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Sélection pour les matches contre Chypre et Israël : Première pour Batshuayi

selection Diables Rouges Chypre et Israël

La sélection de Marc Wilmots pour les matchs face à Chypre et Israël ne réserve pas de réelle surprise. Malgré les récentes critiques, le coach national appuie son crédo : limiter les rotations pour privilégier la cohésion. Cette philosophie explique la sélection de cadres qui ne sont pourtant pas dans la forme de leur vie, tels Dries Mertens, Moussa Dembele ou Christian Benteke.

 
 

Au poste de gardien, la concurrence est fortement limitée

Ce n’est pas Jean-François Gillet qui dira le contraire, lui qui semble avoir définitivement récupéré son poste de second suppléant après des mois de suspension, et malgré un transfert dans un modeste club de Serie B italienne.

Et moi alors ?

Koen Casteels, qui tarde à récupérer de sa blessure de 2014, et Sammy Bossut, rentré dans le rang en même temps que son club, doivent revoir leurs ambitions à la baisse. Quant à Silvio Proto, il ne montre plus réellement l’ambition de postuler.

 
 

En défense 6 centraux pour 2 latéraux

Vanden Borre et Pocognoli payent leur méforme et laissent leur place aux Brugeois Thomas Meunier et Laurens De Bock, qui explosent en ce début d’année. Une décision somme toute logique. Quant à Laurent Ciman, son exil en MLS ne l’empêche pas de garder la confiance du coach, et c’est tant mieux. Denayer est à nouveau convoqué en équipe A, il finira bien par gagner sa première cap. Kompany, Alderweireld, Lombaerts et Vertonghen sont indispensables.

Et moi alors ?

La presse attendait le come back d’Olivier Deschacht, quatre ans après sa dernière cap. On souhaite vraiment qu’il n’y a pas cru.

 
 

Au milieu, carte de membre Diable Rouge obligatoire

Defour fait son retour et remplace son coéquipier mauve Dennis Praet, pas encore totalement « fit ». Witsel est indéboulonable, De Bruyne marche sur le monde, Chadli empile les bonnes prestations. Nainggolan râle, mais il est titulaire au sein du 2e club de Serie A (bientôt 3e). Dembélé et Fellaini ne sont peut-être pas en forme, mais voilà, ils ont la carte de membre du club.

Et moi alors ?

Avec ses 9 assists et 5 goals en Bundesliga, l’ancien soulier d’or Thorgan Hazard aurait mérité sa place, contre un Dembele peu à l’aise cette saison.

 
 

En attaque, on prend tout le monde!

On pensait que Wilmots allait faire un choix entre la continuité (Origi) et la forme du moment (Batshuayi). Le coach n’est pas homme à déroger à ses principes. Mais s’il ne prenait pas le second, qui cartonne à l’OM, il s’attirait les foudres de la presse. Alors il prend les deux, comme ça tout le monde est content. Numériquement, Michy prend la place de Januzaj, monsieur je-ne-connais-pas-la-pression, mais qui cette saison connaît un peu trop le banc de touche et la tribune. Mertens, Benteke et Eden Hazard peuvent se trouver les yeux fermés. Dans un bon jour, Lukaku reste capable de battre l’adversaire à lui seul. Derrière ceux-là, Yannick Carrasco espère enfin recevoir la chance qu’il mérite.

Et moi alors ?

Nous pourrions mentionner Tom de Sutter, un vrai renard de surface qui est dans la forme de sa vie. Mais à bien regarder, ce noyau-là présente un tout petit excédent d’attaquants de pointe. Pourquoi ne pas se passer de l’un ou l’autre, et inviter un Bjorn Engels, ou un Youri Tielemans, qui à moins de se taper un claquage à la « Tom de Mul« , finiront bien par rejoindre l’équipe un jour ou l’autre ? Réponse, aussi limpide que fatidique : parce qu’il faut à tout prix éviter les tensions, les « oui mais », les débats stériles qui n’amènent rien sur le terrain. Reste au coach l’épineux choix de l’attaquant de pointe, entre Batshuayi, Benteke, Lukaku ou Origi.

 

Ce que nous attendons de la cuvée 2015 des Diables Rouges

Attentes Diables Rouges 2015

Au premier janvier, à l’heure où sonnent les douze coups de minuit, il est de coutume de se souhaiter le meilleur pour la nouvelle année.
N’ayant pu faire la bise à tous les Diables lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, nous leur adressons ici nos meilleurs souhaits. Et spécialement pour vous chers lecteurs, voici en détail ce que nous pouvons attendre de cette équipe belge au cours des douze mois à venir.

 

Des Diables malins et conquérants

Tunisie, Suède, Algérie, Corée du Sud … en 2014, nombre d’adversaires, qualitativement dépassés par nos Diables, n’ont trouvé que l’antijeu pour tenter de leur résister. Souvent aux dépends de leurs mollets, voire de quelques mois de leur carrière – inutile de demander à Anthony Vanden Borre ce qu’il en pense. Devant notre télé, nous nous dressons, nous agitons, crions à l’arbitre de renvoyer ces malotrus au vestiaire, en ajoutant peut-être l’un ou l’autre nom d’oiseau. Nous ne réalisons pas encore que ces situations injustes sont le quotidien des meilleures nations mondiales, dont nous faisons à présent partie. Il va donc falloir apprendre à les dépasser. Anticiper les mauvais gestes, mais aussi les placements et déplacements, des adversaires comme des coéquipiers. Gagner en confiance, tenter des choses, tout en gardant cet esprit d’équipe qui nous a permis de rejoindre le top mondial. C’est ainsi que les Diables éviteront les pièges, progresseront encore, et empileront les victoires jusqu’à l’Euro 2016.

 

L’émancipation d’Eden Hazard

En 2014, certains ont reproché à Eden Hazard d’avoir raté sa Coupe du Monde, tout simplement car il lui a manqué ce damné « match référence ». Une rencontre où il aurait retourné la défense adverse à lui tout seul, comme il a l’habitude de le faire pour Chelsea. N’en déplaise à ses détracteurs, Eden a tout de même été décisif, en distribuant des assists à Dries Mertens face à l’Algérie, et Divock Origi contre la Russie. Evidemment, au vu de ses étincelantes prestations en club, on attend de lui qu’il soit en permanence au-dessus du lot lorsqu’il porte les couleurs nationales. Aujourd’hui, il s’affiche indéniablement comme un des meilleurs attaquants de la planète. A part Messi ou Ronaldo, il n’y a plus guère de monde au-dessus de lui. Avec Wilmots, il a trouvé un coach qui l’aime, le comprend et le respecte. Alors nous sommes convaincus qu’en 2015, Eden trouvera sa place au sein du collectif belge, comme décapsuleur de défenses, et leader alternatif à Vincent Kompany.

 

La confirmation Radja Nainggolan

Jadis, Alberto Zaccheroni disait que « si la Belgique pouvait se passer de Johan Walem, elle serait championne du monde ». Que dirait aujourd’hui Rudi Garcia de Radja Nainggolan ? La question se pose-t-elle vraiment ? Polyvalent, déroutant, sûr de lui balle au pied, le « ninja » est devenu indispensable à Rome, et fait partie du gotha des meilleurs milieux européens. En équipe nationale, il a prouvé qu’il pouvait assurer un rôle de pierre angulaire en l’absence d’Axel Witsel. Mais les deux guerriers pourraient aussi jouer ensemble. Vraiment, on ne comprendrait pas que 2015 ne soit pas, enfin, l’année de l’avènement de Nainggolan chez les Diables. Avec tout le respect que nous avons pour Steven Defour, il n’y a tout de même pas photo actuellement.

 

Le rassemblement des médias nationaux derrière l’équipe nationale

Entre les rumeurs douteuses, les critiques personnelles et la révélation d’épisodes de leur vie privée, la presse belge n’a pas toujours épargné sa meilleure équipe nationale depuis plus de vingt ans. A croire que certains journalistes regrettent l’époque du laxisme, des stades vides, et de la 60e place au ranking FIFA. Ouvrez les yeux les gars, nous sommes 4e, nos joueurs sont des étoiles mondiales, soutenues par un public uni. Et le plus important : ils ont la volonté de le lui rendre à chaque match. Qui aurait rêvé d’un quart de finale de CM, il y a encore 5 ans ? Alors n’avez-vous pas mieux à faire que de semer le doute ou propager la zizanie à cause de stupides déboires amoureux ou d’un malheureux 0-0 ? Attention, nous n’appelons pas à museler la presse : celle-ci doit garder son indépendance et sa capacité à soulever les interrogations lorsqu’elles se posent. Nous regrettons simplement que certains insistent sur les erreurs, aux dépends des aspects positifs, et fassent la part belle à des infos privées qui n’intéressent pas les fans de foot. On a attendu assez longtemps pour rêver à nouveau ensemble, alors ne venez pas tout gâcher maintenant.

 

Le come back de Jonathan Legear.

Décevant à Malines, insuffisant à l’Olympiacos, indésirable à Blackpool, on se demande comment cet ancien grand espoir va pouvoir se relever après ces 3 échecs successifs. Et si 2015 était l’année de sa renaissance ? Après s’être isolé tout l’hiver dans un monastère tibétain, Jonathan nous revient métamorphosé. Complètement fit, il signe à Charleroi à deux matchs de la fin de la phase classique, score cinq fois et qualifie les zèbres pour les PO1. Là, il s’affirme comme patron de l’équipe, empile buts et assists, et offre au RCSC la 2e place du championnat. Wilmots cède à la pression populaire et l’emmène à Cardiff où, le 12 juin, il écrit un récital et permet aux Diables de l’emporter 0-4 face aux Gallois. Parallèlement, Jonathan prépare l’examen d’entrée au Premier Cycle en Ingénieur Civil à l’Université de Liège. Examen qu’il réussit alors que la veille, il marquait le but de la victoire des Zèbres en barrage de Champion’s League face à l’AC Milan. Un club qu’il rejoindra d’ailleurs au mercato hivernal de 2016, juste après avoir remporté le Soulier d’Or, et passé la nuit du réveillon parmi les « Responsible Young Drivers ». Vraiment, nous sommes convaincus que 2015 sonnera comme la renaissance de Zona.

La semaine des Diables 15/12/2014

La semaine des diables #6
 

Les Diables Rouges en compétition européenne

 

La semaine dernière, les phases de poule de la scène européenne ont livré leurs verdicts.

Parmi tous les diables engagés en Champion’s League, seuls quatre retrouveront la Reine des compétitions au Printemps prochain. Il s’agit de Yannick Ferreira-Carrasco (Monaco), Vincent Kompany (Manchester City), Eden Hazard et Thibaut Courtois (Chelsea)

Sept autres Diables iront se consoler en Europa League : Pour Radja Nainggolan (AS Roma), Simon Mignolet (Liverpool), Axel Witsel et Nicolas Lombaerts (Zenit), il s’agit sans nul doute d’une déception. Objectif atteint, par contre, pour les Anderlechtois Dennis Praet, Steven Defour, et Anthony Vandenborre, après le digne parcours des mauves en CL.

Ils rejoindront tous ceux qui en étaient déjà, et ont réussi à se dépêtrer des pièges bulgares, roumains, finnois, biélorusses ou chypriotes : Thomas Meunier (FC Bruges), Jason Denayer (Celtic), Thorgan Hazard (M’Glabach), Kevin de Bruyne (Wolfsburg), Kevin Mirallas et Romelu Lukaku (Everton), Jan Vertonghen, Nacer Chadli et Moussa Dembele (Tottenham).

En tout et pour tout, 20 Diables Rouges s’apprêtent à « passer l’hiver au chaud », et peuvent encore prétendre à un sacre européen en fin de saison !

En dehors des compétitions européennes, l’actualité de la semaine a suivi son fil, et pour certains, elle a déjà une forte odeur de mercato…
 
 

Divock Origi en panne d’inspiration.

 

La semaine ne fut pas rose pour tout le monde ! Contrairement aux précités. Divock Origi a connu la fin de son parcours européen, lors d’une soirée cauchemardesque. Non seulement, son club Lille a été sèchement battu par Wolfsburg (0-3), mais en plus, il a eu le malheur de rater un penalty en fin de rencontre. Un camouflet d’autant plus difficile à encaisser qu’il n’a plus scoré depuis plus de 920 minutes. On peut sans doute y voir le revers de la médaille estivale : la coupe du monde l’a certes révélé, mais elle l’a aussi fatigué, et privé de préparation adéquate. Quant aux sifflets de son public, ils n’ont pas arrangé les choses … de quoi provoquer l’ire de son pote et adversaire du soir, Kevin de Bruyne, qui après la rencontre a déclaré : « Divock ne mérite pas ça. Je comprends la frustration des supporters, mais il n’a que 19 ans. Les fans feraient mieux de regarder les joueurs plus expérimentés. » Méditez donc cela, messieurs les supporters lillois !
 
 

Thibaut Courtois au firmament du sport belge.

 
Ce dimanche, Thibaut Courtois a remporté sans surprise le prix du sportif belge de l’année. Fait plus étonnant, il est le premier footballeur à obtenir cette distinction, depuis sa création en 1967. Il n’a, on peut le dire, laissé guère de choix au jury : champion d’Espagne, finaliste de Champion’s League, Quart de finaliste de la Coupe du Monde, titulaire indiscutable du leader actuel de la Premier League. Tout le monde s’accorde à dire qu’il fait partie des meilleurs, même si l’opinion internationale lui préfère encore Manuel Neuer. Une suprématie que le géant limbourgeois remet en cause, lors d’une interview accordée au Nieuwsblad, affirmant que l’Allemand attire surtout l’attention grâce à ses dribbles. Ces deux-là pourraient nous donner un très beau duel à distance lors de ces prochains mois… jusqu’à se rencontrer en finale de la Champion’s League ?
 
 

Radja Nainggolan impose son style en Serie A.

 
Impossible de terminer un emballage cadeau sans une bonne paire de ciseaux, et on peut compter sur Radja Nainggolan pour la fournir. D’une divine acrobatie, le ninja a mené les siens au succès, sur le terrain de la Genoa (0-1). Une victoire qui permet aux Romains de revenir à 1 point de la Juventus. L’AS garde toutes ses chances de remporter le scudetto, un titre dans lequel Nainggolan serait grandement impliqué. Celui qui ces dix dernières années, a grimpé tous les échelons du football italien, suscite déjà maintes rumeurs pour le prochain mercato hivernal. En Angleterre, certains pensent qu’il est l’homme dont Brendan Rogers aurait besoin pour remettre Liverpool sur de bons rails … affaire à suivre ?
 
 

Dans le creux, Simon Mignolet va devoir réagir.

 
On reste à Anfield, où ce dimanche, l’ancien Trudonnaire a fait connaissance avec le banc. Une série d’erreurs et prestations en demi-teinte ont poussé le même Brendan Rogers à titulariser son gardien réserviste Brad Jones. Une décision qui peut surprendre, car ce dernier n’avait plus joué depuis 18 mois, et il s’agissait tout de même d’une joute contre les éternels rivaux de Manchester United. Il est toutefois acquis que les Reds chercheront à renforcer ce poste durant le mercato hivernal. Mignolet va devoir batailler ferme pour retrouver sa place entre les perches, mais aussi grâce aux yeux de l’opinion. Et bien que précipité, un départ ne serait pas à exclure.
 
 

Le prêt de Toby Alderwereld bientôt terminé ?

 
Après une demi-saison peu convaincante à Madrid, Toby Alderwereld s’est complètement épanoui à Southampton. Titulaire indiscutable de la défense centrale, il est un artisan de la très bonne saison actuelle des Saints. C’est pourquoile manager Ronald Koeman prévoit de l’arracher définitivement à l’Atletico, en levant anticipativement l’option qui le lie toujours aux colchoneros. Le faible prix de la transaction (6,3 millions d’Euro, pour un joueur d’envergure internationale) aurait déjà entériné cette décision. Toby Alderwereld bénéficie de la totale confiance de son coach, qui est allé jusqu’à le faire jouer milieu de terrain suite aux récentes défections à ce poste de Jack Cork et Morgan Schneiderlin.
 
 

Kevin Mirallas va-t-il quitter Everton?

 
C’est la question que tout le monde se pose du côté de Goodison Park. Le Liégeois de 27 ans n’a jamais caché son désir de disputer la Champion’s League, de préférence avec son club, mais qu’il pourrait envisager un départ si les toffees ne se qualifiaient pas pour cette épreuve reine. En outre, son contrat court jusqu’en 2016, et ses dirigeants préféreraient le vendre l’été, plutôt que de prendre le risque de le voir partir à terme, gratuitement. Cette info n’a pas échappé à Tottenham ni à Liverpool, qui auraient déjà contacté son agent. Toutefois, Mirallas affirme qu’en ce moment, il se sent bien en bord de Mersey, et qu’il avisera selon les événements de ces prochains mois.
 
 

Et Jan Vertonghen va-t-il quitter Tottenham ?

 
Concernant le mercato hivernal, une chose est certaine : le nom de Jan Vertonghen y sera cité. Depuis des contacts plus ou moins avancés avec le Barça, le joueur de 27 ans aspire à rejoindre un club du Top Niveau. En outre, de récentes rumeurs font état de mésentente entre lui et son coach Mauricio Pochettino. La course aux hypothèses est lancée ! Arsenal, Liverpool et Manchester United se seraient déjà renseignés, soit des équipes que le prix de 17 millions, imposé par le manager des Spurs, ne devrait pas décourager. Le Saint-Niclusien fera-t-il de vieux os à White Hart Lane ? Rien n’est moins sûr.

Dans les crampons de… Radja Nainggolan: Belgique – Andorre

Dans les crampons  de Radja-Nainggolan #beland

© Belgian-team (retouche photo Antonin Kaminski)

Lors de la promenade de santé des Diables Rouges face à Andorre, nous avons chaussé les crampons de Radja Nainggolan, à l’occasion de sa première titularisation avec les Diables. Retour sur cette prestation 4 étoiles, et cet avènement que nous prévoyions déjà jadis, à l’heure de faire sa présentation.

 

Une position centrale au côté de Steven Defour

 

Pour la première fois,  Marc Wilmots fait évoluer les Diables avec deux milieux « récupérateurs » en les personnes de Radja Nainggolan et Steven Defour. Outre sa forme explosive en club, c’est le forfait de Witsel qui permet au Romain d’obtenir sa place dans un milieu de terrain où les solutions abondent. Si Axel semble indéboulonnable à son poste, ce Diable de Radja mérite tout de même amplement sa titularisation, tant il cartonne en série A avec l’AS Rome.

 

 

Un premier quart d’heure en mode mineur

 

Dans les premières minutes, Radja est fort présent, touche beaucoup de ballons, en alternant le bon et le moins bon. Malgré quelques passes ratées, il montre de la détermination, s’arrachant pour aller au pressing et récupérer les ballons. Comme le prouvent ses deux frappes contrées (8e et 17e minutes), il n’hésite pas à prendre sa chance lorsqu’il trouve une fenêtre de tir.

 

 

Radja Nainggolan monte en puissance et se montre décisif

 

Après un timide premier quart d’heure, le Ninja s’impose avec style. Il oeuvre dans son registre lorsqu’à la 24e minute, il arrache le ballon par un tackle engagé, et apporte un beau contre à ses coéquipiers. Neuf minutes plus tard, c’est encore lui qui sort parfaitement la balle du milieu de terrain, et offre une superbe ouverture à Divock Origi, lequel va donner l’assist pour le 2 – 0 de Kevin De Bruyne. Sept minutes avant le repos, Radja provoque  une nouvelle possibilité de but, via une passe pour Vertonghen qui cette fois ne trompe pas le gardien.

 

 

Il y a du Pirlo dans ce numéro 6 !

 

La mi-temps ne refroidit pas les ardeurs de celui qui attendait cette chance depuis des années. Toujours en vue en début de 2e période, Radja se mue en plaque tournante, maximisant ses espaces de disponibilité pour ses coéquipiers. Son coup d’éclat du match est sans conteste ce magnifique ballon piqué, adressé avec une précision millimétrique, qui offre à Dries Mertens son 1e but de la soirée. Trois minutes plus tard, le loup s’implique à nouveau dans le 2e but du Napolitain, démarrant l’offensive par une magnifique transversale vers Sébastien Pocognoli.

 

 

Les plus de Radja Nainggolan dans ce match:

 

+ un pied dans 3 des buts belges

+ bonne récupération des ballons aériens, pas évident pour un joueur de petite taille.

+ se rend très disponible

+ couvre beaucoup de terrain

+ touche énormément de ballons

+ de la précision et de la réflexion dans ses passes

+ il joue sobrement et sans fioritures

+ très bonne mentalité de « guerrier »

 

 

Les moins:

 

- quelques déchets … car il fallait bien trouver quelque chose !

Coupe du Monde au Brésil : les 24+6 Diables Rouges

liste diables rouges

Retour sur l’évènement que tous les fans des Diables Rouges attendaient avec impatience. La liste des joueurs convoqués par Marc Wilmots, pour faire partie du voyage au Brésil…

Quand on organise une fiesta, l’étape des cartons d’invitation est très importante. Et puisqu’on ne peut pas inviter tout le monde dans son cinquante mètres carrés, il faut bien choisir, et choisir bien. Ceux qui savent comment on fait la fête, partager leur enthousiasme sur le terrain et garder cet indispensable soupçon de modération. Ceux avec qui on s’entend le mieux, et surtout qui s’entendent le mieux entre eux. Celui qui pourra, en ouvrant ton bar, trouver la recette de cocktail qui donnera un plus à ta soirée. Celui qui ira piocher les meilleurs mp3 dans ton disque dur pour transformer ton salon en dancefloor. Et puisqu’il y aura des élus, il y aura forcément des déçus. Mais ils devront bien comprendre que tu n’es pas l’ambassadeur de la pub Ferrero Rocher. Tout simplement accepter le fait que tu ne pouvais pas inviter tout le monde.

En ce mardi 13 mai, Marc Wilmots a donc distribué ses 24 cartons d’invitation pour la fiesta du football. Il y a les indispensables, ceux dont la sélection ne souffre d’aucune discussion, et par conséquent nous n’en discuterons pas. Entre les perches : Thibaut Courtois et Simon Mignolet n’avaient aucun souci à se faire. Pas plus que Kompany, Van Buyten (le dernier survivant de l’épopée asiatique de 2002… on y reviendra), Vertonghen, Vermaelen et Lombaerts en défense. Alderwereld ? Il n’a pas toujours été titulaire en club cette saison. Il n’est pas toujours irréprochable, non plus. Mais Toby est à l’équipe belge ce que le nucléaire est à l’énergie : il a ses défauts, mais à sa place, on n’a toujours pas trouvé mieux. Parmi ceux dont le nom était déjà sur les cartons avant même qu’ils soient imprimés, il y a aussi Fellaini, Witsel, De Bruyne, Lukaku, Mirallas, Hazard et Mertens. Dembélé, Chadli et Defour avaient quant à eux 9 orteils et 1 ongle dans l’avion.

A présent, alimentons la discussion avec ce qui nous intéresse réellement, à savoir les invités plus ou moins surprise… mais aussi les oubliés volontaires qui, d’ici 30 jours, pourront venir faire la fête avec nous au pied des écrans géants sur toutes les Grand’Places du Royaume. (NB. Fort logiquement, nous incluons parmi ces malchanceux les 6 réservistes annoncés).

OUT : Timmy Simons

Il y a une paire d’années, la présence dans le noyau du soulier d’or 2002 se justifiait totalement. Sa régularité sur le terrain, ainsi que son influence bénéfique sur la jeunesse, lui proféraient un statut d’indéboulonnable. Mais aujourd’hui, les petits diables deviennent grands, tandis que le maître approche inexorablement de la reconversion. Et puis, pour mener le troupeau, il reste du monde : un coach, un staff, et un Big Dan. La conclusion, c’est que la concurrence dans l’entrejeu (ah Timmy, si tu avais été un Zanetti…), et cette saloperie de temps qui passe, auront eu raison de sa place. Ainsi s’échoue le vétéran, à trois mètres de son dernier bol de sangria. Triste, mais irréfutablement logique.

IN (?): Silvio Proto

Aka le pote bouche-trou, qui le sait très bien mais qui ne s’en plaint pas. Après tout, il n’aurait pas dû faire un pas de côté dans un épisode précédent. Plus qu’autre part, le foot international est un monde où qui va à la chasse … Pour faire court, le coupon de voyage du meilleur portier de Jupiler League sera validé si et seulement si le tibia de Koen Casteels ne se ressoude pas dans les temps. Ne parlez pas de suspense, il ne s’agit jamais que du troisième gardien. Celui dont on se dit qu’avec un peu de chance et beaucoup de culot, on aurait pu prendre un joueur de champs à la place.

OUT : Radja Nainggolan

En voilà un qui n’en peut plus de gravir les échelons. Dans la botte, sa popularité et son niveau de jeu sont tels qu’avec un passeport italien en poche, le ninja de la Roma aurait peut-être pris l’avion pour Rio avec les azzuri. Hélas, Radja peine à saisir sa chance sous la tunique belge… lorsqu’on lui donne l’opportunité de l’enfiler. Et pourtant, on avait toujours pensé que son nom se trouvait déjà sur le siège de Simons, avant même que ce dernier ne le laisse vacant. Mais Caramba, c’est encore raté. Hé oui, l’abondance de talent, la pléthore de choix dans l’entrejeu, tout ça. Au final, Radja rejoint Johan Walem sur la liste des milieux évoluant en Serie A, tellement « jokers de luxe » qu’ils en restent à la maison. Frustrant, au point de vous donner l’envie de passer un coup de fil à la fédé indonésienne.

IN : Anthony Vandenborre

Il y a deux ans, les chances d’Anthony Vandenborre de participer au Mondial étaient tellement minimes qu’en fait, on ne les estimait même pas. Il était encore plus probable que Stromae fasse partie des 23, et que l’hymne officiel soit le mythique « Gagné d’avance » d’Enzo Scifo, remixé par Daddy K. Ces derniers mois, l’éternel espoir du football belge, deuxième diable le plus jeune de tous les temps, a surpris son monde en effectuant un come back digne de celui de Cher au Top 50 des années 90. Le « ket » profite donc de ce retour en forme, mais aussi de sa polyvalence, et de ses expériences (certes peu fructueuses) au plus haut niveau. C’est aussi, et sans doute, sa dernière chance de laisser une trace.

OUT : Guillaume Gillet

Que se serait-t-il passé le 11 septembre 2012, si Guillaume Gillet n’avait pas planté une patate dans le plafond du but croate ? Les Belges auraient-ils eu la confiance nécessaire pour s’imposer en Serbie un mois plus tard ? Et de fil en aiguille, auraient-ils acquis le mental suffisant, pour traverser ces qualifs sans craquer ? Posons-le clairement, en serait-on aujourd’hui à parler des 23 sélectionnés, et dans ce cas bien précis, des 6 réservistes ? Ne sois pas frustré Guillaume, tu es polyvalent oui, mais même dans ton club, ta sélection s’est discutée ces derniers temps. Au moins, auras-tu posé ta brique à l’édifice. Tel un de ces milliers d’ouvriers, dont les mains ont bâti les stades, mais qui ne verront pas un seul match de l’intérieur. « Oui mais on m’avait dit que ceux qui avaient participé à la campagne seraient sélectionnés ! ». Tu parles, va dire ça à ton pote AVB ; lui il a même pu rentrer en basket.

IN : Laurent Ciman

Mentalité, régularité, expérience. Ciman ne sera jamais un Kompany, mais il a déjà rendu de fiers services, et n’en mérite pas moins sa place dans les 23. Il n’y a qu’un supporter mauve pour penser le contraire.

OUT : Thorgan Hazard

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du soulier d’or. Mais pas de bol pour Thorgan, nous sommes en 2014.

IN : Adnan Januzaj

Le voilà, celui dont tout le monde parle depuis un mois. Celui qu’on nous vend comme au télé-achat, « Pourquoi acheter un Messi ou un Ronaldo bien cher ? Commandez dès aujourd’hui votre Januzaj multifonctions ! ». Le jeune le plus talentueux de sa génération, déjà star, future grande star, qui sait jouer partout, quasiment à la fois. Celui qui devait, dixit un certain monsieur W. de Jodoigne, « faire ses preuves comme les autres ». Et bien finalement, c’est sur les pelouses brésiliennes qu’il les fera. Januzaj, c’est le mec dans sa grosse BMW qui déboule de la bande de gauche, et te grille la priorité juste avant le rond point. Avant de « faire ses preuves », la moindre des choses, ce sera de payer sa tournée au bar de l’hôtel, histoire de remercier ses nouveaux collègues pour le beau voyage qu’il n’a pas financé. Après, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes, on ne s’en plaindra pas non plus.

OUT : Michy Batshuayi

Il y a dix ou vingt ans, on ne discutait pas la sélection du meilleur buteur belge du championnat. Mais pas de bol pour Michy, nous sommes en 2014.

IN : Divock Origi

Qui ça ? Divock Origi, parfaitement. Fils du Kenyan Mike Origi, champion de Belgique avec Genk en 1999. Ou 2002, on ne sait plus très bien, faudra ressortir les vieux albums Panini du fond des armoires du fond. Bref, figurez-vous que cet Origi-là, il a un fils de 19 ans, qui joue à Lille et possède la nationalité belge ! Divock, c’est son prénom, a joué une petite trentaine de matchs cette saison, et a inscrit six buts. Au-delà de ses stats, c’est un grand espoir du football belge, comme le furent jadis Eden Hazard ou Tom de Mul. Et surtout, il possède le même profil que le regretté Christian Benteke. Ce qui explique sans doute son étiquette d’invité surprise, celui que personne n’attendait, pas même lui, même qu’il a dû croire à un canular de François Pirette quand la fédé l’a appelé ce matin pour lui demander d’annuler ses vacances. Mais après tout, hein, s’il vient coller le but de la victoire face au Portugal en huitièmes,…

OUT : Jelle Vossen

Monsieur, vous êtes un bon renard des surfaces, c’est indéniable. Mais c’est un pivot athlétique que nous recherchons, vous m’en voyez désolé.

Défendrons donc nos couleurs sur les pelouses de la Coupe du Monde :

Gardiens : Thibaut Courtois (Atletico Madrid), Simon Mignolet (Liverpool), Koen Casteels (Hoffenheim), Silvio Proto (Anderlecht)
Défenseurs : Toby Alderweireld (Atletico Madrid), Nicolas Lombaerts (Zenit Saint-Pétersbourg), Daniel Van Buyten (Bayern Munich), Jan Vertonghen (Tottenham) Laurent Ciman (Standard), Vincent Kompany (Manchester City), Thomas Vermaelen (Arsenal), Anthony Vanden Borre (Anderlecht)
Milieux: Marouane Fellaini (Manchester United), Steven Defour (Porto), Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg), Moussa Dembélé (Tottenham), Nacer Chadli (Tottenham), Kevin De Bruyne (Wolfsburg)
Attaquants: Romelu Lukaku (Everton), Divock Origi (Lille), Kevin Mirallas (Everton), Adnan Januzaj (Manchester United), Eden Hazard (Chelsea), Dries Mertens (Naples)

Resteront sur le banc à Bruxelles: Radja Nainggolan (AS Roma), Sébastien Pocognoli (Hanovre), Thorgan Hazard (Zulte Waregem), Guillaume Gillet (Anderlecht), Michy Batshuayi (Standard), Jelle Van Damme (Standard)

Allez les Diables, avec l’un ou sans l’autre, nous serons tous derrière vous !

Qui est? Radja Nainggolan

Radja Nainggolan

© RTL.be (retouche photo Antonin Kaminski)

L’avènement du guerrier

Nul n’est prophète en son pays. A 23 ans, alors qu’il est déjà une star en Sardaigne et dans toute l’Italie, Radja Nainggolan dispose par chez nous d’une notoriété toute relative. Sans doute est-ce le prix payé par ce milieu de terrain formé au Beerschot, pour son départ précoce en Italie. Aujourd’hui, sa montée en puissance en Serie A est enfin récompensée par une nouvelle sélection, après la Kirin Cup de 2009, où il avait endossé la vareuse belge durant quelques minutes d’un match amical.

C’est à 17 ans que Radja quitte Anvers pour s’installer à Plaisance, en Emilie-Romagne. L’adaptation à la Serie B est difficile, et ce n’est qu’après trois saisons qu’il parvient à gagner ses galons de titulaire parmi les rouge et blanc. A cette époque, personne au plat pays ne parle de lui, et si Franky Vercauteren l’appelle chez les Diables, c’est en réalité pour palier à de multiples défections. D’ailleurs, cette première sélection passe totalement inaperçue.

Pourtant, le jeune belgo-indonésien commence à faire son trou dans le Calcio. En 2009, il débarque à Cagliari, après plus de 70 rencontres sous le maillot de Piacenza. Malgré la forte concurrence, il devient rapidement un pilier de l’équipe sarde, ainsi qu’un des chouchous du public. Son tempérament de battant lui vaut le surnom d’ « Il Guerriero« . Au fil des semaines, il fait l’objet de compliments de références comme Roberto Mancini, et suscite l’intérêt de certaines équipes du top. Une telle évolution dans un championnat relevé devrait normalement se concrétiser par une sélection nationale, mais celle-ci tarde à venir. En vérité, Georges Leekens semble ignorer son existence. Mais sa progression finit par alerter nos médias. C’est d’abord Foot Magazine qui lui accorde une longue interview. Ensuite, on voit fleurir dans les pages sportives les encarts à son sujet, qui sonnent comme de légers coups de coude envers la maison de verre. Dis Georges, tu as vu, on a un petit ket qui se débrouille pas mal en Italie, qu’est-ce que tu attends ? Radja l’ignore, mais l’UB le surveille de très près. Et en ce mois d’octobre, à l’heure de débuter une nouvelle ère, il reçoit enfin son précieux sésame.

Aligné le plus souvent comme milieu défensif ou milieu gauche, Nainggolan est un type de joueur à la Gattuso. Petit gabarit (1m75 pour 75kg), vif et athlétique, qui se bat sur tous les ballons. Comme atouts offensifs, Radja possède sa vitesse, ainsi qu’une excellente frappe de loin. Lorsqu’en septembre dernier, nous glissions son nom à Georges Leekens au cours d’une interview, le coach fédéral nous répondait qu’à son poste, Simons était indécrottable. La récente blessure du poumon de Nuremberg devrait logiquement offrir du temps de jeu à Nainggolan lors des deux rencontres amicales qui se profilent, d’abord face aux Roumains, ensuite en France.

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Nainggolan est né de mère belge et de père Indonésien, qu’il n’a pas connu. Son corps est par endroits couverts de tatouages ; Radja lui-même peine à se rappeler du nombre exact.

Radja a joué pour les espoirs belges à neuf reprises. Sa seule sélection en équipe A date d’un match amical de 2009, si bien que n’ayant jamais joué de match officiel avec les Diables, il peut encore choisir de porter les couleurs de l’Indonésie.