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Belgique – Serbie, résultat parfait pour une fin de saison parfaite

Belgique 2 - 1 Serbie

© 7s7 (retouche photo Antonin Kaminski)

Une nouvelle victoire dans l’escarcelle des diables rouges ! Qui plus est contre un concurrent direct, même si au coup d’envoi ce vendredi, il ne l’était plus tant que ça. Quoi qu’il en soit, ce succès nous apporte bien plus que les trois points qu’il représente.

Tout d’abord, il y a la certitude de terminer dans les deux premiers du groupe A, et donc, de pouvoir au minimum disputer les barrages. Cela n’était plus arrivé depuis douze longues années, et peut déjà signifier une victoire en soi. Pas de quoi, cependant, rassasier la soif des supporters, et encore moins celle du staff et des joueurs. Même si les barrages nous ont toujours réussis, il plane au dessus du pays une terrible envie de terminer à la première place. Plus qu’une envie même, c’est quasiment une obligation morale, bien légitime, au vu du classement : seuls en tête (enfin), archi favoris après un 19 sur 21, avec un goal average clairement en notre faveur (seulement deux buts encaissés en 7 rencontres, qui dit mieux ?). Dans ces conditions, se contenter de la seconde place serait faire preuve d’un inquiétant manque d’ambition.

Ensuite, nous pouvons voir tous les progrès réalisés par cette équipe depuis une paire d’années. Les Diables ont appris à gérer un résultat, et à ne pas craquer sous l’énorme pression qui pèse sur leurs épaules ; puisqu’aujourd’hui, personne au pays n’imagine que cette équipe puisse louper la qualification. Au-delà de l’indéniable talent de chacun, il règne une véritable osmose dans ce groupe, rarement voire jamais observée jusque là. Exit l’éternel laxisme qui a gangréné le jeu belge durant quelques années. Aujourd’hui, les Diables se battent tous comme des lions, à l’image de leur capitaine Vincent Kompany, capable de terminer une rencontre avec un nez cassé, comme si de rien n’était. Plus que le talent, c’est cette magnifique cohésion qui peut faire la différence lors de grands matchs.

Vendredi, tout ne fut pas parfait. Comme au match-aller, les Serbes ont eu de quoi alourdir le score plus d’une fois. Il a fallu un impeccable Thibaut Courtois pour stopper les quelques tirs cadrés adverses. Tandis que devant, la pointe de l’attaque a pu manquer de réalisme lors de franches occasions. Sur nonante minutes, le facteur « chance » joue un rôle certain, et bien qu’il serait fou de pouvoir s’appuyer dessus, réjouissons-nous de pouvoir en bénéficier. De plus, ces quelques erreurs signifient que cette jeune équipe peut encore progresser au-delà de son niveau actuel. Et si la spirale positive se confirme, les prochaines années pourraient bien nous appartenir.

Terminons cette revue en admirant, à nouveau, l’incroyable dévotion du public pour son équipe nationale. Pour avoir assisté au match, je peux affirmer avoir rarement vu une ambiance pareille. Mes oreilles sifflent encore de tous ces cris, chants et encouragements qui ont retenti plus de nonante minutes durant au stade Roi Baudouin. Un stade bien trop petit pour son public, puisqu’aujourd’hui, les diables le remplissent bien plus vite que U2 et Johnny réunis. Quand on pense qu’il y a cinq ans à peine, on pouvait encore acheter son ticket la veille du match… les temps changent, en bien, et de tout côté. Pourvu que ça dure !

Serbie – Belgique : 0-3 … « What else » ?

Serbie Belgique 0-3

© Belga (retouche photo Antonin Kaminski)

Il faut remonter à 1997 pour trouver une victoire belge chez un concurrent direct (l’Autriche de 2011 ayant alors plus un statut d’outsider potentiel). Durant ces 15 années, les diables nous ont davantage déçu que fait vibrer. Depuis hier, la certitude s’installe : cette équipe-là peut aller très loin. Même au-delà de Rio.  

 

Cette plantureuse victoire à Belgrade fera encore couler beaucoup d’encre, dans les mois et années à venir. Les motifs de satisfaction sont nombreux.

 

En premier lieu, de l’autre côté du terrain, ce n’était pas Andorre, Saint-Marin, ou les îles Féroé (avec tout le respect, bla bla bla). C’était  une équipe solide et efficace que nous avons terrassé dans son propre stade, et qui fut uniquement coupable d’un relâchement en fin de rencontre. Les Serbes ont immédiatement mis la pression, faisant parler leur vitesse et perforant notre défense à quelques occasions. Frappant même le poteau de Thibaut Courtois dès la deuxième minute. On se disait alors qu’il serait difficile de garder le 0-0. Mais après avoir subi durant une vingtaine de minutes, la Belgique a mis le nez à la fenêtre, timidement d’abord, avant d’un coup d’un seul, d’assommer la Serbie sur un contre remarquablement mené. De moins en moins dangereux au fil des minutes, nos adversaires ont échoué à remonter au score, pêchant par frustration. Reconnaissons qu’ils auraient pu mener au score à la mi-temps. La chance fut de notre côté, et on a envie de dire : enfin ! Pour une fois, ce sont les diables qui la donnent, la leçon de réussite.

 

Deuxièmement, on a senti le cœur de cette équipe, un seul cœur battant pour faire courir onze paires de jambes. Par le passé, les phases offensives belges pouvaient sembler brouillonnes, improvisées. Hier, les trois buts en noir-jaune-rouge ont résulté de phases remarquablement préparées. On pense au centre millimétré de Kevin de Bruyne qui donne l’ouverture du score à Christian Benteke, on pense aussi à cette magnifique remontée de terrain en une touche de balle, qui offre le 0-3 à Mirallas. Du caviar, qu’on croyait inaccessible, et réservé à une élite footballistique. Sur cette dernière action, l’attaquant d’Everton se trouvait peut-être en position de hors-jeu … mais pour une fois que les aléas du football tournent en notre faveur, va-t-on s’en plaindre ? Et quoi qu’il en soit, le match était déjà plié.

 

Troisièmement, en matière d’individualités, nous disposons d’un talent rarement observé dans l’histoire de notre football. Pour preuve, l’absence d’un titulaire indiscutable comme Marouane Fellaini ne s’est pas faite remarquée. Ce qui risque de donner à notre sélectionneur matière à se creuser la tête; lui qui pensait avoir son 11 de base bien défini… comment remettre Kevin de Bruyne sur le banc, après le match qu’il nous a fait hier ? Ce garçon est une pépite, possède un sens du jeu des plus affûtés, et a de l’or dans les pieds. Impliqué sur les deux premiers buts belges, il marque et fait marquer. En voilà un qui risque fort de percer du côté de Stamford Bridge avant Romelu Lukaku. Ce pauvre Romelu qui, à présent, voit sa place de titulaire en pointe menacée par Christian Benteke, auteur d’une partie plus que satisfaisante. Quelque peu décevant face aux Croates le mois dernier, le nouveau sociétaire d’Aston Villa fut décisif, apportant à notre attaque le poids qui lui avait fait défaut ces derniers temps. Et au passage, nous voilà rassurés : il n’y a pas que nos défenseurs qui marquent.

 

Parlons aussi des autres. Vincent Kompany et Axel Witsel ont à nouveau sorti une prestation quatre étoiles. Eden Hazard a réussi à se débrouiller, et a raté une immanquable occasion de but parce que le gardien serbe a fait l’arrêt du match. Son joker de luxe, Dries Mertens, semble être un de ces remplaçants indispensables, pour continuer à se créer des occasions en fin de match. Derrière, Thibaut Courtois est toujours là lorsqu’on se met à trembler ; on peut compter sur lui pour fermer les brèches. Seul Jan Vertonghen nous a paru un peu fébrile, distancé plus qu’à son tour. Heureusement, ce fut sans conséquence. Car oui, autre motif de satisfaction : la défense a tenu bon et n’a commis aucune bourde !

 

Nous pouvons être confiants, plus qu’à n’importe quel instant de ces 15 dernières années. Mais évitons de tirer des plans sur la comète. Parce que la Croatie n’est pas distancée. Parce que mathématiquement, toutes les équipes du groupe peuvent encore se qualifier. Même l’Ecosse, que nous affrontons ce mardi. Mais ces mêmes mathématiques font des Diables les grands favoris de cette rencontre. En effet : nous venons de battre la Serbie 0-3. Cette même Serbie qui a écrasé le Pays de Galles 6-1. Ce même Pays de Galles qui, hier, est venu à bout de l’Ecosse par 2 buts à 1. Alors franchement, si respecter son adversaire est une chose, en avoir peur en est une autre. A moins d’un excès de confiance, ou d’une immaturité retrouvée, on ne voit pas comment ces diables-là peuvent perdre ce prochain match.

 

Serbie – Belgique Jour J à vos pronostics

Marakana Serbia

© Flickr:Dan_85 (retouche photo Antonin Kaminski)

Belgian-team vous livre ses pronostics !

3ème journée de ces Qualifications pour Le mondial 2014, et déjà un match clef en vue de la coupe du monde au Brésil. Les deux leaders et favoris du groupe (4 points chacun) s’affrontent dans un vrais match à 6 points!

Le pronostic et le match selon Damien:

Dans ce groupe, le déplacement à Belgrade est sans doute le plus périlleux. Ce match pourrait déterminer la suite de la compétition. Les diables sont en forme dans leurs clubs respectifs, les titulaires savent gérer la pression. Et cette équipe serbe est, pour moi, un cran en dessous de la Croatie. C’est à l’adversaire, dans ses enceintes, de faire le jeu, d’avancer et de laisser des espaces à l’arrière, dans lesquels Mertens ou Hazard se feront une joie de s’engouffrer… Bref, les diables sont capables de surmonter cette épreuve, rien ne peut les en empêcher, si ce n’est la sempiternelle boulette défensive. Soyons optimistes : je pronostique une victoire des diables 2-3.

 

Mon pronostic et ma vision du match:

Un stade sans aucun doute chaud comme la braise, un public à 200% derrière son équipe, c’est une grosse ambiance qui attend nos Diables Rouges ce soir. Nous ne seront sans doute pas loin d’une ambiance digne des plus beaux classicos joués à Sclessin. Même si la Serbie évolue à domicile, cette équipe très jeune éprouvera sans doute du mal a faire le jeu face à l’équipe belge, qui se doit de presser très très haut et de proposer un jeu tourné vers l’avant. Il faudra faire attention de ne pas se faire surprendre et afficher une rigueur défensive sans lacunes. Mon pronostic est de 1-1.

 

Et vous, quel score envisagez-vous?

La Serbie : éternel outsider

 

Serbia crowd

© serbia.footballblog.co.uk (retouche photo Antonin Kaminski)

Lors de cette campagne, l’équipe de Belgian-team.be vous présente les adversaires des Diables avant chaque match. Aujourd’hui, c’est le tour de la Serbie.

 

Si nos prochains adversaires occupent la tête du groupe A, c’est grâce à leur carton face au Pays-de-Galles, un 6-1 bien tassé qui aura mis en berne les ambitions des Britanniques. Aux Diables d’éviter de tomber dans le même piège !  Car plus que la première place, le vainqueur du match de vendredi pourrait prendre un avantage psychologique non négligeable.

Beaucoup ignorent que la génération serbe actuelle a fait parler d’elle en 2007, alors que les moins de 21 ans atteignaient la finale du championnat d’Europe. Largement battus en finale par les Pays-Bas, ils avaient néanmoins écarté les diablotins en demi-finale, par 2-0. De cette équipe médaillée d’argent, il ne reste certes qu’une poignée de survivants dans la sélection A d’aujourd’hui.

Cette équipe A, dont les dernières années ne furent guère glorieuses (mais néanmoins meilleures que les nôtres, ayons au moins la décence et l’honnêteté de le reconnaître). N’ayant participé qu’à trois tournois majeurs depuis 2010, son dernier fait d’armes fut d’avoir vaincu l’Allemagne en phase de groupe de la dernière coupe du monde, non sans chuter plus tard aux portes des huitièmes de finale. Lors des dernières qualif’, elle se fait devancer par l’Italie et l’Estonie, qui prend la place de barragiste, et termine 3e de son groupe.

 

L’entraîneur : Sinisa Mihajlovic

 

Comme pour la Belgique, c’est une ancienne figure de proue, douée et charismatique,  qui mène aujourd’hui l’équipe serbe. Et la renommée de Sinisa Mihajlovic va au-delà de celle de n’importe lequel de ses joueurs. Commençons par son impressionnant palmarès de joueur, jugez plutôt… une Champion’s League, une Coupe des Vainqueurs de Coupe, une Coupe intercontinentale, une Supercoupe de l’UEFA, Cinq championnats nationaux et trois coupes nationales. Bref, seule une distinction personnelle ne s’est jamais offerte à lui, sans doute parce qu’il ne fut jamais « le » meilleur.

 

Après avoir remporté la Ligue des Champions avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Mihajlovic connaît le succès en Italie. Il tâte les terrains de Serie A durant 14 ans, passant par la Roma, la Sampdoria, la Lazio et l’Inter.  Défenseur rugueux, il est avant tout connu comme l’un des meilleurs tireurs de coups francs de l’histoire du football, avec un coup de pied pouvant atteindre 160 km/h ! Jurgen Klinsmann peut en témoigner ;  lors d’un Allemagne – Yougoslavie de 1998, l’attaquant doit être évacué à l’hôpital, après avoir reçu un de ses tirs de plein fouet. Lorsqu’il ne nuisait pas à la santé de ses adversaires, Miha plantait des buts de cette façon. Pas moins de 45 en Serie A, soit un record, dont Michel Platini peut être jaloux… Mais Mihajlovic avait aussi un caractère trempé, voire parfois violent sur le terrain.  Noms d’oiseaux et autres injures racistes pouvant, à l’occasion, sortir de sa bouche.

 

En 2006, après un dernier titre avec l’Inter, il raccroche les crampons et devient entraîneur. Adjoint d’abord, principal ensuite, successivement à Bologne, Catane et la Fiorentina. Il y a quelques mois, il répond à l’appel de sa fédé pour devenir le nouveau sélectionneur serbe

 

Les points forts de l’équipe :

 

Le public : Encore plus chaud que leurs feux de Bengale, le noyau dur des supporters serbes pourrait faire passer certains hooligans anglais pour des scouts catholiques. Pour rester concentrés, les Diables devront faire abstraction de ce qui se passe au-delà des panneaux publicitaires bordant le terrain, et être assez habiles que pour éviter les éventuels projectiles qui en proviendraient.

Le collectif : Contre le Pays-de-Galles, les six buts de l’équipe serbe furent inscrits par six joueurs différents ! Cela se passe de commentaires superflus.

 

Ses points faibles :

 

Le gardien : Actuellement, la Serbie ne compte actuellement aucun gardien de très haut niveau. Le titulaire se nomme Vladimir Stojkovic. Formé à l’Etoile Rouge de Belgrade,  il a bourlingué dans pas moins de cinq championnats européens différents, où il ne s’est jamais imposé.  Revenu au pays en 2011, il joue à présent pour le Partizan.

Les avant-postes : Tout comme la Belgique, la Serbie manque d’un striker régulier et de haut niveau. Si ce n’est l’Ajacide Miralem Sulejmani – qui n’a jusqu’ici marqué qu’un seul but pour son pays, aucun attaquant de la sélection serbe ne dispose d’une renommée internationale. Certes, la Serbie n’en a pas eu besoin pour planter un score de kicker aux Gallois… mais quelques jours plus tôt, elle n’a pu faire mieux qu’un 0-0 en Ecosse.

 

Les stars de l’équipe :

 

Alexandar KOLAROV : à 26 ans, le roc de Manchester City est un défenseur accompli. Découvert à la Lazio, il s’est bien épanoui en Premier League, jusqu’à être fréquemment aligné dans le 11 de base des Citizens. Il est l’un des survivants de l’épopée de 2007, auteur lors de cet Euro -21 d’un formidable but sur coup franc face à la Belgique. Pouvant être aligné à l’arrière gauche ou au milieu de terrain, il peut également créer le danger devant, grâce à ses déboulés et sa qualité de centre.

 

Bratislav IVANOVIC : international A depuis  2005, cet extérieur droit de 28 ans s’est fait connaître au Lokomotiv Moscou, avant de passer à Chelsea en 2008 pour 13 millions d’Euro. Tout comme Kolarov, il fut vice-champion d’Europe des -21 en 2007. Puissant et rapide, précis dans ses tacles, Branna est un des joueurs les plus aguerris et talentueux de la sélection serbe.

 

Zoran TOSIC : Après un échec à Manchester United, ce petit médian gauche de 25 ans a trouvé son bonheur au CSKA Moscou, non sans avoir, entre temps, rebondi du côté du FC Cologne. D’un bon niveau technique, rapide sur son flanc, il peut aussi marquer, comme il l’a déjà montré 8 fois en équipe nationale.