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23 mai, 2014

Coupe du monde 94, 98 et 2002 : les absents n’ont pas toujours tort.

coupe du monde 94, 98 et 2002

© Antonin Kaminskl

La semaine dernière, Marc Wilmots a publié sa liste de 23 Diables Rouges qui défendront nos couleurs lors de la coupe du monde au Brésil. Une sélection qui a fait des malheureux, comme fatalement, à chaque fois que cet exercice se produit. Belgian Team se plonge dans le passé, et vous parle des pauvres « prédécesseurs » de Timmy Simons et Radja Nainggolan. Ces absents qui contrairement à l’adage, n’avaient pas tous forcément tort.

 

USA 94 : Gilbert Bodart et Luis Oliveira

En l’an Un avant Jean-Marc (Bosman), seule une poignée de valeureux Belges évoluent à l’étranger. La sélection pour la World Cup compte logiquement une écrasante majorité de représentants des plus grands clubs du royaume. On trouve ainsi dans la liste du coach Paul Van Himst sept Anderlechtois, sept brugeois, et … un seul standardman (qui se trouve être … Marc Wilmots). Soit autant que pour Charleroi et l’Antwerp.  Les Genaux, Léonard, Goossens et cie payent au prix fort leur mauvaise saison, et cette légendaire déconfiture européenne face à Arsenal, venu planter un 0-7 à Sclessin. Faut dire aussi qu’ils avaient bien foutu la honte à tout le pays. Absence davantage remarquée, celle de Gilbert Bodart a de quoi surprendre. Car en 1994, le nom du gardien liégeois figurait plus souvent à la une des titres sportifs que dans la rubrique des faits divers. Van Himst se justifie en affirmant qu’ « avec De Wilde et Verlinden derrière Preud’homme, j’ai déjà deux très bons gardiens ». Oui, quoi de plus logique. Sauf qu’il se peut qu’il soit probable que derrière cette éviction se cache déjà quelque motif extra-footballistique.

En parlant d’extra-sportif, le couillon de l’année se nomme Luis Oliveira. Du haut de son statut de nouvelle star du calcio, l’attaquant de Cagliari se permet le luxe, à un mois du tournoi, d’exiger une place de titulaire dans le onze belge. Homme de principe, Van Himst tranche le problème simplement, en décidant de le mettre hors jeu. Sans doute pour le punir de s’être laissé emporter par sa fierté, maladroite et peu inspirée. Peut-être aussi pour libérer une place au buteur Josip Weber, fraîchement naturalisé. A la fin de l’été, strict, mais pas rancunier, Van Himst pardonne à sa brebis, et la rappelle au sein du troupeau pour les qualifs de l’Euro 1996. Mais de l’aveu de Luis, cette coupe du monde manquée restera le plus gros regret de sa carrière.

France 98 : Johan Walem et Philippe Léonard

Plus qu’un coach performant, Georges Leekens était surtout un embobineur surdoué. Ce n’est pas pour rien s’il réussit à nous vendre Gordan Vidovic comme le meilleur défenseur de l’histoire du foot belge. En vérité, le joueur Mouscronnois est surtout le beau-fils de Long Couteau, et son unique titre honorifique est celui de seul Belge de l’histoire à ne parler ni le Français, ni le Néerlandais.

C’est avec le même sens du baratin que le coach « sauveur » de l’équipe belge, le même qui vient de réussir l’ « exploit » d’une qualification « miraculeuse » pour la coupe du monde française (faut quand même pas exagérer, on a juste remonté 3 points de retard sur les Turcs), nous explique fort logiquement l’absence de Johan Walem de sa sélection. Walem, pierre angulaire de l’Udinese, troisième de Serie A cette année-là, un homme en pleine forme et en pleine confiance. En apprenant sa non sélection, son entraîneur de l’époque Alberto Zaccheroni  déclare : « Si la Belgique peut se passer de Walem, elle sera championne du monde ». A si peu de choses près.

Mais Georges garde le meilleur pour la fin. Au retour du dernier stage de préparation au Maroc, c’est sans commentaire qu’il évince (entre autres) Philippe Léonard de sa sélection finale. Soit rien de moins qu’un potentiel titulaire, qui évolue dans le championnat français, et qui vient de disputer la ligue des champions. Le Monégasque ne comprend pas, ses coéquipiers non plus. D’autant qu’il fait jusque là preuve d’un comportement exemplaire. Les médias parlent de « sacrifice », pour raison politique, communautaire,  de copinage, voire même de cadeau d’anniversaire fait à Vital Borkelmans le jour de ses 35 ans. Et plus Leekens refuse de s’expliquer, plus le torchon brûle entre la presse et lui. Quant au principal concerné, il encaisse très difficilement, affirme qu’il va partir en vacances et ne regarder aucun match de la compétition. C’est tout à son honneur de garder 99,9% de sa dignité dans ce genre de situation.

Corée – Japon 2002 : une hécatombe de blessés

Coach national pour la coupe du monde 2002, Robert Waseige n’aura pas à s’arracher les cheveux pour composer sa liste de joueurs. La liste de blessés est telle que le valeureux liégeois n’a en fait guère le choix au moment de nommer les 23 joueurs qui l’accompagneront au pays du soleil levant. Joos Valgaeren opéré du genou, Emile Mpenza à la cuisse, Bob Peeters blessé au pied, Walter Baseggio lui aussi indisponible, et pour finir, Philippe Clément qui se déchire les quadriceps en finale de coupe de Belgique… en voilà une infirmerie qui aurait de la gueule sur le terrain. Les absents « volontairement choisis », à savoir Bertrand Crasson, Michael Goossens, Peter Van Houdt, Stefaan Tanghe et Marc Hendrickx, ne sont pas de réelles surprises. Plus que les choix tactiques, c’est surtout la poisse qui aura donné à la sélection de 2002 sa mouture finale.

Damien, pour Belgian-team

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