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4 juin, 2014

Les Diables Rouges: des JO de Pékin 2008, au Mondial brésilien de 2014…

jo 2008 world cup 2014

La performante équipe belge que nous connaissons aujourd’hui ne s’est pas créée en un jour. Retour sur le premier exploit de cette génération dorée, et sur cette équipe qui, à l’autre bout du monde, avait écrit les prémices d’une période de succès.

Nous sommes le 16 août 2008. Tandis que leurs aînés s’apprêtent à entamer une campagne encore plus calamiteuse que les précédentes, la génération « future » que nous connaissons aujourd’hui forge son premier exploit. Une victoire face à l’Italie, en quarts de finale des JO de Pékin. Un but de Kevin Mirallas, et deux de Moussa Dembélé, pour répondre à deux penalties de Giuseppe Rossi, et voilà les diablotins en demi-finale du tournoi. La suite sera moins glorieuse, avec une lourde défaite face au Nigéria (4-1), suivie d’une autre contre le Brésil en petite finale (3-0). Nos joueurs rentrent à Bruxelles sans médaille, mais déjà, ils font parler d’eux dans le monde. Et pour la première fois, ils réveillent cette fierté nationale, enfouie depuis tant d’années.

Le noyau de cette rafraichissante équipe olympique comprend les vingt meilleurs talents en devenir de notre football. Depuis lors, certains ont confirmé… et d’autres sont plus ou moins rentrés dans le rang.

Parmi les Diables Rouges actuels se trouvent

• Vincent Kompany
• Thomas Vermaelen
• Sébastien Pocognoli
• Marouane Fellaini
• Kevin Mirallas
• Jan Vertonghen
• Laurent Ciman
• Anthony Vanden Borre
• Moussa Dembélé

Soit neuf des trente joueurs récemment appelés par Marc Wilmots pour disputer la coupe du monde au Brésil. Mais qui sont les autres, et où sont-ils passés six ans plus tard ?

 

Gardien : Logan Bailly

JO_2008_logan_baillyA l’époque des JO, le gardien titulaire des diablotins est en pleine ascension. Dans les mois qui suivent, ce Liégeois de Genk prend du galon, passant des espoirs à l’équipe A. Sa carrière atteint son apogée en 2009, avec un transfert au Borussia Mönchengladbach. La suite est plus terne. En Bundesliga comme en sélection, Bailly se troue de plus en plus. Son comportement n’aidant pas, il devient persona non grata dans son club. Il pense pouvoir se relancer au Neuchâtel Xamax, séduit par les projets du milliardaire russe Bulat Chagaev, qui vient de racheter le club. Mais quelques mois plus tard, les dirigeants sont inculpés pour gestion illégale, et l’équipe se voit retirer sa licence avec effet immédiat. Bailly, qui n’a jamais reçu le moindre salaire, est libéré en même temps que tous ses coéquipiers. C’est aussi à cette époque qu’il n’est plus appelé chez les diables, qui trouvent en Simon Mignolet un remplaçant plus talentueux et plus … stable. Quant à Logan, après un retour raté à Genk, c’est à Louvain qu’il retrouve une certaine stabilité. Mais soyons honnêtes, il faudrait une avalanche d’hécatombes pour le revoir un jour entre les perches de l’équipe belge.

Défenseur droit : Sepp De Roover

JO_2008_sepp_de_rooverEn 2008, ce jeune espoir est titulaire sur le flanc droit de la défense des diablotins, et a comme doublure … Guillaume Gillet. Parallèlement, il s’affirme en Ere Divisie sous les couleurs FC Groningue. Il connaît ses deux premières sélections A en novembre 2009, face à la Hongrie et au Qatar. A cette époque, les diables sont au fond du trou ; Dick Advocaat est nommé pour reconstruire totalement une équipe sans âme, larguée au classement FIFA, et laminée par ses adversaires récents. Mais après ces deux piges de nonante minutes chacune, De Roover ne sera plus jamais convoqué. En cause un nouveau changement à la tête des diables, mais aussi une carrière qui stagne… à cause, notamment, d’un genou gauche récalcitrant, et d’une opération qui le laisse sur la touche plusieurs mois. Après un passage à Lokeren de 2010 à 2012, il retourne fouler les pelouses hollandaises. Plus précisément au NAC Breda, modeste club dont il défend toujours les couleurs aujourd’hui, à 29 ans. Petit à petit, le royaume l’oublie, et pendant ce temps, Guillaume Gillet empile les titres avec Anderlecht, et plante une inoubliable patate dans le plafond du but croate.

Défenseur gauche : Landry Mulemo

JO_2008_landry_mulemoLes supporters du Standard se rappellent encore de ce joueur attachant, mais qui, reconnaissons-le, n’a jamais eu les épaules du nouveau Eric Gerets. Parti à Bucaspor en 2010, il revient prester deux piges à Courtrai, où il joue un match sur deux. Puis il repart à l’aventure, d’abord au Beitar Jerusalem, ensuite à Kaposvar, club hongrois dont, je suis sûr, vous découvrez l’existence en même temps que vous lisez ces lignes. Quant aux diables, cela fait bien longtemps qu’il n’y pense plus, ayant choisi depuis 2011 de porter les couleurs du Congo.

Défenseur central : Jeroen Simaeys

JO_2008_jeroen_simaeysDepuis l’épopée de Pékin, ce grand défenseur s’est affirmé comme une référence de la D1 belge. Alors à Bruges, il évolue à Genk depuis 2011, où il joue la plupart des matchs. Il a gouté deux fois aux diables, avant que ceux-ci l’oublient, sans doute définitivement. La faute à une génération de surdoués, car il y a dix ou quinze ans, Simaeys n’aurait pas volé une place de titulaire en équipe nationale. Il n’est en tout cas sûrement pas plus mauvais qu’un Chris Janssens ou un Gordan Vidovic.

 

Milieu de terrain : Vadis Odjidja Ofoe

JO_2008_vadis_odjidja_ofoeEn voilà un à qui on aura permis de renifler l’odeur du barbecue, sans lui laisser prendre une merguez. 20 ans au moment des Jeux, ce jeune et talentueux médian est en formation à Hambourg, après un écolage anderlechtois. L’année suivante, il est l’un des transferts en vue du FC Bruges. Voyant qu’on rechigne à lui donner sa chance en équipe nationale, Vadis demande et obtient un passeport ghanéen, qui lui permettrait d’évoluer pour les Black Stars. Face à ce chantage affectif, Georges Leekens accepte de lui donner du temps de jeu. Une minute en amical face à la Russie, le 17 novembre 2010. Puis une seconde minute face à l’Azerbaidjan, en match officiel cette fois, histoire d’être bien sûr qu’il n’ira plus jamais voir ailleurs. Face au Kazakhstan, son quota explose : Vadis reste carrément 27 minutes sur le terrain. Ce seront, par ailleurs, ses dernières sous la vareuse rouge. Et au vu de la concurrence qui règne à sa position, pas sûr qu’il puisse un jour y en avoir d’autres.

 

Milieu offensif : Faris Haroun

JO_2008_faris_harounOn ne le répètera jamais assez : en football, les choix de carrière sont prédominants. Faris Haroun en est un bel exemple, lui qui n’a jamais pu rebondir lorsque sa carrière s’enlisait. A l’époque des jeux, le belgo-tchadien compte plus de cent matchs en D1 avec Genk, et fréquente déjà la sélection A. C’est l’aube d’une carrière… dont ces JO seront l’apogée prématurée. A l’été 2008, son transfert au Beerschot surprend. Il porte encore le maillot des diables durant cette période, mais ne sera plus appelé après l’arrivée de Georges Leekens. En 2011, il s’exile en Angleterre, et retrouve à Middlesbrough le rouge qui lui manquera tant... car ce transfert dans une Championship méconnue du royaume précipite en fait son oubli. Après des débuts prometteurs et deux saisons pleines, Haroun n’est plus aligné par le nouveau coach. En janvier 2014, son contrat est rompu d’un commun accord avec la direction. Il émet le souhait de revenir en Belgique, mais les contacts avec le Standard, La Gantoise ou Zulte-Waregem n’aboutissent pas. Au lieu de refaire surface, il signe à Blackpool, 15e au classement de cette maudite Championship. Une pige de cinq mois, qui se termine comme la précédente, par une rupture bilatérale. L’occasion, peut-être, de venir refaire un tour du côté de la Jupiler League ?

Milieu offensif : Maarten Martens

JO_2008_maarten_martensEncore un qui aura enchaîné les tuiles. A l’heure de Pékin, la jeune pépite est capitaine de cette équipe espoir. Parallèlement, il explose à l’AZ Alkmaar, revenant d’une première blessure qui l’avait contraint à la touche de nombreux mois. « Première » car il y en aura d’autres… Après les jeux, il joue chaque match de son équipe, et retrouve, puis dépasse son meilleur niveau, jusqu’à provoquer l’intérêt de la Juventus. Le transfert capote, mais Maarten se console en gagnant le titre de Ere Divisie et en jouant la ligue des champions. Survient cette satanée année 2011, durant laquelle trois blessures successives ont raison de ses ambitions. En janvier 2014, il signe pour deux ans au PAOK Salonique. Chez les diables, Martens a connu neuf caps sous trois entraîneurs différents. Appelé régulièrement de 2007 à 2010, il ne parvient toutefois jamais à s’imposer comme membre permanent. Dire qu’il avait été conseillé à l’AZ par Louis Van Gaal himself…

Ailier / Attaquant droit : Tom De Mul

JO_2008_tom_de_mulLe premier grand espoir révélé par cette génération, est aussi celui qui aura connu la plus grande désillusion. A l’instar de Vermaelen, Vertonghen et Alderwereld, ce natif de Kapellen fait ses classes à l’Ajax Amsterdam. En 2005-2006, il s’aguerrit en prêt à Vitesse Arnhem. La saison suivante, il explose, participant à 28 matchs et marquant 4 buts pour les Amstellodamois. C’est l’aube d’une carrière riche en succès… ou pas. A l’été 2007, il rejoint le FC Séville, qui débourse 5 millions d’euro pour s’attacher ses services – somme conséquente pour un joueur de son âge. Et là, c’est le drame. Barré par la légende locale Jesús Navas, il connait plus souvent la banquette que les plaisirs de la pelouse. En janvier 2009, il est prêté à Genk, et participe à la seconde partie de la saison. On pense sa carrière relancée, mais il se blesse sérieusement à l’intersaison. Il reste inactif une année entière, avant de connaître un nouveau prêt au Standard à l’été 2011. Mais il ne dispute pas une seule minute sous les couleurs liégeoises, à cause d’une nouvelle blessure. En juin 2012, son contrat se termine et Séville n’a d’autre choix que de ne pas le renouveler. Cette séparation marque une fin de carrière prématurée. N’ayant jamais retrouvé de club, De Mul vit toujours en Andalousie, et s’y est marié. A toute chose malheur est bon.

Attaquant : Stijn De Smet

JO_2008_stijn_de_smetL’exemple type du joueur pour qui l’adage « Beaucoup d’appelés, peu d’élus » s’applique à la lettre. Cet ancien espoir du Cercle de Bruges, au même titre et à la même période que Tom De Sutter, n’a jamais obtenu « le » transfert qui lui aurait peut-être permis de franchir le dernier palier. Cette satanée marche du dessus, qui fait qu’un joueur vend plus de vareuses floquées à son nom, et qui augmente radicalement le taux de pénétration de sa vignette Panini dans les cours de récréation. Les Blackburn Rovers avaient bien frappé au portillon en 2006, avant qu’une inopportune blessure au genou n’annule l’unique test auquel le joueur avait été convié. Condamné à jouer les seconds rôles en Jupiler League, De Smet traîne sa bosse à La Gantoise, où il remporte son unique trophée (une coupe de Belgique en 2010), puis à Westerlo, Waasland-Beveren et enfin Courtrai, club pour lequel il évolue depuis 2013.

Deuxième gardien : Yves Ma-Kalambay

JO_2008_yves_ma_kalambaySupposé devenir le premier grand gardien belge depuis Michel Preud’homme, ce grand pote de Vince the Prince s’est enlisé dans une carrière en constante régression. Formé successivement au PSV Eindhoven, puis à Chelsea, il connait même une soirée de Champion’s League sur le banc des Blues. Relégué ensuite comme 5e gardien, il signe chez les Ecossais d’Hibernian. Ses prestations en dents de scie provoquent les critiques ; capable du pire comme du meilleur, il perd sa place de titulaire lors de la saison 2009-2010, à la fin de laquelle son contrat n’est pas renouvelé. A cette période, le décès de son père lui fait remettre sa carrière en question. En hommage, il choisit de représenter le Congo, son pays d’origine. Il lève aussi le pied quelques mois pour retrouver sa famille. Sa carrière le mènera ensuite à Swansea, Malines et l’Antwerp, mais jamais elle ne se remettra de ce drame.

Troisième gardien : Yves De Winter

JO_2008_yves_de_winterDans toute sélection, le troisième gardien est assurément le joueur qui est le plus content d’être là, car il n’a que trop peu d’espoir de pouvoir monter au jeu. Ancien gardien de Westerlo, le souriant Yves De Winter s’en va tenter sa chance aux Pays-Bas. D’abord avec succès, puisque sa seule saison à De Graafschap lui offre un contrat à l’AZ Alkmaar. C’est là que depuis 2012, il attend patiemment sa chance, n’ayant obtenu, depuis sa signature, que 90 minutes de jeu en coupe d’Europe. Mais il peut déjà être content d’être arrivé jusque là. Non ?

Damien, pour Belgian-team

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