Archives du mot-clé Andorre

Dans les crampons de… Radja Nainggolan: Belgique – Andorre

Dans les crampons  de Radja-Nainggolan #beland

© Belgian-team (retouche photo Antonin Kaminski)

Lors de la promenade de santé des Diables Rouges face à Andorre, nous avons chaussé les crampons de Radja Nainggolan, à l’occasion de sa première titularisation avec les Diables. Retour sur cette prestation 4 étoiles, et cet avènement que nous prévoyions déjà jadis, à l’heure de faire sa présentation.

 

Une position centrale au côté de Steven Defour

 

Pour la première fois,  Marc Wilmots fait évoluer les Diables avec deux milieux « récupérateurs » en les personnes de Radja Nainggolan et Steven Defour. Outre sa forme explosive en club, c’est le forfait de Witsel qui permet au Romain d’obtenir sa place dans un milieu de terrain où les solutions abondent. Si Axel semble indéboulonnable à son poste, ce Diable de Radja mérite tout de même amplement sa titularisation, tant il cartonne en série A avec l’AS Rome.

 

 

Un premier quart d’heure en mode mineur

 

Dans les premières minutes, Radja est fort présent, touche beaucoup de ballons, en alternant le bon et le moins bon. Malgré quelques passes ratées, il montre de la détermination, s’arrachant pour aller au pressing et récupérer les ballons. Comme le prouvent ses deux frappes contrées (8e et 17e minutes), il n’hésite pas à prendre sa chance lorsqu’il trouve une fenêtre de tir.

 

 

Radja Nainggolan monte en puissance et se montre décisif

 

Après un timide premier quart d’heure, le Ninja s’impose avec style. Il oeuvre dans son registre lorsqu’à la 24e minute, il arrache le ballon par un tackle engagé, et apporte un beau contre à ses coéquipiers. Neuf minutes plus tard, c’est encore lui qui sort parfaitement la balle du milieu de terrain, et offre une superbe ouverture à Divock Origi, lequel va donner l’assist pour le 2 – 0 de Kevin De Bruyne. Sept minutes avant le repos, Radja provoque  une nouvelle possibilité de but, via une passe pour Vertonghen qui cette fois ne trompe pas le gardien.

 

 

Il y a du Pirlo dans ce numéro 6 !

 

La mi-temps ne refroidit pas les ardeurs de celui qui attendait cette chance depuis des années. Toujours en vue en début de 2e période, Radja se mue en plaque tournante, maximisant ses espaces de disponibilité pour ses coéquipiers. Son coup d’éclat du match est sans conteste ce magnifique ballon piqué, adressé avec une précision millimétrique, qui offre à Dries Mertens son 1e but de la soirée. Trois minutes plus tard, le loup s’implique à nouveau dans le 2e but du Napolitain, démarrant l’offensive par une magnifique transversale vers Sébastien Pocognoli.

 

 

Les plus de Radja Nainggolan dans ce match:

 

+ un pied dans 3 des buts belges

+ bonne récupération des ballons aériens, pas évident pour un joueur de petite taille.

+ se rend très disponible

+ couvre beaucoup de terrain

+ touche énormément de ballons

+ de la précision et de la réflexion dans ses passes

+ il joue sobrement et sans fioritures

+ très bonne mentalité de « guerrier »

 

 

Les moins:

 

- quelques déchets … car il fallait bien trouver quelque chose !

Belgique – Andorre : les Diables jouent pour les fans et l’ambiance.

Public belgian-team

© Jon Candy (retouche photo Antonin Kaminski)

 

La ferveur qui régnait autour des Diables lors de la Coupe du Monde a bien survécu au climat estival ! Il y a encore quelques années, jamais un match face à la Principauté d’Andorre ne se serait joué à guichets fermés. En 2014, il n’y a plus trente-six façons d’obtenir son pass pour le stade. Entre espérer un miracle lors de la mise en vente sur internet, ou attendre une sélection du coach national, nous avons choisi de nous affilier au Fan Club « 1895 » via l’une de ses antennes régionales. Ainsi avons-nous pu obtenir notre billet, monter dans un bus rempli de fans, et prendre la route du Stade Roi Baudouin.

Comme lors de chaque match à domicile, la foule transforme le quartier du Heysel en Devillage, où l’on ne distingue plus d’autre couleurs que le noir, le jaune et le rouge. Les supporters ont de quoi patienter, au pied des nombreuses échoppes à « crasses », liquides ou solides, où l’on vous accueille chaleureusement dans toutes les langues du royaume. Le coup « promo » du soir vient de Proximus, ex-Belgacom, ex-RTT, qui offre à chaque fan une chasuble rouge ornée de son nouveau logo. Esthétiquement, c’est un peu « cheap », mais ça peut s’avérer utile au retour, en cas de panne sur l’autoroute. Au sein de l’arène, les autres sponsors sont également à la fête : BMW promène une poignée de ses voitures sur la piste d’athlétisme, à une vitesse de croisière bien inférieure à celle à laquelle ces mêmes véhicules se font habituellement flasher sur l’autoroute. Tandis que deux employés d’ERGO, déguisés en patates géantes, se trémoussent dans les virages, au son d’une infecte musique de feu rouge dont une grande partie des spectateurs semblent toutefois friands.

Tout ce petit monde s’éclipse lorsque les joueurs font leur entrée sur le terrain. L’hymne d’Andorre, si lent qu’il porte bien son nom, résonne dans le vide alors que respectueusement, les clameurs se sont tues. On cherche du regard le « kop » des supporters andorrans, mais en vain. La question de savoir si certains ressortissants ont fait le déplacement restera sans réponse, car à nos oreilles retentissent déjà les premières notes de la Brabançonne. Elles sont reprises collégialement, main sur le cœur et frissons à la gorge.

Survient le coup d’envoi de cette rencontre, la première officielle depuis ce maudit 5 juillet. Dans ce genre de match, le moment le plus important est l’ouverture du score (il n’y a que René Vandereycken pour dire le contraire), mais elle se fait attendre, à cause des poteaux d’Andorre qui tiennent mieux le coup que leur défense. La patience et le flegme avec lequel les Diables contrôlent le jeu vont payer à la demi-heure. 1-0 sur penalty, rapidement suivis de deux autres buts. Malheur à ceux qui voulaient profiter de la remise en jeu pour se réapprovisionner en collations houblonnées, et je le regrette encore : il aurait mieux valu attendre la mi-temps ! Laquelle survient sur un score de 3-0 qui ne laisse plus aucun doute sur l’issue du match.

On pointe souvent la qualité, comme majeure différence entre le noyau d’aujourd’hui et celui d’il y a dix ans. C’est oublier la pugnacité qui anime nos joueurs. Là où leurs ainés se seraient contentés de faire tourner la baballe, et d’en perdre quelques-unes, les Diables d’aujourd’hui en veulent davantage. Créant le surnombre, multipliant les passes et les intrusions face au but adverse. L’adversaire est au sol, et nos lions ne lui laissent aucune opportunité de se relever. La défense andorrane en a plein les pattes, et encaisse fort logiquement trois nouveaux buts, de l’œuvre d’un Origi et d’un Mertens littéralement survoltés. Une façon de dire « merci » aux nombreux supporters payants qui, dans les tribunes, ne cessent de chanter et de faire tourner les « olas ». On se demande par quel tour de passe-passe Wilmots va réussir à intégrer Eden Hazard dans ce onze, où vraiment, aucun maillon faible n’est à retirer.

Au coup de sifflet final, nous avons à peine le temps d’applaudir les quelques joueurs venus nous saluer sous la tribune, qu’il nous faut déjà regagner le parking. Le bus nous attend, ainsi que les deux cent kilomètres de route qui nous ramèneront vers notre province du bout du royaume. Mais le déplacement, si long soit-il, en valait la peine. Et ce soir, c’est devant notre télé que nous encouragerons nos Diables à Zenica !

Les Diables doivent-ils se méfier de l’eau qui … Andorre ?

Belgique - Andorre

© Belgian-team (retouche photo Antonin Kaminski)

Ce vendredi, les Diables débutent leurs qualifications pour l’Euro 2016 en accueillant le petit poucet du groupe. Découvrons ensemble qui sont ces sympathiques Andorrans.

Andorre, une principauté montagneuse

Enclavée entre la France et l’Espagne, à l’intérieur des Pyrénées, la principauté d’Andorre doit à ses 468 km2 d’être la sixième plus petite nation d’Europe. Sa capitale, Andorre-la-vieille, est quant à elle la plus élevée du continent, étant située plus de 1,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. La boutade qui dit que « pour faire partie de l’équipe nationale d’Andorre, il suffit d’avoir un short » est légèrement exagérée, puisque le pays a son propre championnat et compte tout de même 85,000 habitants. Pour terminer cette page culturelle, sachez que le pays vit principalement du tourisme, et que la langue officielle est le catalan, bien qu’on y parle aussi le français, l’espagnol et même le portugais.

Andorre, une jeune nation de football.

Si l’indépendance de la Principauté remonte à l’époque de Charlemagne (je vous fais grâce des détails historiques dans lesquels je ne me suis moi-même pas plongé), son histoire footballistique est relativement récente. Son premier match officiel n’eut lieu en 1996, et se solda par une défaite 6-1 face à l’Estonie. Autant dire que depuis lors, elle a davantage connu la casquette, que le nul ou la victoire. De victoire, il n’en fut question qu’une seule fois en match officiel : un 1-0 face à la Macédoine, le 13 octobre 2004. Dans la culture andorrane, cette date est un peu l’équivalent de notre « Mexico 86 ». Il suffit de regarder la célébration qui a suivi le but victorieux et le coup de sifflet final pour s’en rendre compte.

Dieu merci, les Diables ne connurent pas le même sort lorsqu’ils rencontrèrent cette équipe, en marge des qualifications pour l’Euro 2004. Nos hommes alors peu fringants l’emportèrent à deux reprises, d’abord par un court 0-1 dans les Pyrénées le 12 octobre 2002 (but de Wesley Sonck), suivi d’une plus large victoire à Bruxelles le 11 juin 2003 : 3-0 des œuvres de Sonck et Bart Goor deux fois, ça ne nous rajeunit pas.

Actuellement 203e du classement FIFA, l’équipe d’Andorre ne nourrit d’autre ambition que celle de faire bonne figure. Elle est composée d’amateurs dont la plupart évoluent dans le championnat local. Une poignée évoluent bien en France ou en Espagne, mais dans des clubs peu prestigieux. Seule exception, le milieu de terrain Marc Vales, qui porte les couleurs du Real Saragosse – mais joue pour l’équipe B.

Belgique – Andorre : une autre option que la victoire ?

L’adage « il n’y a plus de petite équipe » ne vaut principalement que pour les tournois officiels. Avec tout le respect dû à l’égard des Andorrans, nous n’envisageons pas une seconde un résultat « surprise », autre qu’une victoire belge, qui serait au final le pire camouflet de l’histoire des Diables. Ce match devrait être un bon moyen de tester l’équipe sans Axel Witsel, mais aussi de prendre confiance avant d’affronter la Bosnie mardi prochain.