Les Archives pour la catégorie Qui est des Diables Rouges
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Qui est ce Diable de Divock Origi?
Divock Origi ce nom ne vous évoque peut-être pas grand chose et pourtant il sera du voyage au Brésil. C’est pourquoi nous allons vous présenter le jeune attaquant des Diables Rouges.
Le magicien Willy nous a sorti sa botte secrète lors de l’annonce des Diables Rouges qui partiront pour le Brésil. Là où beaucoup attendaient Michy Batshuayi, c’est finalement Divock Origi qui est sorti du chapeau du tacticien belge. A part en France, et plus particulièrement à Lille où le gaillard fait son trou depuis 2013, personne ne s’est trop attardé à suivre le néo Diables Rouge.
Contrairement à son papa Mike Origi qui a représenté le Kenya à de nombreuses reprises durant sa carrière, Divock lui dès le départ opté pour la Belgique.
Ce jeune Diable Rouge, Divock Origi
• né le 18 avril 1995 à Ostende
• il possède la double nationalité kenyane et belge.
• il mesure 1m85
• il joue de préférence comme avant centre mais peut être utilisé sur l’aile (quelques fois aligné à gauche à Lille)
Son parcours en équipe de jeune pour la Belgique
Divock Origi a fait tout son écolage en équipe nationale belge. Ainsi, il est régulièrement appelé depuis les U15, et totalise 32 matchs avec 11 buts à la clef.
Son fait le plus marquant en équipe de jeune: 10 buts marqués en U19
Découverte de la ligue 1 lors de la saison 2012-2013
Après avoir fait tout son écolage à Genk, à l’époque le club de son papa, il traverse la frontière française pour rejoindre Lille, et tenter de suivre les traces d’Eden Hazard.
Après 11 matchs avec l’équipe B de Lille en CFA, Divock Origi va rapidement découvrir la Ligue 1. Entre février et mai 2013, il prend place sur le banc de plus en plus souvent. Il monte dix fois au jeu pour un total de 161 minutes, soit une moyenne de 16minutes par match. Pas si mal que ça pour un joueur âgé de seulement 18 ans. Ce faible temps de jeu n’empêche pas les médias français de le qualifier de révélation. Il faut dire que Divock s’était fait remarquer dès ses premiers pas en Ligue 1. Monté au jeu face à Troyes, il ne lui faut que six minutes pour égaliser, et permettre à son équipe de repartir avec le match nul.
Deuxième saison en ligue 1
Bis repetita pour la saison 2013-2014. Pour son premier match de la saison, Origi marque son deuxième but, avec à la clef une victoire 1 – 0 contre Lorient. D’abord cantonné au rôle de joker de luxe, il est titularisé à de nombreuses reprises en deuxième partie de saison. Au tomber de rideau, il totalise 1.272 minutes de jeu en 29 matchs de championnat, au cours desquels il aura marqué cinq fois. Il dispute également 4 matchs de coupe de France, avec 1 but et 1 passe décisive au compteur.
Ses principales qualités
Vitesse, puissance, envie et agilité sont les principales qualités du buteur. En dehors du terrain, il affiche un excellent tempérament. Capable de renverser une défense en fin de match, il s’affirme de plus en plus, et demeure un excellent espoir pour notre football.
Ils ont notamment dit de lui
• René Girard entraineur de Lille « C’est un pur-sang qui est encore brut de brut. Il dégage une puissance et une agilité énormes devant le but »
• Benoît Pedretti coéquipier à Lille « Divock nous a apporté son envie et s’est montré décisif »
• Salomon Kalou coéquipier à Lille le compare à Patrick Kluivert (attaquant néerlandais qui a marqué 245 buts durant sa carrière pro), ce qui est plus que flatteur !
Son rôle à la coupe du monde 2014 au Brésil
Personne n’ignore qu’avant tout, Origi doit sa sélection à la blessure de Christian Benteke. Son jeune âge, son manque d’expérience au niveau international, font de lui un pari pour l’avenir. En effet, sa courbe de progression garde une marge importante pour les années futures. Malgré tout, les candidats au poste ne manquaient pas. Son profil d’attaquant efficace, semblable à celui de l’infortuné Villan, ainsi que son exemplaire mentalité, auront certainement penché dans la balance.
On peut raisonnablement penser qu’à moins d’une succession de blessures ou de suspensions, il ne faut pas s’attendre à voir Origi débuter une rencontre au Brésil. Il possède cependant les ressources nécessaires pour entrer en cours de jeu et faire mouche. Pour lui, sa sélection est déjà un grand moment. Tout le reste ne sera que pur bonus
Néanmoins il pourrait sans doute engranger pas mal de temps de jeu, et en cas de mutisme de Romelu Lukaku il pourrait prétendre à une place de titulaire vu le nombre réduit de réel attaquant de pointe dans la sélection.
Ses déclarations au lendemain de sa première sélection avec les Diables Rouges
« Je suis très content et fier de pouvoir représenter mon pays lors de cette Coupe du Monde. C’est un rêve qui s’accomplit et je suis vraiment heureux. Je ne peux pas dire que je m’y attendais, même si je n’ignorais pas que j’étais suivi et qu’il existait une possibilité pour que je sois choisi. Mais voilà, on ne peut jamais savoir. Lors des sélections, il y a toujours des surprises… Sincèrement, c’est un vrai bonheur de figurer dans cette liste. »
« La Belgique est pour moi une évidence, jamais je n’ai pensé jouer pour d’autres couleurs nationales. La Belgique, c’est ma maison. »
Valeur marchande
La valeur marchande de Divock ne fait que grimper depuis son arrivée à Lille, en juillet 2010. Elle est passée de 250.000 euros au début 2013 à 750.000 à la fin de la saison 2012-2013 pour être maintenant évalué à 1.000.000.
Nul doute que sa valeur augmentera certainement encore et que sa sélection parmi les Diables Rouges va mettre un gros coup de projecteur sur la perle de Lille. Il sera désormais suivi par beaucoup d’observateurs et clubs internationaux.
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Yannick Ferreira-Carrasco, futur Diable Rouge?
Ces derniers mois du côté des Diables Rouges, on a beaucoup parlé de Januzaj, Bakkali ou Batshuayi. Et si le futur de l’attaque belge venait d’ailleurs ? Encore peu connu chez nous, Yannick Ferreira-Carrasco débute sa conquête de la France, où l’on voit déjà en lui le futur Eden Hazard.
Premiers pas et début en équipe première à Monaco
Né à Ixelles le 4 septembre 1993, d’un père portugais et d’une mère espagnole, « YFC » chausse ses premiers crampons à Evere. Il grimpe rapidement les échelons, passant par Diegem et feu le GBA, pour débarquer à Genk à l’âge de 15 ans. Il ne reste que deux ans dans le Limbourg, car déjà, les sirènes étrangères chantent son nom et ses grandes qualités. Il choisit celles de Monaco, guidé par un certain Stéphane Pauwels, où sa progression s’accélère. Il s’impose rapidement, d’abord en CFA, puis en équipe première. On le lance dans le grand bain professionnel dès le premier match de la saison 2012-2013, face à Tours. Cette soirée-là, Yannick s’en souviendra, puisqu’il inscrit un but sur coup franc et délivre un assist. Cette performance lui offre un ticket pour le onze de base, qu’il quittera peu. Il participe activement à la remontée en Ligue 1 du club de la principauté, disputant 27 rencontres et inscrivant 6 buts.
Des grands noms à Monaco mais Yannick Ferreira-Carrasco s’impose quand même dans l’équipe
Cet été, la folie des grandeurs gagne le Stade Louis II. Monaco signe des noms plus ronflants les uns que les autres. Logiquement, on s’attend à ce que ce jeune aux dents longues rentre dans le rang. Que nenni ! Le voilà qui s’impose dans cette équipe taillée pour la Champion’s League, éclipsant la star Jaime Rodriguez (pourtant acquise pour 45 millions), et devenant un pion essentiel sur l’échiquier de Claudio Ranieri. Sa fulgurante progression fait de lui le favori au titre de meilleur espoir de ligue 1, quatre ans après un certain Eden Hazard. Son club n’a pas attendu une quelconque distinction pour le prolonger jusqu’en 2015.
Un profil parfait pour évoluer chez les Diables Rouges?
A 20 ans, Ferreira-Carasco (1m80 pour 66kg) possède l’éventail parfait de l’attaquant moderne : rapide, vivace, fort en un-contre-un, sans oublier son redoutable pied droit et sa précision chirurgicale sur phase arrêtée. Il brille également par sa discipline défensive. Actuellement aligné à gauche dans le 4-4-2 monégasque, il sait épauler son défenseur latéral, tout en se montrant dangereux aux avant-postes. Si sa progression ne fléchit pas, et si ses concurrents directs en équipe nationale (Mertens, de Bruyne ou Hazard) traversent une phase descendante, il pourrait être appelé par Wilmots plus tôt qu’on ne le pense.
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Jean-François Gillet, un Diable Rouge à l’accent italien
Le siècle dernier, confrontés au manque d’opportunités professionnelles, des dizaines de travailleurs ont quitté le sud de l’Italie pour trouver leur bonheur à Liège. L’exemple contraire est rare, mais il existe …c’est le cas de Jean-François Gillet. Belgian-team revient sur le parcours atypique du 3e gardien des Diables.
Né dans la cité ardente le 31 mai 1979,Jean-François Gillet fait son écolage au Standard de Liège. Il rejoint le noyau professionnel des Rouches en 1996, mais ne reçoit pas sa chance, barré d’abord par Gilbert Bodart, ensuite par Vedran Runje. Certaines personnes en bord de Meuse l’estiment trop « petit », au propre comme au figuré, pour prétendre à une place de titulaire. Dans le même temps, il reçoit une offre de Monza, équipe de Serie B italienne. Il choisit d’y répondre favorablement, et s’envole donc pour l’Italie, à 20 ans à peine. Pendant plusieurs années, il se fait oublier du football belge, mais lentement mais sûrement, il creuse son trou dans la botte. Aussitôt titulaire à Monza, il n’y reste qu’une seule saison avant de signer pour Bari, qui lui donne plus de chances d’évoluer parmi les clubs du top. C’est le début d’une grande histoire d’amour.
Jean-François Gillet et Bari, une longue histoire
Chez lesGalletti, « Jeff » reste 11 ans, devenant au fil du temps un véritable clubman. Durant toutes ces années, l’équipe des Pouilles court après des jours meilleurs. Gillet possède les qualités pour évoluer en Serie A, mais reste cependant fidèle aux rouge et blanc, si ce n’est en 2003-2004. Déçu par le manque d’ambition de son club, il accepte un prêt d’un an à Trévise, avant de rentrer à Bari, qui flirte alors dangereusement avec la relégation.
La consécration survient en 2009-2010, avec le retour inattendu de Bari en Serie A. Devenu capitaine de ses troupes, il aide au maintien du club la première saison, mais ne peut rien faire pour éviter la chute l’année suivante. Peu aidé, il est vrai, par une mauvaise politique de transfert. Nous sommes en 2011, et malgré sa grande loyauté, Jean-François émet le désir légitime de terminer sa carrière en Serie A. Lors de la conférence de presse qui le voit annoncer son départ pour Bologne, il fond en larmes, preuve de son attachement à sa ville d’adoption.
Sa saison à Bologne est un succès ; ses performances aident sa nouvelle équipe à obtenir la 9e place au championnat, ce qui constitue la meilleure position du club depuis 10 ans. Il décide pourtant de rejoindre le Torino, néo-promu en Serie A, devenant ainsi le quatrième belge de l’histoire de ce club après Scifo, Mudingayi et Walem.
Chez les Diables rouges
La carrière internationale de Jean-François Gillet est assez atypique. Pilier de la sélection espoirs (U21) de 1996 à 2002, il est ignoré par les A jusqu’en 2009, date de sa première sélection. Il a alors 30 ans. Aujourd’hui barré par Thibaut Courtois et Simon Mignolet, il montre qu’il peut faire plus que rendre des services lorsqu’on lui en donne l’occasion. Irréprochable lors de chaque montée au jeu, il arrête même un pénalty dans les arrêts de jeu face à la Roumanie, le 11 novembre 2011.
La principale faiblesse de Jean-François Gillet est sa présence aérienne, ceci étant surtout dû à sa taille (1m80). Mais de par sa régularité et ses qualités intrinsèques (placement, réflexes, maîtrise de son petit rectangle), il gagne méritoirement sa place dans le noyau des diables.
Le saviez-vous :
– Jean-François Gillet est le joueur le plus capé de l’histoire de l’AS Bari, avec 346 matchs de championnat.
– En Italie, l’esthétique de ses réflexes lui a donné un surnom :« Il gatto », soit le chat.
– Lors de la saison 2009-2010, Jean-François Gillet affole les statistiques de Serie A. Cette saison-là, il joue plus de 3,000 minutes pour son club, et subit pas moins de 532 tirs adverses. C’est de loin le record de la saison.
– Jean-François n’a aucun lien de parenté avec l’autre Gillet des diables rouges, Guillaume.
– Jean-François Gillet a déclaré avoir reçu des menaces de mort de la part de certains supporters de Bari, afin qu’il truque des matchs de son équipe. Une enquête a suivi ces déclarations, et à mené à l’arrestation de plusieurs « ultras ».
– Par ailleurs, le portier belge fait actuellement l’objet d’une inculpation pour participation passive à une fraude sportive, relative à deux matchs de Serie B avec cette même équipe de Bari. 26 autres anciens joueurs du club sont également concernés. L’un d’entre eux, Andrea Masiello, a déjà été arrêté.
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Ilombe Mboyo, le futur attaquant des Diables Rouges?
Ilombe Mboyo est né à Kinshasa le 27 avril 1987. Il est le cousin de Geoffrey Mujangi Bia (prêté à Watford par le Standard de Liège). Il est surnomé le « petit pelé », certainement pas à cause de sa taille, car il mesure 1m86 et pèse 82kg. Il joue actuellement au poste de numéro 9 pour La Gantoise, mais peut aussi jouer comme ailier.
Dans les catégories de jeunes, Ilombé Mboyo a beaucoup bourlingué
1993-1997 Zellik Sport 1997-2001 RSC Anderlecht 2001-2002 Eendracht Aalst 2002-2005 Club Brugge 2005-2008 Sporting Charleroi Son passage par le Club Brugge et Anderlecht, où il a notamment cotoyé Dries Mertens, Anthony Vanden Borre et Vincent Kompany n’a pas porté ses fruits. En 2005, sa carrière prend un mauvais tournant ; à seulement 17 ans, il est condamné à une peine de prison de 7 ans, dont 3 avec sursis. Incarcéré à la prison de Ittre, il profite du projet « Foot en prison » pour se ressaisir, et donner un nouvel élan à sa carrière. A sa sortie, c’est le Sporting de Charleroi, et un certain Mogi Bayat, qui lui offre son premier contrat pro pour la saison 2008-2009.
Des débuts pro très encourageants
Il effectue des débuts remarqués avec les zèbres, sous les ordres de John Collins. Mais la saison suivante est plus difficile, en partie à cause de l’instabilité du club. Après 40 matchs et seulement 3 but inscrits pour le Sporting de Charleroi, il est vendu à Courtrai. Dans la ville des éperons d’or, il connait de suite un meilleur rendement : 6 buts et 5 assists en 21 matchs. C’est alors que La Gantoise le repère ; comme d’autres, les dirigeants gantois sont épatés par ses dribbles et sa vision du jeu, même s’il est encore sujet à l’irrégularité. C’est ainsi qu’en Janvier 2011, le petit pelé paraphe un contrat de 4 ans en faveur des buffalos. Devenu au fil du temps un pion essentiel de l’échiquier gantois, il compte à ce jour 53 matchs et 17 buts pour ce club.
Le Congo avant de choisir les Diables Rouges
Possédant la double nationalité belge et congolaise, Ilombe Mboyo a fait une apparition en équipe nationale congolaise le 10 aout 2011, appelé par Robert Nouzaret pour un match amical opposant la Gambie et la RDC (3-0) à Banjul. Il fête à 25 ans sa première sélection chez les Diables Rouges, de par le forfait de Romelu Lukaku, mais aussi à cause du manque de solution rencontré par notre sélectionneur à ce poste clef. Même s’il n’a jamais évolué en équipe d’âge pour la Belgique, Mboyo peut être considéré comme un futur espoir, à ce poste qui nous fait tant défaut.
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Jonathan Blondel : mentalité et tempérament
L’une après l’autre, l’homogénéité des sélections de notre coach national montre que l’équipe n’en est plus à l’heure des tests. Mais quand un joueur est blessé, il faut bien le remplacer. Et pour palier l’absence de Nacer Chadli, Marc Wilmots a décidé de rappeler un « oublié » du football belge, en la personne de Jonathan Blondel. « Oublié » car l’éternel baby face du Club de Bruges n’avait plus connu l’honneur d’une sélection depuis cinq longues années.
Formé au Futurosport de Mouscron, c’est avec ce club que Blondel découvre la D1, à l’âge de 18 ans. Le 9 mai 2002, il joue la finale de la coupe de Belgique avec son club, face à ses futures couleurs brugeoises. Il s’y distingue en marquant un but à la 58e minute, immédiatement après son entrée au jeu (les Hurlus finiront tout de même par s’incliner). Dans la foulée, il est transféré en tant qu’espoir dans le prestigieux club de Tottenham, et connait sa première sélection en équipe nationale. Il ne percera pas du côté de White Hart Lane, ne jouant que deux rencontres en autant de saisons, au bout desquelles il revient tâter le terrain de la Jupiler League du côté de la Venise du Nord. Sa première saison est difficile car Trond Sollied lui préfère le Slovène Nastja Ceh. Le départ du Norvégien permettra toutefois à « Joe » de s’imposer. Titulaire régulier depuis sept ans, il franchira bientôt la barre des 200 matchs joués sous la vareuse blauw en zwart.
Joueur de petit gabarit (65 kg pour 1m73), Blondel est connu pour son engagement parfois à la limite du régulier ; en témoignent les 5 cartons rouges pris durant sa carrière. Son poste de prédilection est milieu offensif gauche. Il marque peu, mais participe énormément au jeu. En équipe nationale, Jonathan comptait jusqu’à présent 4 sélections, dont 1 seule titularisation. Son éblouissante forme du moment, liée à la blessure de Chadli, lui offrent la chance de montrer qu’il peut, lui aussi, rendre des services aux Diables.
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Qui est? Radja Nainggolan
L’avènement du guerrier
Nul n’est prophète en son pays. A 23 ans, alors qu’il est déjà une star en Sardaigne et dans toute l’Italie, Radja Nainggolan dispose par chez nous d’une notoriété toute relative. Sans doute est-ce le prix payé par ce milieu de terrain formé au Beerschot, pour son départ précoce en Italie. Aujourd’hui, sa montée en puissance en Serie A est enfin récompensée par une nouvelle sélection, après la Kirin Cup de 2009, où il avait endossé la vareuse belge durant quelques minutes d’un match amical.
C’est à 17 ans que Radja quitte Anvers pour s’installer à Plaisance, en Emilie-Romagne. L’adaptation à la Serie B est difficile, et ce n’est qu’après trois saisons qu’il parvient à gagner ses galons de titulaire parmi les rouge et blanc. A cette époque, personne au plat pays ne parle de lui, et si Franky Vercauteren l’appelle chez les Diables, c’est en réalité pour palier à de multiples défections. D’ailleurs, cette première sélection passe totalement inaperçue.
Pourtant, le jeune belgo-indonésien commence à faire son trou dans le Calcio. En 2009, il débarque à Cagliari, après plus de 70 rencontres sous le maillot de Piacenza. Malgré la forte concurrence, il devient rapidement un pilier de l’équipe sarde, ainsi qu’un des chouchous du public. Son tempérament de battant lui vaut le surnom d’ « Il Guerriero« . Au fil des semaines, il fait l’objet de compliments de références comme Roberto Mancini, et suscite l’intérêt de certaines équipes du top. Une telle évolution dans un championnat relevé devrait normalement se concrétiser par une sélection nationale, mais celle-ci tarde à venir. En vérité, Georges Leekens semble ignorer son existence. Mais sa progression finit par alerter nos médias. C’est d’abord Foot Magazine qui lui accorde une longue interview. Ensuite, on voit fleurir dans les pages sportives les encarts à son sujet, qui sonnent comme de légers coups de coude envers la maison de verre. Dis Georges, tu as vu, on a un petit ket qui se débrouille pas mal en Italie, qu’est-ce que tu attends ? Radja l’ignore, mais l’UB le surveille de très près. Et en ce mois d’octobre, à l’heure de débuter une nouvelle ère, il reçoit enfin son précieux sésame.
Aligné le plus souvent comme milieu défensif ou milieu gauche, Nainggolan est un type de joueur à la Gattuso. Petit gabarit (1m75 pour 75kg), vif et athlétique, qui se bat sur tous les ballons. Comme atouts offensifs, Radja possède sa vitesse, ainsi qu’une excellente frappe de loin. Lorsqu’en septembre dernier, nous glissions son nom à Georges Leekens au cours d’une interview, le coach fédéral nous répondait qu’à son poste, Simons était indécrottable. La récente blessure du poumon de Nuremberg devrait logiquement offrir du temps de jeu à Nainggolan lors des deux rencontres amicales qui se profilent, d’abord face aux Roumains, ensuite en France.
En savoir +
Nainggolan est né de mère belge et de père Indonésien, qu’il n’a pas connu. Son corps est par endroits couverts de tatouages ; Radja lui-même peine à se rappeler du nombre exact.
Radja a joué pour les espoirs belges à neuf reprises. Sa seule sélection en équipe A date d’un match amical de 2009, si bien que n’ayant jamais joué de match officiel avec les Diables, il peut encore choisir de porter les couleurs de l’Indonésie.
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Qui est? Daniel Van Buyten
Né le 7 février 1978, Daniel Van Buyten est un des défenseurs les plus impressionnants de l’histoire du football belge. Il ne se prédestinait sans doute pas à une carrière aussi faste, lui qui ne débarqua en D1 qu’à 19 ans. Évoluant alors au sein du modeste FC Somzée, il est repéré par le Sporting de Charleroi, et fait ses débuts avec les zèbres en 1997. Tout s’enchaîne alors rapidement pour ce fils d’ancien catcheur professionnel. Au bout de quelques mois à peine, ses performances attisent les convoitises du Standard de Liège. En bord de Meuse, Daniel s’impose directement, et rejoint l’équipe nationale de Robert Waseige. Il marque son premier but pour les diables le 24 mars 2001, et quel but… Une tête puissante, dans les arrêts de jeu, qui permet à la Belgique d’arracher un match nul en Ecosse, à 10 contre 11 et après avoir été menée 2-0.
A cette époque, les transferts entre le Standard et l’Olympique de Marseille sont courants. A l’instar d’autres comme Jurgen Cavens, Vedran Runje ou Joseph Yobo, « Big Dan » pose ses valises sur la cannebière, et par la magie de l’accent local, devient Daniel « Vent Bouytènne ». Il reste 3 ans au Vélodrome, avant de rejoindre Hambourg, non sans un détour de 6 mois par Manchester City. En Bundesliga, Daniel se taille rapidement une réputation à la hauteur de son mètre nonante-huit, qui appâte de plus grosses cylindrées. Si bien que deux ans plus tard, il est engagé par le Bayern de Munich, avec lequel il évolue depuis maintenant 5 ans. Malgré la solide concurrence régnant au sein du club de Bavière, Daniel reste une valeur sûre du noyau, même s’il alterne les périodes de jeu et de banquette. Le 22 mai 2010, il devient le 2e Belge à disputer une finale de League des Champions, plus de vingt ans après Eric Gerets. Finale perdue 2-0 face à un intraitable Inter Milan.
Joueur au gabarit impressionnant, Daniel Van Buyten se caractérise par un solide jeu défensif, et une étonnante capacité de reconversion offensive. Il lui est fréquemment arrivé de jouer en pointe, lors de fins de matchs stressantes, et d’ainsi marquer nombre de buts importants. Un soir de Champion’s League, après avoir marqué deux buts dans les dernières minutes face à l’AC Milan, son entraîneur de l’époque Ottmar Hitzfeld dira de lui : « Il m’a presque convaincu : au prochain match, je pourrai le faire jouer attaquant ». Son principal défaut est son manque de régularité, dont témoigne sa carrière internationale, parsemée de blessures et de périodes de doute. Tant et si bien que Daniel ne devint jamais le leader que les diables attendaient. Son apport reste néanmoins très favorable, avec neuf buts pour plus de soixante caps.
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Zoom sur … Timmy Simons
Au sein du noyau des Diables, il est le seul (avec Big Dan) à avoir participé à un grand tournoi international. A 34 ans, fort d’une carrière parsemée de 5 titres, 2 coupes et 1 Soulier d’Or, le « papy » du milieu de terrain belge a encore de l’énergie à revendre.
C’est à 18 ans que ce Diestois découvre le foot de haut niveau, dans le club de sa ville natale. Après 4 ans, il quitte l’antichambre pour les spots de la D1, en se liant avec le feu-FC Lommel. Le nom de Timmy Simons s’affiche pour la première fois sur nos écrans. Sa vision du jeu, ainsi que la régularité de ses prestations, tapent dans l’oeil du Club de Bruges, qui le recrute en 2000. S’imposant dans le onze de base des Blauw en Zwart, il connaît aussi ses premières sélections en équipe nationale.
2002 est l’année de la consécration. En juin, il suit la délégation belge au Japon, et dispute la coupe du monde. Aligné en défense centrale face au Brésil, il livre une excellente prestation, à l’image de tous ses équipiers (et au contraire de l’arbitre, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie). Quelques mois plus tard, il est plébiscité pour le Soulier d’Or, performance d’autant plus honorable que cette récompense est plus souvent accordée aux joueurs à vocation offensive. En 2005, après 5 ans et 160 matchs de loyaux services, il fait ses adieux à Bruges et file vers le PSV Eindhoven. Il y restera 5 ans, le temps de remporter 3 championnats. Sa carrière connaît alors un nouvel élan en Bundesliga, au FC Nuremberg, équipe dont il défend toujours les couleurs à ce jour.
Sa carrière en équipe nationale est exemplaire. Avec 86 caps, il est en passe de devenir le 2e diable le plus capé de l’histoire, derrière Jan Ceulemans. Il se trouvait probablement en tête de ce classement, s’il n’eut été totalement oublié sous l’ère Advocaat. Mais une fois le dodu batave envolé vers Moscou, tonton Georges revenu à la barre s’empressa de rappeler à ses côtés ce fidèle serviteur. Doté d’une excellente force physique, et d’un magistral coup de pied, Simons est encore loin d’avoir endossé sa dernière vareuse rouge.
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Qui est? Dries Mertens
Belgique – Turquie, 3 juin 2011, à l’heure de jeu. Eden Hazard, le chouchou du pubic, sort du terrain, cédant sa place à une silhouette étrangement jumelle. Le public belge découvre alors un attaquant de poche aux qualités indéniables. Ce petit feu follet n’est pas inconnu au nord de nos frontières, puisqu’il affole les défenses de Ere Divisie depuis deux saisons déjà.
Dries Mertens fut pourtant jugé insuffisant par Anderlecht, à cause de son frêle gabarit. Cédé à La Gantoise, il sera d’abord prêté à l’Eendracht Alost, avant de filer vers Apeldoorn, en 2e division néerlandaise. Il a alors 19 ans. Dries s’adapte rapidement au rythme professionnel. Il reste 2 saisons à l’AGOVV, le temps de trouer 30 fois les filets adverses en 108 rencontres. Nul n’étant prophète en son pays, il y gagne les galons de capitaine, ainsi que le titre d’espoir de l’année.
Ce ui qui, déjà, conquiert une envergure de phénomène, franchit un palier supplémentaire à l’orée de la saison 2009-2010. Il signe au FC Utrecht, où sa progression est fulgurante : il joue 86 matchs pour les Utreg et marque 21 buts. En 2010, il est sacré deuxième meilleur joueur du championnat, derrière Luis Suarez de l’Ajax. Rien que ça. Les meilleurs clubs bataves, ainsi que d’autres, se l’arrachent, et il finit par signer au mythique PSV Eindhoven. Dries débute en fanfare cette nouvelle saison, avec une moyenne d’un but par match.
International depuis quelques mois à peine, il n’a porté que 4 fois la vareuses des diables en match officiel. Deux rentrées en cours de jeu, puis deux places de titulaire, qui lui suffirent à faire étalage de ses possibilités. Celui sur qui aucun club de Jupiler League ne voulait parier est en passe de devenir la nouvelle coqueluche des Diables. Nul doute qu’il a une sérieuse carte à jouer au sein du onze belge.
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Qui est ? Jelle Vossen
Né le 22 mars 1989, Vossen fait ses classes à Tongres, avant d’être recruté par le KRC Genk à l’âge de 16 ans. Il fait son apparition dans le noyau A de l’équipe limbourgeoise en 2007.
Durant deux saisons, il bénéficie d’un temps de jeu partiel. Il est néanmoins sélectionné par Franky Vercauteren pour la Kirin Cup 2009, où il fait ses premières foulées en diable face au Chili, le 29 mai. La saison suivante, il est prêté au Cercle de Bruges où il inscrit 6 buts en 15 matchs. Il retourne à Genk en début de saison suivante, et c’est alors qu’il explose. Faisant parler la poudre lors de chaque sortie, signant 4 doublés lors des 8 premières journées, il survole le classement des buteurs de la Jupiler League. Il plante son premier but avec les diables face à l’Autriche, le 12 octobre 2010, d’une frappe magistrale dans le plafond du but. En cette fin d’année, ses statistiques impressionnantes lui valent de terminer sur le podium du classement du soulier d’or, derrière Boussoufa et Lukaku.
Deuxième meilleur buteur de D1, son gabarit (1m80 pour 70kg) en fait un joueur agile et rapide. Récemment annoncé à la Fiorentina, Vossen ne devrait pas s’éterniser dans les vestiaires de la Cristal Arena.
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Qui est? Toby Alderweireld
Loin de la renommée qu’ont Eden Hazard, Steven Defour, Axel Witsel, Vincent Kompany ou encore Daniel van Buyten figure dans la sélection des diables le jeune Toby Alderweireld.
Né le 2 mars 1989 à Anvers, Toby a fait son écolage au Germinal Berschoot avant de rejoindre l’académie des jeunes de l’Ajax d’Amsterdam en 2004.
Il signa sa première sélection avec l’équipe première de l’Ajax le 18 janvier 2009. C’est au cours de la saison suivante que Toby acquit le statut de titulaire au sein de la défense Ajacide.
Habitué à jouer dans les équipes de jeunes des diables rouges depuis 2005, c’est lors de la Keirin Cup qu’il fera son entrée sans fracas dans la famille des Diables Rouges.
Titulaire lors des deux confrontations asiatiques, cette sélection n’est pas anodine. Il effectue, en effet, des prestations solides au côté de jan vertongen dans l’axe de la défense de l’Ajax tant en match de championnat Hollandais qu’en match européen.
Il sera d’ailleurs par la suite appelé régulièrement par les sélectionneurs, ne bénéficiant pas encore du statut de titulaire il bénéficie régulièrement de temps de jeu à seulement 22 ans.
Plutôt aligné sur le côté droit de notre défense, le jeune anversois tire petit à petit son épingle du jeu et devient pour Georges Lekeens l’homme de la situation.
Après son titre de talent de l’année de l’Ajax obtenu au terme de la saison 2010 et ses performances encourageantes de cette saison en Champions League, tout porte a croire que Toby Alderweireld continuera à jouer un rôle important dans les années à venir.
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