Les Diables peuvent-ils gagner l’Euro 2016 ?
La question est sur toutes les lèvres, à l’aube de débuter cette nouvelle campagne qualificative. Lors du Mondial brésilien, les Diables ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux : trois victoires en phase de poule (performance inédite), une victoire en 8e de finale lors d’un match considéré comme le plus beau du tournoi, et une courte défaite en quarts, face au futur finaliste. Mais au Royaume, il y en a encore pour ne pas être contents, et chercher des lentes dans la crinière de nos lions affamés de succès. Ces ours mal léchés ont oublié qu’il y a encore quatre ans, la question principale n’était pas « pouvons-nous gagner ? » mais « pouvons-nous nous qualifier ? » ; une interrogation qui, de façon à prouver le progrès accompli, apparait aujourd’hui comme surréaliste. Personne n’ose imaginer que la Belgique ne retrouvera pas cette compétition, trente-deux ans après sa dernière participation gagnée sur le terrain. Alors, les Diables peuvent-ils remporter l’Euro 2016 ?
Bien sûr qu’ils le peuvent.
Tout d’abord, parce que le Danemark et la Grèce y sont parvenus, ce qu’aucun oracle n’aurait alors osé prédire. Les premiers en tant qu’invités de raccroc, les seconds en battant deux fois le pays organisateur, en match d’ouverture puis en finale. Tout peut arriver.
Ensuite, parce qu’ils seront meilleurs qu’en 2014. En juin dernier, tous les observateurs pointaient le manque d’expérience comme principal handicap. La Coupe du Monde a déjà gommé une grande partie de cette tache, et les compétitions de haut niveau que disputent nos joueurs la feront disparaître entièrement. Dans deux ans, ils seront des plus affûtés à l’heure de passer la frontière française.
Enfin, parce que le peuple belge a faim de victoire. Un appétit, creusé par des décennies de disette, que le quart de finale du 5 juillet n’a pas entièrement rassasié. Parce que la génération actuelle est la meilleure de son histoire, et que tel escadron ne peut se contenter d’attendre les ¼ ou ½ finale. La mine déconfite générale, affichée au retour du Brésil, en témoignait déjà. Au diable les spéculations : nos hommes iront en France pour soulever le trophée, point.
Alors, vont-ils remporter l’Euro 2016 ? Rien n’est moins sûr, car les favoris seront nombreux. La France perd rarement un tournoi qu’elle organise. En soignant le fond et en excluant ses agneaux noirs, elle a déjà enclenché le processus du succès. Face à ce grandissime favori, le rouleau-compresseur allemand semble inarrêtable, du moins en compétition officielle. Les Pays-Bas voudront confirmer, l’Italie, se racheter, et l’Espagne, rebondir. Et pourquoi pas un nouveau vainqueur surprise, histoire de respecter la série, douze et vingt-quatre ans après les précédents ?
Les discussions peuvent aller bon train, aujourd’hui une seule chose est sûre : le football belge est à l’heure d’une ère nouvelle, celle où il peut concrètement viser au plus haut. Sans pour autant oublier que derrière ses ambitions assumées, c’est un long parcours qui l’attend. Il commence le 10 octobre prochain, face à la principauté d’Andorre. Supporters, tous à vos postes !
Damien, pour Belgian-team
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