Les Archives pour la catégorie Dossiers des Diables Rouges
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Qui est ce Diable de Divock Origi?
Divock Origi ce nom ne vous évoque peut-être pas grand chose et pourtant il sera du voyage au Brésil. C’est pourquoi nous allons vous présenter le jeune attaquant des Diables Rouges.
Le magicien Willy nous a sorti sa botte secrète lors de l’annonce des Diables Rouges qui partiront pour le Brésil. Là où beaucoup attendaient Michy Batshuayi, c’est finalement Divock Origi qui est sorti du chapeau du tacticien belge. A part en France, et plus particulièrement à Lille où le gaillard fait son trou depuis 2013, personne ne s’est trop attardé à suivre le néo Diables Rouge.
Contrairement à son papa Mike Origi qui a représenté le Kenya à de nombreuses reprises durant sa carrière, Divock lui dès le départ opté pour la Belgique.
Ce jeune Diable Rouge, Divock Origi
• né le 18 avril 1995 à Ostende
• il possède la double nationalité kenyane et belge.
• il mesure 1m85
• il joue de préférence comme avant centre mais peut être utilisé sur l’aile (quelques fois aligné à gauche à Lille)
Son parcours en équipe de jeune pour la Belgique
Divock Origi a fait tout son écolage en équipe nationale belge. Ainsi, il est régulièrement appelé depuis les U15, et totalise 32 matchs avec 11 buts à la clef.
Son fait le plus marquant en équipe de jeune: 10 buts marqués en U19
Découverte de la ligue 1 lors de la saison 2012-2013
Après avoir fait tout son écolage à Genk, à l’époque le club de son papa, il traverse la frontière française pour rejoindre Lille, et tenter de suivre les traces d’Eden Hazard.
Après 11 matchs avec l’équipe B de Lille en CFA, Divock Origi va rapidement découvrir la Ligue 1. Entre février et mai 2013, il prend place sur le banc de plus en plus souvent. Il monte dix fois au jeu pour un total de 161 minutes, soit une moyenne de 16minutes par match. Pas si mal que ça pour un joueur âgé de seulement 18 ans. Ce faible temps de jeu n’empêche pas les médias français de le qualifier de révélation. Il faut dire que Divock s’était fait remarquer dès ses premiers pas en Ligue 1. Monté au jeu face à Troyes, il ne lui faut que six minutes pour égaliser, et permettre à son équipe de repartir avec le match nul.
Deuxième saison en ligue 1
Bis repetita pour la saison 2013-2014. Pour son premier match de la saison, Origi marque son deuxième but, avec à la clef une victoire 1 – 0 contre Lorient. D’abord cantonné au rôle de joker de luxe, il est titularisé à de nombreuses reprises en deuxième partie de saison. Au tomber de rideau, il totalise 1.272 minutes de jeu en 29 matchs de championnat, au cours desquels il aura marqué cinq fois. Il dispute également 4 matchs de coupe de France, avec 1 but et 1 passe décisive au compteur.
Ses principales qualités
Vitesse, puissance, envie et agilité sont les principales qualités du buteur. En dehors du terrain, il affiche un excellent tempérament. Capable de renverser une défense en fin de match, il s’affirme de plus en plus, et demeure un excellent espoir pour notre football.
Ils ont notamment dit de lui
• René Girard entraineur de Lille « C’est un pur-sang qui est encore brut de brut. Il dégage une puissance et une agilité énormes devant le but »
• Benoît Pedretti coéquipier à Lille « Divock nous a apporté son envie et s’est montré décisif »
• Salomon Kalou coéquipier à Lille le compare à Patrick Kluivert (attaquant néerlandais qui a marqué 245 buts durant sa carrière pro), ce qui est plus que flatteur !
Son rôle à la coupe du monde 2014 au Brésil
Personne n’ignore qu’avant tout, Origi doit sa sélection à la blessure de Christian Benteke. Son jeune âge, son manque d’expérience au niveau international, font de lui un pari pour l’avenir. En effet, sa courbe de progression garde une marge importante pour les années futures. Malgré tout, les candidats au poste ne manquaient pas. Son profil d’attaquant efficace, semblable à celui de l’infortuné Villan, ainsi que son exemplaire mentalité, auront certainement penché dans la balance.
On peut raisonnablement penser qu’à moins d’une succession de blessures ou de suspensions, il ne faut pas s’attendre à voir Origi débuter une rencontre au Brésil. Il possède cependant les ressources nécessaires pour entrer en cours de jeu et faire mouche. Pour lui, sa sélection est déjà un grand moment. Tout le reste ne sera que pur bonus
Néanmoins il pourrait sans doute engranger pas mal de temps de jeu, et en cas de mutisme de Romelu Lukaku il pourrait prétendre à une place de titulaire vu le nombre réduit de réel attaquant de pointe dans la sélection.
Ses déclarations au lendemain de sa première sélection avec les Diables Rouges
« Je suis très content et fier de pouvoir représenter mon pays lors de cette Coupe du Monde. C’est un rêve qui s’accomplit et je suis vraiment heureux. Je ne peux pas dire que je m’y attendais, même si je n’ignorais pas que j’étais suivi et qu’il existait une possibilité pour que je sois choisi. Mais voilà, on ne peut jamais savoir. Lors des sélections, il y a toujours des surprises… Sincèrement, c’est un vrai bonheur de figurer dans cette liste. »
« La Belgique est pour moi une évidence, jamais je n’ai pensé jouer pour d’autres couleurs nationales. La Belgique, c’est ma maison. »
Valeur marchande
La valeur marchande de Divock ne fait que grimper depuis son arrivée à Lille, en juillet 2010. Elle est passée de 250.000 euros au début 2013 à 750.000 à la fin de la saison 2012-2013 pour être maintenant évalué à 1.000.000.
Nul doute que sa valeur augmentera certainement encore et que sa sélection parmi les Diables Rouges va mettre un gros coup de projecteur sur la perle de Lille. Il sera désormais suivi par beaucoup d’observateurs et clubs internationaux.
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Yannick Ferreira-Carrasco, futur Diable Rouge?
Ces derniers mois du côté des Diables Rouges, on a beaucoup parlé de Januzaj, Bakkali ou Batshuayi. Et si le futur de l’attaque belge venait d’ailleurs ? Encore peu connu chez nous, Yannick Ferreira-Carrasco débute sa conquête de la France, où l’on voit déjà en lui le futur Eden Hazard.
Premiers pas et début en équipe première à Monaco
Né à Ixelles le 4 septembre 1993, d’un père portugais et d’une mère espagnole, « YFC » chausse ses premiers crampons à Evere. Il grimpe rapidement les échelons, passant par Diegem et feu le GBA, pour débarquer à Genk à l’âge de 15 ans. Il ne reste que deux ans dans le Limbourg, car déjà, les sirènes étrangères chantent son nom et ses grandes qualités. Il choisit celles de Monaco, guidé par un certain Stéphane Pauwels, où sa progression s’accélère. Il s’impose rapidement, d’abord en CFA, puis en équipe première. On le lance dans le grand bain professionnel dès le premier match de la saison 2012-2013, face à Tours. Cette soirée-là, Yannick s’en souviendra, puisqu’il inscrit un but sur coup franc et délivre un assist. Cette performance lui offre un ticket pour le onze de base, qu’il quittera peu. Il participe activement à la remontée en Ligue 1 du club de la principauté, disputant 27 rencontres et inscrivant 6 buts.
Des grands noms à Monaco mais Yannick Ferreira-Carrasco s’impose quand même dans l’équipe
Cet été, la folie des grandeurs gagne le Stade Louis II. Monaco signe des noms plus ronflants les uns que les autres. Logiquement, on s’attend à ce que ce jeune aux dents longues rentre dans le rang. Que nenni ! Le voilà qui s’impose dans cette équipe taillée pour la Champion’s League, éclipsant la star Jaime Rodriguez (pourtant acquise pour 45 millions), et devenant un pion essentiel sur l’échiquier de Claudio Ranieri. Sa fulgurante progression fait de lui le favori au titre de meilleur espoir de ligue 1, quatre ans après un certain Eden Hazard. Son club n’a pas attendu une quelconque distinction pour le prolonger jusqu’en 2015.
Un profil parfait pour évoluer chez les Diables Rouges?
A 20 ans, Ferreira-Carasco (1m80 pour 66kg) possède l’éventail parfait de l’attaquant moderne : rapide, vivace, fort en un-contre-un, sans oublier son redoutable pied droit et sa précision chirurgicale sur phase arrêtée. Il brille également par sa discipline défensive. Actuellement aligné à gauche dans le 4-4-2 monégasque, il sait épauler son défenseur latéral, tout en se montrant dangereux aux avant-postes. Si sa progression ne fléchit pas, et si ses concurrents directs en équipe nationale (Mertens, de Bruyne ou Hazard) traversent une phase descendante, il pourrait être appelé par Wilmots plus tôt qu’on ne le pense.
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Jeu : Panini est mort, vive Panini !
C’est une nouvelle qui attristera tous les enfants fans de foot qui sommeillent encore en nous. Umberto Panini, fondateur des livres du même nom, nous a quitté vendredi dernier à l’âge de 83 ans.
Voici l’occasion de rendre hommage à celui qui aura animé toutes les cours de récréation de par le monde et à travers les générations, d’autant plus à l’approche de chaque grand tournoi footballistique.
En fouillant nos placards (ou presque), nous avons retrouvé d’anciennes vignettes autocollantes de diables rouges. Trouverez-vous leurs noms ?
On commence par quatre joueurs qui, d’une façon comme d’une autre, font encore partie de l’actualité…
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Pour suivre, deux joueurs mythiques qui aujourd’hui, ont troqué les crampons contre le micro
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Les suivants sont tous devenus entraîneurs, avec des fortunes diverses… Indice : les deux premiers ont déjà coaché les diables. Les deux suivants ont bien failli.
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Vous en voulez encore ? Ca tombe bien, il nous en reste !
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Le dernier servira à départager les meilleurs !
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Vous pensez avoir tout trouvé ? Retrouvez les bonnes réponses sur notre page facebook !
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Jean-François Gillet, un Diable Rouge à l’accent italien
Le siècle dernier, confrontés au manque d’opportunités professionnelles, des dizaines de travailleurs ont quitté le sud de l’Italie pour trouver leur bonheur à Liège. L’exemple contraire est rare, mais il existe …c’est le cas de Jean-François Gillet. Belgian-team revient sur le parcours atypique du 3e gardien des Diables.
Né dans la cité ardente le 31 mai 1979,Jean-François Gillet fait son écolage au Standard de Liège. Il rejoint le noyau professionnel des Rouches en 1996, mais ne reçoit pas sa chance, barré d’abord par Gilbert Bodart, ensuite par Vedran Runje. Certaines personnes en bord de Meuse l’estiment trop « petit », au propre comme au figuré, pour prétendre à une place de titulaire. Dans le même temps, il reçoit une offre de Monza, équipe de Serie B italienne. Il choisit d’y répondre favorablement, et s’envole donc pour l’Italie, à 20 ans à peine. Pendant plusieurs années, il se fait oublier du football belge, mais lentement mais sûrement, il creuse son trou dans la botte. Aussitôt titulaire à Monza, il n’y reste qu’une seule saison avant de signer pour Bari, qui lui donne plus de chances d’évoluer parmi les clubs du top. C’est le début d’une grande histoire d’amour.
Jean-François Gillet et Bari, une longue histoire
Chez lesGalletti, « Jeff » reste 11 ans, devenant au fil du temps un véritable clubman. Durant toutes ces années, l’équipe des Pouilles court après des jours meilleurs. Gillet possède les qualités pour évoluer en Serie A, mais reste cependant fidèle aux rouge et blanc, si ce n’est en 2003-2004. Déçu par le manque d’ambition de son club, il accepte un prêt d’un an à Trévise, avant de rentrer à Bari, qui flirte alors dangereusement avec la relégation.
La consécration survient en 2009-2010, avec le retour inattendu de Bari en Serie A. Devenu capitaine de ses troupes, il aide au maintien du club la première saison, mais ne peut rien faire pour éviter la chute l’année suivante. Peu aidé, il est vrai, par une mauvaise politique de transfert. Nous sommes en 2011, et malgré sa grande loyauté, Jean-François émet le désir légitime de terminer sa carrière en Serie A. Lors de la conférence de presse qui le voit annoncer son départ pour Bologne, il fond en larmes, preuve de son attachement à sa ville d’adoption.
Sa saison à Bologne est un succès ; ses performances aident sa nouvelle équipe à obtenir la 9e place au championnat, ce qui constitue la meilleure position du club depuis 10 ans. Il décide pourtant de rejoindre le Torino, néo-promu en Serie A, devenant ainsi le quatrième belge de l’histoire de ce club après Scifo, Mudingayi et Walem.
Chez les Diables rouges
La carrière internationale de Jean-François Gillet est assez atypique. Pilier de la sélection espoirs (U21) de 1996 à 2002, il est ignoré par les A jusqu’en 2009, date de sa première sélection. Il a alors 30 ans. Aujourd’hui barré par Thibaut Courtois et Simon Mignolet, il montre qu’il peut faire plus que rendre des services lorsqu’on lui en donne l’occasion. Irréprochable lors de chaque montée au jeu, il arrête même un pénalty dans les arrêts de jeu face à la Roumanie, le 11 novembre 2011.
La principale faiblesse de Jean-François Gillet est sa présence aérienne, ceci étant surtout dû à sa taille (1m80). Mais de par sa régularité et ses qualités intrinsèques (placement, réflexes, maîtrise de son petit rectangle), il gagne méritoirement sa place dans le noyau des diables.
Le saviez-vous :
- Jean-François Gillet est le joueur le plus capé de l’histoire de l’AS Bari, avec 346 matchs de championnat.
- En Italie, l’esthétique de ses réflexes lui a donné un surnom :« Il gatto », soit le chat.
- Lors de la saison 2009-2010, Jean-François Gillet affole les statistiques de Serie A. Cette saison-là, il joue plus de 3,000 minutes pour son club, et subit pas moins de 532 tirs adverses. C’est de loin le record de la saison.
- Jean-François n’a aucun lien de parenté avec l’autre Gillet des diables rouges, Guillaume.
- Jean-François Gillet a déclaré avoir reçu des menaces de mort de la part de certains supporters de Bari, afin qu’il truque des matchs de son équipe. Une enquête a suivi ces déclarations, et à mené à l’arrestation de plusieurs « ultras ».
- Par ailleurs, le portier belge fait actuellement l’objet d’une inculpation pour participation passive à une fraude sportive, relative à deux matchs de Serie B avec cette même équipe de Bari. 26 autres anciens joueurs du club sont également concernés. L’un d’entre eux, Andrea Masiello, a déjà été arrêté.
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Le test slovaque pour nos Diables Rouges
Le test slovaque
La Belgique du football connait globalement peu son premier adversaire de 2013. Contrairement à son voisin tchèque, la Slovaquie n’a jamais croisé les diables en rencontre officielle. Dans le cadre de la rencontre du 6 février prochain, Belgian Team vous propose un zoom sur cette équipe, son histoire et ses stars.
L’avènement d’une nation … et puis d’une autre.
Le 17 novembre 1993, la Belgique affronte la Tchécoslovaquie à Bruxelles. Le résultat, un 0-0 crispé, permet aux diables de s’envoler pour la World Cup 94. Il clôt également l’histoire du football tchécoslovaque, dont le pays est alors scindé en deux nations distinctes.
Si son voisin tchèque se fait rapidement remarquer sur la scène internationale, en atteignant la finale de l’euro 96, la Slovaquie doit attendre 2010 pour participer à un tournoi majeur. Ce baptême du feu tardif, en Afrique du sud, ne passe toutefois pas inaperçu. Ils y signent l’un des exploits du tournoi, en battant l’Italie championne du monde en titre qui, pour sa peine, rentre chez elle la queue entre les jambes. Leur parcours s’arrête en huitièmes de finale, mais peu importe, leur coupe du monde était déjà réussie, et le goût du succès a provoqué des envies.
Actuellement 44e du classement FIFA et 3e du groupe G derrière la Bosnie et la Grèce, la Slovaquie garde toutes ses chances de qualification pour le Brésil. Il faudra cependant éviter de réitérer la contre-performance du 16 octobre 2012 (défaite à domicile face aux Grecs), tout en continuant à vaincre les outsiders. L’équipe compte toutefois beaucoup sur ses stars, tels Marek Hamsik ou Martin Skrtel, qui lui apportent l’expérience des grands championnats européens.
Depuis l’avènement de leur indépendance footballistique, les Slovaques n’ont affronté les diables qu’à deux reprises. Une première fois à Bruxelles en avril 2002, une autre à Trnava en mai 2006. Autant de joutes amicales, qui se sont soldées par le même score : 1-1. Un second revers de rang, après celui entériné en Roumanie, sèmerait le doute dans le groupe belge. Malgré la teneur amicale de cette rencontre, les Diables devront assurer le résultat.
Des noms à retenir :
Martin Skrtel
Capitaine de la sélection slovaque, ce solide défenseur de 28 ans fait les beaux jours de Liverpool depuis 2008, après un passage au Zénith St Petersburg. Il possède toute la panoplie du défenseur idéal ; tacle, placement, rapidité, et présence aérienne. Son principal défaut est son agressivité ; dans son élan, Skrtel n’est pas à l’abri de provoquer l’un ou l’autre penalty contre son équipe. Il n’en reste pas moins un des piliers de l’équipe slovaque, pays dont il fut élu trois fois joueur de l’année.
Marek Hamsik
On ne présente plus ce milieu offensif, véritable star de la sélection slovaque. Débarqué en Serie A à 17 ans à peine, il porte alors les couleurs de Brescia. A 20 ans, il est transféré à Naples pour 5,5 millions d’Euro. Décisif dès les premières rencontres, il devient rapidement une pièce maîtresse du onze napolitain. Depuis, il accumule les distinctions individuelles, que ce soit celle de meilleur jeune joueur de Serie A en 2008, ou ses deux titres de meilleur joueur slovaque de l’année, en 2009 et 2010. A 25 ans à peine, il a déjà dépassé le cap des soixante sélections nationales, et inscrit dix buts pour son pays. Sa vision du jeu, sa qualité de passe et son excellente frappe, en font un joueur que tous les sélectionneurs rêveraient d’avoir dans leur équipe.
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Ilombe Mboyo, le futur attaquant des Diables Rouges?
Ilombe Mboyo est né à Kinshasa le 27 avril 1987. Il est le cousin de Geoffrey Mujangi Bia (prêté à Watford par le Standard de Liège). Il est surnomé le « petit pelé », certainement pas à cause de sa taille, car il mesure 1m86 et pèse 82kg. Il joue actuellement au poste de numéro 9 pour La Gantoise, mais peut aussi jouer comme ailier.
Dans les catégories de jeunes, Ilombé Mboyo a beaucoup bourlingué
1993-1997 Zellik Sport 1997-2001 RSC Anderlecht 2001-2002 Eendracht Aalst 2002-2005 Club Brugge 2005-2008 Sporting Charleroi Son passage par le Club Brugge et Anderlecht, où il a notamment cotoyé Dries Mertens, Anthony Vanden Borre et Vincent Kompany n’a pas porté ses fruits. En 2005, sa carrière prend un mauvais tournant ; à seulement 17 ans, il est condamné à une peine de prison de 7 ans, dont 3 avec sursis. Incarcéré à la prison de Ittre, il profite du projet « Foot en prison » pour se ressaisir, et donner un nouvel élan à sa carrière. A sa sortie, c’est le Sporting de Charleroi, et un certain Mogi Bayat, qui lui offre son premier contrat pro pour la saison 2008-2009.
Des débuts pro très encourageants
Il effectue des débuts remarqués avec les zèbres, sous les ordres de John Collins. Mais la saison suivante est plus difficile, en partie à cause de l’instabilité du club. Après 40 matchs et seulement 3 but inscrits pour le Sporting de Charleroi, il est vendu à Courtrai. Dans la ville des éperons d’or, il connait de suite un meilleur rendement : 6 buts et 5 assists en 21 matchs. C’est alors que La Gantoise le repère ; comme d’autres, les dirigeants gantois sont épatés par ses dribbles et sa vision du jeu, même s’il est encore sujet à l’irrégularité. C’est ainsi qu’en Janvier 2011, le petit pelé paraphe un contrat de 4 ans en faveur des buffalos. Devenu au fil du temps un pion essentiel de l’échiquier gantois, il compte à ce jour 53 matchs et 17 buts pour ce club.
Le Congo avant de choisir les Diables Rouges
Possédant la double nationalité belge et congolaise, Ilombe Mboyo a fait une apparition en équipe nationale congolaise le 10 aout 2011, appelé par Robert Nouzaret pour un match amical opposant la Gambie et la RDC (3-0) à Banjul. Il fête à 25 ans sa première sélection chez les Diables Rouges, de par le forfait de Romelu Lukaku, mais aussi à cause du manque de solution rencontré par notre sélectionneur à ce poste clef. Même s’il n’a jamais évolué en équipe d’âge pour la Belgique, Mboyo peut être considéré comme un futur espoir, à ce poste qui nous fait tant défaut.
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La Serbie : éternel outsider
Lors de cette campagne, l’équipe de Belgian-team.be vous présente les adversaires des Diables avant chaque match. Aujourd’hui, c’est le tour de la Serbie.
Si nos prochains adversaires occupent la tête du groupe A, c’est grâce à leur carton face au Pays-de-Galles, un 6-1 bien tassé qui aura mis en berne les ambitions des Britanniques. Aux Diables d’éviter de tomber dans le même piège ! Car plus que la première place, le vainqueur du match de vendredi pourrait prendre un avantage psychologique non négligeable.
Beaucoup ignorent que la génération serbe actuelle a fait parler d’elle en 2007, alors que les moins de 21 ans atteignaient la finale du championnat d’Europe. Largement battus en finale par les Pays-Bas, ils avaient néanmoins écarté les diablotins en demi-finale, par 2-0. De cette équipe médaillée d’argent, il ne reste certes qu’une poignée de survivants dans la sélection A d’aujourd’hui.
Cette équipe A, dont les dernières années ne furent guère glorieuses (mais néanmoins meilleures que les nôtres, ayons au moins la décence et l’honnêteté de le reconnaître). N’ayant participé qu’à trois tournois majeurs depuis 2010, son dernier fait d’armes fut d’avoir vaincu l’Allemagne en phase de groupe de la dernière coupe du monde, non sans chuter plus tard aux portes des huitièmes de finale. Lors des dernières qualif’, elle se fait devancer par l’Italie et l’Estonie, qui prend la place de barragiste, et termine 3e de son groupe.
L’entraîneur : Sinisa Mihajlovic
Comme pour la Belgique, c’est une ancienne figure de proue, douée et charismatique, qui mène aujourd’hui l’équipe serbe. Et la renommée de Sinisa Mihajlovic va au-delà de celle de n’importe lequel de ses joueurs. Commençons par son impressionnant palmarès de joueur, jugez plutôt… une Champion’s League, une Coupe des Vainqueurs de Coupe, une Coupe intercontinentale, une Supercoupe de l’UEFA, Cinq championnats nationaux et trois coupes nationales. Bref, seule une distinction personnelle ne s’est jamais offerte à lui, sans doute parce qu’il ne fut jamais « le » meilleur.
Après avoir remporté la Ligue des Champions avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Mihajlovic connaît le succès en Italie. Il tâte les terrains de Serie A durant 14 ans, passant par la Roma, la Sampdoria, la Lazio et l’Inter. Défenseur rugueux, il est avant tout connu comme l’un des meilleurs tireurs de coups francs de l’histoire du football, avec un coup de pied pouvant atteindre 160 km/h ! Jurgen Klinsmann peut en témoigner ; lors d’un Allemagne – Yougoslavie de 1998, l’attaquant doit être évacué à l’hôpital, après avoir reçu un de ses tirs de plein fouet. Lorsqu’il ne nuisait pas à la santé de ses adversaires, Miha plantait des buts de cette façon. Pas moins de 45 en Serie A, soit un record, dont Michel Platini peut être jaloux… Mais Mihajlovic avait aussi un caractère trempé, voire parfois violent sur le terrain. Noms d’oiseaux et autres injures racistes pouvant, à l’occasion, sortir de sa bouche.
En 2006, après un dernier titre avec l’Inter, il raccroche les crampons et devient entraîneur. Adjoint d’abord, principal ensuite, successivement à Bologne, Catane et la Fiorentina. Il y a quelques mois, il répond à l’appel de sa fédé pour devenir le nouveau sélectionneur serbe
Les points forts de l’équipe :
Le public : Encore plus chaud que leurs feux de Bengale, le noyau dur des supporters serbes pourrait faire passer certains hooligans anglais pour des scouts catholiques. Pour rester concentrés, les Diables devront faire abstraction de ce qui se passe au-delà des panneaux publicitaires bordant le terrain, et être assez habiles que pour éviter les éventuels projectiles qui en proviendraient.
Le collectif : Contre le Pays-de-Galles, les six buts de l’équipe serbe furent inscrits par six joueurs différents ! Cela se passe de commentaires superflus.
Ses points faibles :
Le gardien : Actuellement, la Serbie ne compte actuellement aucun gardien de très haut niveau. Le titulaire se nomme Vladimir Stojkovic. Formé à l’Etoile Rouge de Belgrade, il a bourlingué dans pas moins de cinq championnats européens différents, où il ne s’est jamais imposé. Revenu au pays en 2011, il joue à présent pour le Partizan.
Les avant-postes : Tout comme la Belgique, la Serbie manque d’un striker régulier et de haut niveau. Si ce n’est l’Ajacide Miralem Sulejmani – qui n’a jusqu’ici marqué qu’un seul but pour son pays, aucun attaquant de la sélection serbe ne dispose d’une renommée internationale. Certes, la Serbie n’en a pas eu besoin pour planter un score de kicker aux Gallois… mais quelques jours plus tôt, elle n’a pu faire mieux qu’un 0-0 en Ecosse.
Les stars de l’équipe :
Alexandar KOLAROV : à 26 ans, le roc de Manchester City est un défenseur accompli. Découvert à la Lazio, il s’est bien épanoui en Premier League, jusqu’à être fréquemment aligné dans le 11 de base des Citizens. Il est l’un des survivants de l’épopée de 2007, auteur lors de cet Euro -21 d’un formidable but sur coup franc face à la Belgique. Pouvant être aligné à l’arrière gauche ou au milieu de terrain, il peut également créer le danger devant, grâce à ses déboulés et sa qualité de centre.
Bratislav IVANOVIC : international A depuis 2005, cet extérieur droit de 28 ans s’est fait connaître au Lokomotiv Moscou, avant de passer à Chelsea en 2008 pour 13 millions d’Euro. Tout comme Kolarov, il fut vice-champion d’Europe des -21 en 2007. Puissant et rapide, précis dans ses tacles, Branna est un des joueurs les plus aguerris et talentueux de la sélection serbe.
Zoran TOSIC : Après un échec à Manchester United, ce petit médian gauche de 25 ans a trouvé son bonheur au CSKA Moscou, non sans avoir, entre temps, rebondi du côté du FC Cologne. D’un bon niveau technique, rapide sur son flanc, il peut aussi marquer, comme il l’a déjà montré 8 fois en équipe nationale.
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Se méfier de cette Croatie-là !
Pour ces qualifs, la Belgique a hérité d’un groupe où tout est possible : terminer premier comme quatrième. Le niveau aurait encore été plus relevé si la tête de série eut été l’Espagne ou l’Allemagne. N’oublions cependant pas que la Croatie rate rarement les grands rendez-vous, et dispose, pour une jeune nation du football, d’un palmarès impressionnant …
Une apogée rapide, et une présence régulière dans les grands événements.
C’est en 1996, lors de l’Euro anglais, que le public découvre cette équipe issue de l’ex-Yougoslavie. La qualité du noyau fait déjà jaser, avec les Boksic, Boban, Suker et Prosinecki. Il faudra une Allemagne des grands jours pour l’empêcher la Croatie d’atteindre les demi-finales, et elle le payera deux ans plus tard. Lors de la coupe du monde 1998, les Croates prennent leur revanche au même stade de la compétition, balayant la Mannschaft par un cinglant 3-0. En demi, ils font douter les futurs champions français, ouvrant le score par l’inévitable Davor Suker, avant que Lilian Thuram ne réplique par deux fois et envoie le pays hôte en finale. Les Croates obtiendront néanmoins la médaille de bronze aux dépends des Pays-Bas, ce qui reste sans doute les débuts les plus impressionnants d’une nation en coupe du monde.
Les années suivantes, cette patrie de quatre millions d’habitants rentre dans le rang. Absente de l’euro 2000, elle échoue au premier tour de la coupe du monde 2002 (non sans avoir battu l’Italie en phase de poule). Elle connaît le même sort lors des deux tournois suivants, Euro 2004 et CM 2006. Lors de l’Euro 2008, malgré son étiquette d’outsider potentiel, elle échoue en quart de finale, face à une Turquie surmotivée. Non présente au pays des vuvuzelas en 2010, elle se qualifie bien pour l’Euro 2012 mais chute en phase de poule, peu aidée il est vrai par un tirage au sort l’opposant directement aux deux futurs finalistes, l’Espagne et l’Italie.
Retenons que depuis son affiliation à la FIFA, la Croatie s’est qualifiée pour 7 tournois sur 9 possibles. Pour ce qui est des rencontres directes, le premier Belgique – Croatie, qui eut lieu le 2 septembre 2000, fut le seul match nul entre les deux pays. Quatre rencontres plus tard, les Croates mènent par 3 victoires à 1, dont le fameux 4-0 du 29 mars 2003… Des statistiques qui prônent une certaine méfiance pour le match de mardi : excès de confiance interdit pour les Diables !
Que vaut la Croatie cuvée 2012 ?
La courte victoire des Croates sur la Macédoine (1-0 à la 69e minute) ne doit pas occulter la dangerosité de cette équipe. Ses qualités sont une défense de grande taille (plus d’1m90 de moyenne), un milieu de terrain agile et des attaquants très prolifiques. La Croatie dispose de nombreux joueurs de talent, parmi lesquels :
Luka Modric, « la » star de cette équipe, dont le profil n’est pas sans rappeler une autre star que nous connaissons bien… Milieu offensif de petit gabarit mais hautement talentueux, transféré cet été pour à peu près 40 millions d’euro non pas à Chelsea, mais au Real Madrid. Ca ne vous rappelle personne ?
Mario Mandzukic, le « mauvais garçon » de l’équipe croate, fan de tatouages et attaquant redoutable. Meilleur buteur du défunt Euro, cet ancien striker de Wolfsburg est passé cet été dans les rangs du Bayern Munich où il a déjà fait parler la poudre deux fois en autant de matchs de Bundesliga. En sélection, son compteur affiche 8 buts pour 33 caps. Avec lui, chaque erreur défensive peut se payer cash ; les diables sont prévenus !
Ivan Perisic ; lentement mais sûrement, l’ancien Brugeois fait son trou en Bundesliga. Auteur de 7 buts la saison passée sous les couleurs de Dortmund, il n’a pas encore ouvert son compteur en équipe nationale. Espérons que celui-ci soit toujours vierge au coup de sifflet final, ce mardi soir.
Vedran Corluka ; défenseur clé de l’équipe depuis 2008 (57 sélections à 26 ans à peine). Passé par Manchester City, Tottenham et le Bayer Leverkusen, il évolue aujourd’hui sous les couleurs du Lokomotiv Moscou. Sa taille (1m92) en fait un atout défensif indéniable.
Eduardo Da Silva ; meilleur buteur actuel de la sélection croate (25 buts en 51 matchs), ce brésilien naturalisé évolue comme beaucoup de ses compatriotes en Ukraine, au Chaktior Donetsk, après avoir fait le bonheur d’Arsenal trois saisons durant.
Nikola Jelavic, un autre attaquant, coéquipier de Marouane Fellaini et Kevin Mirallas à Everton, et passé par Zulte-Waregem en 2007. C’est lui qui a marqué le but de la victoire face aux Macédoniens, ce vendredi.
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Jonathan Blondel : mentalité et tempérament
L’une après l’autre, l’homogénéité des sélections de notre coach national montre que l’équipe n’en est plus à l’heure des tests. Mais quand un joueur est blessé, il faut bien le remplacer. Et pour palier l’absence de Nacer Chadli, Marc Wilmots a décidé de rappeler un « oublié » du football belge, en la personne de Jonathan Blondel. « Oublié » car l’éternel baby face du Club de Bruges n’avait plus connu l’honneur d’une sélection depuis cinq longues années.
Formé au Futurosport de Mouscron, c’est avec ce club que Blondel découvre la D1, à l’âge de 18 ans. Le 9 mai 2002, il joue la finale de la coupe de Belgique avec son club, face à ses futures couleurs brugeoises. Il s’y distingue en marquant un but à la 58e minute, immédiatement après son entrée au jeu (les Hurlus finiront tout de même par s’incliner). Dans la foulée, il est transféré en tant qu’espoir dans le prestigieux club de Tottenham, et connait sa première sélection en équipe nationale. Il ne percera pas du côté de White Hart Lane, ne jouant que deux rencontres en autant de saisons, au bout desquelles il revient tâter le terrain de la Jupiler League du côté de la Venise du Nord. Sa première saison est difficile car Trond Sollied lui préfère le Slovène Nastja Ceh. Le départ du Norvégien permettra toutefois à « Joe » de s’imposer. Titulaire régulier depuis sept ans, il franchira bientôt la barre des 200 matchs joués sous la vareuse blauw en zwart.
Joueur de petit gabarit (65 kg pour 1m73), Blondel est connu pour son engagement parfois à la limite du régulier ; en témoignent les 5 cartons rouges pris durant sa carrière. Son poste de prédilection est milieu offensif gauche. Il marque peu, mais participe énormément au jeu. En équipe nationale, Jonathan comptait jusqu’à présent 4 sélections, dont 1 seule titularisation. Son éblouissante forme du moment, liée à la blessure de Chadli, lui offrent la chance de montrer qu’il peut, lui aussi, rendre des services aux Diables.
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Qui est? Radja Nainggolan
L’avènement du guerrier
Nul n’est prophète en son pays. A 23 ans, alors qu’il est déjà une star en Sardaigne et dans toute l’Italie, Radja Nainggolan dispose par chez nous d’une notoriété toute relative. Sans doute est-ce le prix payé par ce milieu de terrain formé au Beerschot, pour son départ précoce en Italie. Aujourd’hui, sa montée en puissance en Serie A est enfin récompensée par une nouvelle sélection, après la Kirin Cup de 2009, où il avait endossé la vareuse belge durant quelques minutes d’un match amical.
C’est à 17 ans que Radja quitte Anvers pour s’installer à Plaisance, en Emilie-Romagne. L’adaptation à la Serie B est difficile, et ce n’est qu’après trois saisons qu’il parvient à gagner ses galons de titulaire parmi les rouge et blanc. A cette époque, personne au plat pays ne parle de lui, et si Franky Vercauteren l’appelle chez les Diables, c’est en réalité pour palier à de multiples défections. D’ailleurs, cette première sélection passe totalement inaperçue.
Pourtant, le jeune belgo-indonésien commence à faire son trou dans le Calcio. En 2009, il débarque à Cagliari, après plus de 70 rencontres sous le maillot de Piacenza. Malgré la forte concurrence, il devient rapidement un pilier de l’équipe sarde, ainsi qu’un des chouchous du public. Son tempérament de battant lui vaut le surnom d’ « Il Guerriero« . Au fil des semaines, il fait l’objet de compliments de références comme Roberto Mancini, et suscite l’intérêt de certaines équipes du top. Une telle évolution dans un championnat relevé devrait normalement se concrétiser par une sélection nationale, mais celle-ci tarde à venir. En vérité, Georges Leekens semble ignorer son existence. Mais sa progression finit par alerter nos médias. C’est d’abord Foot Magazine qui lui accorde une longue interview. Ensuite, on voit fleurir dans les pages sportives les encarts à son sujet, qui sonnent comme de légers coups de coude envers la maison de verre. Dis Georges, tu as vu, on a un petit ket qui se débrouille pas mal en Italie, qu’est-ce que tu attends ? Radja l’ignore, mais l’UB le surveille de très près. Et en ce mois d’octobre, à l’heure de débuter une nouvelle ère, il reçoit enfin son précieux sésame.
Aligné le plus souvent comme milieu défensif ou milieu gauche, Nainggolan est un type de joueur à la Gattuso. Petit gabarit (1m75 pour 75kg), vif et athlétique, qui se bat sur tous les ballons. Comme atouts offensifs, Radja possède sa vitesse, ainsi qu’une excellente frappe de loin. Lorsqu’en septembre dernier, nous glissions son nom à Georges Leekens au cours d’une interview, le coach fédéral nous répondait qu’à son poste, Simons était indécrottable. La récente blessure du poumon de Nuremberg devrait logiquement offrir du temps de jeu à Nainggolan lors des deux rencontres amicales qui se profilent, d’abord face aux Roumains, ensuite en France.
En savoir +
Nainggolan est né de mère belge et de père Indonésien, qu’il n’a pas connu. Son corps est par endroits couverts de tatouages ; Radja lui-même peine à se rappeler du nombre exact.
Radja a joué pour les espoirs belges à neuf reprises. Sa seule sélection en équipe A date d’un match amical de 2009, si bien que n’ayant jamais joué de match officiel avec les Diables, il peut encore choisir de porter les couleurs de l’Indonésie.
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Qui est? Daniel Van Buyten
Né le 7 février 1978, Daniel Van Buyten est un des défenseurs les plus impressionnants de l’histoire du football belge. Il ne se prédestinait sans doute pas à une carrière aussi faste, lui qui ne débarqua en D1 qu’à 19 ans. Évoluant alors au sein du modeste FC Somzée, il est repéré par le Sporting de Charleroi, et fait ses débuts avec les zèbres en 1997. Tout s’enchaîne alors rapidement pour ce fils d’ancien catcheur professionnel. Au bout de quelques mois à peine, ses performances attisent les convoitises du Standard de Liège. En bord de Meuse, Daniel s’impose directement, et rejoint l’équipe nationale de Robert Waseige. Il marque son premier but pour les diables le 24 mars 2001, et quel but… Une tête puissante, dans les arrêts de jeu, qui permet à la Belgique d’arracher un match nul en Ecosse, à 10 contre 11 et après avoir été menée 2-0.
A cette époque, les transferts entre le Standard et l’Olympique de Marseille sont courants. A l’instar d’autres comme Jurgen Cavens, Vedran Runje ou Joseph Yobo, « Big Dan » pose ses valises sur la cannebière, et par la magie de l’accent local, devient Daniel « Vent Bouytènne ». Il reste 3 ans au Vélodrome, avant de rejoindre Hambourg, non sans un détour de 6 mois par Manchester City. En Bundesliga, Daniel se taille rapidement une réputation à la hauteur de son mètre nonante-huit, qui appâte de plus grosses cylindrées. Si bien que deux ans plus tard, il est engagé par le Bayern de Munich, avec lequel il évolue depuis maintenant 5 ans. Malgré la solide concurrence régnant au sein du club de Bavière, Daniel reste une valeur sûre du noyau, même s’il alterne les périodes de jeu et de banquette. Le 22 mai 2010, il devient le 2e Belge à disputer une finale de League des Champions, plus de vingt ans après Eric Gerets. Finale perdue 2-0 face à un intraitable Inter Milan.
Joueur au gabarit impressionnant, Daniel Van Buyten se caractérise par un solide jeu défensif, et une étonnante capacité de reconversion offensive. Il lui est fréquemment arrivé de jouer en pointe, lors de fins de matchs stressantes, et d’ainsi marquer nombre de buts importants. Un soir de Champion’s League, après avoir marqué deux buts dans les dernières minutes face à l’AC Milan, son entraîneur de l’époque Ottmar Hitzfeld dira de lui : « Il m’a presque convaincu : au prochain match, je pourrai le faire jouer attaquant ». Son principal défaut est son manque de régularité, dont témoigne sa carrière internationale, parsemée de blessures et de périodes de doute. Tant et si bien que Daniel ne devint jamais le leader que les diables attendaient. Son apport reste néanmoins très favorable, avec neuf buts pour plus de soixante caps.
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Entretien avec Georges Leekens #4: Tout savoir sur la sélection des diables rouges
Globalement, comment se déroule une sélection ?
Le staff de scouting se déplace dans tous les championnats où des Belges évoluent. Nous allons même en Russie, et nous allons accentuer notre présence là-bas puisque Jonathan Legear y évolue désormais. Les scouts me remettent leurs rapports d’analyse, suite à quoi je fais une présélection de 50, voire 60 joueurs. La liste est ensuite écrémée à une vingtaine, en tenant compte des blessés d’une part, et de l’autre, de ceux qui ne jouent pas dans leur club. Prenons l’exemple de Defour, je ne l’ai pas sélectionné lors des dernières rencontres, pour la seule raison qu’il n’a pas suivi de préparation. A un tel niveau, je ne sélectionne aucun joueur sur base de son seul nom. Il m’arrive aussi de sélectionner des joueurs qui ne sont pas mes premiers choix, c’est le boulot d’un entraîneur de mettre ses opinions personnelles de côté pour penser au collectif.
Parlant de Defour, est-il complémentaire avec un Simons
Steven n’a pas été épargné par les blessures la saison dernière. Depuis son transfert à Porto, il tend à retrouver sa meilleure forme. C’est à lui de se montrer, et prouver qu’il peut regagner sa place dans l’entrejeu des diables. Pour ce qui est d’une complémentarité avec Simons, oui, pourquoi pas ? Ils étaient tous les deux sur le terrain en Russie. Et j’étais très content d’eux car nous avions fantastiquement dominé l’entrejeu.
La victoire était d’autant plus belle après un déplacement aussi folklorique !
C’était un trajet digne de Survivor ! Nous avions organisé ce match suite au départ de Dick Advocaat à Moscou. C’était très intéressant, sportivement mais aussi financièrement. Tout allait se dérouler sous les meilleurs auspices… avant ce voyage de merde ! Pas boire, pas manger, pas dormir … et surtout, un vol risqué en Tupolev, mais cela nous l’ignorions avant de quitter Bruxelles. A l’avenir nous ne prendrons plus de tels risques. Cela dit, pour la cohésion de l’équipe, ce n’était pas une mauvaise chose… mais une telle préparation, une fois par an, voire tous les dix ans, cela suffit amplement ! Le fait d’avoir ensuite gagné le match a renforcé notre esprit d’équipe. Ce fut une belle victoire, mais les Russes n’ont certainement pas joué à leur meilleur niveau. Le Zenit St Petersbourg venait de gagner le championnat, certains devaient avoir fait la fête.
Vous parlez beaucoup de la cohésion entre les joueurs, et de l’importance de la concurrence au sein du noyau. Mais y a-t-il un joueur non belge que vous incorporeriez dans le noyau, si vous le pouviez ?
Si Lionel Messi veut se faire naturaliser, je l’accueille bien volontiers (rires). Plus sérieusement, si un tel joueur se présente avec l’envie de jouer pour nous, je serais fou de ne pas le sélectionner. Mais j’attends d’un joueur naturalisé qu’il vienne avec le cœur. Ceux qui bénéficient d’une double nationalité ne devraient pas venir s’ils hésitent trop longtemps. Ca va bien au-delà des modalités juridiques ; c’est comme tirer un penalty : si tu hésites, alors ne le fais pas … et je ne dis pas ça parce que Witsel a raté le sien contre la Turquie (rires). Je laisse la porte ouverte à quiconque veut jouer pour la Belgique, pour autant qu’il apporte sa pierre à l’édifice. Chadli et Carcela avaient tous deux la possibilité de jouer pour nous, seul le premier est venu, et il ne faut pas en vouloir au second. Vincent Kompany et Marouane Fellaini, eux aussi, auraient très bien pu ne pas choisir la Belgique.
Mémé Tchité, aurait-il toujours sa place dans le noyau au vu du choix dont vous disposez aux avant-postes ?
Tchité a toujours dit qu’il voulait jouer pour la Belgique, son amour pour le pays transparaît dans chacune de ses déclarations. A l’Union Belge, nous attendons les suites juridiques de son dossier, que la FIFA n’a pas encore débloqué. Si un jour, Mémé devient sélectionnable, alors nous serons attentifs à ses performances, comme pour tout autre joueur. Mais tant que tout n’est pas réglé, nous ne nous exprimons pas sur le sujet.
Contre l’Azerbaïdjan, aucun joueur belge présent au coup d’envoi n’évoluait en Jupiler League. Comment l’expliquez-vous ?
Les raisons sont avant tout financières, notre championnat dispose de peu de moyens, et n’est plus capable de garder ses meilleurs éléments. Si la majorité des diables évoluent à l’étranger, il est alors important qu’ils aient cette envie de revenir jouer pour leur pays. Je suis ravi que cela soit le cas, d’autant que beaucoup ont un programme très chargé. Au niveau du staff national, cela implique un nombre important de voyages à l’étranger ; c’est la mission de département de scouting. Mais nous regardons aussi des matchs entiers ici, via un système de retransmission.
Il est satisfaisant de voir que nos joueurs évoluent dans de très bons clubs. Ils y arrivent parfois dès le plus jeune âge ; beaucoup de clubs hollandais prennent aujourd’hui de jeunes belges, sans doute pour atteindre un meilleur niveau (rires). Globalement, ils s’adaptent très bien, le plus bel exemple étant Dries Mertens, que nous ne connaissions pas en Belgique, et que le scouting nous a permis de dénicher. Que ce soit Kompany, Hazard, Fellaini, Dembele, Chadli… tous jouent dans leur club. C’est une satisfaction, d’autant plus qu’ils se trouvent dans de grosses compétitions. Pareillement, nous nous réjouissons que Genk joue la Champion’s League, même si je ne crois pas qu’ils la gagneront… A un tel niveau, l’expérience acquise est inestimable. Et avec les rentrées financières, le club ne devra pas vendre ses meilleurs éléments. A contrario, c’est une des raisons pour lesquelles Anderlecht a vendu Lukaku cet été.
Vous venez de citer plusieurs noms de Diables. Parlons de Radja Nainggolan. Titulaire à Cagliari, beaucoup d’entraîneurs, comme Roberto Mancini, en ont dit le plus grand bien. Mais il reste absent de votre sélection.
Pour sa position, Timmy Simons est actuellement titulaire indiscutable, et malheureusement pour Radja, Timmy abat un boulot formidable. Que ce soit sur le terrain, où il aligne les kilomètres, mais également dans le vestiaire. C’est un des rares joueurs du noyau à avoir plus de 23 ans … il a donc un rôle de guide pour les plus jeunes. La place de Timmy au sein du noyau est cruciale, j’avais besoin d’un type comme lui et c’est pour ça que je l’ai rappelé, comme j’avais rappelé Franky Van der Elst en 1997. Mais nous pensons aussi à demain. D’autres joueurs rentrent en ligne de compte, Nainggolan en fait partie, comme Dedrick Boyata, qui joue à présent à Bolton. Il a fait un pas en arrière, pour peut-être en faire bientôt deux en avant. Le championnat belge compte également de bons jeunes, les équipes du top, et d’autres, misent beaucoup sur la jeunesse, ce qui est positif. Il n’y a pas si longtemps, nous avions un problème de gardien. Aujourd’hui nous avons un surplus avec Mignolet, Courtois, Gilet et Proto.
A ce propos, gardez-vous un œil sur Logan Bailly ?
Tout à fait. On ne laisse jamais tomber un joueur. En ce moment, Logan est un peu dans le trou, mais nous le suivons, afin de voir comment il réagit à sa situation. A lui de travailler pour retrouver son meilleur niveau.
Pour en revenir à Nainggolan, la presse prétend que vous ne le suivez pas…
D’abord, vous ne devez pas croire tout ce qui est écrit dans les journaux (rires). Une analyse de joueur ne se fait pas sur un seul match. Avant de sélectionner Dries Mertens, nous l’avons suivi durant une bonne année. Parallèlement, nous avons suivi Nainggolan de nombreuses fois, et nous évaluons régulièrement sa progression. Les journalistes qui prétendent le contraire n’ont qu’à me passer un coup de fil, je leur répondrai bien volontiers. Nainggolan a peut-être dit que nous l’avions oublié… je n’ai pas à réagir sur le sujet, si je devais répondre à chaque fois, je n’aurais jamais fini. En attendant, j’étais moi-même présent en tribune à Milan pour le voir à l’œuvre. Et Vince Briganti le suit chaque semaine en Serie A, lui et Jean-François Gillet.
Les joueurs savent-ils que vous les suivez ?
Non, je préfère éviter qu’ils l’apprennent. Lorsque j’entraînais en club, et qu’un coach national était en tribune, je remarquais une certaine nervosité parmi mes joueurs. Ils avaient aussi tendance à jouer plus individuellement. Le fait de se savoir observé est une mauvaise motivation. Cela même si un grand footballeur devrait toujours jouer son match pour l’équipe, quel que soit le contexte.
Au sein de l’actuelle équipe des espoirs, y a-t-il l’un ou l’autre joueur qui soit proche du noyau A ?
L’équipe A regroupe déjà beaucoup d’espoirs. Des joueurs comme Lukaku, Hazard, De Bruyne, El Ghanassi, pourraient très bien jouer avec les moins de 21 ans. D’autres y ont fait leurs classes, comme Lombaerts ou Dembele. Cette équipe constitue un palier pour cette génération. Jean-François de Sart a fait un excellent boulot ces dernières années, notamment aux jeux de Pékin. Par contre, notre principe est qu’une fois qu’un diable rejoint le niveau des A, nous ne le redescendons pas en équipe espoirs.
Voilà qui termine notre entretien exclusif avec Georges Leekens, Toute l’équipe de Belgian-Team espère vous proposer d’autres interviews de joueurs et de l’encadrement des diables rouges.
A très bientôt!
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Zoom sur … Timmy Simons
Au sein du noyau des Diables, il est le seul (avec Big Dan) à avoir participé à un grand tournoi international. A 34 ans, fort d’une carrière parsemée de 5 titres, 2 coupes et 1 Soulier d’Or, le « papy » du milieu de terrain belge a encore de l’énergie à revendre.
C’est à 18 ans que ce Diestois découvre le foot de haut niveau, dans le club de sa ville natale. Après 4 ans, il quitte l’antichambre pour les spots de la D1, en se liant avec le feu-FC Lommel. Le nom de Timmy Simons s’affiche pour la première fois sur nos écrans. Sa vision du jeu, ainsi que la régularité de ses prestations, tapent dans l’oeil du Club de Bruges, qui le recrute en 2000. S’imposant dans le onze de base des Blauw en Zwart, il connaît aussi ses premières sélections en équipe nationale.
2002 est l’année de la consécration. En juin, il suit la délégation belge au Japon, et dispute la coupe du monde. Aligné en défense centrale face au Brésil, il livre une excellente prestation, à l’image de tous ses équipiers (et au contraire de l’arbitre, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie). Quelques mois plus tard, il est plébiscité pour le Soulier d’Or, performance d’autant plus honorable que cette récompense est plus souvent accordée aux joueurs à vocation offensive. En 2005, après 5 ans et 160 matchs de loyaux services, il fait ses adieux à Bruges et file vers le PSV Eindhoven. Il y restera 5 ans, le temps de remporter 3 championnats. Sa carrière connaît alors un nouvel élan en Bundesliga, au FC Nuremberg, équipe dont il défend toujours les couleurs à ce jour.
Sa carrière en équipe nationale est exemplaire. Avec 86 caps, il est en passe de devenir le 2e diable le plus capé de l’histoire, derrière Jan Ceulemans. Il se trouvait probablement en tête de ce classement, s’il n’eut été totalement oublié sous l’ère Advocaat. Mais une fois le dodu batave envolé vers Moscou, tonton Georges revenu à la barre s’empressa de rappeler à ses côtés ce fidèle serviteur. Doté d’une excellente force physique, et d’un magistral coup de pied, Simons est encore loin d’avoir endossé sa dernière vareuse rouge.
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Entretien avec Georges Leekens #3: Le coaching des diables rouges
Troisième partie de notre interview:
Georges Leekens, vous avez entraîné la Belgique une première fois, de 1997 à 1999. Pensez-vous avoir progressé en tant qu’entraîneur, entre votre premier et votre second mandat à l’Union Belge ?
Cela n’aurait pas été bon de stagner. Raymond Goethals m’a dit un jour : un entraîneur commence seulement à comprendre le football à l’approche de la septantaine. Pour ma part, je n’ai pas changé du tout au tout durant cette période, mais je suis devenu un autre entraîneur. Changer, c’est avant tout grandir, apprendre à s’adapter à l’équipe que l’on entraîne, la mener vers le succès sans pour autant la diriger d’une main de fer.
Les choses ont-elles beaucoup changé entre vos deux mandats ?
J’ai aujourd’hui un rôle moins dominant que lors de mon premier mandat, et j’y trouve mon compte. Je préfère avoir des adjoints à mes côtés, plutôt qu’en dessous de moi. L’encadrement de l’équipe s’est également beaucoup professionnalisé depuis quinze ans.
Votre tâche est-elle plus difficile jadis ou aujourd’hui ?
En principe, mon premier mandat était plus facile. Je devais simplement préparer l’Euro 2000, pour lequel nous étions qualifiés d’office, en tant que pays organisateur. Je ne devais pas mener l’équipe vers la Coupe du Monde française, mais c’est arrivé… par hasard (rires). Plus sérieusement, cette qualification tenait du miracle. Mais nos adversaires d’alors s’étaient battus eux-mêmes. L’équipe turque ne manquait pas d’amour-propre, ce qui ne avait permis de les vaincre chez eux 1-3. Hélas, j’ai ensuite connu le revers de la médaille. Le pays croyait que l’on pouvait directement obtenir des résultats, peu importait la manière. Mais les miracles ne durent pas… et trois matchs nuls en coupe du monde, ce ne fut pas assez.
Je suis parti après deux ans et demi. Mon successeur, Robert Waseige, a connu un démarrage aux antipodes du mien. Tout d’abord, la Belgique est passée à côté de son Euro 2000. Par après, Robert a méritoirement qualifié l’équipe pour la coupe du monde 2002. Nous aurions même pu y battre le Brésil en huitièmes de finale. Mais je n’aime pas parler du passé. L’avenir du football belge est le plus important ! Un coach qui parle trop du passé est un coach dépassé.
Entre vos deux mandats, avez-vous gardé un œil sur les diables ?
J’ai toujours été le premier supporter des diables. Je les ai suivis en coupe du monde, en Italie et aux Etats-Unis. Je pense que le peuple belge, et les médias, ne sont pas assez chauvins. Nous devrions l’être davantage, à l’image des Hollandais. Il y a des pour et des contre, mais j’estime que le chauvinisme est une qualité. Il y a des Flamands qui suivent les Pays-Bas, et des Wallons qui supportent les Français. Moi je suis Belge, avec toutes mes excuses. Nous pouvons être fiers de notre pays. Bon, nous avons du mal à former un gouvernement (rires), mais nous avons beaucoup de représentants au plus haut niveau, et ce même en dehors de tout aspect sportif.
Comment définiriez-vous votre style de coaching ?
Je suis un entraîneur qui prône le positivisme. Casser un jeune joueur parce qu’il a fait une erreur ? Je laisse ça aux mauvais coachs. En exigeant trop d’un joueur, on lui met la pression. Cela peut faire peur aux plus jeunes. Personnellement, j’insiste auprès de mes joueurs sur leurs qualités, ainsi je leur donne confiance, et l’abnégation nécessaire pour effacer leurs défauts. J’estime que c’est la meilleure façon de tirer le maximum de mon équipe. Je crois en mes jeunes joueurs, mais ceux-ci doivent bien avoir en tête qu’on ne reste pas éternellement jeune. Prendre de l’âge, c’est grandir, et accepter de prendre plus de responsabilité.
Avez-vous un modèle parmi les entraîneurs contemporains ?
Non. J’essaye d’être moi-même, c’est-à-dire un coach qui travaille les qualités de ses joueurs.
En quoi consiste votre rôle actuel au sein de l’équipe nationale ?
A court terme, je dois former une équipe, dotée d’une âme, et au sein de laquelle règne une ambiance positive. Dans cette équipe, les joueurs doivent avoir confiance en eux, et aussi entre eux. Ils doivent être fiers de représenter leur pays. L’esprit d’équipe est très important. La concurrence au sein du noyau l’est également ; concurrence rime avec progrès de chacun, et j’aspire à devoir faire des choix difficiles. Je laisse la porte ouverte pour les jeunes. Il est important de donner sa chance à un joueur qui se montre pendant un mois, deux mois. Et en sélectionnant de nouveaux joueurs, je créé la concurrence au sein du noyau. A un tel niveau, tous les joueurs doivent accepter la concurrence ; il en va de même dans leur club. Actuellement, l’équipe possède un très bon esprit, et c’est mon rôle de veiller à ce que cette ambiance ne soit pas gâchée par des détails extérieurs. Il peut bien sûr y avoir des accroches, des réactions émotionnelles, au sein d’un groupe de 30 joueurs, mais cela ne doit pas avoir de répercussion sur le terrain.
Ensuite, je m’atèle à ramener la confiance auprès des supporters. Eviter les sifflets après 20 minutes de jeu, comme ce fut jadis le cas. Car siffler son équipe ne la fait pas avancer, que du contraire. Renouveler la confiance du public, c’est aussi attirer un public plus jeune, le plus à même à mettre l’ambiance dans le stade. Je dis souvent qu’au-delà de 50 ans, un supporter passe plus de temps à rouspéter (rires). Je sais de quoi je parle, vu que j’ai 62 ans (rires). Plus sérieusement, avec du négatif, je ne peux rien faire. Vincent Kompany l’a parfaitement souligné au sortir du match contre les Etats-Unis : ceux qui critiquent peuvent rester à la maison ! Certains journalistes n’ont pas apprécié son franc-parler, mais moi j’étais très fier d’entendre un de mes joueurs parler de la sorte. Un public positif créé des joueurs positifs, qui sont motivés pour revenir jouer pour leur pays. C’est une spirale, car c’est en se montrant enthousiaste, et en affichant de la conviction, que le public appréciera davantage de venir au stade.
La préparation de l’équipe va jusqu’à sélectionner de bons adversaires lors des rencontres amicales. La Slovénie, les USA, sont des équipes à notre niveau. J’effectue également des missions de scouting. Lors de la dernière coupe du monde, je suis allé voir jouer les Allemands. Non sans un petit pincement au cœur, car j’aurais préféré me trouver en bord de pelouse.
Enfin, et surtout, mon rôle de coach est d’aider cette équipe à engranger un certain rendement. Personne ne peut dire que mes joueurs n’ont pas de talent, mais pour obtenir des résultats, il faut plus que ça. Nous avons besoin d’une équipe soudée, qui fasse preuve d’intelligence, et qui soit capable de jouer le résultat, sans oublier la manière. Car en football, je ne crois pas aux miracles. Si on y parvient, si le public voit ça, l’osmose gagnera le stade.
Quel bilan tirez-vous de cette première année à la tête des diables ?
Je suis content du travail effectué. En un an, nous avons gagné 30 places au ranking FIFA. Cela prouve que sur le court terme, nous avons déjà énormément progressé. Certains demandent plus, et veulent des résultats immédiats. Je préfère progresser match par match, et laisser grandir cette équipe. Exiger trop et trop vite créé une pression néfaste.
Je suis également ravi que nous ayons ramené le public au stade. J’ai remarqué un changement de mentalité dans les gradins, et ce dès le premier match face à la Bulgarie. Lors des dernières rencontres, le stade était rempli. Je constate que le public est uni, et je ne souhaite pas que la situation politique actuelle vienne s’en mêler !
Je trouve aussi que la mentalité affichée par l’équipe est exemplaire. Après le nul en Azerbaidjan, ils étaient décidés à faire un bon résultat face aux USA, même si le match était sans enjeu. Ils ne voulaient surtout pas perdre ! En raisonnant de la sorte, ils prouvent qu’ils apprennent.
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Entretien avec Georges Leekens #2: Après l’Euro … Brésil 2014
Deuxième partie de notre interview:
Que manque-t-il encore à l’équipe nationale pour atteindre le Top niveau ?
Oh, beaucoup de choses ! Etre un coach positif ne m’empêche pas d’être réaliste. Nous avons des qualités, mais il nous faut travailler, pour les améliorer, et étouffer nos défauts.
Dans les grandes lignes, nous manquons d’abord d’expérience. Elle arrive, notamment par le biais de la Champion’s League où de plus en plus de nos joueurs s’illustrent. Ensuite, plus que de réussite, nous manquons encore de réalisme. Il faudra effacer cette carence si nous voulons aller de l’avant. Nous devons également étoffer le noyau, afin de pouvoir nous passer des joueurs-clés en cas de pépin. Fellaini, par exemple, nous a manqué à de nombreuses reprises. Idem pour Vermaelen. L’idéal serait d’avoir deux joueurs de haut niveau par poste. D’un autre côté, nous avons retrouvé l’enthousiasme et l’esprit d’équipe qui, il y a peu, nous manquaient encore.
Je crois fermement en l’avenir de cette équipe, elle possède une belle marge de progression. Ce progrès doit se faire pas à pas, mais je comprends que tout le monde, public, médias, sponsors,… devienne nerveux, après dix années sans résultat. Le public est davantage de notre côté aujourd’hui, c’est déjà une très bonne chose ! Mais avant tout, l’important sera de conserver le noyau actuel, parmi lequel certains joueurs sont devenus de vrais copains. Si tout va bien, cette génération est partie pour dix années. Certains progresseront, d’autres rentreront dans le rang, et d’autres plus jeunes viendront les taquiner.
La Belgique vit encore dans le souvenir de Mexico 86, et certains disent que jamais plus nous n’irons aussi loin dans un grand tournoi. Qu’en pensez-vous ?
C’est précisément notre challenge ! Les joueurs, le staff et moi-même, en avons un peu marre d’entendre parler du passé. Nous devons donc répondre présents dans l’avenir, pour faire un jour aussi bien, voire peut-être mieux que les diables de 86. A court terme, l’euro 2012 n’est plus un must. Nous aimerions bien sûr être présents, mais cela ne dépend plus de nous. Nous avons raté le coche en début de qualifications, ensuite nous avons encore perdu des points contre l’Autriche et l’Azerbaidjan. La leçon à retirer, c’est qu’il faudra être prêts dans un an, dès le premier match des éliminatoires de la coupe du monde 2014.
Parlons-en justement, de la prochaine coupe du monde !
Nous ne sommes pas tombés dans un groupe facile ; on peut même dire, dans notre jargon, que c’est un groupe « de merde ». Entre la Croatie, la Serbie, l’Ecosse, le Pays de Galles et la Macédoine, il n’y a aucune petite équipe. Nous évitons les équipes du top, comme l’Espagne, les Pays-Bas ou l’Allemagne, mais nous-mêmes ne pouvons pas nous targuer d’être une grosse cylindrée. Nous avons d’autres qualités, et si nous les exploitons, nous avons une chance de nous qualifier. Mais il faudra tout donner. La pression va augmenter, les joueurs la ressentiront bien plus qu’au sein de leur club, et il faudra apprendre à la gérer. Mais franchement, qui n’a pas envie de la disputer, cette coupe du monde au Brésil ? Vous et nous, nous voulons tous y aller ! Personnellement, je ne tiens pas à y aller comme touriste, ou pour faire du scouting. Et pour être présent sur le terrain, il faudra faire des sacrifices. Que certains acceptent d’être remplaçants, ou de ne pas jouer à leur meilleure place. Peu importe qui joue, et à quel poste, nous devons tous avoir la même cible en point de mire.
Vous visez la première place du groupe ?
Nous visons la qualification. Si elle passe par la première place, tant mieux. Mais dans ce groupe, nous ne gagnerons pas chaque match. Nous allons même perdre un certain nombre de points. Les favoris sont la Croatie et la Serbie ; les premiers sont tout à fait capables de nous donner autant de difficulté que la Bosnie il y a deux ans, et les seconds ont tout de même battu l’Allemagne en Afrique du sud, l’été dernier. Quant à nous, nous serons positionnés en challengers. J’espère qu’ils se focaliseront l’un sur l’autre, tandis que nous nous concentrerons sur chaque match. Mais ne croyez pas que la mission sera facile.
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Entretien avec Georges Leekens #1: Un regard sur l’Euro 2012
Ce lundi 12 septembre, nous nous sommes rendus à la maison de verre, le temple de l’Union belge, situé à deux pas du stade Roi Baudouin. Nous avions rendez-vous avec l’homme fort du staff fédéral, le coach Georges Leekens en personne. Flegmatique, parfois taquin, Georges nous a accueilli les bras ouverts, pour nous parler de différents sujets comme sa carrière d’entraîneur fédéral, la sélection belge, mais surtout pour aborder l’avenir de cette jeune équipe nationale.
Un regard sur l’Euro 2012
Avez-vous un regret particulier concernant les éliminatoires pour l’Euro 2012 ?
Je regrette que le programme fût déjà établi lorsque je suis revenu à la barre. Nous avons débuté par un zéro sur six, et dans une telle situation, on ne peut que courir après les faits. Un tel démarrage apporte également son lot de pression, que ma jeune équipe doit encore apprendre à gérer.
Au cours des ces qualifications, quelques erreurs nous ont coûté des points importants. Pensez-vous que cela soit du davantage à l’inexpérience qu’à un manque de rigueur ?
Je ne songe pas à un manque de rigueur, mais plutôt à des erreurs de jeunesse. Les joueurs veulent parfois trop bien faire. Contre l’Autriche, à 4-3, ils se sont sentis pousser des ailes, et ont poussé pour marquer un 5e but. Ils auraient dû se concentrer pour garder le résultat. Et contre l’Azerbaïdjan, ils pensaient qu’à 0-1, le résultat était entériné. C’est aussi ce qui fait le charme de cette équipe, de sans cesse vouloir attaquer. Mais elle « chipote » encore beaucoup, ce qui est normal, car elle se trouve encore en phase de progression. Elle doit apprendre qu’à certains moments, le résultat est plus important que le jeu. J’insiste, mais le 0 sur 6 pour débuter le tournoi nous a davantage handicapé que ces erreurs. Nous avons donné des cadeaux en Turquie, qui me sont plus restés sur l’estomac que les fautes commises lors des matchs suivants. Pour l’avenir, ces erreurs doivent nous apporter l’expérience qui nous manque.
Dernièrement, les attaquants ont manqué de réalisme. Cela vous inquiète-t-il ?
C’est vrai qu’ils ont raté quelques occasions en or. La pression a sans doute sa part de responsabilité, mais ça ne m’inquiète pas outre mesure. La défense commence à l’attaque. Contre l’Autriche à Bruxelles, nous pesions sur l’arrière-garde adverse, et nous avons ouvert grand la porte aux contre-attaques. L’important dans cette situation est de garder un pressing haut, et d’éviter les pertes de balle, quitte à commettre l’une ou l’autre petite faute. Que ce soit contre l’Autriche ou l’Azerbaïdjan, nous avons pris des buts évitables, chaque fois sur contre-attaque. Nous devrons éviter cela à l’avenir. L’équipe l’a compris, et contre les Etats-Unis, nous sommes restés organisés, et avons empêché les américains d’initier des contre-attaques. Hormis leur but annulé en fin de partie, les USA n’ont pas montré grand-chose. Nous avons réussi à former un bloc, et à maintenir le pressing vers l’avant.
Vous pensez que la Belgique a étouffé les Etats-Unis, ou bien que ces derniers n’étaient pas dans un bon jour ?
Sans doute un peu des deux. Le voyage avait dû les fatiguer, et quant à nous, nous ne voulions absolument pas perdre. A 1-0, nous avons réussi à fermer la porte, au lieu de jouer pour le 2-0. C’est de très bon augure pour la suite.
Il reste deux matchs à jouer pour l’Euro, et nous ne sommes pas encore éliminés. Pensez-vous avoir toutes les cartes en main pour aller battre les Allemands à Düsseldorf ?
En premier lieu, il faudra vaincre le Kazakhstan. Or, Lombaerts et Fellaini seront suspendus. Ce sont deux joueurs clé, à des postes importants. De son côté, Thomas Vermaelen est de nouveau indisponible, lui aussi occupait une place précieuse au sein de notre schéma tactique. Des deux rencontres qui nous restent à livrer, celle contre le Kazakhstan est la plus importante. Pour ce qui est de l’Allemagne, les joueurs y croient. Leur mentalité est exemplaire, il y a quelques années, l’équipe aurait sombré dans le défaitisme. Mais pas aujourd’hui, et cela nous le devons en grande partie au soutien du public.
A venir sur Belgian-team.be : Georges Leekens nous parle de l’avenir de l’équipe nationale, et de la coupe du monde 2014 au Brésil. Soyez au rendez-vous !
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Qui est? Dries Mertens
Belgique – Turquie, 3 juin 2011, à l’heure de jeu. Eden Hazard, le chouchou du pubic, sort du terrain, cédant sa place à une silhouette étrangement jumelle. Le public belge découvre alors un attaquant de poche aux qualités indéniables. Ce petit feu follet n’est pas inconnu au nord de nos frontières, puisqu’il affole les défenses de Ere Divisie depuis deux saisons déjà.
Dries Mertens fut pourtant jugé insuffisant par Anderlecht, à cause de son frêle gabarit. Cédé à La Gantoise, il sera d’abord prêté à l’Eendracht Alost, avant de filer vers Apeldoorn, en 2e division néerlandaise. Il a alors 19 ans. Dries s’adapte rapidement au rythme professionnel. Il reste 2 saisons à l’AGOVV, le temps de trouer 30 fois les filets adverses en 108 rencontres. Nul n’étant prophète en son pays, il y gagne les galons de capitaine, ainsi que le titre d’espoir de l’année.
Ce ui qui, déjà, conquiert une envergure de phénomène, franchit un palier supplémentaire à l’orée de la saison 2009-2010. Il signe au FC Utrecht, où sa progression est fulgurante : il joue 86 matchs pour les Utreg et marque 21 buts. En 2010, il est sacré deuxième meilleur joueur du championnat, derrière Luis Suarez de l’Ajax. Rien que ça. Les meilleurs clubs bataves, ainsi que d’autres, se l’arrachent, et il finit par signer au mythique PSV Eindhoven. Dries débute en fanfare cette nouvelle saison, avec une moyenne d’un but par match.
International depuis quelques mois à peine, il n’a porté que 4 fois la vareuses des diables en match officiel. Deux rentrées en cours de jeu, puis deux places de titulaire, qui lui suffirent à faire étalage de ses possibilités. Celui sur qui aucun club de Jupiler League ne voulait parier est en passe de devenir la nouvelle coqueluche des Diables. Nul doute qu’il a une sérieuse carte à jouer au sein du onze belge.
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Un nul salvateur entre l’Autriche et la Turquie…
Si nous restions positifs, malgré notre nul sonnant comme une défaite en Azerbaidjan et la victoire contre les Etats Unis en amical, notre équipe reste invaincue en 8 rencontres. C’est un bilan que nous n’avions plus obtenu depuis longtemps.
Et Grâce au match nul de la Turquie contre l’Autriche, l’espoir est toujours présent. 2 victoires de nos diables et au moins 1 défaite de la Turquie nous assureraient la deuxième place du groupe.Mais d’un autre côté je reste sur une certaine amertume… quant aux défaites ou aux matchs nuls que nous n’aurions pas du subir. Certes nous avons fait preuve de relâchement défensif à certains moments clefs… Mais qui n’en fait pas?
Je pense que pour nos Diables la meilleure défense serait l’attaque! pour moi les petites approximations que nous avons faites en défense aurait du être masquées par un but ou deux de plus marqué par ci par là… Et oui, le constat aurait été tout autre si nous avions un but de plus face à l’Azerbaïdjan…face à l’Autriche…ou encore face à la Turquie…
Le réel problème pour ma part reste le secteur offensif… et le manque d’un réel patron dans l’entre jeu. Souvenez vous de Wilmots qui à certains moments portait l’équipe à bout de bras. Qui plus est ce patron est à mon sens présent dans l’effectif en la personne de Steven Defour regardez les deux années de tsacre du Standard de liège lors desquelles il a orchestré de main de maître l’entre jeu, s’assumant en capitaine incontournable des « rouches ».
Peut-on réellement confier tout le poids de l’attaque sur les seules épaules de Romelu Lukaku unique réel attaquant de formation dans le 11 de base… Bien que conscient que le secteur offensif est moins étoffé que le milieu de terrain, je pense qu’il y a sans doute moyen de trouver une solution avec les forces dont nous disposons.J’attends donc avec impatience nos deux prochains match en espérant pouvoir assister le 11 octobre en Allemagne à une vraie finale avec comme enjeu une place de barragistes pour nos chers Diables rouges.
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L’Azerbaïdjan, une étape à franchir.
Vendredi, les diables joueront à Bakou pour la victoire. Les trois points sont indispensables s’ils veulent encore espérer se qualifier pour l’Euro 2012. A ce titre, y a-t-il des raisons de craindre notre prochain adversaire ?
A priori, non. Le 29 mars dernier, à Bruxelles, l’Azerbaïdjan fit pâle figure, et quitta le stade Roi Baudouin avec une lourde défaite 4-1. L’air de Bakou pourrait cependant leur être plus favorable. Les Turcs peuvent en témoigner, eux qui y subirent une défaite surprise 1-0 en octobre dernier. Sur ce point, les Azéris peuvent donc se vanter d’avoir fait mieux que les Belges. Bien qu’étant l’unique résultat positif engrangé durant ces qualifications, il ne s’agit pas là du seul fait d’armes de leur histoire. Récemment, en 2009, l’Azerbaïdjan avait défait la République Tchèque en match amical.
Le football azéri est entrain de se construire sur le long terme. L’entraîneur national, Berti Vogts, n’est pas n’importe qui. En juillet 1994, c’est sa Mannschaft qui avait sorti les diables de la World Cup américaine. En place à Bakou depuis 2008, il a déjà signé le plus long mandat d’un coach à la tête de cette équipe. Les résultats probants ne suivent pas encore, mais l’Azerbaïdjan grimpe le classement Fifa de façon constante.
Individuellement, les joueures azéris ne sont pas des foudres de guerre. Rashad Sadygov, leur capitaine, n’a jamais tâté du haut niveau européen. Trois expériences dans des équipes moyennes du championnat turc se sont soldées par autant d’échecs. Parmi les autres cadres de cette équipe, citons le défenseur Rail Melikov et les milieux Elvin Mammadov et Emin Imamaliev, dont aucun n’a jamais quitté la compétition nationale. Seul le jeune attaquant Vaqif Javadov fut formé au CSKA Moscou. Il appartient actuellement au FC Twente, mais il est revenu au pays sous forme de prêt. Les diables ne doivent toutefois pas oublier de se méfier du collectif, qui n’a plus rien à perdre au sein de ce classement. Dans un bon jour, cette équipe est capable de verrouiller ses arrières, frapper en contre et limiter les erreurs individuelles. Georges Leekens a donc eu le nez fin en rappelant Eden Hazard, le diable le plus enclin à briser le cadenas par le biais d’un effort personnel.
Cet adversaire apparait comme un petit poucet aux dents longues. La Belgique a toutes les cartes en main pour le surpasser, et seul un excès de confiance l’empêcherait d’empocher trois points précieux. Le dépaysement, le voyage en avion, le climat semi-aride, ne seront que des excuses de seconde catégorie, à utiliser en cas d’accrochage. Et en gage d’une certaine mauvaise foi. Le vrai rendez-vous des diables en cette fin d’année aura lieu le 11 octobre en Allemagne. S’ils se révèlent incapables d’accomplir leur mission à Bakou, vaudra-t-il seulement la peine de se rendre à Düsseldorf ?
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Interview Diables rouges avec Benjamin Deceuninck
Revenons avec Benjamin sur le dernier match des Diables et le retour au premier plan des Diables rouges depuis ces derniers mois.
Q0: Bonjour Benjamin tout d’abord peux tu te présenter en quelques mots?
Je suis mouscronnois d’origine, j’ai 34 ans. Je suis journaliste sportif à la RTBF depuis une dizaine d’années. Je couvre principalement le foot et le tennis.
Par ailleurs, je présente le w-e sportif et fais partie de l’équipe de studio 1 tous les lundis.Q1: Une petite minute « textuelle » optimiste concernant les Diables?
Depuis quelques mois, les Diables sont sortis de l’enfer. Les Diables ont retrouvé des couleurs. Le noir. Le jaune. le rouge. 3 couleurs qui unissent les régions de ce drôle de petit pays. Les supporters ont retrouvé le chemin du stade Roi Baudoin. C’était peut-être le plus difficile.
Reste à garder le cap pour soulever les coupes. Reste à gagner encore plus de matchs pour à nouveau faire trembler les adversaires. Car sortir de l’enfer est une chose. Toucher au Paradis en est une autre. Mais tous ensemble, on devrait pouvoir y arriver!
Q2: Ton avis sur le dernier match des belges (Belgique – Turquie)?
Je ne l’ai malheureusement pas vu en entier car j’étais occupé de commenter federer-Djokovic à Roland garros, avec un ordinateur quand même pour jeter un coup d’oeil sur les diables. Je trouve qu’après une bonne entame de match, on a peut-être trop reculé, trop laissé jouer les turcs qui étaient pourtant à prendre dès qu’on les pressait. était-ce volontaire? était-ce inconscient? On a aussi manqué de réussite. Comme souvent dans ce genre de match, les petits détails font la différence.
Q3: Malgré le 4-3-3 affiché avec en pointe Ogunjimi, Hazard et Chadli, ne penses-tu pas que l’équipe manque d’un attaquant de pointe en plus (il me semble que nous avons manqué de poids dans le rectangle face aux turques. Ogunjimi s’est effectivement retrouvé seul face a 3 ou 4 défenseurs turcs)?
Je ne sais pas si c’est une question de système. Je trouve qu’on a effectivement peu vu nos 3 joueurs offensifs en zone… offensive. C’est bien de leur demander de défendre mais il ne faudrait pas non plus les faire trop jouer contre nature. Chadli et hazard doivent toucher un max de ballons dans le dernier tiers de terrain. Et j’en reviens à ma remarque précédente: pour cela, la Belgique a trop laissé jouer l’adversaire. Nos 3 « attaquants » n’ont pas reçu assez de ballons « exploitables », peut-être, par moments, pas assez de soutien…
Q4: Après ce match nul fac à la Turquie penses-tu que la Belgique a encore beaucoup de chance de se qualifier, (le 9/9 me semblant peu probable, il faudrait plutôt tabler sur un 6/9 côté belge, mais alors il faudrait que la Turquie ne prenne que 6 points sur 12 lors de ses prochains matchs ce qui semble peu…)?
Il faut être réaliste, ça va être très compliqué de se qualifier. tout d’abord ne pas sous-estimer les 2 prochains adversaires. Un 6 sur 6 est indispensable. ensuite, il faut réaliser un exploit contre l’Allemagne qui, même qualifiée, n’est pas le genre d’équipe à balancer un match à domicile. Dans ce sens, je trouve que le calendrier de ces qualifications étaient extrêmement mauvais côté belge…
Q5: Selon toi quel est la principale force des Diables rouges d’aujourd’hui?
La force des diables, c’est évidemment son avenir. elle a dans chaque ligne des joueurs de grande classe: quelques bons gardiens, Kompany, van Buyten, Vermanlen qui jouent dans des grands clubs derrière. Witsel, Defour, Fellaini, c’est talentueux et complémentaire. Hazard, c’est un talent comme on en a tous les 10-15 ans… sans oublier les Lukaku, Vossen, Chadli, Dembélé qui sont aussi des joueurs capables de faire la différence en une action!
Q6: Une faiblesse à l’horizon?
Les arrières latéraux!! il faut absolument trouver des joueurs fiables à ces places qui sont devenues très importantes dans le foot moderne. Une autre faiblesse, c’est peut-être aussi les vieux réflexes belges de jouer toujours en fonction de l’adversaire. Avec les joueurs que l’on possède actuellement, il faut essayer d’imposer un peu plus notre jeu.
Q7: L’équipe actuelle est-elle la meilleure que la Belgique ai connu?
Pour cela, il faut qu’elle fasse des résultats. Ce n’est que comme ça qu’une équipe rentre dans l’histoire…
Q8: Pourrait-on envisager d’atteindre voir de dépasser le résultat de Mexico 86 à moyen terme?
Moi, j’aimerais déjà que l’on se qualifie pour un grand tournoi. ce serait déjà une grande nouvelle. Le dernier remonte à 2002. après, une fois dans un grand tournoi, tout peut arriver. Et avec de la réussite, on peut parfois aller très loin. il ne faut pas oublier qu’en 86, on se qualifie à la dernière minute avec le but de Grün. Et là-bas, en 7 matchs joués, la Belgique ne gagne qu’un seul match au terme des 90 minutes et c’était contre… l’Irak!
Q9: Que manque-t-il à Eden Hazard pour atteindre le niveau qu’il a en championnat de France avec l’équipe belge?
Je peux en parler assez objectivement. J’ai vu, à la télé, plus de 20 matchs de Lille cette saison. Il ne lui manque rien. il faut juste lui donner pleine confiance, comme à Lille!!
dans le dernier match, on a senti qu’il n’osait pas entreprendre autant que d’habitude. Je suis d’ailleurs persuadé qu’il n’aurait pas commencé si Dembélé n’avait pas été blessé. Il a joué juste, mais trop simple parfois. Il n’a pas osé provoqué ses défenseurs. Il savait qu’on l’attendait au tournant. Le comble, c’est que tout le monde maintenant se focalise sur son jeu… défensif! Ce ne sera jamais son point fort donc essayons d’utiliser ses immenses qualités offensives.
Qu’aurait-on dit si c’était lui qui avait tacklé dans le vide sur le but turc? Et je suis d’accord pour dire que Mertens a fait une bonne rentrée, mais re-regardez bien toutes ses actions: il réussit un dribble sur 2. Ce qui est bien, je trouve. Mais la dernière fois, c’est ce que l’on reprochait à Hazard…de perdre la balle une fois sur 2! Mais bon, je suis convaincu que tout va finir par s’arranger, entre gens intelligents.Q10: Quel serait ton 11 de base actuel?
Gardien: au choix entre Mignolet, Proto et courtois.
Défense: à gauche Pocognoli, à droite Gillet ou Vandenborre. dans l’axe Kompany et Vermalen.
Milieu: devant la défense Vertonghen ou Defour, avec Witsel et Fellaini.
devant: Hazard, Lukaku, Chadli.Q11: Quel est ton avis sur le portier actuel des Diables Simon Mignolet ? Penses-tu qu’il a acquis le numéro 1 pour de bon?
Je dois avouer que je ne l’ai pas vu beaucoup jouer cette saison en Angleterre. mais il a d’énormes qualités. En tout cas je suis pour un numéro 1 désigné à plus ou moins long terme. Un gardien a besoin de confiance!
Q12: Ta bonne surprise niveau joueur depuis l’ère Leekens 2?
J’aime bien Chadli mais ce n’était pas vraiment une surprise parce que je l’avais vu jouer avec Twente.
Q13: Y a-t-il selon toi un ou des absent(s) dans le noyau actuel des Diables rouges qui n’ont pas ou plus été sélectionnés depuis que Georges Leekens a pris les commandes?
J’espère que Pocognoli aura sa chance à gauche. J’imagine que Radja Nainggolan, titulaire en séria A, finira aussi par être appelé!
Q14: Après maintenant 1 an depuis l’annonce de la nomination de George Leekens à la tête des Diables que penses-tu de son bilan actuel?
Le bilan de leekens est globalement bon: il a ramené l’envie de supporter les diables! Il a aussi redonné l’envie aux joueurs de se battre pour les diables. Maintenant, il faut concrétiser au niveau des résultats. Parce que ce n’est pas encore terrible à ce niveau là (1 sur 6 contre turquie, 0 sur 3 contre l’allemagne et 4 sur 6 contre autriche qui sont les véritables matchs référence de l’ère leekens). Mais on n’est pas loin!
Q15: que penses-tu de la présence des Diables rouges dans le 3ème chapeau pour les qualif de la coupe du monde?
Je ne pense pas que cela change fondamentalement les choses. Prenez les équipes des chapeaux 3 et 4: il n’y a pas de grand niveau d’écart et la qualité de ces équipes change souvent d’une qualification à l’autre. Alors que les équipes que l’on retrouve dans les 2 premiers chapeaux sont toujours fortes, voire très fortes. C’est là que la belgqiue doit essayer de se retrouver avant 2020!!!
Un tout grand merci de la part de l’équipe de Belgian Team pour ta disponibilité, nous te souhaitons une bonne continuation sportive.
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Les « Belgique – Turquie » de ces 15 dernières années
Souvenez-vous, c’était il y a 15 ans, le 31 Août 1996… Nous débutons les qualifications pour « France 98″, à la fin desquelles nous gagnerons notre ticket pour la coupe du monde. Ce soir-là, à Bruxelles, nous affrontons la Turquie. A cette époque, les gloires du terrain sont, entre autres : Luc Nilis, Lorenzo Staelens, Enzo Scifo et Luis Oliveira. Nous nous imposons sur le score de 2-1 grâce aux buts de ce dernier, et de Marc Degryse.
Il en sera de même le 30 avril 1997, lors du match retour à Istanbul : victoire 1-3, grâce à un fabuleux triplé de Luis Oliveira. Ces deux solides succès nous assurent de disputer les barages pour la coupe du monde, terminant 2ème du groupe derrière les Pays Bas, et devant la Turquie.
Nous retrouvons les Turcs en phase de groupe de l’Euro 2000, match qui se solde par une défaite 2-0, laquelle nous élimine de la compétition. Nous terminons 3ème d’un groupe difficile derrière l’Italie, future finaliste du tournoi, et la Turquie, qui nous devance d’un petit point.
Après ces matchs officiels, nous rencontrons la Turquie lors de matchs amicaux en 2004 et 2006, respectivement à Bruxelles puis à Genk. Si la rencontre de 2004 nous voit perdre 2-3 en toute dernière minute, la rencontre de Genk se solde par un nul 3-3.
Un peu plus récemment, sous l’ère Vandereycken, nous sommes à nouveau versés dans la même poule que la Turquie, lors les qualifications pour la coupe du monde 2010. Au match aller à Istanbul, nous arrachons le nul 1-1 grâce à un but de Sonck. Pour le match retour, l’eau a coulé sous les ponts, et Dick Advocaat a pris les commandes (on le sait, pour une courte période…). Nous assurons une victoire 2-0, et malgré son manque d’enjeu, cette rencontre annonce le renouveau de l’équipe nationale belge.
Le dernier match opposant Belgique et Turquie remonte au 7 septembre 2010 à Istanbul. Ce fut un match à rebondissements, au cours duquel nous sommes passés par tous les sentiments. Nous nous inclinons sur le fil 3-2.
Après 10 confrontations, parmi lesquels 3 succès belges, 3 succès turcs et 4 matchs nuls, apparait un bilan très neutre qui n’avantage aucune des deux équipes. Néanmoins, lors des qualifications pour la coupe du monde 1998 et 2010, nous nous sommes chaque fois imposés lors du match retour, ce qui constitue un très bon présage…
Invaincus depuis octobre 2010, avec deux victoires lors des deux derniers matchs, nos diables rouges se présenteront avec le moral gonflé à bloc face à une Turquie affaiblie par deux absences de marque, celles de Sahin et d’Altintop.
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Qui est ? Jelle Vossen
Né le 22 mars 1989, Vossen fait ses classes à Tongres, avant d’être recruté par le KRC Genk à l’âge de 16 ans. Il fait son apparition dans le noyau A de l’équipe limbourgeoise en 2007.
Durant deux saisons, il bénéficie d’un temps de jeu partiel. Il est néanmoins sélectionné par Franky Vercauteren pour la Kirin Cup 2009, où il fait ses premières foulées en diable face au Chili, le 29 mai. La saison suivante, il est prêté au Cercle de Bruges où il inscrit 6 buts en 15 matchs. Il retourne à Genk en début de saison suivante, et c’est alors qu’il explose. Faisant parler la poudre lors de chaque sortie, signant 4 doublés lors des 8 premières journées, il survole le classement des buteurs de la Jupiler League. Il plante son premier but avec les diables face à l’Autriche, le 12 octobre 2010, d’une frappe magistrale dans le plafond du but. En cette fin d’année, ses statistiques impressionnantes lui valent de terminer sur le podium du classement du soulier d’or, derrière Boussoufa et Lukaku.
Deuxième meilleur buteur de D1, son gabarit (1m80 pour 70kg) en fait un joueur agile et rapide. Récemment annoncé à la Fiorentina, Vossen ne devrait pas s’éterniser dans les vestiaires de la Cristal Arena.
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Marc Wilmots, le taureau de Dongelberg
Marc Wilmots a marqué l’histoire du football belge, notamment par sa personnalité et son jusqu’au-boutisme. Avec 80 sélections et 70 caps, il est le 10e diable le plus capé de l’histoire. Ses 28 buts font de lui le 3e meilleur buteur de l’équipe belge, derrière Van Himst et Voorhoof. Deux classements qu’il surpasserait sans doute s’il n’avait, plusieurs fois, interrompu sa carrière internationale.
Une carrière sans cesse ascendante
« Willy » fait ses débuts en D1 à l’âge de 19 ans, sous la vareuse de St-Trond. Dès l’année suivante, il rejoint le FC Malines, qui est alors au sommet de sa gloire. De 1991 à 1996, il éclate avec le Standard, avant de s’exiler en Allemagne. Pour sa première saison à Schalke 04, il remporte la coupe de l’UEFA, battant en finale l’Inter de Pagliuca, Zanetti et Zamorano. Lors de la séance de tirs aux buts décisive, c’est lui qui botte le penalty de la victoire. Au fil des saisons, il devient un pilier de l’équipe, et s’installe même dans le onze du siècle de Gelsenkirchen. Après une parenthèse d’un an à Bordeaux, il revient à Schalke où, en 2003, il met un terme à une carrière qui ne se sera jamais dépréciée.
Une référence de l’équipe nationale
Le jeune Marc découvre l’équipe nationale à 21 ans. Ses prestations au FC Malines lui valent déjà d’être sélectionné pour le Mundiale italien de 1990. Alors que sa destinée de titulaire semble tracée, la concurrence arrive … de l’extérieur. Deux attaquants de poids de la D1 sont successivement naturalisés : Luis Oliveira d’abord, et Josip Weber ensuite. C’est l’ex-croate que l’entraîneur fédéral Paul Van Himst choisit de titulariser lors de la World Cup 94, même si celui-ci peine à atteindre son meilleur niveau en match officiel. Fort deux victoires, Van Himst décide de laisser quelques titulaires au repos pour le dernier match de poule, face à l’Arabie Saoudite. La Belgique perd cette rencontre, et Wilmots perd la face, lorsqu’il est remplacé en cours de jeu par Weber. Se considérant sous-estimé, il décide de mettre en pause sa carrière chez les diables. Deux saisons du tonnerre avec le Standard, et de multiples appels du pied de la fédé, ne le feront pas changer d’avis.
Il revient une première fois sous l’ère Van Moer, en 1996, avant de repartir pour, dit-il, se concentrer sur Schalke 04. Il rejoint le noyau belge pour de bon avant le Mondial français de 1998, durant laquelle il inscrit un doublé contre le Mexique. C’est lors des qualifications pour la coupe du monde asiatique de 2002 qu’il assume véritablement son statut de leader. Il devient le poumon des diables, qu’il tire vers la victoire face à ses adversaires successifs, de l’Ecosse à la République tchèque. Au Japon, il marque un but lors de chaque rencontre, dont un splendide retourné acrobatique contre le pays organisateur, mais également cette fameuse tête face au Brésil, injustement annulée. Ses prestations quatre étoiles lui valent une nomination pour le ballon d’or européen.
Au retour de sa 4e coupe du monde, il met un terme définitif à sa carrière internationale. Neuf ans plus tard et malgré l’essor de la prometteuse nouvelle génération, les diables ne lui ont pas encore trouvé un remplaçant de la même trempe.
Le saviez-vous ?
Avec 5 buts au compteur, Marc Wilmots est le meilleur buteur des diables en coupe du monde. Il a d’ailleurs participé aux 5 derniers tournois majeurs où l’équipe belge était présente.
Wilmots détient le record de D1 du nombre de buts en un seul match, après avoir planté six rose lors du seul Standard – La Gantoise, saison 92-93 (score final 8-4).
Wilmots fut élu sénateur d’Etat en 2003. Accaparé par ses autres fonctions, mais ne pouvant démissionner pour raisons politiques, il décida de reverser sa rémunération sénatoriale à des oeuvres caritatives.
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Georges Leekens, du joueur à l’entraineur
Qui est donc ce long couteau, qui hante les stades de D1 depuis plus de 41 ans ? Pour en savoir plus sur notre Georges national, lisez ce qui suit !
Leekens le joueur
Né le 18 mai 1949 à Meeuwen, dans le Limbourg, Georges fait ses premières armes de joueur non loin de là, au Sporting Houthalen. Repéré par le Crossing de Schaerbeek, il y fait ses débuts en Division 1 à l’âge de 20 ans. Son jeu rugueux lui vaut le surnom de « Mac the knife ».
Deux ans plus tard, il rejoint le club phare de sa carrière, le Club de Bruges, avec qui il remportera 5 championnats. Il connait son apogée de joueur en 1978, à Wembley, lors d’une finale de Champion’s League. Ce soir-là, le Club de la Venise du nord s’incline 1-0 face à Liverpool, après avoir éliminé la Juventus en demi-finale et le Real Madrid en quart.
En 1981, Georges s’en va en division inférieure, à Saint-Nicolas, où il terminera sa carrière, non sans gagner deux nouveaux titres.
Leekens l’entraîneur
C’est en 1984 que Georges se reconvertit dans le rôle qu’on lui connait aujourd’hui. Pour sa première expérience au Cercle de Bruges, à 35 ans, il devient le plus jeune entraîneur de Belgique. S’en suivent une succession de clubs parmi lesquels Anderlecht, Courtrai, Bruges à nouveau (mais au club cette fois), Malines et Charleroi.
En 1996, Georges fait connaître la ville de Mouscron à la Belgique entière. A peine montée en D1, la petite équipe hennuyère, dont il est alors le coach, taquine les ténors dans la course au titre. Il n’en faut pas plus pour que la fédération belge le débauche, et à 47 ans, Georges devient l’entraineur des Diables pour la première fois. Sa cotte de popularité connaît un pic faramineux, lorsqu’il qualifie la Belgique pour la coupe du monde française. Mais ensuite, la réussite le boude. Une élimination précoce en coupe du monde, une série de défaites contre des adversaires à notre portée, des conflits personnels avec plusieurs joueurs, auront la peau de « Long couteau ». Au crépuscule du second millénaire, lynché par l’opinion publique, Georges s’en retourne tâter le bord de terrain qu’il connait le mieux : celui de la D1.
Dix ans plus tard, rien ne va à l’Union Belge. Les Diables enchaînent les contre-performances, et Dick Advocaat largue la fédération pour les pétroroubles. De son côté, Georges s’est refait une santé dans plusieurs clubs, en D1 comme à l’étranger. En balance avec Marc Wilmots, c’est finalement lui qui est appelé par la fédé. A 61 ans, Georges devient l’entraîneur des Diables pour la seconde fois.
Le saviez-vous ?
Georges Leekens est licencié en Kinésithérapie, et possède un master en management. Il a publié un ouvrage sur ce sujet, intitulé « Winning by teambuilding », avec Roland Juchtmans.
Outre sa langue natale le néerlandais, Georges parle parfaitement le français, l’allemand et l’anglais.
Entre ses deux passages sur le banc belge, Georges a entraîné une autre sélection nationale : celle de l’Algérie.
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Qui est? Toby Alderweireld
Loin de la renommée qu’ont Eden Hazard, Steven Defour, Axel Witsel, Vincent Kompany ou encore Daniel van Buyten figure dans la sélection des diables le jeune Toby Alderweireld.
Né le 2 mars 1989 à Anvers, Toby a fait son écolage au Germinal Berschoot avant de rejoindre l’académie des jeunes de l’Ajax d’Amsterdam en 2004.
Il signa sa première sélection avec l’équipe première de l’Ajax le 18 janvier 2009. C’est au cours de la saison suivante que Toby acquit le statut de titulaire au sein de la défense Ajacide.
Habitué à jouer dans les équipes de jeunes des diables rouges depuis 2005, c’est lors de la Keirin Cup qu’il fera son entrée sans fracas dans la famille des Diables Rouges.
Titulaire lors des deux confrontations asiatiques, cette sélection n’est pas anodine. Il effectue, en effet, des prestations solides au côté de jan vertongen dans l’axe de la défense de l’Ajax tant en match de championnat Hollandais qu’en match européen.
Il sera d’ailleurs par la suite appelé régulièrement par les sélectionneurs, ne bénéficiant pas encore du statut de titulaire il bénéficie régulièrement de temps de jeu à seulement 22 ans.
Plutôt aligné sur le côté droit de notre défense, le jeune anversois tire petit à petit son épingle du jeu et devient pour Georges Lekeens l’homme de la situation.
Après son titre de talent de l’année de l’Ajax obtenu au terme de la saison 2010 et ses performances encourageantes de cette saison en Champions League, tout porte a croire que Toby Alderweireld continuera à jouer un rôle important dans les années à venir.
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Le cas hazard: l’avenir est un long passé
Une victoire en Autriche, et une autre, écrasante, contre l’Azerbaïdjan à domicile. Voilà une équipe belge retrouvée, à nouveau soudée, qui ne prête plus à la polémique ou à la discussion. Vraiment ? plus qu’encourageants, ces derniers résultats, n’ont pas empêché les médias de trainailler sur ce que certains ont appelé le « cas Hazard ». Ou comment gagner, avec la manière, en se passant volontairement de son meilleur joueur.
Le cas Hazard.
De son prénom Eden, fils de Thierry, ancien joueur de La Louvière – et non chanteur populaire des années 80, il est de ces homonymies difficiles à assumer. Formé à Braine, passé par Tubize, avant de traverser la frontière à l’âge de 14 ans. Bien entouré, il fait ses débuts en Ligue 1 en cours de saison 2007-2008. trois ans plus tard, personne n’ignore qui est le feu follet lillois, que la presse autrichienne surnommait le « Messi belge », excusez du peu. Aujourd’hui, Eden a conquis toute la Gaule. Toute ? Non, car au Royaume de Belgique, un entraîneur résiste encore et toujours au charme de cette étoile montante.
S’il s’agissait de Raymond Domenech, on soupçonnerait le pauvre Eden d’avoir tapé dans la lucarne d’Estelle Denis. Mais avec tout mon respect, je n’imagine pas madame Leekens rivaliser avec un tel calibre. Alors quoi, Georges en veut-il personnellement au meilleur joueur du championnat de France ? Ou n’a-t-il simplement pas les yeux en face des trous ? Et si tel désaveu trouvait son explication dans le passé ?
Le cas Scifo.
Retournons, le temps de quelques lignes, en 1997. A cette époque, les clubs vainqueurs de coupe jouent la coupe du même nom, les joueurs s’achètent en millions de francs, et Georges Leekens quitte le club de Mosucron pour reprendre les rennes d’une équipe belge désemparée, littéralement mise en pièces par ses voisins battaves, un mois plus tôt, sur le terrain du stade Roi Baudouin. Tout est à reconstruire, on parle déjà de préparer l’euro 2000, oubliant la coupe du monde qui se dispute l’année suivante à un Thalys de chez nous. A cette époque, les promesses belges se nomment Mpenza. Quant à la Star de l’équipe, avec un grand « S », elle se prénomme Enzo.
Bien que proche de l’apogée de sa carrière, Scifo a encore du jeu à revendre. Technicien surdoué, meneur hors pair, numéro 10 à la patte magique, revenu au pays mauve après une longue expérience étrangère. Sa sélection parmi les diables ne souffre d’aucune discussion. Pourtant, Georges se passe de son leader plus souvent qu’à son tour, lui préférant tantôt la discrétion d’un Dominique Lemoine, tantôt l’abattage d’un Franky Van der Elst.
Février 1998. Après avoir ciré la banquette plusieurs rencontres durant, le 2e meilleur joueur de la coupe du monde 1990 apprend qu’il n’est même pas sélectionné pour un match amical contre les Etats-Unis. Las, il décide de claquer la porte de l’équipe nationale. En pleine préparation pour le Mondial français, sa décision provoque un choc. Quant à Leekens, il vient de décrocher une qualification inespérée pour le dit Mondial, et dispose donc de suffisamment de crédit auprès de la presse. Comme toujours, il place ses choix derrière le bien du collectif, de façon souvent évasive et taquine. Quoi qu’il en soit, sa décision de dénigrer Scifo, à tort ou à raison, n’est pas remise en cause.
Mai 1998. Pressé par les fans, et sans doute aussi par ses sponsors, Enzo effectue le geste que tout le pays attendait. Un pas vers Georges, peu commenté par ce dernier, qui le replace illico sur le banc pour les deux premiers matchs du Mondial français. Titulaire contre la Corée du Sud, il est remplacé par Van der Elst à l’heure de jeu, alors que la Belgique est prise à défaut, et manque cruellement de créativité. Ce sont là les dernières minutes de Scifo en vareuse noire, jaune et rouge.
Scifo – Hazard même combat ?
Certes, le spectateur lambda ignore ce qui se trame réellement dans les vestiaires d’une équipe, tout comme dans la tête d’un sélectionneur. Mais tout de même, au sein du vignoble des diables, la cuvée Hazard 2011 a comme un goût de Scifo 1998. Malgré leur différence d’âge au moment des faits, les deux joueurs ont le même style de jeu, occupent la même place sur le terrain et dans le cœur des fans. Et surtout, souffrent de la même absence du onze national, incompréhensible et inexpliquée.
Les hypothèses soutenant ce troublant parallèle sont nombreuses. Georges a-t-il en tête de construire une équipe exclusivement composée de travailleurs ? Georges a-t-il un problème avec les numéros 1 au ranking des autographes ? Georges a-t-il jadis vécu un traumatisme à La Louvière, provoquant chez lui une haine inconsciente envers les ressortissants de cette sympathique ville hennuyère ? Quoi qu’il en soit, l’avenir est un long passé. Tant que Leekens fera gagner cette fringante équipe nationale, ses choix tactiques ne souffriront d’aucune remise en question. Mais si un jour les désillusions s’enchaînent à nouveau, le monde du football belge ne pourra que contester ce luxe, d’utiliser comme simple joker un joueur capable de retourner une situation d’un seul coup de génie.
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