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Ce que nous attendons de la cuvée 2015 des Diables Rouges

Attentes Diables Rouges 2015

Au premier janvier, à l’heure où sonnent les douze coups de minuit, il est de coutume de se souhaiter le meilleur pour la nouvelle année.
N’ayant pu faire la bise à tous les Diables lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, nous leur adressons ici nos meilleurs souhaits. Et spécialement pour vous chers lecteurs, voici en détail ce que nous pouvons attendre de cette équipe belge au cours des douze mois à venir.

 

Des Diables malins et conquérants

Tunisie, Suède, Algérie, Corée du Sud … en 2014, nombre d’adversaires, qualitativement dépassés par nos Diables, n’ont trouvé que l’antijeu pour tenter de leur résister. Souvent aux dépends de leurs mollets, voire de quelques mois de leur carrière – inutile de demander à Anthony Vanden Borre ce qu’il en pense. Devant notre télé, nous nous dressons, nous agitons, crions à l’arbitre de renvoyer ces malotrus au vestiaire, en ajoutant peut-être l’un ou l’autre nom d’oiseau. Nous ne réalisons pas encore que ces situations injustes sont le quotidien des meilleures nations mondiales, dont nous faisons à présent partie. Il va donc falloir apprendre à les dépasser. Anticiper les mauvais gestes, mais aussi les placements et déplacements, des adversaires comme des coéquipiers. Gagner en confiance, tenter des choses, tout en gardant cet esprit d’équipe qui nous a permis de rejoindre le top mondial. C’est ainsi que les Diables éviteront les pièges, progresseront encore, et empileront les victoires jusqu’à l’Euro 2016.

 

L’émancipation d’Eden Hazard

En 2014, certains ont reproché à Eden Hazard d’avoir raté sa Coupe du Monde, tout simplement car il lui a manqué ce damné « match référence ». Une rencontre où il aurait retourné la défense adverse à lui tout seul, comme il a l’habitude de le faire pour Chelsea. N’en déplaise à ses détracteurs, Eden a tout de même été décisif, en distribuant des assists à Dries Mertens face à l’Algérie, et Divock Origi contre la Russie. Evidemment, au vu de ses étincelantes prestations en club, on attend de lui qu’il soit en permanence au-dessus du lot lorsqu’il porte les couleurs nationales. Aujourd’hui, il s’affiche indéniablement comme un des meilleurs attaquants de la planète. A part Messi ou Ronaldo, il n’y a plus guère de monde au-dessus de lui. Avec Wilmots, il a trouvé un coach qui l’aime, le comprend et le respecte. Alors nous sommes convaincus qu’en 2015, Eden trouvera sa place au sein du collectif belge, comme décapsuleur de défenses, et leader alternatif à Vincent Kompany.

 

La confirmation Radja Nainggolan

Jadis, Alberto Zaccheroni disait que « si la Belgique pouvait se passer de Johan Walem, elle serait championne du monde ». Que dirait aujourd’hui Rudi Garcia de Radja Nainggolan ? La question se pose-t-elle vraiment ? Polyvalent, déroutant, sûr de lui balle au pied, le « ninja » est devenu indispensable à Rome, et fait partie du gotha des meilleurs milieux européens. En équipe nationale, il a prouvé qu’il pouvait assurer un rôle de pierre angulaire en l’absence d’Axel Witsel. Mais les deux guerriers pourraient aussi jouer ensemble. Vraiment, on ne comprendrait pas que 2015 ne soit pas, enfin, l’année de l’avènement de Nainggolan chez les Diables. Avec tout le respect que nous avons pour Steven Defour, il n’y a tout de même pas photo actuellement.

 

Le rassemblement des médias nationaux derrière l’équipe nationale

Entre les rumeurs douteuses, les critiques personnelles et la révélation d’épisodes de leur vie privée, la presse belge n’a pas toujours épargné sa meilleure équipe nationale depuis plus de vingt ans. A croire que certains journalistes regrettent l’époque du laxisme, des stades vides, et de la 60e place au ranking FIFA. Ouvrez les yeux les gars, nous sommes 4e, nos joueurs sont des étoiles mondiales, soutenues par un public uni. Et le plus important : ils ont la volonté de le lui rendre à chaque match. Qui aurait rêvé d’un quart de finale de CM, il y a encore 5 ans ? Alors n’avez-vous pas mieux à faire que de semer le doute ou propager la zizanie à cause de stupides déboires amoureux ou d’un malheureux 0-0 ? Attention, nous n’appelons pas à museler la presse : celle-ci doit garder son indépendance et sa capacité à soulever les interrogations lorsqu’elles se posent. Nous regrettons simplement que certains insistent sur les erreurs, aux dépends des aspects positifs, et fassent la part belle à des infos privées qui n’intéressent pas les fans de foot. On a attendu assez longtemps pour rêver à nouveau ensemble, alors ne venez pas tout gâcher maintenant.

 

Le come back de Jonathan Legear.

Décevant à Malines, insuffisant à l’Olympiacos, indésirable à Blackpool, on se demande comment cet ancien grand espoir va pouvoir se relever après ces 3 échecs successifs. Et si 2015 était l’année de sa renaissance ? Après s’être isolé tout l’hiver dans un monastère tibétain, Jonathan nous revient métamorphosé. Complètement fit, il signe à Charleroi à deux matchs de la fin de la phase classique, score cinq fois et qualifie les zèbres pour les PO1. Là, il s’affirme comme patron de l’équipe, empile buts et assists, et offre au RCSC la 2e place du championnat. Wilmots cède à la pression populaire et l’emmène à Cardiff où, le 12 juin, il écrit un récital et permet aux Diables de l’emporter 0-4 face aux Gallois. Parallèlement, Jonathan prépare l’examen d’entrée au Premier Cycle en Ingénieur Civil à l’Université de Liège. Examen qu’il réussit alors que la veille, il marquait le but de la victoire des Zèbres en barrage de Champion’s League face à l’AC Milan. Un club qu’il rejoindra d’ailleurs au mercato hivernal de 2016, juste après avoir remporté le Soulier d’Or, et passé la nuit du réveillon parmi les « Responsible Young Drivers ». Vraiment, nous sommes convaincus que 2015 sonnera comme la renaissance de Zona.

Ce que nous retenons de la cuvée 2014 des Diables Rouges

Diables Rouges cuvée 2014

© Belgian-team

Ce n’est pas sur le beaujolais nouveau que nous revenons, mais plutôt sur ce millésime 2014. Comme tout bon vin, le groupe des Diables se bonifie avec le temps. Au nez, il semble parfait, et malgré une attaque perfectible, la sensation laissée en bouche est juste superbe.

 

Une Coupe du monde réussie

Au Brésil, la Belgique est attendue au tournant par tous les observateurs. Elle se doit de confirmer son statut de favorite du groupe H, après douze ans d’absence dans une phase finale d’un grand tournoi. Mission accomplie, avec un 9/9 obtenu non sans avoir joué avec les nerfs des supporters. Les critiques fusent sur la qualité du jeu, qualifiée par certains d’indigne d’une grande nation du football. Nos Diables répondent de la plus belle manière en 8e de finale, où le gardien des USA Tim Howard n’a pas l’occasion de se servir de ses mains pour prier. Héroïques, les Etats-Unis finiront par céder lors des prolongations. La suite, on la connait… Mais sortir en quart face à l’Argentine, ce n’est pas si mal pour une équipe belge si jeune, et inexpérimentée à ce niveau.

 

La surprise et l’éclosion de Divock Origi

A l’heure où Marc Wilmots s’aprête à publier sa liste de 23 joueurs pour le Brésil, tout le monde s’attend à voir Michy Batshuayi remplacer numériquement Christian Benteke. Mais à la surprise de tous, c’est Divock Origi que le coach national sort de son chapeau. Surprise car malgré sa bonne saison à Lille, peu d’observateurs avaient misé sur ce jeuneot de 19 ans. La suite des événements donne raison au coach. Gérant mieux la pression qu’un étudiant habitué aux PGD, Origi s’intègre à la vitesse de l’éclair. Le 22 juin, dans le stade mythique de Maracana, il inscrit le but de la victoire face aux Russes. Plus aucun Belge n’oubliera le nom de celui qui, un mois auparavant, était encore un illustre inconnu.

 

Une page se tourne pour les Diables Rouges

Timmy Simons et Daniel Van Buyten, faisaient véritablement partie des « meubles ». Avec leur mentalité exemplaire, ces deux gentlemen représentaient l’esprit « Bundesliga » tant apprécié de Marc Wilmots, et qui faisait défaut à cette équipe belge depuis l’épopée de 2002, dont ils étaient les survivants. Après avoir montré l’exemple aux plus jeunes, le temps était venu de leur laisser la place. Ils ont cent fois mérité ce vibrant hommage rendu par le public belge le 4 septembre dernier, en préambule de l’amical face à l’Australie.

 

Bossut : la surprise d’une vie

Il y a un an, Sammy Bossut n’aurait jamais espéré accompagner les Diables au Brésil. Mais la suspension de Jean-François Gillet, et les blessures successives de Koen Casteels et Silvio Proto ont offert au gardien de Zulte-Waregem un ticket pour Belo Horizonte, ainsi que du temps de jeu en amical face au Luxembourg.

 

La relève est déjà présente

Le groupe présent en 2013 est encore loin de l’âge de la retraite. Cela n’a pas empêché de jeunes pousses de l’intégrer. Cette « relève » se nomme Divock Origi, Adnan Januzaj, Jason Denayer, Yannick Ferreira-Carrasco et Dennis Praet. En 2014, ils ont tous connu la première des nombreuses sélections qui parsèmeront leur carrière.

 

Un vrai match pour du beurre face au Luxembourg

Précédent de quelques jours l’envol vers Rio, l’amical programmé face au Luxembourg avait plusieurs objectifs. Roder les automatismes, saluer le public, offrir un bout de pelouse aux habituels remplaçants. Sauf qu’à cause d’une histoire de remplacements, la FIFA refuse de valider cette victoire 5-1. La presse internationale se moque, mais Wilmots s’en fout. Et tant pis pour le classement FIFA, le hat trick de Lukaku et la seule et unique cap de Sammy Bossut.

 

Le rassemblement des supporters

Lors de chaque match, au stade ou en dehors, nous étions tous derrière notre pays. En 2014, le foot a fait oublier langue, couleur et religion, en nous rassemblant autour de NOS Diables Rouges.

 

Des petits pépins par ci par là

Les blessures font partie intégrante du football, et sont souvent la faute à « pas de chance ». Indispensable lors des qualifications, et au top de sa forme depuis 2013, Christian Benteke fut la victime de ce fichu sort, qui lui fit rater le voyage au Brésil. Quant à Thomas Vermaelen, c’est sur place qu’il s’est blessé, et ses pépins sont loin d’être terminés.

Côté extra-sportif, l’Union Belge aura commis quelques erreurs. Tout semblait pourtant rouler à merveille au sein de la maison de verre depuis la nomination de Steven Martens comme CEO. C’était avant que ne surviennent les premiers ratés.

Citons le « Devillage », le camping de luxe construit pour spécialement accueillir les supporters belge au Brésil, qui s’avéra aussi éloigné de ses ambitions que Jonathan Legear de son poids idéal. Inachevées, impraticables, voire dangereuses, les infrastructures de ce camping relevaient tout simplement d’une organisation lamentable. Quant à la réaction de l’UB pour étouffer la polémique (offrir des bières aux campeurs à certaines heures de la journée), elle relevait de la moquerie pure et simple.

Citons aussi le retour au pays, dont la grande sobriété a déçu une majorité de supporters qui attendaient les joueurs pour continuer la fête. Pour récompenser leur impatience, les fêtards n’eurent droit qu’à quelques minutes d’un podium, sur lequel ces mêmes joueurs affichaient une moue si accablée qu’à leurs côtés, même Bart de Wever serait passé pour un bout-en-train. Cinq minutes et puis s’en va, qui provoquèrent la frustration des fans qui les soutenaient corps et âme depuis de longs mois.

Pour finir, mentionnons la série de licenciements qui eurent lieu au sein de la fédération, alors que pendant l’année, on gaspilla les ressources à plusieurs reprises. Tout ça n’aura pas donné une bonne image à la maison de verre.