un nouveau faux pas face à l’équipe la plus faible du groupe A. Encore fallait-il que la manière soit au rendez-vous. Et ce fut le cas ! Jamais les Diables n’ont douté, face à des adversaires il est vrai bien pâles. En fin de rencontre, le seul moment de relâchement dont les diables furent coupables n’eut aucune conséquence sur le résultat final. Ce résultat, c’est quatre buts, pour un succès amplement mérité. Un premier but sur penalty, encore fallait-il le provoquer au milieu de l’assise défensive d’en face, et tiré par notre capitaine avec beaucoup de tempérament. Un second but dans la foulée, sur une percée dont Eden Hazard a le secret, et dont on espère qu’il libèrera totalement le feu follet lillois en équipe nationale. A peine le temps de remonter sur le terrain que survint le troisième but, concluant une pression offensive sans faille. La même pression faisant paniquer la défense kazakhe un peu plus tard, qui n’eut besoin d’aucune aide pour scorer le 4e goal des Belges. Ce soir, les Diables ont engrangé bien plus que 3 points dans leur escarcelle. Ils reprennent la seconde place à des Turcs défaits par les leaders allemands chez eux, et gagnent du coup un avantage psychologique indéniable. Certes, le match de Düsseldorf s’annonce être le plus difficile de toute cette campagne. Mais la pression sera d’autant plus forte du côté du Bosphore, où une victoire est là aussi indispensable, face à des Azéris qui les avait battus au match aller.
Georges Leekens ne voulait pas parler de l’Allemagne avant le match de ce vendredi. Fort bien, nous avons à présent toute la liberté de le faire. Sur papier, l’avantage ira clairement aux Allemands, qui comptent bien terminer ses qualifications par une dixième victoire d’affilée. Mais les Belges ont prouvé ce soir qu’ils sont capables de créer la surprise, aussi infime soit leur chance de vaincre une équipe qu’elle n’a plus battu depuis 1954. Tout d’abord, la défense semble enfin organisée. Certes, la suspension de Daniel Van Buyten était la pire chose qui pouvait lui arriver. Un prêté pour deux rendus, le onze récupèrera Lombaerts et Fellaini. Technique, rapide, capable de mettre la pression sur l’adversaire, la ligne d’attaque noire-jaune-rouge est plus affûtée que jamais. Hazard et Mertens ont montré ce soir qu’ils sont bien plus que complémentaires. En conclusion, il ne manque à cette génération qu’un match référence, et quelle plus belle occasion espérer que celle qui se présente ce mardi ? Au risque de passer pour des naïfs, nous y croyons dur comme fer, car pour une situation aussi grave, tous les auspices semblent être de notre côté. Allez les Diables ! -
Belgique – U.S.A, une victoire 1-0 qui en dit long
Plus que le résultat, on retiendra que ce match a démontré les forces et faiblesses de l’équipe belge. Oui, les diables sont capables de créer le jeu, de faire le pressing et d’apporter le danger. Mais la finition reste hésitante, et l’arrière-garde montre encore ses limites.
On pourrait croire que le résultat d’un match amical n’est pas important. C’était vrai du temps de Vandereycken, lorsque le Limbourgeois les perdait. Après le couac de Bakou, les Belges avaient besoin de retrouver de la confiance. Cette courte victoire a déjà un goût de revanche, même si le score aurait pu être plus large tellement l’équipe américaine était transparente.
Avant toute chose, les matchs amicaux servent à effectuer des tests. Leekens a confirmé qu’il croyait en une disposition tactique 4-3-2-1, avec deux ailiers offensifs qui épaulent un seul véritable attaquant de pointe, lequel s’occupe de créer des espaces. Sur le terrain, c’est le « 1″ qui pose encore problème. Hazard et Mertens répondent aux attentes ; vifs et techniques, les deux attaquants de poche ont à nouveau montré leur capacité à infiltrer les défenses. Les voix clament que les diables méritaient une victoire plus large, mais un coup d’oeil aux statistiques a de quoi tempérer cet enthousiasme : pour une telle domination, les tirs cadrés ne sont pas assez nombreux. Peu importe qu’il s’appelle Lukaku, de Camargo, Vleminckx ou Mirallas, ce « 1″ devra s’appliquer à soigner son positionnement, et surtout à être imprévisible.
En fin de rencontre, nos défenseurs ont à nouveau pêché par relâchement, offrant à de mornes joueurs états-uniens l’occasion d’égaliser. C’eut été le cas à la 85e minute (encore!) si le juge de ligne n’avait pas judicieusement levé son drapeau. Conserver un avantage ne doit pas dépendre d’un hasardeux coup de pouce, et l’arrière-garde belge devra absolument maîtriser son organisation jusqu’au coup de sifflet final.
Mais ne boudons pas notre plaisir alors que nous venons de le retrouver ; cette victoire fait du bien au moral. Si peu croient encore à une qualification, qui dépend d’un faux-pas turc et d’un exploit belge à Düsseldorf, réjouissons-nous tout de même de la remarquable mentalité affichée ce mercredi. Les cadres Simons, Kompany, Fellaini, Witsel, Hazard et Mertens ont confirmé le bien qu’on pense d’eux. Lombaerts et Alderwereld ont haussé leur niveau, le premier affichant même son utilité offensive. Mignolet s’impose comme numéro 1 au poste de gardien, et Ciman a bien tiré son épingle du jeu. Quoi qu’on en dise, cette équipe a de la gueule, et devrait tôt ou tard résoudre ses imperfections latentes.
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Azerbaïdjan – Belgique : le couperet ne met qu’une seconde pour tomber.
Certes peu fougueux, le jeu des diables n’était pas imparfait. Mais à nouveau, un pépin défensif a fait tourner la mayonnaise. A présent, les carottes sont cuites.
Il aura suffi d’une seule phase pour retourner complètement la situation. Sans ce centre millimétré de Shikurov, et cette tête assassine d’Aliyev, l’enthousiasme serait encore de mise, et la pauvreté du résultat effacé par le gain des trois points. Cette poignée de secondes, durant lesquelles la clairvoyance frappa le front d’adversaires bien pâles, met en lueur des brèches dans la coque du navire belge.
Encaisser un but, cela fait partie du football. La modeste équipe de Saint-Marin nous en avait déjà marqué, il y a quelques années. La différence, c’est qu’elle en avait pris dix au cours du même match. Or, comment une équipe belge, que l’on nous vend comme la meilleure depuis Mexico 86, ne parvient pas à marquer plus d’une fois face à la 117e nation mondiale ? Un but sur penalty, qui plus est. Force est de constater que l’attaque des diables manque de poids. Dans un tel schéma 4-3-2-1, la majeure partie des occasions sont créés par Hazard ou Mertens. Mais leurs infiltrations ne sont pas utiles si la finition reste fébrile. Esseulé en pointe, Lukaku n’a rien montré. Son remplaçant, Igor de Camargo, ne fut pas en mesure de faire mieux, si ce n’est de tenter quelques tirs lointains, dont aucun n’atteignit le cadre. On se souvient que dans le noyau belge, se tapit un véritable renard des surface, en la personne de Jelle Vossen. Mais auquel ce schéma tactique peut difficilement convenir.
Sur le terrain, l’entrejeu belge apparaît comme la seule valeur sûre. Fellaini, Witsel et Simons imposent de la présence, balle au pied comme dans les airs. Mais ils ne peuvent être au four et au moulin 90 minutes durant. Quant à la défense, c’est LE gros point faible de l’équipe. Plus précisément, les flans ont grand besoin de fermeté. Vendredi, Lombaerts et Alderwereld furent les maillons faibles d’une charnière magistralement menée par Vincent Kompany. Malgré son grand talent, le Citizen ne peut, lui non plus, faire le boulot de 4 hommes.
Exprimer sa frustration, chercher des responsables, prôner des solutions urgentes… c’est un laïus cent fois répété depuis bientôt dix ans. D’aucun ne remarque que cette fois, l’adversaire exploita au mieux ses qualités limitées. Les Azéris ont parfaitement bien joué leur coup, pressant nos milieux sous la ligne médiane et tenant nos hommes libres à la culotte. Il leur a suffi pour frapper de mener un contre en toute perspicacité, profitant d’une bévue belge telles qu’eux n’ont jamais commise durant la rencontre. Prenons donc quelques instants pour les féliciter.
Bye bye Pologne et Ukraine…
L’enthousiasme populaire retrouvé ces derniers mois ne peut masquer les faits, accablants. Lors de la présente phase de qualification, la Belgique n’a enregistré qu’un seul résultat probant. C’était à Vienne, face à l’Autriche, la même qui vient d’être atomisée par l’Allemagne, et que nous n’avions pas été en mesure de vaincre à Bruxelles. Tout le pays s’accorde à dire que les individualités sont présentes. Encore faut-il former une équipe, capable d’élever le jeu, de rester lucide et concentrée nonante minutes durant. Ce n’est pas la Turquie qui nous barre le chemin de l’Euro 2012, elle qui vient de nouveau de démontrer son actuel manque de panache. Ce qui nous prive du gotha européen, c’est une addition d’erreurs évitables. Avec plus de rigueur, nous pourrions jouer des coudes avec l’Allemagne, en tête du groupe A. Après dix ans sans tournoi majeur, on pensait la période de privation terminée. Hélas, il nous faudra encore attendre un peu. Ou plus …
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Azerbaïdjan – Belgique, une opportunité pour nos attaquants de se libérer?
Avec un Dries Mertens qui affole les statistiques au PSV. Auteur récemment d’un formidable triplé en championnat. Un début de saison qui rappelle celui qu’avait connu Jelle Vossen l’an passé.
Un Axel Witsel qui s’est directement imposé comme titulaire en puissance au sein de Benfica, auteur d’un doublé en match qualificatif de Champions League.
Peut-on aussi espérer que le rappel de Hazard en sélection provoquera le déclic qu’il lui manque pour réaliser des prestations à la hauteur de celles qu’il exécute en ligue 1.Nos “jeunes petits” diables rouges s’en sortent bien dans leur clubs respectifs. On espère aussi que Romelu Lukaku tirera son épingle du jeux du côté de Chelsea.
Même si le match contre Azerbaïdjan peut paraitre facile Ndlr: Nous nous sommes imposés 4-1 lors du match aller et les Azéris comptabilisent seulement 3 points (une seule victoire surprise contre la Turquie).
Il ne faut pas prendre cette joute à la légère et ne pas faire preuve d’excès de confiance, les matchs à l’extérieur face aux petites équipes sont toujours des matches « pièges ». N’oublions pas que nous avons besoins d’un maximum de points pour espérer décrocher une deuxième place dans notre groupe (synonyme de barrage).
Il faudra absolument montrer du réalisme devant les buts et une plus grosse présence dans les 16m que contre la Slovénie et la Turquie où nous n’avions pu faire la différence malgré notre domination.
On compte d’ores et déjà sur nos feux follets déjà très actifs dans leurs clubs respectifs pour animer et remporter le match de ce vendredi.Composition probable:
Mignolet
Alderwerld – Kompany – Vertonghen – Lombaerts
Simons
Witsel Fellaini
Hazard Mertens
Lukaku
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Belgique – Turquie, ou l’histoire d’un match nul compromettant
Le match le plus important de ces dix dernières années, celui qu’il fallait absolument gagner, s’est soldé par un partage. Trop de pression sur les épaules de ces jeunes joueurs, ou peut-être trop d’assurance au coup d’envoi ? Quoi qu’il en soit, voici les diables au pied du mur : ils n’ont plus leur sort entre leurs mains.
Tout avait pourtant parfaitement commencé. Dès la 3e minute, suite à un mouvement collectif rondement mené, Ogunjimi marque son 4e but pour les diables. A cet instant, on pense partir vers une victoire facile. D’autant qu’au quart d’heure, sur un coup de coin d’Alderwereld, Vertonghen à bout portant manque le 2-0. Mais au lieu de n’être que partie remise, c’est en fait déjà la balle de match. Dès la 22e, Arda se joue d’une défense belge particulièrement statique pour s’infiltrer dans le rectangle, et remettre en retrait pour Yilmaz qui fusille Mignolet. Première action turque, premier but, et nouveau cadeau de la défense belge dans ces qualif. Après ce coup de massue, les diables se montreront trop fébriles, à l’image de Vertonghen qui, une minute après le goal turc, ne cadre pas sa magnifique tête. Réclamé par tout un pays, Eden Hazard ne se montrera pas décisif. Sa seule percée, certes remarquable, se termine par un tir au dessus de la latte. Son remplacement par Dries Mertens apporte un nouveau souffle aux Diables. Le petit feu follet d’Utrecht est crocheté dans le rectangle à la 73e. Witsel s’impose comme tireur, mais loupe le but qui aurait libéré tout un pays : c’est toujours 1-1. Une dernière frappe de Mertens ne changera pas ce résultat décevant.
Tout le monde s’accorde à dire que cette équipe est la meilleure que la Belgique ait connu depuis des années. Cet énorme potentiel ne doit pas être remis en question suite à ce match nul certes décevant, mais qui, avec un peu plus de réalisme, se serait terminé par une victoire. On peut reprocher à l’équipe d’avoir manqué de vision de jeu, promenant trop souvent la balle de gauche à droite, à la recherche d’une ouverture. Ce manque d’incisivité s’est traduit sur le terrain par un manque d’occasions ; les Belges monopolisaient le ballon, mais tiraient peu au but. Quant à la défense, elle est clairement coupable sur l’égalisation, une telle statique collective étant impardonnable à ce niveau. La présence de Van Buyten sur le terrain aurait peut-être changé la donne ; c’est, sans doute, la question que s’est posée Georges Leekens après le match. Un Leekens qui, au passage, accorde aujourd’hui à sa crédibilité internationale un peu de répit. Le monde réclamait Hazard, Georges le lui a donné. Si pour le même score final, le surdoué lillois avait débuté la rencontre sur le banc, l’entraîneur fédéral aurait été lynché. Mais fallait-il, pour autant, le retirer à l’heure de jeu, et laisser sur le terrain un Nacer Chadli peu à son aise ?
Enfin, fallait-il qu’Axel Witsel tire le penalty au lieu de Timmy Simmons, lequel fait indéniablement preuve de plus de bouteille et de discipline que le médian liégeois ? Autant de questions qui méritent d’être posées, autant de petites erreurs que cette talentueuse génération doit apprendre à éviter, si elle veut enfin faire rêver tout un peuple, et continuer à remplir le stade Roi Baudouin comme elle l’a fait ce vendredi.
Belgique – Turquie, vendredi 3 juin 2011, faits de match:
3′: Sur une floche d’un défenseur turc à la 3e minute, Hazard récupère, passe à Defour, qui centre au bout du rectangle pour Chadli. Le joueur de Twente remet de la tête dans les pieds de Ogunjimi qui s’y reprend à deux fois pour tromper Volkan Demirel. 1-0
15′: Coup de coin d’Alderwereld au 2e poteau, Vertonghen à bout portant manque sa reprise du genou
22′: Arda transperce le flan gauche de notre équipe, se promène dans le rectangle sans être inquiété, remet en retrait pour Yilmaz qui fusille Mignolet. 1-1.
25′: Sur coup de coin, Vertonghen esseulé place une tête qui lèche le poteau turc.
45′: A la reprise, Vermaelen remplace Vertonghen.
58′: percée d’Eden Hazard, qui tire au dessus du but. Suite à cette action, le jeune prodige est remplacé par Mertens.
73′: Mertens est accroché dans le rectangle. Witsel botte le penalty au dessus.
78′: Mertens cadre une frappe que Demirel détourne.
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