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La Coupe du Monde au Brésil dans les yeux de Rodrigo Beenkens

Coupe du Monde Brésil 2014

© Thomás (retouche photo Antonin Kaminski)

Ce début d’été aura été rythmé par la voix de Rodrigo Beenkens, qui commente les rencontres de Coupe du Monde depuis le pays de Pelé. Entre Allemagne – France et  Brésil – Colombie, nous avons téléphoné à ce sympathique journaliste de la RTBF, afin de connaître sa vision sur ce tournoi vécu de l’intérieur.

Pour ceux qui l’ignorent, Rodrigo a un grand avantage : il parle parfaitement le portugais, ce qui lui permet de discuter avec les locaux. Pour l’anecdote, ceux-ci le prennent souvent pour un Portugais !

 

 

Salut Rodrigo, et merci pour ta disponibilité ! Pour commencer, Peux-tu nous expliquer comment se passe ta coupe du Monde là-bas au Brésil ?

 

« Mes journées sont chargées ! Mais elles se résument aisément : un jour je voyage, le lendemain je commente une rencontre, le jour suivant je reprends la route, etc. Les jours de match, j’arrive au stade trois heures avant le coup d’envoi, pour prendre la température mais surtout pour effectuer tous les tests techniques. Les autres jours, je passe le principal de mon temps dans les aéroports et les taxis. Ce pays est un véritable continent, et les déplacements y sont très longs ! Je les effectue généralement seul, et ne retrouve les équipes de la RTBF que pour les matchs. »

 

 

Que penses-tu de l’organisation sur place?

 

« D’ordinaire, je ne suis pas un fanatique de la FIFA ; en cause leurs décisions, leur façon de travailler, et aussi ce petit côté manipulatoire qui leur est propre. Mais il faut leur reconnaître que les rencontres sont très bien organisées. C’est d’autant plus fabuleux qu’un tel tournoi demande un travail colossal. »

 

 

Comment vis-tu les matchs ?

« Ce qui se passe dans les stades est merveilleux ! Les rencontres sont de qualité, remarquablement filmées, et sur place, l’ambiance et l’émotion sont réellement présentes. On sent que les gens vibrent pour le foot, pas seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique latine. Toute cette passion donne vie aux stades durant les matchs. »

 

Estádio Nacional Mané Garrincha

 

 

Ce n’est pas la première Coupe du Monde que tu couvres, es-tu d’accord pour dire que celle-ci est la plus belle?

 

« Oui, sans aucun doute ! »

 

 

Raconte-nous tes meilleurs moments depuis que tu es au Brésil !

 

« J’espère que le meilleur est encore à venir ! (NDLR : au moment de l’interview, les Diables sont toujours dans la course).

Jusqu’ici, j’ai ressenti quelque chose de très fort en commentant la séance de tirs au but entre le Brésil et le Chili en 8e de finale. Ces situations et leur dénouement demeurent des moments très intenses pour tous les commentateurs. J’avais déjà connu cela lors de Portugal – Pays-Bas lors du Mondial allemand de 2006. Mais ici, c’est encore un autre niveau ! Le contraste entre les Brésiliens en larmes et les Chiliens criant à l’injustice, c’était vraiment quelque chose de très fort. 

Ensuite, il y a eu cette prolongation des Diables Rouges face aux Etats-Unis, difficile de faire plus intense en terme de stress, car plus ils manquaient d’occasion, plus on se disait que ça allait tomber de l’autre côté. »

 

 

Brazil supporters 01

 

 

Ton métier te fait vivre des instants inoubliables, cela pourrait-il être encore mieux ?

 

« Je ressens principalement une seule grande frustration : je n’ai plus vu les Diables Rouges depuis la période de préparation. A peine le match terminé, je dois filer à l’aéroport pour préparer le suivant. Comme avant le tournoi, je souhaiterais passer du temps auprès des joueurs et de Marc Wilmots. Mais c’est interdit : la FIFA ne l’autorise pas … »

 

 

Comment trouves-tu les Brésiliens?

 

« Les gens sont réellement charmants. Il y a 4 ans, j’ai passé 3 semaines à Johannesburg durant la Coupe du Monde sud-africaine, et sincèrement, le sentiment d’insécurité y est nettement plus élevé. Ici, le principal problème est linguistique. Peu de Brésiliens connaissent une autre langue que le Portugais, et sont frustrés, voire malheureux, de ne pouvoir dialoguer avec les supporters de tous les autres pays. Lorsque je démarre une conversation avec un sourire et un premier mot en Portugais, ils sont soulagés. Ils me demandent : « Dites-leur que nous sommes joyeux et accueillants, on a juste l’air malheureux parce qu’on ne peut pas parler avec vous ! » »

 

Brazil supporters 07

 

 

Depuis le début de la compétition, la majorité des spectateurs sont des locaux. Est-ce que tous les Brésiliens vont au stade ?

 

« Les Brésiliens qui vont au stade n’ont rien du Brésilien moyen, ou de celui qui supporte son équipe en championnat. Ils font partie d’une élite, parce que le prix des places est beaucoup trop élevé pour les autres. »

 

Brazil fans in stadium

 

 

Exceptionnellement, tu ne couvres pas le Tour de France cette année. Alors, un petit pincement au cœur ?

 

« Le plus difficile dans la vie, ce n’est pas de faire des choix, mais bien de les assumer. J’ai connu le plaisir de couvrir de nombreux Tours de France, et ici, j’ai l’occasion de vivre une Coupe du Monde hors norme. Ce pays, je savais que j’allais l’aimer, mais pas à ce point, je me sens comme un poisson dans l’eau ! C’était une occasion unique, car la prochaine fois qu’un pays d’Amérique latine organisera une Coupe du Monde, je serai probablement à la retraite. Donc non, je n’ai aucun regret ! »

 

 

Si tu devais choisir entre les Diables en finale de la Coupe du Monde ou Jurgen Van Den Brouck sur le podium du Tour de France?

 

(sourire) « Je crois que là, maintenant, la probabilité de voir les Belges atteindre la finale est plus grande. Si jamais Jurgen monte sur le podium du Tour, je lui souhaite d’être troisième. Car finir deuxième du Tour, c’est vraiment pourri. »

 

 

Pour terminer, quelle est ton opinion par rapport à toute cette ferveur qui anime le Royaume alors que les Diables avancent dans le tournoi ?

 

« On compare souvent le présent à ce qui s’est passé en 1986. A cette époque, je n’étais encore qu’étudiant, mais je me disais que je ne vivrais plus jamais un tel bonheur. Aujourd’hui, j’ai un gamin qui a 20 ans, et je m’étais toujours dit qu’il ne vivrait jamais rien de pareil de toute sa vie. Mon bonheur, c’est celui de sa génération, que la mienne revit : je retrouve ces sensations que j’avais oubliées pendant toutes ces années. C’est le foot qu’on aime, celui qui rassemble et qui fédère. Ce sport permet de rendre les gens heureux, c’est aussi simple que ça. On entend encore parfois les formules toutes faites de certains érudits, « tout ça pour courir derrière un ballon », etc. C’est tout à fait leur droit de penser cela, mais ils ne peuvent pas empêcher les gens d’être heureux. »

 

 

Merci à Rodrigo Beenkens pour cette interview

Rodrigo Beenkens

 

Werchter : la musique fait place au match Argentine – Belgique

Argentine - Belgique Werchter

Pour les fans de vraie bonne musique, le Rock Werchter festival est l’événement immanquable du début de l’été. Mais cette année, la Coupe du Monde donne une autre saveur à ce rendez-vous, car outre le rock et la bière, c’est le foot qui se mêle au menu du week-end.

 

 

Les organisateurs ont compris que l’amour de la musique ne protège pas de la fièvre des Diables. Et ce samedi 5 juillet, un grand nombre des 100,000 festivaliers présents vont délaisser les avants de scène pour les écrans géants, disséminés en plusieurs endroits.

 

Dès le début de la journée, les couleurs nationales s’emparent de l’immense site. Sous les nuages et les averses, maquillage, écharpes et maillots remplacent casquettes et t-shirts de rock. Ce qui ne change pas, c’est l’affluence aux bars qui longent la plaine. Les premiers concerts de la journée se déroulent dans l’ambiance habituelle, si ce n’est que l’on peut déjà ressentir une irrésistible tension, qui ne fera qu’augmenter au cours de l’après-midi.

Dès 17h, nous prenons place dans une extension du site, créée expressément pour l’occasion, et prête à accueillir plus de 15000 supporters fêtards. La pluie et le gris font doucement place à un soleil radieux, est-ce déjà un présage ?

 

 

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Face à l’écran géant, nous découvrons les premières images de Sporza, car oui, on ne peut pas avoir le beurre de Werchter, et les commentaires en argent de Rodrigo Beenkens. On a une pensée triste pour ces groupes, Biffy Clyro Triggerfinger, ou Imagine Dragons, qui de l’autre côté, se produisent devant une audience fortement réduite. Ils ont beau être excellents, ils ne font hélas pas le poids face à ce quart de finale des Belges, que tout un peuple attend depuis plus d’un quart de siècle.

 

 

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L’endroit a beau être suffisamment vaste, il est rapidement rempli de fans impatients. D’aucuns se ruent déjà sur les bars, d’autres effectuent les retouches de maquillage noir-jaune-rouge sur le visage. Sous l’écran géant, quelques « urineurs clandestins » se font remonter les bretelles par des membres de la sécurité. Chaque apparition d’un Diable à l’image suscite une salve d’applaudissements, mais la plus grande clameur est réservée à Marc Wilmots, lors de son dernier interview d’avant-match. Alors que le coup d’envoi approche, nous sommes apostrophés par des compatriotes flamands, désireux d’apprendre la Branbançonne en français, en dernière minute. Et quelques notes plus tard, les joueurs entrent sur le terrain, sous une clameur digne d’un stade.

 

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Après huit minutes, le but de Gonzalo Higuain ne suscite aucune réaction, ni stupeur, ni sifflement. On se dévisage avec surprise, se demandant comment une phase si anodine a pu déboucher sur un goal, si rapide qu’il ne réduit en rien les ardeurs et la conviction générale qu’un historique happy end va se produire. Il n’en sera malheureusement rien.

 

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Au coup de sifflet final, jamais le festival de Werchter n’a connu une ambiance si maussade. La défaite, la tristesse, sont bien plus difficiles à digérer que les saladières de l’oncle Kevin Costner dont on se gave au camping depuis trois jours. Entre ceux qui pleurent et les autres qui restent assis, la majorité des supporters tournent le dos à l’écran géant. Direction la main stage, et le retour à la vie de festivalier. A peine passé le portique qui conduit à la plaine, que la pluie refait son apparition dans le ciel. Les Diables ont quitté la Coupe du Monde, mais non sans nous avoir apporté du soleil.

Argentine – Belgique : les supporters au coeur de Namur

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Nous étions à Namur, sur l’esplanade du Grognon, en plein coeur de la capitale wallonne, pour suivre ce dernier match de nos Diables Rouges dans cette Coupe du Monde 2014 au Brésil. La défaite 1 – 0 peut être décevante, car les joueurs belges n’ont pas démérité. Le parcours global dans ce tournoi est quant à lui une réussite pour cette jeune génération. Au coup de sifflet final, la déception était palpable sur le visages des supporters qui auraient volontiers enfilé leur tenue de supporter noir-jaune-rouge en demi finale.

 

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Argentine – Belgique : préface avec Rodrigo Beenkens

Argentine - Belgique avant match

Quart de finale contre l’Argentine, voilà ce qui attend nos Diables Rouges. Beaucoup d’observateurs auraient signé à deux mains pour arriver jusque là et y affronter une nation du top mondial. Ce match est sans conteste le premier test de cette importance pour cette génération.

 

 

Des parcours assez similaires pour les Diables Rouges et l’Argentine

 

Les Diables Rouges comptent 4 victoires en autant de confrontations avant ce quart de finale. Même bilan comptable pour l’Albiceleste. Les deux équipes ont à chaque fois remporté leurs matchs avec un but d’avance.

 

 

Le match contre l’Argentine: l’avis de Rodrigo Beenkens

 

A cette occasion, et spécialement pour vous petits veinards de lecteurs, nous avons contacté Rodrigo Beenkens, afin de connaître   son ressenti sur ce quart de finale à venir. Le célèbre journaliste de la RTBF a hâte de voir la Belgique évoluer dans un match à enjeu où elle n’est pas favorite, et dans lequel elle n’a pas grand chose à perdre.

 

Rodrigo, merci d’avoir répondu présent  pour belgian-team.be ! Toi qui es sur place, peux-tu nous donner une idée précise du ressenti des Brésiliens par rapport à cette équipe belge ? La pensent-ils capables d’écarter l’Argentine ?

« Ils ne le pensent pas, mais ils l’espèrentEn fait les Brésiliens connaissent très peu l’équipe belge. Mon chauffeur de taxi, par exemple, ne connait pas un seul joueur belge ! Mais globalement, on sent un grand capital de sympathie autour de nos Diables, parce que les Brésiliens savent qu’elle a les capacités pour vaincre le grand rival argentin. »

 

Devons-nous nous attendre à un match du feu de Dieu ce soir ?

« Il ne faut pas s’attendre à voir un match avec un rythme fou car vers 13h (heure locale à laquelle se déroule le match) hier à Brasilia il faisait 28 degrés, la chaleur sera donc un critère important. »

 

Penses-tu que nous allons assister au même déroulement que les huitièmes de finale, c’est-à-dire une rencontre serrée avec peu de goals dans le temps réglementaire ?

« C’est clairement la tendance qui prédomine ! Mais dans ce cas de figure, si une équipe marque très vite, l’adversaire sera obligé d’ouvrir le jeu et de créer des espaces, ce qui peut amener des occasions de but. »

 

Vois-tu un joueur belge en particulier qui pourrait émerger durant ce match ?

« Sans la moindre hésitation : Thibaut Courtois ! Il devrait être sollicité davantage que lors des dernières rencontres. Mais j’attends aussi de voir un match de haut niveau de la part de Kevin de Bruyne et Eden Hazard. C’est peut-être ce qu’il faudra à la Belgique pour réaliser quelque chose d’historique. »

 

Quelles sont tes craintes concernant l’équipe d’Argentine?

« Ils ont un joueur qui est un extra-terrestre, il faut être conscient de ça. Si Angel di Maria et Lionel Messi sont tout les deux au top dans cette rencontre, nous risquons d’avoir un problème. »

 

Nous concluons avec ces deux phrases de Rodrigo:

« Si la Belgique gagne le match contre l’Argentine, alors il faut aller en finale, on ne veut pas de petite finale! »

« Je suis convaincu que les jeunes joueurs belges ont tous envie de faire quelque chose« 

Argentine : entre consécration et déception

Equipe Argentine

Comme à chaque foi l’équipe d’Argentine fait partie des gros morceaux de la Coupe du Monde; favori en puissance cette équipe à néanmoins souvent déçu depuis maintenant 20 ans. Portrait de l’équipe aux rayures bleues ciel et blanches.

 

 

Les joueurs clefs argentins, des stars internationales

 

Les argentins sont coutumier du football européen, seuls 4 joueurs sur 23 n’évoluent pas en Europe. La majorité sont issus du Calcio italien où évoluent 7 joueurs, vient ensuite la Liga espagnole avec 4 joueurs. L’Inter de Milan, Manchester City et Napoli ont chacun envoyé 3 joueurs argentins à la Coupe du Monde.

Les principales armes du noyau argentin sont:

 

  • Sergio Romero (27 ans) gardien de Monaco: 51 sélections
  • Pablo Zabaleta (29 ans) défenseur de Manchester City: 40 sélections
  • Ángel di María (26 ans) milieu de Réal de Madrid: 51 sélections et 10 buts
  • Javier Mascherano (30 ans) milieu de Barcelone: 102 sélections et 3 buts
  • Gonzalo Higuaín (26 ans) attaquant de Naples: 40 sélections et 21 buts
  • Sergio Agüero (26 ans) attaquant de Manchester City: 54 sélections  et 21 buts
  • Lionel Messi (27 ans) attaquant de Barcelone: 90 sélections  et 42 buts

 

 

Lionel Messi, l’enfant prodige sur les traces de Diego Maradona

 

 

Tout un peuple est derrière « Leo », la star aux 4 ballons d’or qui affole tous les amateurs de foot. Avec son club de Barcelone où il évolue depuis ses débuts en 2004 il a déjà marqué 354 buts. A seulement 27 ans il est déjà considéré comme un dieu dans son club.

En équipe nationale, Lionel Messi n’a pas la même aura. Ses prestations ne sont pas aussi décisives que celles qu’il aligne en club. Il totalise tout même avec l’Albiceleste, 42 buts en 90 sélections ce qui est digne des plus grands attaquants internationaux. Il est encore loin du statut que Diego Maradona avait avec l’équipe nationale.

Cette Coupe du Monde au Brésil constitue peut-être le déclic en équipe nationale pour « Léo » qui a déjà marqué à 4 reprises et effectué une passe décisive en 4 rencontres dans le tournoi (seul un joueur a fait mieux que lui, le colombien James Rodriguez avec 5 réalisations).

 

 

Evolution au classement Fifa

 

Actuellement, les argentins occupent la 5ème place du classement. Depuis 1998 l’Argentine n’a quitté le top 10 qu’a deux reprises, en juillet 2004 et en février 2012 et elle ne s’est retrouvée que 11ème.

L’Albiceleste s’est retrouvée deux fois à la première place du classement en mars 2007 et de janvier à juin 2008.

Son plus mauvais classement remonte à aout 1996 où elle était descendue jusqu’a la 24ème place.

 

 

Historique en Coupe du Monde

 

L’équipe affiche un très beau palmarès en Coupe du Monde: 2 victoires, 2 finales perdues, 5 fois présente en quart de finale.

Rarement dans son histoire l’équipe ne s’est présentée en Coupe du Monde sans le statu de favori de la compétition.

Après les deux victoires en 1978 et 1986, les argentins participent à la finale du mondial italien de 1990. Même avec sa star Diego Maradona, l’équipe ne parvient pas à s’imposer une deuxième fois d’affilée en Coupe du Monde. L’Allemagne composée entre autre de Jürgen Klinsmann, Lothar Matthäus et Rudi Völler s’était imposée 1-0.

Depuis la finale perdue en 90, l’Albiceleste déçoit, ne dépassant jamais le stade des quarts de finale. Pourtant l’équipe a toujours aligné les noms les plus ronflants de la planète foot: Roberto Ayala, Gabriel Batistuta, Hernán Crespo, Diego Maradona, Javier Mascherano, Ariel Ortega, Oscar Ruggeri, Javier Saviola, Diego Simeone, Juan Pablo Sorín, Juan Sebastián Verón ou encore Javier Zanetti. Des stars qui n’ont plus jamais permis à l’équipe d’atteindre à nouveau la finale du tournoi et ce depuis 24 ans.

 

 

Les confrontations entre la Belgique et l’Argentine

 

Les deux nations se sont rarement croisées, une fois en match amical et deux fois en Coupe du Monde avec comme point d’orgue cette demi finale perdue au Mondial de Mexico 86.
 

 

  • 1986 Coupe du Monde au Mexique: Belgique – Argentine 0 – 2 (deux buts de Diego Maradona)
  • 1984  Amical à Bruxelles: Belgique – Argentine 0 – 2 (Marcelo Trobbiani et Oscar Ruggeri)
  • 1982 Coupe du Monde en Espagne: Argentine – Belgique 0 – 1 (Erwin Vandenbergh)

Du beau jeu et des goals contre l’Argentine!

Après le huitième de finale face aux USA, la Belgique est rassurée. Les Diables Rouges ont maîtrisé leur sujet tout le match durant. Beau jeu, possession de balle, occasions,… Tous les ingrédients étaient présents pour vivre une belle soirée de football. La seule chose qu’il aura manqué: les goals.

Si les diables corrigent ce petit détail pour le quart de finale contre l’Argentine, une chose est sûre, la Belgique entière va trembler ce samedi!

Les Etats-Unis, une équipe qui avance sans bruit

Equipe USA

 

Aux Etats-Unis, le football peine toujours à devenir populaire. En terme de popularité, vingt ans après sa tenue au pays, la Coupe du Monde arrive encore loin derrière le Superbowl, la Stanley Cup ou les playoffs de la NBA. C’est l’un des rares sports où les Américains ne sont pas connus pour exceller. Jamais favoris, ils répondent pourtant toujours présents. Avant le début du tournoi, beaucoup ne voyaient pas comment cette équipe allait pouvoir se sortir d’un groupe comptant l’Allemagne, le Portugal et le Ghana. Pourtant…

 

Un manque d’individualités compensé par un bloc solide et expérimenté

 

Le noyau des USA ne compte aucune star du ballon rond. Le seul joueur à évoluer dans un club du top est Julian Green (19 ans), mais ses piges au Bayern Munich se limitent pour l’instant à l’équipe réserve.  Quant à ses coéquipiers, ils proviennent pour la plupart de clubs du sub-top Européen, ou du championnat national.

Cette lacune est largement compensée par l’esprit de groupe et l’expérience qui règne au sein de l’équipe. Les joueurs clés impressionnent de par leur nombre de sélections nationales. Jugez plutôt :

  • Tim Howard (35 ans) gardien d’Everton : 102 sélections
  • DaMarcus Beasley (32 ans) défenseur : 118 sélections et 17 buts
  • Michael Bradley (26 ans) milieu défensif évoluant à Toronto, après des passages à la Roma et à Aston Villa : 88 sélections et 12 buts
  • Jermaine Jones (32 ans) milieu de terrain de Besiktas,  notamment passé par Schalke 04 et l’Eintracht Francfort : 44 sélections et 3 buts
  • Clint Dempsey (31 ans) attaquant de Fulham : 107 sélections et 39 buts
  • Jozy Altidore (24 ans) attaquant de Sunderland : 71 sélections et 23 buts

L’absent de marque de la sélection n’est autre que Landon Donovan. Malgré une expérience forte de 156 sélections et 57 buts,  le striker des Los Angeles Galaxy n’a pas été retenu par Jürgen Klinsmann. A 32 ans, il ne devrait plus connaître le charme de la coupe du Monde.

La patte du sélectionneur Jürgen Klinsmann

 

Depuis 2011, les USA ont à leur tête l’un des meilleurs attaquants mondiaux de la fin du siècle dernier, en la personne de Jürgen Klinsmann. En tant que coach, l’Allemand aux 108 sélections importe aux Etats-Unis rigueur et stabilité. Sous ses ordres, l’équipe US comptabilise 32 victoires, 7 partages et 12 défaites, avec plusieurs résultats de poids comme deux victoires face à l’Allemagne (4-3 en juin 2013) et l’Italie (0-1 en février 2012). Preuve s’il en est qu’affronter de grosses cylindrées ne font pas peur à cette équipe.

Le 2 juillet 1994, Klinsmann avait contribué à l’élimination de la Belgique en huitième de finale de la World Cup américaine. Un exploit qu’il voudra sans doute renouveler près de vingt ans plus tard.

 

Historique des USA en coupe du Monde

 

Autre preuve de la grande régularité des USA : ils sont présents en Coupe du Monde de manière ininterrompue depuis le Mundiale italien de 1990. Leur plus grand fait d’armes à ce niveau date toutefois de la toute première édition du tournoi, en 1930, où ils avaient obtenu la 3e place.

En 1990, dans un groupe comptant l’Italie, l’Autriche et la Tchécoslovaquie, les Américains terminent la phase de groupe sans le moindre point.

A domicile en 1994, une victoire face à la Colombie leur offre une qualification pour les huitièmes de finale, où ils sont défaits par les futurs champions du Monde brésiliens (défaite 1-0).

Lors du Mondial Français de 1998, ils ne prennent à nouveau aucun point, en enregistrant trois défaites face à l’Allemagne, la Yougoslavie et l’Iran.

L’édition 2002 organisée en Corée et au Japon leur sourit. Qualifiés surprise d’une poule comportant le Portugal, la Corée du Sud et la Pologne, ils écartent le Mexique en huitième de finale (2-0), avant de tomber en quarts face aux futurs vice-champions, les Allemands, sur le score de 1-0.

Lors du Mondial 2006, ils réussissent l’exploit de réaliser un nul face à l’Italie, future lauréate. Hélas pour eux, deux défaites face au Ghana et la République Tchèque les renvoient à la maison après la phase de poule.

En 2010 en Afrique du Sud, ils prennent la 1e place de leur groupe devant l’Angleterre, éliminant la Slovénie et l’Algérie. Ils sont battus en 8e par le Ghana, 1-2 après prolongations.

L’édition brésilienne de 2014, les voit sortir à la surprise générale d’un groupe très relevé, composé de l’Allemagne, du Portugal et du Ghana. En 8e de finale, ils croiseront la route des Diables Rouges !

Evolution au Classement Fifa

 

Actuellement 13e du classement FIFA, deux petites rangées derrière la  Belgique, les USA rarement quitté le TOP 30 ces vingt dernières années, leur plus mauvais classement (36e) remontant à juillet 2012. Quant à leur meilleure performance, c’était une 4e place, en avril 2006.

 

Les duels entre la Belgique et les Etats Unis

 

Les Diables Rouges ont croisé la route des Etats-Unis à cinq reprises. Le bilan penche en faveur des belges, avec 4 victoires entre 1995 et 2013, pour une seule défaite qui date de  1930.

La dernière rencontre entre les deux pays s’est déroulée le 29 mai 2013 à Cleveland. Les Diables l’avaient emporté 2-4 grâce à des buts de Marouane Fellaini, Kevin Mirallas et Christian Benteke à deux reprises.

 

Des Diables Rouges en mode Grèce 2004?

Le championnat d’Europe 2004 avait révélé une sacrée surprise: une Grèce peu séduisante mais incroyablement réaliste avait déjoué tous les pronostics, sans jamais bousculer l’enthousiasme.

La Grèce n’a jamais joué un football très séduisant. Grâce à un jeu basé sur une très bonne organisation, ils avaient pris de revers leurs adversaires sur une ou deux occasions… et avancé dans le tournoi à coups de victoires toujours signées avec un seul petit but d’avance…

Pour l’instant les Diables Rouges sont à peu près sur le même schéma. Souhaitons leur la même réussite. Qui sait, les dieux grecs sont peut-être derrière nous.

Corée – Belgique: Les Diables Rouges mentalement très solides

Coree Belgique après match

C’est fait ! Après la victoire conquise face à la République de Corée, la Belgique sort de sa poule avec un 9/9. Le jeu n’aura sans doute pas répondu aux attentes des supporters, mais le résultat, net et sans bavure, est bel et bien là.

 

 

Marc Wilmots nous présente toute l’étendue du noyau belge

 

Comme nous l’avions prévu, le coach a largement remodelé son onze de base. Avec Anthony Vanden Borre, Nicolas Lombaerts, Jan Vertonghen, Moussa Dembélé, Steven Defour, Adnan Januzaj (dont c’est le premier match officiel avec l’équipe belge) et Kevin Mirallas, il n’y avait pas moins de sept changements par rapport au match face à la Russie.

La richesse de ce noyau se démontre aisément. Seuls deux joueurs ont disputé l’intégralité des trois rencontres du groupe H : l’impeccable vétéran Daniel Van Buyten et l’excellent gardien Thibaut Courtois. Parmi les 23, Laurent Ciman est le seul joueur de champs à ne pas encore avoir bénéficié de temps de jeu.

 

 

Un dénouement tardif, habituel pour les Diables Rouges dans cette coupe du Monde…

 

Pour la troisième fois de suite, les Diables font attendre leurs supporters. Jusqu’au but de Vertonghen à la 78e minute, les fans passent à nouveau par toutes les émotions. Le stress atteignant son point culminant juste avant la pause, avec l’exclusion logique de Steven Defour. A dix contre onze durant toute la seconde période, les choses pourraient mal tourner, mais il n’en est rien. Les Diables ne cèdent pas à la panique, réussissant à contenir leur adversaire et à se créer des occasions franches. Au final, on n’aura pas ressenti l’infériorité numérique.

A l’image de ses joueurs, Marc Wilmots fait preuve de beaucoup de sang froid en conservant le même schéma tactique, et en gardant sa confiance envers l’équipe qu’il avait choisi d’aligner. Entré à l’heure de jeu, Divock Origi est à nouveau étincelant. Vivace, inventif et percutant, il est à la base du but de la victoire, servi sur un plateau à un Jan Vertonghen qui n’avait plus qu’à la pousser au fond (ce qui n’est pas toujours évident, Dries Mertens peut en témoigner). Le néo-capitaine rachète ainsi le pénalty concédé lors du premier match face aux Algériens, tandis que le joueur de Lille démontre à nouveau qu’il n’est pas venu au Brésil pour faire du tourisme.

 

 

 

Mental et patience : qualités des grandes équipes

 

Ces trois dernières rencontres ont montré de grandes choses en termes de capacités mentales et physiques, des qualités plus qu’importantes dans un tournoi de ce niveau, où les victoires se forgent au caractère. Elles auront permis aux Diables de tirer leur épingle du jeu en fin de match, et seront à nouveau exploitées dès le tour suivant. La créativité a souvent fait défaut, mais il n’y a que les chiffres qu’on inscrit dans les registres d’histoire, et ceux-ci sont au beau fixe. Si les Belges avaient développé un football créatif et technique, mais sans engranger les points nécessaire à la qualification, l’avis général n’aurait pas été plus favorable..

 

 

Direction les Huitièmes et les USA

 

Ce huitième de finale contre les Etats-Unis ouvre grand la perspective d’une qualification pour les quarts, où nous rencontrerions probablement l’Argentine de Lionel Messi. Nous souhaiterions tout de même ne pas devoir attendre les dix dernières minutes de jeu pour voir les Diables s’imposer… Rappelons qu’à partir de maintenant, toutes les rencontres se jouent à élimination directe, et peuvent durer 120 minutes si la différence n’est pas faite dans le temps réglementaire.

Et si un match durait 60 minutes ? La stat qui ne sert à rien

Lors de ses trois matchs de poule, la Belgique a inscrit tous ses buts lors des vingt dernières minutes.  Ainsi, si la durée d’une rencontre était non pas de 90, mais de 60 minutes, les Diables auraient été éliminés dès ce premier tour ! Ils n’auraient engrangé que 2 petits points, terminant 3e ex-aequo avec la Corée du Sud, 5 unités derrière l’Algérie. Il est probable que cette statistique n’apporte strictement rien. Mais vous ne pouvez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus.

Casse-tête coréen

La situation de la Belgique est claire : elle ne peut chuter à la 2e place du groupe H qu’en cas de défaite conjuguée à une victoire Algérienne, peu importe le score de ces deux matchs. En d’autres termes, si les Diables gagnent ou font un match nul, ils sont assurés de rester en tête.  Si l’Algérie gagne, elle est assurée de disputer les 8e de finale ; en cas de nul face aux Russes, il faudrait que la Corée ne batte pas les Belges par plus de trois buts d’écart, sans quoi c’est cette dernière qui se qualifiera. Et pour que la Russie se qualifie, il lui faut battre l’Algérie, sauf si la Corée bat la Belgique en marquant deux buts de plus que les Russes. Vous avez bien suivi ?

Corée – Belgique : Un nouvel élan pour les Diables Rouges?

Coree Belgique avant match

3e acte brésilien pour l’équipe belge ce soir face à la République de Corée, et déjà le dernier match de la phase de poule. L’aventure prend fin pour la moitié des équipes en lice, mais elle continue pour nos Diables Rouges, depuis la 88e minute du match contre la Russie et ce but de Divock Origi. Ce soir, la seule mauvaise surprise à éviter est un retour de l’Algérie, qui peut encore nous coiffer pour la première place du groupe.

 

 

 

Contre la Corée, les Belges vont probablement afficher un tout autre visage

 

Premièrement: exit la pression et le stress, car même en cas de défaite les Diables seront présents en huitièmes de finale.

Deuxièmement: comme annoncé par Marc Wilmots, le 11 de base est remodelé. Les joueurs qui ont pris une carte jaune (Toby Alderweireld, Axel Witsel, Jan Vertonghen) sont épargnés en vue de la suite du tournoi. Il faut y ajouter les probablse forfaits de Thomas Vermaelen, sorti sur blessure lors de la dernière rencontre, et de Vincent Kompany, laissé au repos. Le calcul est donc simple : au moins 5 joueurs du dernier 11 devraient être substitués. D’autres suspicions vont bon train. Simon Mignolet pourrait bénéficier d’un peu de temps de jeu. Daniel Van Buyten pourrait également être épargné, afin d’être « fit » pour le prochain tour. Dans tous les cas, c’est une tout autre Belgique qui sera alignée ce jeudi soir.

Vu la richesse du noyau, les substituts sont tout trouvés : Anthony Vanden Borre, Steven Defour et Nicolas Lombaerts seront de ceux qui fouleront la pelouse au coup d’envoi. Si ThomasVermaelen n’est pas rétabli, Laurent Ciman pourrait s’ajouter à la liste.

 

 

 

Mon avis sur le match Belgique – République de Corée

 

Les remplaçant montent sur le terrain avec la ferme intention de bousculer la hiérarchie, et prouver au coach qu’ils méritent leur place pour le prochain match. Quelque chose me dit que les petits Belges vont afficher leur vrai visage ce jeudi soir. Cette combativité qu’on avait pu apprécier durant les qualifications. Attention tout de même car la Corée qui peut encore se qualifier si elle remporte la victoire, aura envie de bien faire. Par intermittence, cette équipe a montré de très bonnes choses contre l’Algérie.

Depuis le début du tournoi, les Diables Rouges ont toujours déjoué mes pronostics. Mais à nouveau, je prédis un gros score en faveur des belges: 1 – 3. Bien que le prono raisonnable en fonction des résultats précédents serait de 0 – 1 pour les Belges.

 

 

L’avis de Damien pour ce match

 

Depuis deux matchs, c’est le banc qui fait la différence. Ce soir, c’est la moitié du banc qui sera sur le terrain. Alors que peut-il nous arriver ? Ajoutons à cela le manque d’enjeu de cette rencontre, soit le meilleur des facteurs pour laisser au vestiaire la peur de mal faire, et le fait que les Coréens ouvriront des espaces car ils doivent jouer pour la victoire. Tous les ingrédients sont réunis pour que la Belgique retrouve son football chatoyant, cette petite étincelle de magie, qui feront taire les sceptiques une bonne fois pour toute. Les Diables feront toutefois attention à ne pas dévoiler tous leurs atouts avant la suite du tournoi. Conclusion : je pronostique un bon 0 – 2 pour les Belges.

9/9, ce serait du neuf pour les diables

En Coupe du Monde, jamais la Belgique n’a remporté ses trois matchs de poule. Par deux fois (90 et 94) les Diables ont glâné un 6/6, avant de perdre la 3e rencontre. En 1994, il suffisait d’un nul face à l’Arabie Saoudite. Le coach Van Himst en avait profité pour faire tourner l’effectif. Une défaite 0-1 plus tard, l’équipe chutait à la 3e place de son groupe, et devait se farcir l’Allemagne en 8e de finale. Un scénario qui pourrait se répéter ce jeudi, en cas de contre-performance face à la Corée du Sud.

République de Corée, entre honneur et dignité

Equipe Corée du sud

Pour ce troisième et dernier match de poule, les Diables partent favoris face à la Corée du Sud. Mais gare à l’excès de confiance ! Une réaction d’orgueil est à prévoir chez les guerriers Taeguk, après la correction subie des pieds de l’Algérie. Leurs chances de qualification pour le tour suivant sont très minces, ce qui peut être à leur avantage, car ils n’auront rien à perdre et voudrons éviter de quitter le tournoi la tête basse. La hargne et la fierté nationale sont deux grandes qualités de cette nation présente à ce niveau depuis 1986 sans interruption.

 

La Corée du Sud, une habituée de la Coupe du Monde

 

Les Coréens participent en effet à leur huitième coupe du monde d’affilée ! Leur principal fait d’armes dans cette compétition reste cette surprenante (voire suspicieuse pour certains) demi-finale atteinte en 2002, lorsque le pays du matin frais co-organisait le tournoi. Auparavant, ils n’avaient jamais passé le premier tour, ni même remporté le moindre match. Considérée comme un oiseau pour le chat, la Corée démontrait une résistance remarquable qui lui permettait parfois de forcer l’exploit. En 1994 par exemple, menée 2-0 face à l’Espagne, elle parvient méritoirement à revenir à 2-2 dans les arrêts de jeu.

Depuis 2002, elle affiche des statistiques dont les Diables feraient bien de se méfier… que ce soit en 2006 (Allemagne) ou en 2010 (Afrique du Sud), elle a toujours gagné une rencontre en phase de poule, et terminé avec 4 points. Un total insuffisant en 2006, mais pas en 2010 où elle rejoint les huitièmes de finale. Elle y est éliminée par l’Uruguay (2-1), non sans avoir livré une nouvelle prestation héroïque.

 

Belgique – Corée du Sud, un classique

 

C’est la troisième fois que Diables Rouges européens et Diables Rouges asiatiques se croisent en Coupe du Monde. La première joute, disputée à Vérone en 1990, voit les Belges l’emporter grâce à des buts de Marc Degryse et Michel De Wolf. La seconde, huit ans plus tard, tourne au vinaigre pour nos hommes. Sur la pelouse du Parc des Princes, la Belgique ouvre le score par Luc Nilis, mais est rejointe en début de seconde période. La rencontre se termine sur ce score de 1-1, et le courage des Coréens annihile les ambitions belges dans ce Mondial français.

 

Le coach, un héros national

 

Les deux nations ont en commun le fait d’avoir comme coach un ancien joueur adulé par les fans. A 45 ans, Hong Myung Bo, le Marc Wilmots coréen, a tout vécu avec sa sélection. Cet ancien défenseur est le recordman des caps nationales, avec un total de 136. Il a participé à 4 coupes du monde en tant que joueur, et était le capitaine de l’équipe lors de l’épopée de 2002. Ce n’est ni plus ni moins qu’une légende du football coréen.

 

L’équipe coréenne, un collectif

 

Depuis le départ en retraite des joueurs Young-Pyo Lee et surtout Ji Sung Park (ex- Manchester United), la Corée du Sud ne compte plus guère de star d’envergure internationale. Parmi les 23 sélectionnés, dix jouent dans des championnats européens ; cinq en Premier League et cinq en Bundesliga. Les autres évoluent en Asie, que ce soit au pays, en Chine ou au Japon.

Lors des deux premières rencontres du présent tournoi, Hong Myung Bo a aligné le même onze de base, à savoir Jung au but, Lee, Yun, Kim, Son et Hong en défense, Ki, Han, Koo et un autre Lee dans le milieu de terrain et en attaque, les redoutables Park (Watford, ANG) et Son (Bayer Leverkusen, ALL). On peut penser que l’équipe subira quelques changements à l’heure d’affronter les Belges, suite à la déroute enregistrée face à l’Algérie. Il ne faut cependant pas noircir le tableau plus que nécessaire : entre le premier et le troisième but algérien, la débâcle n’a réellement duré que douze minutes. Quant au quatrième but, il est davantage le fruit des espaces laissés pour tenter de revenir au score. Entre-temps, les Coréens sont tout de même parvenus à relever la tête deux fois, ce qui démontre à nouveau leur mentalité d’acier.

 

La conclusion, une fatalité

 

La Belgique a les qualités nécessaires pour l’emporter. Mais davantage que sur le terrain, cette rencontre se jouera surtout dans la tête des protagonistes. En fait, les Diables ne peuvent être battus que par eux-mêmes, en affichant trop d’excès de confiance, ou trop peu de hargne. Car bien que théoriquement inférieurs, les Coréens ne lâcheront rien. Nos hommes devront faire preuve de discipline, prendre le match en main et ne jamais le céder. De cette manière, la Belgique peut terminer la phase de poule avec un 9 sur 9 pour la première fois de son histoire… et surtout, éviter de voir revenir le spectre de 1994.

Belgique 1 – 0 Russie, direction les huitièmes pour les Diables Rouges

Belgique Russie apres match

Le bilan comptable est au beau fixe pour les Diables Rouges.  Deux victoires en autant de rencontres, auxquelles vient s’ajouter une qualification pour les huitièmes de finale. Mais pour beaucoup d’observateurs, au-delà de ce résultat de 1-0, le match face aux Russes était loin d’être parfait…

 

La Belgique pourtant peu bousculée par la Russie

 

Beaucoup se demandaient comment les Diables allaient gérer cette rencontre face à une équipe russe que l’on craignait à juste titre. D’autant qu’ils nous devaient une revanche, après leurs septante minutes de disette mardi à Belo Horizonte.

Au coup d’envoi, les Diables rassurent leurs supporters, en prenant le jeu en main.  Exactement vingt minutes. Car au fur et à mesure que le chrono tourne, la physionomie de la rencontre s’inverse. Les Russes se montrent de plus en plus dangereux, frappant à la porte du grand rectangle mais, heureusement pour nous, sans davantage d’éclat. Si l’on peut louer leur organisation défensive, reconnaissons que cette Russie-là n’est pas la plus conquérante que l’histoire ait connu : pressing peu élevé, tempo lent en possession de balle, pour très peu d’occasions franches. Seul réel coup de froid, une tête à bout portant de Kokorin qui file du bon côté du poteau, en fin de première mi-temps.

La seconde sera du même acabit. Une lueur vient toutefois éclairer la rencontre, en la personne de Divock Origi. Le néophyte dégage une envie dont certains de ses partenaires pourraient s’inspirer. Il tente des choses, en rate certaines, mais en réussit d’autres, comme le but de la victoire à la 88e minute. On pourrait penser qu’il n’a eu qu’à la mettre au fond… mais en décortiquant la phase, on se rend compte que le Lillois a très bien joué le coup. Entouré par deux défenseurs russes, il prévoit avant tout le monde le centre en retrait d’Hazard, et stoppe net sa course, alors que ses gardes du corps continuent de reculer. Une seconde plus tard, ceux-ci sont aux fraises, et la balle, dans le plafond de la cage.

 

Les Diables Rouges en dessous de leur niveau

 

Restons un moment les pieds sur terre ; la comparaison peut en choquer certains, mais ce dimanche, on croyait revivre un soir de match amical sous René Vandereycken… Le résultat  positif ne doit pas nous aveugler : la manière laisse souvent à désirer.

Quelques motifs de cette déception:

  • Un jeu statique, pas assez porté vers l’avant
  • Les milieux de terrain n’ont pas assez emballé la partie
  • Peu d’appels de balle des attaquants entre les lignes russes
  • Trop de hors-jeux sifflés contre ces mêmes attaquants.

Exemples de cette fébrilité, Romelu Lukaku et Marouane Fellaini. Le premier a touché peu de ballons, et n’a tiré au but qu’une seule fois. Le second, irréprochable lors de son entrée au jeu contre l’Algérie, a perdu un bon nombre de duels de la tête, ce dont il n’est pas coutumier.

 

Les notes positives du match

 

Les grandes nations sont connues pour s’imposer même lorsqu’elles ne font pas un bon match. Et parallèlement, les équipes qui débutent leur tournoi en explosant leurs adversaires vont rarement jusqu’au bout. Pour la Belgique, le banc est à nouveau à l’origine de ce petit plus qui a pu faire basculer la rencontre. Outre Origi, Mirallas est très bien monté, et il aurait pu marquer un but sur coup franc si son tir surprenant n’avait pas heurté le montant d’Akinfeev.

Dans le onze de base, Dries Mertens a su tirer son épingle du jeu en première période, prenant les Russes à défaut via ses accélérations. On l’a moins vu en seconde mi-temps.

Globalement, les dix dernières minutes de la rencontre furent délicieuses. On a retrouvé des Diables conquérants, capables de bousculer n’importe qui. Ils ont montré lors de cette fin de match que lorsqu’ils décident de prendre la rencontre à leur compte, il n’y a pas grand monde qui puisse les arrêter.

 

Nos Diables Rouges doivent se ressaisir pour la suite de la compétition

 

Il fallait une victoire pour se qualifier, et ils l’ont obtenue, bravo au passage. Mais au tour suivant, il faudra incontestablement hausser le niveau de jeu. L’adversaire y sera fort logiquement plus coriace que ceux affrontés jusqu’ici.

Eden Hazard diaboliquement décisif

Eden Hazard est incontestablement le Diable Rouge le plus attendu par tous les fans, média et amateurs de « football champagne ».

Après 2 matchs dans cette coupe du monde brésilienne, Eden ne nous a pas encore vraiment transporté au paradis… Mais plus discret que d’habitude, il n’en a pas moins été décisif, en signant un assist dans chaque rencontre. C’est lui qui a offert le but victorieux à Dries Mertens contre l’Algérie, et celui de la qualification pour les huitièmes de finale à Divock Origi, les deux fois sur un plateau d’argent.

Que demander de plus pour un milieu de terrain qu’un rendement d’une passe décisive par match? Surtout quand celles-ci permettent à son équipe de s’imposer. La cerise sur le gâteau noir-jaune-rouge serait un petit goal.

Belgique – Russie : Quel visage afficheront nos Diables Rouges ?

Belgique Russie avant match

Les Diables Rouges cuvée « Château Marc Wilmots 2014″ ont déjà disputé leurs premières 90 minutes dans cette coupe du Monde de la Fifa. Place maintenant au deuxième match.

Cette rencontre va-t-elle encore se placer sous l’égide du stress, de la pression et du suspens comme celle qui a fait battre nos cœurs face à l’Algérie? Ou bien au contraire, allons-nous cette fois assister à un match serein de nos Diables Rouges? Nous allons tenter de vous donner des pistes de réponse.

Ce deuxième match peut être crucial pour les Diables Rouges, car en cas de victoire, ils seront assurés de disputer les huitièmes de finale, quoi qu’il advienne de l’autre match opposant l’Algérie à la Corée du Sud. Ce qui constitue déjà une petite performance, au vu de ceux qui en sont d’ores et déjà privés (Espagne, Angleterre) ou qui le seront sous peu (Uruguay ou Italie).

Un huitième de finale où les Belges rencontreraient l’un des deux sortants du groupe G. Et à ce titre, terminer premier ne serait pas un luxe… car le risque existe de revivre le scénario de la World Cup de 1994 : deux premières victoires, la première place du groupe qui nous tend les bras, mais une malencontreuse défaite pour terminer les poules réoriente notre parcours vers une redoutable Allemagne. Inutile de vous rappeler la suite … Il est dont déjà important de vaincre cette équipe russe que nous vous présentions dans notre précédent article « Les diables à l’assaut des montagnes russes« .

A nouveau, la question que nous nous posons tous concerne la formation que Marc Wilmots va coucher sur le papier. Une curiosité bien légitime, et renforcée par le fait que le coach national nous a  habitué à sortir sa petite surprise de son chapeau ! Mardi dernier, il nous présentait le triangle Moussa DembéléKévin De BruyneNacer Chadli, une association rarement observée au départ d’un match (avec le recul, on se demande moins pourquoi). Pour remonter plus loin, tout le monde a encore en mémoire la titularisation inattendue de Steven Defour contre l’Ecosse à Glasgow, cette fois avec plus de succès (le joueur de Porto avait ouvert le score).

En guise de tour de passe-passe, se pourrait-il que Wilmots tente un 11 de base sans Romelu Lukaku,  au vu de sa contre-performance face à l’Algérie ?  Ou décider d’aligner d’entrée de jeu Marouane Fellaini, étincelant lors de son entrée en jeu ? Plusieurs changements sont envisageables parmi les 10 joueurs de champs. Avec un noyau aussi riche, les possibilités sont nombreuses.

 

 

Mon avis pour le match des Diables contre la Russie

 

Après la boulette d’Akinfeev qui a donné un point aux Coréens, l’équipe russe est déjà dos au mur.  Une défaite face aux Belges n’est pas envisageable. Elle ne peut pas se permettre de tergiverser, au risque de voir la qualification pour les huitièmes lui passer sous le nez. La Russie se doit donc de prendre le match en main. Ce qui va nous ouvrir l’espace pour placer des contre-attaques tranchantes. Côté feuille de match, mon idée de départ était que Daniel Van Buyten cèderait sa place pour ce match étant donné le profil plus rapide  des joueurs offensifs russes, mais le possible forfait de Vincent Kompany vient changer la donne… Avec également une titularisation pour Dries Mertens qui pour moi se rend de plus en plus incontournable  au vu de ses brillantes entrées au jeu. Mon avis est que ce sera un match très ouvert avec beaucoup de buts, dans le style du match amical que nous avions disputé contre les Pays-Bas en août 2012 (victoire 4-2 des Diables).

Mon pronostic : 3-2 pour les Diables Rouges (avec des buts de Dries Mertens, Romelu Lukaku et Eden Hazard)

 

L’avis de Damien pour ce match

 

Avant le match de l’Algérie, j’avais dit que les Diables éprouveraient les pires difficultés s’ils n’entraient pas directement dans le match – je dis aussi beaucoup de conneries, mais celles-là d’ordinaire je ne reviens  pas dessus. Il n’en sera pas autrement face à ce nouvel adversaire, pour qui une victoire est presque déjà indispensable. L’expérience penche en leur faveur, et qualitativement, nous ne sommes pas si supérieurs qu’il y paraît. Leurs attaquants de haut niveau pourraient mettre à mal une défense belge qui fait trop souvent preuve de fébrilité ces derniers temps.  Mais la même remarque se pose pour nous…

Au niveau de la composition, je n’imagine pas Dries Mertens quitter le banc avant le cours du match, car c’est dans ces moments qu’il est le plus décisif. Je pense que Wilmots reconduira la même défense et la même ligne d’attaque ; seul l’entrejeu subira des modifications - je ne vois comment Fellaini ne pourrait pas remplacer Chadli dès le coup d’envoi.

Pour ce qui est du résultat … ce sera soit 0-1 soit 3-1… mais en tant que bon supporter, je penche sans hésiter pour la seconde hypothèse.

 

Bon match à tous, à bientôt

Les Diables à l’assaut des montagnes russes

Equipe de russie notre adversaire

Souvent outsider, rarement favorite, l’équipe de Russie nous a par le passé déjà réservé quelques surprises. Nous vous taillons le portrait de ces mercenaires au regard froid, visage dur et profil de guerrier, dont une des forces principales est l’esprit d’équipe. 

 

Que devons-nous savoir sur l’équipe de Russie?

 

Au classement Fifa, cette équipe figure actuellement à une plus qu’honorable 19e place. Leur meilleur classement historique est une 5e place, en 1995. Depuis lors, ils ont intégré le top 10 à deux reprises : en 2008 (9ième) et 2012 (9ième)

Leur plus grande victoire: 7-0, face à Saint-Marin (7 juin 1995)
Leur plus grande défaite: 1-7, face au Portugal (13 octobre 2004)

Point de vue cosmétique, la Russie évolue en rouge depuis 2008, après avoir longtemps évolué en blanc.

Alternant le bon et le moins bon, ils sont tout de même souvent présents dans les phases finales de tournois majeurs. Leur plus grand fait d’armes de ces dernières années reste une demi-finale atteinte lors de l’euro 2008, et perdue contre l’Espagne, futur vainqueur du tournoi. Auparavant, ils avaient battu la Grèce, la Suède et les archi-favoris de l’épreuve : les Pays-Bas.

 

D’où viennent-ils, ces joueurs russes?

 

La Russie fait partie de ces sélections où 100% des joueurs proviennent du championnat local, l’actuelle Ligue SOGAZ, où depuis quelques années, la tradition du football fait place à un alléchant business que les grandes fortunes tentent aujourd’hui d’exporter hors de leurs frontières – Chelsea et Monaco, pour ne citer que ces équipes-là. Le fait qu’aucun joueur de la sélection n’évolue dans une grande compétition peut être considéré comme une lacune, même si les clubs russes sont souvent présents sur la scène européenne. Ainsi, le CSKA Moscou (2005) et le Zenit St Petersbourg (2008) ont à leur tour remporté l’Europa League.

Les plus gros fournisseurs de la sélection russe sont le Dynamo Moscou (6 joueurs), le CSKA Moscou (5 joueurs) et le Zenit St Petersbourg (5 joueurs).

 

Le renouveau de la Russie avec Fabio Capello

 

Grande Fabio n’est pas le premier coach d’expérience internationale à poser ses valises en bord de Moskva. Il s’agit d’un poste qui ne peut se refuser, tel que l’expliquait son prédécesseur Dick Advocaat qui à son époque, avait quitté ses fonctions à l’UB pour relever ce formidable défi sportif (et accessoirement, multiplier son salaire par dix). Suite au cuisant échec du vénal batave (une sortie au 1e tour de l’Euro 2012, dans un groupe A qui n’avait rien de terrifiant), le maître Capello prenait la relève, avec l’intention de remodeler complètement cette équipe et la rendre enfin compétitive. Exit donc certains cadres, parmi lesquels la désormais ex-star Andreï Archavine, capitaine aux 75 sélections. Ainsi, du onze qui avait affronté la Belgique en novembre 2010 (victoire des Diables 0-2, merci encore Romelu), il ne reste aujourd’hui que quatre survivants (Igor Akinfeev, Sergey Ignashevich, Vasily Berezucky, Yriy Zhirkov) 

Les résultats n’ont pas attendu pour suivre : sous la coupe de Capello, la Russie n’a connu que 2 défaites en 17 matchs, pour 10 victoire et 5 matchs nuls. Elle s’est même offert le luxe de terminer en tête de son groupe de qualification, devant le Portugal de Cristiano Ronaldo.

Les « tsars » ou les stars Russes, pour la majorité vieillissantes:

Igor Akinfeev (gardien, 28 ans, 70 sélections)

Clubman indéboulonnable du CSKA Moscou et titulaire indiscutable en sélection, il a tout de même pris 52 buts sur 70 matchs, sans parler des deux points précieux, récemment perdus face à la Corée du Sud…

Sergeï Ignashevich (défenseur, 34 ans, 98 sélections)

Le second joueur le plus capé derrière le mythique Viktor Onopko vit sans doute son dernier grand tournoi, et souhaiterait compléter son armoire à trophées, qui compte déjà une Europa League et titres de champions de Russie.

Vasili Berezutski (défenseur, 31 ans, 79 sélections) 

Grand défenseur à tendance offensive, même s’il n’a marqué que 2 buts durant sa carrière internationale. Un vieux briscard rusé, ou un fameux morceau sur la route de nos attaquants.

Yuri Zhirkov (ailier gauche, 30 ans, 62 sélections)

L’un des grands artisans des derniers succès de la Russie, transféré à Chelsea après l’Euro 2008, puis revenu au pays. Même si ses plus beaux jours sont derrière lui, il reste un maillon essentiel du dispositif russe.

Aleksandr Kerzhakov (attaquant, 31 ans, 82 sélections)

Meilleur buteur en activité de la sélection russe (26 buts), il a joué toutes les rencontres de la phase de qualification. Lors des derniers matchs amicaux, il n’a par contre disputé que 3 mi-temps. Contre la Corée du Sud, il parvient à débloquer le marquoir, à peine 3 minutes après son entrée au jeu. C’est un adversaire redoutable, dont on peut supposer qu’il sera titulaire face aux Diables Rouges.

Alan Dzagoev (attaquant, 24 ans, 34 sélections)

Attaquant redoutable, auteur de 8 buts sous la vareuse russe, dont 3 lors du dernier Euro. Il ne semble toutefois pas bénéficier de l’entière confiance de son coach, qui l’a très peu utilisé depuis deux ans. Son jeune âge et sa déjà riche expérience des grands rendez-vous en font néanmoins un joueur à surveiller de très près.

Aleksandr Kokorin (attaquant, 23 ans, 23 sélections)

Valeur montante du football russe, il a planté 10 buts en 22 apparitions cette saison en championnat. Ses stats en équipe nationale (5 buts lors des 9 derniers matchs) en font l’un des joueurs les plus prolifiques du noyau. Nul doute qu’en cas de bonne coupe du monde, son nom figurera sur les tablettes de grands clubs européens.

 

Duels entre la Belgique et la Russie:

 

C’est la 4e fois que les deux pays se retrouvent en Coupe du Monde. En son temps, c’est l’Union Soviétique qui avait battu les diables lors du Mundial 1982 (1-0), avant 4 ans plus tard de perdre 4-3  après prolongation, au stade des huitièmes de finale – oui, c’est « le » fameux match avec le but de Stéphane Demooooooooool. Seize ans plus tard, les Diables retrouvaient sur leur route une Russie territorialement réduite, qu’ils éliminèrent cette fois en phase de poule (3-2, buts de Walem, Sonck et Wilmots). Il est fort à parier que ce dimanche, les Russes voudront revenir à 2-2 !

Plus globalement, à travers les époques et les transitions politico-sociales, 8 rencontres ont opposé Belges et Russes. Les  statistiques sont assez équilibrées, entre 3 victoires belges, 4 succès russes 1 nul.

2010 :   Russie 0 – 2 Belgique    (Amical)
2002 :   Belgique 3 – 2 Russie (Coupe du Monde)
1996 :   Belgique 0 – 0 Russie    (Amical)
1986 :   Belgique 4 – 3 URSS  (Coupe du Monde)
1982 :   Belgique 0 – 1 URSS  (Coupe du Monde)
1970 :   Russie 4 – 1 Belgique   (Coupe du Monde)
1968 :   URSS 1 – 0 Belgique   (Amical)
1966 :   Belgique 0 – 1 URSS
    (Amical) 

 

le 11 face à la Corée du Sud (1-1)

 

Akinfeev –

Eshchenko, Ignashevich, Berezutski, Kombarov –  

Glushakov, Samedov, Faizulin, Zhirkov, Shatov

Kokorin

Le joueur clef de ce match côté russe : Kerzhakov, qui entre au jeu à la 71e et marque à la 74e.

 

Conclusion : pourquoi les Diables vont gagner ce match

 

Notre dernière défaite face aux Russes date de 1982, ce qui est plutôt encourageant.

En y regardent de près, le secteur défensif soviétique n’a guère évolué depuis la victoire belge de 2010 et les deux premiers buts de Romelu Lukaku sous le maillot des Diables.

La confiance est de notre côté, suite à notre première victoire dans ce tournoi, tandis qu’ils ont concédé le nul dans les dernières minutes face aux Coréens.

Enfin, contrairement à notre premier adversaire, la Russie n’est pas nation à fermer le jeu et à bâtir une forteresse devant son but. S’ils ne tentent pas de faire le jeu, ils évolueront de façon moins défensive, ce qui pourra créer quelques espaces.

Belgique – Algérie, ou comment les Diables Rouges ont joué avec nos nerfs

Belgique Algerie après match

Ce mardi 17 juin 2014 marquait la fin d’un long sevrage. Le match contre l’Algérie clôturait un chapitre de douze ans sans Coupe du Monde pour la Belgique. Et au vu de son déroulement hollywoodien, le supporter peut dire qu’il en a eu pour sa patience. De la détresse à l’espoir, de la frustration à la joie, les Diables Rouges nous ont fait passer par toutes les émotions.

 

 

Première mi-temps : où sont les Diables ?

 

 

A chaque situation son pire scénario. Nous y avons eu droit hier, durant 45 minutes. Dès le départ, les Algériens bâtissent un mur dans leur partie de terrain, laissant libre le porteur du ballon et marquant chaque Belge à la culotte. Devant ce rempart vert et blanc, les Diables montrent un cruel manque de créativité. Sans solution, ils multiplient les passes en défense, et les rares tentatives d’incursion, gangrénées de lenteur, sont bien trop prévisibles pour des Algériens parfaitement organisés. La stupeur atteint son paroxysme lorsque l’arbitre leur accorde un pénalty, d’autant qu’ils n’ont rien montré jusque-là. Même le botté manque de panache, mais puisque Courtois l’a mal anticipé, c’est 0-1. Les Belges repartent à l’assaut, mais leurs tentatives se résument à des tirs de loin, Comme des symboles d’une terrible impuissance

 

 

Mi-temps rime avec nausée et gros coup sur la tête. On entrevoit le spectre du flop, l’étiquette de l’outsider dégonflé. Où sont passés les Diables des qualifications, ceux qui nous faisaient rêver du Brésil ? Et tous ces articles de presse, reportages télé, campagnes de marketing, qui accompagnent notre quotidien depuis des mois ? Et ces milliers de produits dérivés ? A quoi tout cela servait-il finalement ? Tout ça pour ça ?

 

 

Deuxième mi-temps : d’autres intentions pour un autre match

 

 

Etre mené au score à la pause d’une rencontre officielle : une première pour les Diables sous Wilmots. On attend une réaction, et vite. Gageons que dans le vestiaire, le coach a quelques coups de pieds aux fesses à distribuer, car ses ouailles remontent sur le terrain armés de nouvelles intentions Du côté de nos adversaires, il n’est plus question de football depuis longtemps… ce qu’ils nous opposent n’est rien d’autre que de la résistance. Mais quelque chose a changé. Les Diables ont enfin compris comment ils doivent agir face à un bloc aussi compact. Un changement, puis deux, puis trois, apportent du poids, et provoquent des brèches. Et la délivrance survient à la 70e, lorsque Kevin de Bruyne rechausse sa patte magique, et sert un caviar que Fellaini envoie dans le but, façon Van Buyten cuvée écossaise de 2001. Ca y est, la Belgique entre enfin dans sa coupe du monde. Sur le même élan, c’est le virevoltant Dries Mertens, servi par Eden Hazard, qui nous offre la patate de la victoire. Le score ne changera plus malgré de nouvelles offensives belges, et parce que passée leur tactique ultra défensive, les Algériens sont incapables de montrer quoi que ce soit.

 

Trois points en poche, d’autant plus inespérés, c’est de bon augure pour la suite. Il y a beaucoup de critiques à formuler après cette première mi-temps, la plus calamiteuse de ces 2 dernières années. Un cruel manque de panache, un penalty plus qu’évitable, un statisme offensif digne du musée Grévin. Même Wilmots s’est quelque peu fourvoyé sur son onze de départ, avant de retourner sa chemise (que le quatrième arbitre ne voulait pas voir) à l’instar de toute son équipe. L’espace de 45 minutes, nous avons perdu nos Diables, avant de les retrouver de la plus belle manière. Au-delà de son happy end, ce scénario catastrophe est peut-être ce qui pouvait leur arriver de mieux. Ils ont montré une impressionnante capacité à renverser une situation désespérée. A sortir la tête de l’eau, juste après avoir touché le fond. Certes, la victoire est courte, mais elle sera bénéfique pour la suite du tournoi.

Belgique – Algérie : D Day pour les Diables Rouges

Belgique Algerie avant match

Nous y sommes ! A quelques heures du retour officiel de nos Diables en coupe du monde, après (répétons-le une dernière fois) 12 ans d’absence, c’est tout le pays qui retient son souffle. Une nouvelle fois, sport et patriotisme vont faire vibrer les 4 coins de notre petite Belgique. A l’heure où il éprouve toutes les peines du monde à former une coalition gouvernementale, Bart de Wever s’inspirera peut-être de la cohésion nationale qui nous réunira tous derrière les Diables, à 18h. Que ce soit devant son petit écran, l’écran géant de sa ville, ou dans son bar favori, chaque supporter et supportrice aura revêtu sa tenue parfaite du supporter; noir jaune et (surtout) rouge, telles seront les couleurs en vogue cette soirée.

 

Mon avis sur le match de ce soir

 

Vahid Halilhodzic l’a dit, il a étudié chaque diable et à préparé son plan « Anti Belgique ». Il faudra donc s’attendre à un match difficile, comme à l’accoutumée, face à une équipe qui risque de défendre en nombre… La pression ne sera pas du côté de l’Algérie, qui n’a rien à perdre et pour qui le match nul serait déjà une victoire. Mais nous avons aussi la qualité, qui très probablement, fera sauter le verrou et ouvrira le match.
C’est bien légitime d’espérer une victoire, et pourquoi pas sur un score fleuve, pour respecter les stats impressionnantes de ce début de coupe du monde – déjà 41 buts en 14 matchs (2,9 buts par match) et seulement un seul nul blanc.
Mais l’important, c’est que nos Diables nous offrent la victoire que tout le pays attend.

Mon pronostic pour ce soir 2-1

 

L’avis de Damien

 

On compare souvent l’équipe actuelle avec celle de 1986, pourtant il existe une énorme différence : à l’époque, personne ne nous attendait. En revanche, les Diables d’aujourd’hui doivent assumer un statut d’outsider qui renforce la motivation adverse, alors que l’expérience à ce niveau leur fait cruellement défaut. L’Algérie n’est pas le petit poucet dont beaucoup ont parlé ; vu la qualité intrinsèque de leur groupe, leurs chances d’atteindre le second tour sont réelles. Les Diables ont toutes les cartes en main pour remporter la partie, mais pour moi celle-ci se jouera dans les premières minutes. Si nos hommes tardent à entrer dans le match, ils éprouveront les pires difficultés à contrer des Algériens décomplexés et surmotivés, qui sauteront sur chaque ouverture, aussi infime soit-elle.

Thibaut Courtois en a vu d’autres, et je prévois une (courte) victoire belge sur le score de 1-0.

 

Bon match à tous

L’Algérie, un plus gros morceau qu’il n’y paraît.

présentation Algérie

L’engouement qui règne autour des Diables a beau être exceptionnel, ce n’est pas lui qui leur fera remporter ce premier match. Pour bien rentrer dans leur tournoi, les Belges doivent s’appliquer à éviter tout excès de confiance face à une Algérie à laquelle l’expression «  Il n’y a plus de petites équipes » s’applique on ne peut mieux. Objectivement, cette rencontre n’est pas gagnée d’avance ! Voyez plutôt :

 

Pourquoi il ne faut pas les sous-estimer :

 

Les Fennecs restent sur une série de quatre victoires consécutives, dont celle de la qualification face au Burkina Faso. Dernièrement, ils ont remporté trois joutes amicales face à la Slovénie (2-0), l’Arménie (3-1) et la Roumanie (2-0). Après avoir survolé leur groupe de qualification (cinq victoires pour une seule défaite) et passé l’étape du match de barrage, elle participe à sa seconde coupe du monde de rang (et quatrième au total). Jusqu’ici, les Fennecs ont toujours échoué au premier tour, mais cette fois, ils ont l’ambition de franchir un palier. Ultra motivés, ils monteront sur le terrain le couteau entre les dents. Les Belges devront rentrer dans le match immédiatement, car tout manque de concentration pourrait être fatal.

Relativement bien équilibrée, l’équipe algérienne rassemble des joueurs formés au pays, et aussi quelques binationaux. Sept joueurs actuels ont ainsi porté le maillot français en équipe de jeunes, parmi lesquels Feghouli, Ghoulam, Taïder et Bentaleb, qui évoluent aujourd’hui dans de grands championnats (Angleterre, Espagne, France). Cette mixité est une des grandes forces de l’équipe. Ce n’est pas pour rien si elle est actuellement la première nation africaine au classement FIFA (22e).

A sa tête, Vahid Halilhodzic est un homme à la carrière très riche, qui connait très bien le football. Arrivé en 2011, il a totalement remanié jeu et fondements, si bien qu’aujourd’hui, c’est toute l’équipe et son entourage qui sont modernisés. Tactiquement, l’Algérie évolue avec une défense compacte derrière deux, voire parfois trois milieux actiaux. En récupération de balle, elle compte sur deux médians offensifs pour alimenter l’attaque dans l’axe, et sur des défenseurs latéraux très actifs pour porter le danger sur les flancs. Très souvent, il n’y a qu’un seul homme en pointe, faisant office d’attaquant pivot.

 

L’homme à surveiller : Sofiane Feghouli

Vivacité, technique et vista : Feghouli possède la panoplie du parfait numéro 10. Né dans les Hauts-de-Seine à Noel 1989, ce milieu offensif fait son écolage au Red Star, puis au Paris FC, avant de rejoindre Grenoble. A la suite de très bonnes prestations, il intéresse de nombreux grands clubs européens. En 2010, il choisit de rejoindre le FC Valence. Après un prêt et une saison sur le banc, il franchit un cap supplémentaire et devient un des cadres de l’équipe. La saison dernière, il a disputé 45 rencontres, marqué 7 fois et délivré 8 passes décisives.

Sa carrière internationale aurait pu prendre une toute autre couleur. En 2008, Il honore sa première cap pour la France U18. A peine un mois plus tard, il est présélectionné par Raymond Domenech pour rejoindre la sélection A. Rapidement courtisé par la fédé algérienne, il prend sa décision finale en 2011. Depuis, il a joué 19 matchs pour le Fennecs, et marqué 5 buts.

 

Onze de base :

 

  • Mohamed Lamine Zemmamouche (USM Alger)
  • Aïssa Mandi (Reims – FRA)
  • Madjid Bougherra (Lekhwiya – QAT)
  • Faouzi Ghoulam (Naples – ITA)
  • Mehdi Mostefa (AC Ajaccio – FRA)
  • Carl Medjani (Valenciennes – FRA)
  • Nabil Bentaleb (Tottenham – ENG)
  • Saphir Taider (Inter – ITA)
  • Sofiane Beghouli (Valence – ESP)
  • Hillal Soudani (Dinamo Zagreb – CRO)
  • Islam Slimani (Sporting – POR)

Les compositions du match à huis clos des Diables Rouges au Brésil

Entrainement à huis clos

Jeudi matin, les Diables Rouges ont disputé un match d’entrainement à huis clos à Mogi das Cruzes, leur camp d’entrainement.

Rien n’a filtré de cette joute amicale, hormis une vidéo publiée sur la page Facebook officielle des diables, montrant l’arbitrage de ce match par Frank De Bleeckere.
Spécialement pour vous, nous avons décortiqué cette vidéo et nous avons tenté d’en induire les probables compositions du match de mardi*:

 

Les Diables Rouges qui ont évolué en rouge

 

Gardien:
Thibaut Courtois
Défenseurs:
Thomas Vermaelen, Toby Alderweireld, Vincent Kompany, Laurent Ciman
Milieux:
Steven Defour, Marouane Fellaini, Adnan Januzaj, Eden Hazard, Nacer Chadli
Attaquant:
Romelu Lukaku

 

Les Diables Rouges qui ont évolué en vareuse jaune

 

Gardien:
Simon Mignolet (Pas vu dans la vidéo)
Défenseurs:
Jan Vertonghen (Pas vu dans la vidéo), Daniel Van Buyten (Pas vu dans la vidéo), Nicolas Lombaerts, Anthony Vanden borre
Milieux:
Axel Witsel, Moussa Dembele, Kevin De bruyne, Dries Mertens, Kevin Mirallas (probabilité d’identification 50%)
Attaquant:
Divock Origi

 

Les enseignements de ces deux compositions

 

Deux compositions qui soulèvent pas mal d’interrogations:

  • Le groupe de joueurs qui a évolué en rouge comporte 5 titulaires réguliers: Romelu Lukaku, Thibaut Courtois, Vincent Kompany, Toby Alderweireld et Eden Hazard, mais aussi une défense très expérimentale
  • Le groupe des joueurs qui a évolué en jaune comporte seulement 3 titulaires réguliers: Axel Witsel, Daniel Van Buyten et Jan Vertonghen
  • Il ne semble donc pas y avoir une équipe A (titulaires) et une équipe B (remplaçants) ou alors il y aurait de grosses surprises. Néanmoins la composition rouge reste la plus probable, car Thibaut Courtois et Romelu Lukaku semblent indéboulonnables. Mais le milieu de cette équipe réserve plus de changements que d’habitude…
  • Deux défenses inédites… Avec des paires axiales supposées Van Buyten – Lombaerts et Kompany – Alderweireld
  • Marc Wilmots aurait-il profité de ce match pour tenter des solutions de secours en défense ?
  • D’un côté, un entrejeu plus défensif et puissant avec Defour et Fellaini en récupérateurs ;
  • De l’autre côté, un entrejeu plus technique avec notamment Axel Witsel, Moussa Dembele, Kevin De bruyne, et Dries Mertens
  • L’entrejeu de l’équipe jaune tient davantage du onze de base, hormis qu’Eden Hazard en est absent… serait-ce possible?

Moussa Dembele titulaire au Brésil?

Moussa Dembele ne s’est pas encore rendu incontournable dans le 11 de base des Diables Rouges. Il est vrai qu’il est (très) difficile de faire sa place dans le milieu de terrain de l’équipe nationale belge, la concurrence y est très rude.
Mais les signaux sont au vert pour Moussa Dembele; lors des deux derniers matchs en Suède puis face à la Tunisie, il a enchainé deux titularisations et engrangé 180 minutes de jeu.

Il va donc peut-être s’installer définitivement comme titulaire pour la coupe du monde au Brésil…

A suivre donc.

Romelu Lukaku est prêt pour le Brésil

Souvent critiqué, Romelu Lukaku a réalisé une période de préparation parfaite avec les Diables Rouges… Avec une grande réussite à la clef: un triplé contre le Luxembourg et un but contre la Suède.

Il avait également marqué lors de ses deux dernières rencontres avec Everton. Soit 6 buts lors de ses 5 derniers matchs.

De quoi envisager le meilleur pour notre attaquant.

Seul petit bémol, contre la Tunisie Romelu est sorti après un choc à priori sans gravité à la cheville.