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Belgique 2 – 1 Slovaquie: Des hauts et des bas…

Belgique 2 - 1 Slovaquie

© Belga (retouche photo Antonin Kaminski)

Au rang mondial, la Slovaquie occupe la 44ième place, et la Belgique la 20ième. Ce match pouvait donc s’annoncer comme une simple formalité. Dans les faits, ce fut loin d’être une rencontre facile pour les Diables Rouges. Heureusement, le résultat bascula en notre faveur dans les dernières minutes.

Il est toujours bon d’effectuer quelques essais pour roder certains automatismes, et en peaufiner d’autres. Mais plus que ce match amical, programmé aussi tôt dans l’année, beaucoup critiquaient le choix de l’adversaire. Après le coup de sifflet final, constatons qu’aucune rencontre n’est à prendre à la légère. C’est aussi pour cela que nous aimons le football, sport où parfois, le petit David peut vaincre le grand Goliath.

Durant les cinq premières minutes, on peut voir les Belges chercher leurs marques. Sans doute aussi se réchauffer, vu la température hivernale. Mais passé cette courte période de rodage, il n’y en a que pour eux. A la 10e minute, déjà, le marquoir s’ouvre en notre faveur. L’homme en noir siffle un pénalty, certes léger, transformé de « pied » de maître parEden Hazard. Sur son tir à ras de terre extrêmement bien placé, le gardien ne bouge quasiment pas. La suite de la première période reste emballante. Dominant tous les secteurs de jeu, progressant rapidement par de courtes passes, les Belges impriment leur rythme, pressant haut, et distillant l’un ou l’autre geste technique somptueux. Seuls bémols, la dernière passe reste encore imprécise, et les quelques tentatives ne sont pas cadrées. Si le jeu des diables est agréable à regarder, on aimerait que la touche finale soit plus souvent décisive, quitte à manquer d’esthétique.

En deuxième période, les diables retombent dans leurs travers de Bucarest. Les occasions se font moindres, et chaque phase offensive semble inachevée. Ceci étant en partie dû à la performance moyenne de Romelu Lukaku, entré à la pause en place de Christian Benteke. Le striker de West Bromich est décidément trop statique et pas assez créatif. Mais c’est globalement que l’envie semble retombée du côté visité. Le pressing n’est plus aussi soutenu, les relances sont moins précises, ce qui offre inévitablement des possibilités à des Slovaques affichant plus de hargne et d’engagement. Ceux-ci ont donc tout le loisir de garder le ballon, d’avancer et de frapper au goal, ce qui n’était arrivé qu’une seule fois en première période. Et fatalement, après plusieurs occasions assez franches, le couperet tombe à la 87ième minute. Un relâchement de plus au sein de notre défense, un marquage hasardeux, et un tir lointain de Richard Lasik troue les filets de Jean-François Gillet.

Cette égalisation fait peur ; malmenée depuis le début de la deuxième période, la Belgique ne semble pas en mesure de revenir au score en 3 minutes… c’est sans compter sur un nouveau coup d’éclat de Dries Mertens. A la 90 ième minute, le feu follet du PSV s’en va d’une percée solitaire « à la Robben » qui offre le 2 – 1, et la victoire in extremis, aux Diables Rouges.

Les enseignements de cette rencontre sont à nouveau multiples. La Belgique a en main tous les atouts pour remporter chaque match. Capable de monopoliser le ballon, de faire circuler la balle rapidement, et de développer un jeu technique et chatoyant, elle ne pêche qu’à la finition, ce qui ne l’empêche pas de marquer à chaque rencontre. Hélas, elle ne semble pas encore en mesure de maintenir ce top niveau durant 90 minutes. Surviennent alors les démons d’antan, pertes de balle et autres erreurs défensives. Il n’y a que le travail, encore et toujours, qui permettra à ce groupe soudé et motivé de s’améliorer. Cette victoire arrachée dans les derniers instants fait du bien au moral avant la Macédoine, face à qui il faudra tout faire pour éviter de retomber dans les travers affichés hier.

 

Les points positifs:

• Dries Mertens: encore une fois, il joue à merveille son rôle de joker, en marquant un goal qui pèse lourd dans la balance. C’est grâce à ce genre de joueurs que nous pouvons toujours espérer nous relever par un exploit individuel.

• Kevin Mirallas: Même si il n’a pas apporté d’assist ni de goal, il a démontré qu’il pouvait débloquer la situation sur un coup d’éclair, et créer du danger à l’avant.

• Axel Witsel: Même en manque de rythme (La compétition est à l’arrêt en Russie), il démontre à nouveau qu’il est un cran au dessus du lot. Irréprochable à tous les niveaux, il est le métronome de l’équipe belge.

Les notes d’encouragements:

• Radja Nainggolan: Rentré après la pause, et sorti sur blessure, il n’a pas eu le temps d’étaler son talent. Sur ce qu’il a montré, il n’a été ni bon, ni mauvais. On espère qu’il pourra encore glaner ci et là du temps de jeu, d’autant que le fait d’être sélectionné une fois par an ne doit pas aider à son intégration dans le groupe.

• Eden Hazard: La star belge deviendrait-elle enfin la star de l’équipe belge ? Ses petites talonnades et autres gestes techniques désarçonnants font à chaque fois mouche. Créatif devant, il a également défendu,  se battant sur chaque perte de balle. Preuve d’un changement de mentalité, le petit diamant brut ne rechigne plus à jouer pour l’équipe!

• Jelle Vandamme : ce pilier du Standard a fait son retour chez les Diables, et de belle manière. C’est la preuve encourageante que tout le monde veut faire partie du groupe et apporter sa pierre à l’édifice.

Les points négatifs:

• Romelu Lukaku: Une mauvaise prestation de plus sous le maillot des diables, pour la perle qui perce pourtant du côté de WBA. Avec les diables, il semble trop lent, et trop statique, trouve peu de solution, et peine à se défaire de son vis-à-vis. Loin de nous l’idée de nous acharner sur lui, mais il faut bien admettre qu’il n’a pas été à la hauteur.

 

Belgique – Slovaquie, jour J: les pronos

Entrainement Belgique - Slovaquie

© rtl.be (retouche photo Antonin Kaminski)

Le pronostique de Damien: 3-1

 

Les diables jouent ce match à domicile devant un public brugeois qui sera survolté (espérons-le !). Malgré quelques blessés, le noyau belge garde ses hommes forts, avec le rappel de quelques joueurs surmotivés. J’espère voir à l’œuvre Radja Nainggolan qui selon moi, ne volerait pas sa sélection pour chaque match. Match amical, mon oeil, les diables ont besoin d’une victoire pour leur moral, avant la double confrontation face à la Macédoine. Je prévois une victoire 3-1, avec deux buts de Benteke qui pète la forme, et un but de … Nainggolan !

 

Mon pronostique: 2-1

 

La Slovaquie n’est certe pas une nation très médiatisée sur la planète football, mais à sa première participation à la phase finale de la coupe du Monde 2010, elle a quand même fait un beau parcours terminant la phase de poules à la deuxième place, éliminée par les Pays-Bas (futur second du championnat) 2-1. On peut donc s’attendre à une équipe qui devrait quand même être compétitive et pourra peut-être poser quelques soucis aux Diables. Mais ceux-ci ne devraient quand même pas se laisser piéger par une nation classée au 44e rang mondial. Avec la puissance offensive de nos Diables Rouges, dont les deux attaquants sont en pleines confiances dans leurs clubs respectifs, je pense que les Diables sauront se défaire sans trop de difficulté de cet adversaire. Espérons que malgré le temps l’accueil au Jan Breydel Stadion sera chaud et chaleureux pour cette joute amicale.

 

Et vous quel est votre pronostique?

Le test slovaque pour nos Diables Rouges

entrainement slovaquie

© fotopedia.com (retouche photo Antonin Kaminski)

Le test slovaque

La Belgique du football connait globalement peu son premier adversaire de 2013. Contrairement à son voisin tchèque, la Slovaquie n’a jamais croisé les diables en rencontre officielle. Dans le cadre de la rencontre du 6 février prochain, Belgian Team vous propose un zoom sur cette équipe, son histoire et ses stars.

L’avènement d’une nation … et puis d’une autre.

Le 17 novembre 1993, la Belgique affronte la Tchécoslovaquie à Bruxelles. Le résultat, un 0-0 crispé, permet aux diables de s’envoler pour la World Cup 94. Il clôt également l’histoire du football tchécoslovaque, dont le pays est alors scindé en deux nations distinctes.

Si son voisin tchèque se fait rapidement remarquer sur la scène internationale, en atteignant la finale de l’euro 96, la Slovaquie doit attendre 2010 pour participer à un tournoi majeur. Ce baptême du feu tardif, en Afrique du sud, ne passe toutefois pas inaperçu. Ils y signent l’un des exploits du tournoi, en battant l’Italie championne du monde en titre qui, pour sa peine, rentre chez elle la queue entre les jambes. Leur parcours s’arrête en huitièmes de finale, mais peu importe, leur coupe du monde était déjà réussie, et le goût du succès a provoqué des envies.

Actuellement 44e du classement FIFA et 3e du groupe G derrière la Bosnie et la Grèce, la Slovaquie garde toutes ses chances de qualification pour le Brésil. Il faudra cependant éviter de réitérer la contre-performance du 16 octobre 2012 (défaite à domicile face aux Grecs), tout en continuant à vaincre les outsiders. L’équipe compte toutefois beaucoup sur ses stars, tels Marek Hamsik ou Martin Skrtel, qui lui apportent l’expérience des grands championnats européens.

Depuis l’avènement de leur indépendance footballistique, les Slovaques n’ont affronté les diables qu’à deux reprises. Une première fois à Bruxelles en avril 2002, une autre à Trnava en mai 2006. Autant de joutes amicales, qui se sont soldées par le même score : 1-1. Un second revers de rang, après celui entériné en Roumanie, sèmerait le doute dans le groupe belge. Malgré la teneur amicale de cette rencontre, les Diables devront assurer le résultat.

Des noms à retenir :

Martin Skrtel

Capitaine de la sélection slovaque, ce solide défenseur de 28 ans fait les beaux jours de Liverpool depuis 2008, après un passage au Zénith St Petersburg. Il possède toute la panoplie du défenseur idéal ; tacle, placement, rapidité, et présence aérienne. Son principal défaut est son agressivité ; dans son élan, Skrtel n’est pas à l’abri de provoquer l’un ou l’autre penalty contre son équipe. Il n’en reste pas moins un des piliers de l’équipe slovaque, pays dont il fut élu trois fois joueur de l’année.

Marek Hamsik

On ne présente plus ce milieu offensif, véritable star de la sélection slovaque. Débarqué en Serie A à 17 ans à peine, il porte alors les couleurs de Brescia. A 20 ans, il est transféré à Naples pour 5,5 millions d’Euro. Décisif dès les premières rencontres, il devient rapidement une pièce maîtresse du onze napolitain. Depuis, il accumule les distinctions individuelles, que ce soit celle de meilleur jeune joueur de Serie A en 2008, ou ses deux titres de meilleur joueur slovaque de l’année, en 2009 et 2010. A 25 ans à peine, il a déjà dépassé le cap des soixante sélections nationales, et inscrit dix buts pour son pays. Sa vision du jeu, sa qualité de passe et son excellente frappe, en font un joueur que tous les sélectionneurs rêveraient d’avoir dans leur équipe.