• Diables Rouges
  • Rode Duivels
  • Red Devils
  • Equipe belge
  • Belgische team
  • Belgian team

Une seule équipe, un seul pays, un jeu, le football
pour une seule envie... gagner !

24 avril, 2014

Adnan Januzaj le Red devil a choisi les Diables Rouges

Adnan Januzaj à choisi la Belgique

© DHnet (retouche photo Antonin Kaminski)

 

C’est par un tweet, publié par le coach national himself, que se termine le feuilleton autour de la nationalité sportive d’une des plus grandes promesses de sa génération. Un feuilleton aussi long que la liste des fédérations dont le joueur pouvait défendre les couleurs : l’Albanie, le Kosovo, la Croatie, la Serbie, la Turquie et même l’Angleterre lui faisaient les yeux doux – même si pour porter le maillot à la rose, il aurait dû attendre 2018. Nous revenons sur cette annonce qui a dors-et-déjà fait grand bruit…

Tout d’abord, il s’agit de s’assurer que le film est bel et bien terminé, avec générique de fin entamé, sans que le méchant ne puisse revenir au tout dernier moment. Rappelons-nous des multiples rebondissements du cas Mehdi Carcela, qui après décision publique et matchs amicaux dans les jambes, avait finalement répondu aux sirènes d’Eric Gerets et du Maroc.

Ensuite, la question se pose : ce Happy End en est-il vraiment un ? Pour l’avenir, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais dans l’immédiat deux question se pose:

 

Pourquoi serait-il judicieux de sélectionner Adnan Januzaj parmi les Diables Rouges pour le Brésil ?

Adnan Januzaj est l’un des plus talentueux de sa génération. Pour son âge, ses stats en club sont fantastiques : 6 assists et 4 but cette saison, pour une valeur marchande  estimée à 6.000.000 d’euro. Et il ne s’agit pas non plus de n’importe quel club… D’ailleurs, Marc Wilmots pense à lui depuis un moment, mais il avait décliné toute convocation, en commun accord avec ce même club.

Contextuellement, la blessure de Christian Benteke laisse une place disponible, et tout le monde n’est pas d’avis de nécessairement remplacer poste pour poste. Le noyau a déjà de la polyvalence à revendre. D’autres diables ne sont pas à l’abri d’une blessure… en cas de pépin pour Dries Mertens, Nacer Chadli, Eden Hazard, Marouane Fellaini,…Januzaj est plus qu’un remplaçant de choix.

Contrairement à d’anciennes polémiques, qui concernaient des joueurs naturalisés, Janusaz est bien né en Belgique. Il a fait son écolage au Brussels et à Anderlecht, avant de s’envoler pour Manchester United. Son choix final est donc des plus logiques.

 

Pourquoi ne serait-il pas judicieux de sélectionner Adnan Januzaj parmi les Diables Rouges pour le Brésil ?

L’enthousiasme populaire qui accompagne cette nouvelle ne peut cacher un léger malaise provoqué par le timing de cette décision. Un timing si précis, à trois semaines de la décision du coach et à deux mois du tournoi, qu’on peut difficilement le croire hasardeux. Wilmots  a maintes fois répété qu’il privilégierait les joueurs ayant participé à la dernière campagne. Il y a vingt ans, il avait lui-même boycotté l’équipe nationale, après qu’on lui eut préféré un Josip Weber naturalisé dans les dernières semaines avant la World Cup aux USA. Va-t-il oser jouer le même tour à l’un de ses joueurs actuels ? On pense à Radja Nainggolan, qui attend toujours de recevoir sa chance en match officiel. Qui avait, lui aussi, le choix entre plusieurs fédérations, et qui l’a d’ailleurs toujours, mais qui n’a, lui, jamais hésité. Pour lui comme pour d’autres, qui se battent depuis deux ans et plus, la présence au Brésil d’un Adnan Januzaj fraîchement disponible pourrait avoir l’effet d’un coup de massue.

Certes, le choix tardif et difficile de Januzaj est peut-être lié à certaines tensions au sein de sa famille et son entourage. Mais l’équipe nationale doit être un choix de cœur, et un choix de cœur ne se réfléchit pas aussi longtemps. Une telle hésitation peut aussi laisser entrevoir qu’il ne sera pas motivé à 110% pour son pays. Parlant de motivation, la cohésion dans le groupe actuel n’a jamais été aussi bonne. A ce moment précis, il est peut-être risqué d’introduire un joueur si prometteur dont on ne connait pas la mentalité, la ponctualité et l’entente avec ses futurs coéquipiers en équipe nationale. Pour le Brésil, il est peut-être déjà trop tard pour des tests, qu’ils soient tactiques ou d’intégration.

Rappelons enfin qu’au cours de sa carrière, Januzaj n’est jamais passé par l’équipe nationale. Il avait, lors de son époque anderlechtoise, refusée plusieurs convocations chez les U16.Aura-t-il les capacités de s’adapter aussi rapidement à cet univers dont il ignore tout ?

Réponse le 13 mai.

Antonin, pour Belgian-team

Sur le même thème