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Belgique 1 – 0 Russie, direction les huitièmes pour les Diables Rouges

Belgique Russie apres match

Le bilan comptable est au beau fixe pour les Diables Rouges.  Deux victoires en autant de rencontres, auxquelles vient s’ajouter une qualification pour les huitièmes de finale. Mais pour beaucoup d’observateurs, au-delà de ce résultat de 1-0, le match face aux Russes était loin d’être parfait…

 

La Belgique pourtant peu bousculée par la Russie

 

Beaucoup se demandaient comment les Diables allaient gérer cette rencontre face à une équipe russe que l’on craignait à juste titre. D’autant qu’ils nous devaient une revanche, après leurs septante minutes de disette mardi à Belo Horizonte.

Au coup d’envoi, les Diables rassurent leurs supporters, en prenant le jeu en main.  Exactement vingt minutes. Car au fur et à mesure que le chrono tourne, la physionomie de la rencontre s’inverse. Les Russes se montrent de plus en plus dangereux, frappant à la porte du grand rectangle mais, heureusement pour nous, sans davantage d’éclat. Si l’on peut louer leur organisation défensive, reconnaissons que cette Russie-là n’est pas la plus conquérante que l’histoire ait connu : pressing peu élevé, tempo lent en possession de balle, pour très peu d’occasions franches. Seul réel coup de froid, une tête à bout portant de Kokorin qui file du bon côté du poteau, en fin de première mi-temps.

La seconde sera du même acabit. Une lueur vient toutefois éclairer la rencontre, en la personne de Divock Origi. Le néophyte dégage une envie dont certains de ses partenaires pourraient s’inspirer. Il tente des choses, en rate certaines, mais en réussit d’autres, comme le but de la victoire à la 88e minute. On pourrait penser qu’il n’a eu qu’à la mettre au fond… mais en décortiquant la phase, on se rend compte que le Lillois a très bien joué le coup. Entouré par deux défenseurs russes, il prévoit avant tout le monde le centre en retrait d’Hazard, et stoppe net sa course, alors que ses gardes du corps continuent de reculer. Une seconde plus tard, ceux-ci sont aux fraises, et la balle, dans le plafond de la cage.

 

Les Diables Rouges en dessous de leur niveau

 

Restons un moment les pieds sur terre ; la comparaison peut en choquer certains, mais ce dimanche, on croyait revivre un soir de match amical sous René Vandereycken… Le résultat  positif ne doit pas nous aveugler : la manière laisse souvent à désirer.

Quelques motifs de cette déception:

  • Un jeu statique, pas assez porté vers l’avant
  • Les milieux de terrain n’ont pas assez emballé la partie
  • Peu d’appels de balle des attaquants entre les lignes russes
  • Trop de hors-jeux sifflés contre ces mêmes attaquants.

Exemples de cette fébrilité, Romelu Lukaku et Marouane Fellaini. Le premier a touché peu de ballons, et n’a tiré au but qu’une seule fois. Le second, irréprochable lors de son entrée au jeu contre l’Algérie, a perdu un bon nombre de duels de la tête, ce dont il n’est pas coutumier.

 

Les notes positives du match

 

Les grandes nations sont connues pour s’imposer même lorsqu’elles ne font pas un bon match. Et parallèlement, les équipes qui débutent leur tournoi en explosant leurs adversaires vont rarement jusqu’au bout. Pour la Belgique, le banc est à nouveau à l’origine de ce petit plus qui a pu faire basculer la rencontre. Outre Origi, Mirallas est très bien monté, et il aurait pu marquer un but sur coup franc si son tir surprenant n’avait pas heurté le montant d’Akinfeev.

Dans le onze de base, Dries Mertens a su tirer son épingle du jeu en première période, prenant les Russes à défaut via ses accélérations. On l’a moins vu en seconde mi-temps.

Globalement, les dix dernières minutes de la rencontre furent délicieuses. On a retrouvé des Diables conquérants, capables de bousculer n’importe qui. Ils ont montré lors de cette fin de match que lorsqu’ils décident de prendre la rencontre à leur compte, il n’y a pas grand monde qui puisse les arrêter.

 

Nos Diables Rouges doivent se ressaisir pour la suite de la compétition

 

Il fallait une victoire pour se qualifier, et ils l’ont obtenue, bravo au passage. Mais au tour suivant, il faudra incontestablement hausser le niveau de jeu. L’adversaire y sera fort logiquement plus coriace que ceux affrontés jusqu’ici.

Belgique – Russie : Quel visage afficheront nos Diables Rouges ?

Belgique Russie avant match

Les Diables Rouges cuvée « Château Marc Wilmots 2014″ ont déjà disputé leurs premières 90 minutes dans cette coupe du Monde de la Fifa. Place maintenant au deuxième match.

Cette rencontre va-t-elle encore se placer sous l’égide du stress, de la pression et du suspens comme celle qui a fait battre nos cœurs face à l’Algérie? Ou bien au contraire, allons-nous cette fois assister à un match serein de nos Diables Rouges? Nous allons tenter de vous donner des pistes de réponse.

Ce deuxième match peut être crucial pour les Diables Rouges, car en cas de victoire, ils seront assurés de disputer les huitièmes de finale, quoi qu’il advienne de l’autre match opposant l’Algérie à la Corée du Sud. Ce qui constitue déjà une petite performance, au vu de ceux qui en sont d’ores et déjà privés (Espagne, Angleterre) ou qui le seront sous peu (Uruguay ou Italie).

Un huitième de finale où les Belges rencontreraient l’un des deux sortants du groupe G. Et à ce titre, terminer premier ne serait pas un luxe… car le risque existe de revivre le scénario de la World Cup de 1994 : deux premières victoires, la première place du groupe qui nous tend les bras, mais une malencontreuse défaite pour terminer les poules réoriente notre parcours vers une redoutable Allemagne. Inutile de vous rappeler la suite … Il est dont déjà important de vaincre cette équipe russe que nous vous présentions dans notre précédent article « Les diables à l’assaut des montagnes russes« .

A nouveau, la question que nous nous posons tous concerne la formation que Marc Wilmots va coucher sur le papier. Une curiosité bien légitime, et renforcée par le fait que le coach national nous a  habitué à sortir sa petite surprise de son chapeau ! Mardi dernier, il nous présentait le triangle Moussa DembéléKévin De BruyneNacer Chadli, une association rarement observée au départ d’un match (avec le recul, on se demande moins pourquoi). Pour remonter plus loin, tout le monde a encore en mémoire la titularisation inattendue de Steven Defour contre l’Ecosse à Glasgow, cette fois avec plus de succès (le joueur de Porto avait ouvert le score).

En guise de tour de passe-passe, se pourrait-il que Wilmots tente un 11 de base sans Romelu Lukaku,  au vu de sa contre-performance face à l’Algérie ?  Ou décider d’aligner d’entrée de jeu Marouane Fellaini, étincelant lors de son entrée en jeu ? Plusieurs changements sont envisageables parmi les 10 joueurs de champs. Avec un noyau aussi riche, les possibilités sont nombreuses.

 

 

Mon avis pour le match des Diables contre la Russie

 

Après la boulette d’Akinfeev qui a donné un point aux Coréens, l’équipe russe est déjà dos au mur.  Une défaite face aux Belges n’est pas envisageable. Elle ne peut pas se permettre de tergiverser, au risque de voir la qualification pour les huitièmes lui passer sous le nez. La Russie se doit donc de prendre le match en main. Ce qui va nous ouvrir l’espace pour placer des contre-attaques tranchantes. Côté feuille de match, mon idée de départ était que Daniel Van Buyten cèderait sa place pour ce match étant donné le profil plus rapide  des joueurs offensifs russes, mais le possible forfait de Vincent Kompany vient changer la donne… Avec également une titularisation pour Dries Mertens qui pour moi se rend de plus en plus incontournable  au vu de ses brillantes entrées au jeu. Mon avis est que ce sera un match très ouvert avec beaucoup de buts, dans le style du match amical que nous avions disputé contre les Pays-Bas en août 2012 (victoire 4-2 des Diables).

Mon pronostic : 3-2 pour les Diables Rouges (avec des buts de Dries Mertens, Romelu Lukaku et Eden Hazard)

 

L’avis de Damien pour ce match

 

Avant le match de l’Algérie, j’avais dit que les Diables éprouveraient les pires difficultés s’ils n’entraient pas directement dans le match – je dis aussi beaucoup de conneries, mais celles-là d’ordinaire je ne reviens  pas dessus. Il n’en sera pas autrement face à ce nouvel adversaire, pour qui une victoire est presque déjà indispensable. L’expérience penche en leur faveur, et qualitativement, nous ne sommes pas si supérieurs qu’il y paraît. Leurs attaquants de haut niveau pourraient mettre à mal une défense belge qui fait trop souvent preuve de fébrilité ces derniers temps.  Mais la même remarque se pose pour nous…

Au niveau de la composition, je n’imagine pas Dries Mertens quitter le banc avant le cours du match, car c’est dans ces moments qu’il est le plus décisif. Je pense que Wilmots reconduira la même défense et la même ligne d’attaque ; seul l’entrejeu subira des modifications - je ne vois comment Fellaini ne pourrait pas remplacer Chadli dès le coup d’envoi.

Pour ce qui est du résultat … ce sera soit 0-1 soit 3-1… mais en tant que bon supporter, je penche sans hésiter pour la seconde hypothèse.

 

Bon match à tous, à bientôt

Les Diables à l’assaut des montagnes russes

Equipe de russie notre adversaire

Souvent outsider, rarement favorite, l’équipe de Russie nous a par le passé déjà réservé quelques surprises. Nous vous taillons le portrait de ces mercenaires au regard froid, visage dur et profil de guerrier, dont une des forces principales est l’esprit d’équipe. 

 

Que devons-nous savoir sur l’équipe de Russie?

 

Au classement Fifa, cette équipe figure actuellement à une plus qu’honorable 19e place. Leur meilleur classement historique est une 5e place, en 1995. Depuis lors, ils ont intégré le top 10 à deux reprises : en 2008 (9ième) et 2012 (9ième)

Leur plus grande victoire: 7-0, face à Saint-Marin (7 juin 1995)
Leur plus grande défaite: 1-7, face au Portugal (13 octobre 2004)

Point de vue cosmétique, la Russie évolue en rouge depuis 2008, après avoir longtemps évolué en blanc.

Alternant le bon et le moins bon, ils sont tout de même souvent présents dans les phases finales de tournois majeurs. Leur plus grand fait d’armes de ces dernières années reste une demi-finale atteinte lors de l’euro 2008, et perdue contre l’Espagne, futur vainqueur du tournoi. Auparavant, ils avaient battu la Grèce, la Suède et les archi-favoris de l’épreuve : les Pays-Bas.

 

D’où viennent-ils, ces joueurs russes?

 

La Russie fait partie de ces sélections où 100% des joueurs proviennent du championnat local, l’actuelle Ligue SOGAZ, où depuis quelques années, la tradition du football fait place à un alléchant business que les grandes fortunes tentent aujourd’hui d’exporter hors de leurs frontières – Chelsea et Monaco, pour ne citer que ces équipes-là. Le fait qu’aucun joueur de la sélection n’évolue dans une grande compétition peut être considéré comme une lacune, même si les clubs russes sont souvent présents sur la scène européenne. Ainsi, le CSKA Moscou (2005) et le Zenit St Petersbourg (2008) ont à leur tour remporté l’Europa League.

Les plus gros fournisseurs de la sélection russe sont le Dynamo Moscou (6 joueurs), le CSKA Moscou (5 joueurs) et le Zenit St Petersbourg (5 joueurs).

 

Le renouveau de la Russie avec Fabio Capello

 

Grande Fabio n’est pas le premier coach d’expérience internationale à poser ses valises en bord de Moskva. Il s’agit d’un poste qui ne peut se refuser, tel que l’expliquait son prédécesseur Dick Advocaat qui à son époque, avait quitté ses fonctions à l’UB pour relever ce formidable défi sportif (et accessoirement, multiplier son salaire par dix). Suite au cuisant échec du vénal batave (une sortie au 1e tour de l’Euro 2012, dans un groupe A qui n’avait rien de terrifiant), le maître Capello prenait la relève, avec l’intention de remodeler complètement cette équipe et la rendre enfin compétitive. Exit donc certains cadres, parmi lesquels la désormais ex-star Andreï Archavine, capitaine aux 75 sélections. Ainsi, du onze qui avait affronté la Belgique en novembre 2010 (victoire des Diables 0-2, merci encore Romelu), il ne reste aujourd’hui que quatre survivants (Igor Akinfeev, Sergey Ignashevich, Vasily Berezucky, Yriy Zhirkov) 

Les résultats n’ont pas attendu pour suivre : sous la coupe de Capello, la Russie n’a connu que 2 défaites en 17 matchs, pour 10 victoire et 5 matchs nuls. Elle s’est même offert le luxe de terminer en tête de son groupe de qualification, devant le Portugal de Cristiano Ronaldo.

Les « tsars » ou les stars Russes, pour la majorité vieillissantes:

Igor Akinfeev (gardien, 28 ans, 70 sélections)

Clubman indéboulonnable du CSKA Moscou et titulaire indiscutable en sélection, il a tout de même pris 52 buts sur 70 matchs, sans parler des deux points précieux, récemment perdus face à la Corée du Sud…

Sergeï Ignashevich (défenseur, 34 ans, 98 sélections)

Le second joueur le plus capé derrière le mythique Viktor Onopko vit sans doute son dernier grand tournoi, et souhaiterait compléter son armoire à trophées, qui compte déjà une Europa League et titres de champions de Russie.

Vasili Berezutski (défenseur, 31 ans, 79 sélections) 

Grand défenseur à tendance offensive, même s’il n’a marqué que 2 buts durant sa carrière internationale. Un vieux briscard rusé, ou un fameux morceau sur la route de nos attaquants.

Yuri Zhirkov (ailier gauche, 30 ans, 62 sélections)

L’un des grands artisans des derniers succès de la Russie, transféré à Chelsea après l’Euro 2008, puis revenu au pays. Même si ses plus beaux jours sont derrière lui, il reste un maillon essentiel du dispositif russe.

Aleksandr Kerzhakov (attaquant, 31 ans, 82 sélections)

Meilleur buteur en activité de la sélection russe (26 buts), il a joué toutes les rencontres de la phase de qualification. Lors des derniers matchs amicaux, il n’a par contre disputé que 3 mi-temps. Contre la Corée du Sud, il parvient à débloquer le marquoir, à peine 3 minutes après son entrée au jeu. C’est un adversaire redoutable, dont on peut supposer qu’il sera titulaire face aux Diables Rouges.

Alan Dzagoev (attaquant, 24 ans, 34 sélections)

Attaquant redoutable, auteur de 8 buts sous la vareuse russe, dont 3 lors du dernier Euro. Il ne semble toutefois pas bénéficier de l’entière confiance de son coach, qui l’a très peu utilisé depuis deux ans. Son jeune âge et sa déjà riche expérience des grands rendez-vous en font néanmoins un joueur à surveiller de très près.

Aleksandr Kokorin (attaquant, 23 ans, 23 sélections)

Valeur montante du football russe, il a planté 10 buts en 22 apparitions cette saison en championnat. Ses stats en équipe nationale (5 buts lors des 9 derniers matchs) en font l’un des joueurs les plus prolifiques du noyau. Nul doute qu’en cas de bonne coupe du monde, son nom figurera sur les tablettes de grands clubs européens.

 

Duels entre la Belgique et la Russie:

 

C’est la 4e fois que les deux pays se retrouvent en Coupe du Monde. En son temps, c’est l’Union Soviétique qui avait battu les diables lors du Mundial 1982 (1-0), avant 4 ans plus tard de perdre 4-3  après prolongation, au stade des huitièmes de finale – oui, c’est « le » fameux match avec le but de Stéphane Demooooooooool. Seize ans plus tard, les Diables retrouvaient sur leur route une Russie territorialement réduite, qu’ils éliminèrent cette fois en phase de poule (3-2, buts de Walem, Sonck et Wilmots). Il est fort à parier que ce dimanche, les Russes voudront revenir à 2-2 !

Plus globalement, à travers les époques et les transitions politico-sociales, 8 rencontres ont opposé Belges et Russes. Les  statistiques sont assez équilibrées, entre 3 victoires belges, 4 succès russes 1 nul.

2010 :   Russie 0 – 2 Belgique    (Amical)
2002 :   Belgique 3 – 2 Russie (Coupe du Monde)
1996 :   Belgique 0 – 0 Russie    (Amical)
1986 :   Belgique 4 – 3 URSS  (Coupe du Monde)
1982 :   Belgique 0 – 1 URSS  (Coupe du Monde)
1970 :   Russie 4 – 1 Belgique   (Coupe du Monde)
1968 :   URSS 1 – 0 Belgique   (Amical)
1966 :   Belgique 0 – 1 URSS
    (Amical) 

 

le 11 face à la Corée du Sud (1-1)

 

Akinfeev –

Eshchenko, Ignashevich, Berezutski, Kombarov –  

Glushakov, Samedov, Faizulin, Zhirkov, Shatov

Kokorin

Le joueur clef de ce match côté russe : Kerzhakov, qui entre au jeu à la 71e et marque à la 74e.

 

Conclusion : pourquoi les Diables vont gagner ce match

 

Notre dernière défaite face aux Russes date de 1982, ce qui est plutôt encourageant.

En y regardent de près, le secteur défensif soviétique n’a guère évolué depuis la victoire belge de 2010 et les deux premiers buts de Romelu Lukaku sous le maillot des Diables.

La confiance est de notre côté, suite à notre première victoire dans ce tournoi, tandis qu’ils ont concédé le nul dans les dernières minutes face aux Coréens.

Enfin, contrairement à notre premier adversaire, la Russie n’est pas nation à fermer le jeu et à bâtir une forteresse devant son but. S’ils ne tentent pas de faire le jeu, ils évolueront de façon moins défensive, ce qui pourra créer quelques espaces.