La Serbie : éternel outsider
Lors de cette campagne, l’équipe de Belgian-team.be vous présente les adversaires des Diables avant chaque match. Aujourd’hui, c’est le tour de la Serbie.
Si nos prochains adversaires occupent la tête du groupe A, c’est grâce à leur carton face au Pays-de-Galles, un 6-1 bien tassé qui aura mis en berne les ambitions des Britanniques. Aux Diables d’éviter de tomber dans le même piège ! Car plus que la première place, le vainqueur du match de vendredi pourrait prendre un avantage psychologique non négligeable.
Beaucoup ignorent que la génération serbe actuelle a fait parler d’elle en 2007, alors que les moins de 21 ans atteignaient la finale du championnat d’Europe. Largement battus en finale par les Pays-Bas, ils avaient néanmoins écarté les diablotins en demi-finale, par 2-0. De cette équipe médaillée d’argent, il ne reste certes qu’une poignée de survivants dans la sélection A d’aujourd’hui.
Cette équipe A, dont les dernières années ne furent guère glorieuses (mais néanmoins meilleures que les nôtres, ayons au moins la décence et l’honnêteté de le reconnaître). N’ayant participé qu’à trois tournois majeurs depuis 2010, son dernier fait d’armes fut d’avoir vaincu l’Allemagne en phase de groupe de la dernière coupe du monde, non sans chuter plus tard aux portes des huitièmes de finale. Lors des dernières qualif’, elle se fait devancer par l’Italie et l’Estonie, qui prend la place de barragiste, et termine 3e de son groupe.
L’entraîneur : Sinisa Mihajlovic
Comme pour la Belgique, c’est une ancienne figure de proue, douée et charismatique, qui mène aujourd’hui l’équipe serbe. Et la renommée de Sinisa Mihajlovic va au-delà de celle de n’importe lequel de ses joueurs. Commençons par son impressionnant palmarès de joueur, jugez plutôt… une Champion’s League, une Coupe des Vainqueurs de Coupe, une Coupe intercontinentale, une Supercoupe de l’UEFA, Cinq championnats nationaux et trois coupes nationales. Bref, seule une distinction personnelle ne s’est jamais offerte à lui, sans doute parce qu’il ne fut jamais « le » meilleur.
Après avoir remporté la Ligue des Champions avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Mihajlovic connaît le succès en Italie. Il tâte les terrains de Serie A durant 14 ans, passant par la Roma, la Sampdoria, la Lazio et l’Inter. Défenseur rugueux, il est avant tout connu comme l’un des meilleurs tireurs de coups francs de l’histoire du football, avec un coup de pied pouvant atteindre 160 km/h ! Jurgen Klinsmann peut en témoigner ; lors d’un Allemagne – Yougoslavie de 1998, l’attaquant doit être évacué à l’hôpital, après avoir reçu un de ses tirs de plein fouet. Lorsqu’il ne nuisait pas à la santé de ses adversaires, Miha plantait des buts de cette façon. Pas moins de 45 en Serie A, soit un record, dont Michel Platini peut être jaloux… Mais Mihajlovic avait aussi un caractère trempé, voire parfois violent sur le terrain. Noms d’oiseaux et autres injures racistes pouvant, à l’occasion, sortir de sa bouche.
En 2006, après un dernier titre avec l’Inter, il raccroche les crampons et devient entraîneur. Adjoint d’abord, principal ensuite, successivement à Bologne, Catane et la Fiorentina. Il y a quelques mois, il répond à l’appel de sa fédé pour devenir le nouveau sélectionneur serbe
Les points forts de l’équipe :
Le public : Encore plus chaud que leurs feux de Bengale, le noyau dur des supporters serbes pourrait faire passer certains hooligans anglais pour des scouts catholiques. Pour rester concentrés, les Diables devront faire abstraction de ce qui se passe au-delà des panneaux publicitaires bordant le terrain, et être assez habiles que pour éviter les éventuels projectiles qui en proviendraient.
Le collectif : Contre le Pays-de-Galles, les six buts de l’équipe serbe furent inscrits par six joueurs différents ! Cela se passe de commentaires superflus.
Ses points faibles :
Le gardien : Actuellement, la Serbie ne compte actuellement aucun gardien de très haut niveau. Le titulaire se nomme Vladimir Stojkovic. Formé à l’Etoile Rouge de Belgrade, il a bourlingué dans pas moins de cinq championnats européens différents, où il ne s’est jamais imposé. Revenu au pays en 2011, il joue à présent pour le Partizan.
Les avant-postes : Tout comme la Belgique, la Serbie manque d’un striker régulier et de haut niveau. Si ce n’est l’Ajacide Miralem Sulejmani – qui n’a jusqu’ici marqué qu’un seul but pour son pays, aucun attaquant de la sélection serbe ne dispose d’une renommée internationale. Certes, la Serbie n’en a pas eu besoin pour planter un score de kicker aux Gallois… mais quelques jours plus tôt, elle n’a pu faire mieux qu’un 0-0 en Ecosse.
Les stars de l’équipe :
Alexandar KOLAROV : à 26 ans, le roc de Manchester City est un défenseur accompli. Découvert à la Lazio, il s’est bien épanoui en Premier League, jusqu’à être fréquemment aligné dans le 11 de base des Citizens. Il est l’un des survivants de l’épopée de 2007, auteur lors de cet Euro -21 d’un formidable but sur coup franc face à la Belgique. Pouvant être aligné à l’arrière gauche ou au milieu de terrain, il peut également créer le danger devant, grâce à ses déboulés et sa qualité de centre.
Bratislav IVANOVIC : international A depuis 2005, cet extérieur droit de 28 ans s’est fait connaître au Lokomotiv Moscou, avant de passer à Chelsea en 2008 pour 13 millions d’Euro. Tout comme Kolarov, il fut vice-champion d’Europe des -21 en 2007. Puissant et rapide, précis dans ses tacles, Branna est un des joueurs les plus aguerris et talentueux de la sélection serbe.
Zoran TOSIC : Après un échec à Manchester United, ce petit médian gauche de 25 ans a trouvé son bonheur au CSKA Moscou, non sans avoir, entre temps, rebondi du côté du FC Cologne. D’un bon niveau technique, rapide sur son flanc, il peut aussi marquer, comme il l’a déjà montré 8 fois en équipe nationale.
Damien, pour Belgian-team
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