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Ecosse recherche succès et renouveau

A propos de l'Ecosse

© Colin Smith (retouche photo Antonin Kaminski)

L’équipe d’Ecosse de football est née quasiment en même temps que ce sport. Mais les temps actuels sont durs pour elle. Telle la Belgique sous l’ère René Van der Eycken, elle se trouve aujourd’hui en phase prolongée de reconstruction, cherchant à participer à un tournoi majeur depuis la coupe du monde française de 1998.

Le renouveau ne semble pas encore d’actualité ; la plupart des joueurs de la sélection écossaise ont entre 25 et 30 ans, et évoluent dans des clubs relativement modestes. Le noyau manque cruellement de jeunes aux dents longues, énergiques vecteurs d’espoir et augures de grands moments à venir. Les derniers matchs de cette équipe sont la démonstration de cette stagnation ; avec 2 points sur 9, l’Ecosse occupe l’avant-dernière place du groupe A. Le Brésil est déjà loin, et si elle veut continuer à en rêver, une victoire en Belgique lui est indispensable.

Historiquement, l’Ecosse réussit plutôt bien aux Belges. Les diables ont gagné 8 des 15 confrontations directes entre ces deux nations, contre 4 victoires écossaises. Le dernier duel eut lieu lors des qualifications pour la coupe du monde 2002. Tout le monde se souvient de ce formidable match du 24 mars 2001 à Glasgow, où les Belges, réduits à 10 et menés 2-0 à la mi-temps, parvinrent à égaliser à la toute dernière seconde de jeu, grâce à une formidable tête de Daniel Van Buyten dans le plafond du but.

Il ressort de tout cela que les Belges partent grands favoris pour la rencontre de mardi. Méfions-nous cependant, car la « Tartan Army » comme on la surnomme est toujours capable d’un coup d’éclat, telle cette victoire 0-1 arrachée au Stade de France en septembre 2007. D’autant qu’après trois journées de qualifs, les Ecossais n’ont déjà plus rien à perdre.

Point fort : le milieu de terrain

Avec des joueurs comme Brown, Fletcher, Forrest ou Morrison, l’Ecosse dispose d’un milieu de terrain solide et performant, capable d’apporter le danger tant dans l’axe que sur les flancs. Une menace probable, voire certaine, pour l’équipe Belge dont c’est précisément le talon d’Achille.

Point faible : l’attaque

Jusqu’ici, l’Ecosse n’a marqué que deux buts en trois rencontres, et malgré ses essais successifs, l’entraîneur Craig Levein n’a pas encore trouvé la formule magique pour faire décoller le compteur. Il est vrai qu’entre le discret Jamie Mackie, le jeune rookie Jordan Rhodes, et le vieux baroudeur Kenny Miller (toujours appelé même s’il évolue cette saison en ligue canadienne), les solutions ne sont pas nombreuses. En forme avec Sunderland en ce début de championnat, Steven Fletcher pourrait être le striker tant recherché.

 

Les stars de l’équipe :

 

Darren Fletcher : écarté des terrains durant dix mois pour cause d’inflammation intestinale, le capitaine a depuis peu rejoint le navire. De corpulence moyenne (1m80 pour 79kg), ce pion majeur de l’effectif de Manchester United dispose d’un indéniable talent technique, et peut aussi récupérer les ballons perdus. Fort de ses 59 sélections, il entend bien remettre de l’ordre au sein de l’équipe écossaise.

James Forrest : A 21 ans, cet ailier rapide et efficace est déjà un des joueurs clés du Celtic Glasgow. Si bien que dans son pays, certains le surnomment « la lumière au bout du tunnel ». Sa furtivité et son contrôle de balle peuvent lui permettre d’éliminer plusieurs adversaires, pour centrer, ou finir lui-même le travail. C’est un homme que l’arrière garde belge devra surveiller de près !

James Morisson : non, il ne s’agit pas d’un chanteur reconverti. Pouvant jouer dans l’axe ou sur les ailes, ce milieu créatif de 26 ans est l’équipier de Romelu Lukaku à WBA. Il dispose également d’une bonne technique et d’une puissante frappe de balle.

Belgique – Ecosse: La confirmation et 3 points de plus

Diables Rouges victoire

© Belga (retouche photo Antonin Kaminski)

Deux buts de Christian Benteke et Vincent Kompany nous rapportent une nouvelle victoire méritée. Au classement, nous totalisons un plus que satisfaisant 10 points sur 12, après avoir rencontré 4 de nos 5 adversaires. La joute face à la Macedoine fera l’objet d’une double confrontation en mars 2013. Mais revenons sur ce match face à l’Ecosse…

Au coup d’envoi, Marc Wilmots nous réserve quelques surprises… Tout le monde s’attend au retour de Guillaume Gillet au poste de back droit, mais c’est Toby Alderweireld,  auteur d’une bonne prestation en Serbie, qui reste en place. Certes moins tranchant offensivement que Guillaume Gillet, il semble beaucoup plus à l’aise lors de ses interventions défensives.

L’autre surprise du chef contrarie sans doute pas mal de supporters et d’observateurs; Eden Hazard ne figure pas dans le 11 de base. Tout profit pour Dries Mertens, qui entame le match. Les observateurs internationaux peuvent toujours s’interroger sur ce choix, mais ils enchainent tous deux des prestations de haut niveau dans leur club respectif.

A l’instar de la Serbie vendredi, les Diables Rouges entrent directement dans la rencontre, pressant à haut niveau et se montrant très offensifs. Ils dominent, mais contrairement au match précédent, le réalisme leur fait défaut.  Heureusement, les Ecossais se montrent rarement dangereux ; leurs relances sont hasardeuses et ils ratent beaucoup de passes. Ils se créent toutefois une occasion trois étoiles, sur un magnifique coup-franc qui aurait pris la direction de la lucarne, si Thibaut Courtois n’était pas passé par là.  Le portier belge réalise un arrêt de classe mondiale, et nous évite une situation très inconfortable.

Au retour du vestiaire, Eden Hazard remplace Moussa Dembele, blessé à la hanche. Les supporters attendent toujours « le » déclic de la pépite de Chelsea, sous la vareuse belge. Mais à l’heure de jeu, la situation n’est toujours pas débloquée. Jouant à présent le match nul, l’Ecosse se replie en défense.

Le verrou saute (enfin) à la 69 ème minute, lorsque Kevin de Bruyne adresse un centre millimétré  (comme à son habitude, aurait-on envie de dire) sur la tête de Christian Benteke, qui s’impose pour propulser le cuir au fond des filets. Ca y est, la Belgique est libérée !! Elle tue le match deux minutes plus tard lorsque, servi par Hazard, Vincent Kompany double la mise. Avec cet enchaînement retournement – contre-pied – patate en pleine lucarne, le capitaine nous dévoile des talents que beaucoup d’attaquants pourraient lui envier ! A 2-0, le break est fait, et les diables peuvent enchainer les 20 dernières minutes avec beaucoup plus de sérénité.

Les satisfactions du Match:

Ilombe Mboyo: Il entre symboliquement à la 85 ème minute et joue ses premières minutes de jeu avec l’équipe nationale. Même si il n’a pas touché beaucoup de ballons, il aura pu doucement prendre ses marques à ce niveau. Quand on voit la qualité du groupe belge, monter sur le terrain est déjà un grand pas en avant!

Vincent Kompany: comme d’habitude irréprochable en défense. Sa prestation est ponctuée par un magnifique goal.

Axel Witsel: Placé comme récupérateur pour les deux dernières rencontres, il est parvenu à faire oublier un certain Marouane Fellaini, ce qui n’est pas rien. Il montre qu’il en veut, en se battant sur tous les ballons. Doté d’un volume de jeu incroyable, il apporte un réel soutien, offensif comme défensif.

Les boulettes défensives, c’est fini!? Ces deux derniers matchs, l’équipe a affiché une rigueur défensive exemplaire, montrant ainsi un énorme progrès.  Doucement, la défense belge gomme ses erreurs, pour ne plus en commettre ?

Christian Benteke: Dans ce secteur où la concurrence est moins rude, il tire son épingle du jeu. Deux buts lors des deux derniers matchs, cette statistique est encourageante. La Belgique aurait-elle trouvé son striker?