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5 septembre, 2011

Azerbaïdjan – Belgique : le couperet ne met qu’une seconde pour tomber.

Azerbaïdjan - Belgique

© photo news

Certes peu fougueux, le jeu des diables n’était pas imparfait. Mais à nouveau, un pépin défensif a fait tourner la mayonnaise. A présent, les carottes sont cuites.

Il aura suffi d’une seule phase pour retourner complètement la situation. Sans ce centre millimétré de Shikurov, et cette tête assassine d’Aliyev, l’enthousiasme serait encore de mise, et la pauvreté du résultat effacé par le gain des trois points. Cette poignée de secondes, durant lesquelles la clairvoyance frappa le front d’adversaires bien pâles, met en lueur des brèches dans la coque du navire belge.

Encaisser un but, cela fait partie du football. La modeste équipe de Saint-Marin nous en avait déjà marqué, il y a quelques années. La différence, c’est qu’elle en avait pris dix au cours du même match. Or, comment une équipe belge, que l’on nous vend comme la meilleure depuis Mexico 86, ne parvient pas à marquer plus d’une fois face à la 117e nation mondiale ? Un but sur penalty, qui plus est. Force est de constater que l’attaque des diables manque de poids. Dans un tel schéma 4-3-2-1, la majeure partie des occasions sont créés par Hazard ou Mertens. Mais leurs infiltrations ne sont pas utiles si la finition reste fébrile. Esseulé en pointe, Lukaku n’a rien montré. Son remplaçant, Igor de Camargo, ne fut pas en mesure de faire mieux, si ce n’est de tenter quelques tirs lointains, dont aucun n’atteignit le cadre. On se souvient que dans le noyau belge, se tapit un véritable renard des surface, en la personne de Jelle Vossen. Mais auquel ce schéma tactique peut difficilement convenir.

Sur le terrain, l’entrejeu belge apparaît comme la seule valeur sûre. Fellaini, Witsel et Simons imposent de la présence, balle au pied comme dans les airs. Mais ils ne peuvent être au four et au moulin 90 minutes durant. Quant à la défense, c’est LE gros point faible de l’équipe. Plus précisément, les flans ont grand besoin de fermeté. Vendredi, Lombaerts et Alderwereld furent les maillons faibles d’une charnière magistralement menée par Vincent Kompany. Malgré son grand talent, le Citizen ne peut, lui non plus, faire le boulot de 4 hommes.

Exprimer sa frustration, chercher des responsables, prôner des solutions urgentes… c’est un laïus cent fois répété depuis bientôt dix ans. D’aucun ne remarque que cette fois, l’adversaire exploita au mieux ses qualités limitées. Les Azéris ont parfaitement bien joué leur coup, pressant nos milieux sous la ligne médiane et tenant nos hommes libres à la culotte. Il leur a suffi pour frapper de mener un contre en toute perspicacité, profitant d’une bévue belge telles qu’eux n’ont jamais commise durant la rencontre. Prenons donc quelques instants pour les féliciter.

 

Bye bye Pologne et Ukraine…

 

L’enthousiasme populaire retrouvé ces derniers mois ne peut masquer les faits, accablants. Lors de la présente phase de qualification, la Belgique n’a enregistré qu’un seul résultat probant. C’était à Vienne, face à l’Autriche, la même qui vient d’être atomisée par l’Allemagne, et que nous n’avions pas été en mesure de vaincre à Bruxelles. Tout le pays s’accorde à dire que les individualités sont présentes. Encore faut-il former une équipe, capable d’élever le jeu, de rester lucide et concentrée nonante minutes durant. Ce n’est pas la Turquie qui nous barre le chemin de l’Euro 2012, elle qui vient de nouveau de démontrer son actuel manque de panache. Ce qui nous prive du gotha européen, c’est une addition d’erreurs évitables. Avec plus de rigueur, nous pourrions jouer des coudes avec l’Allemagne, en tête du groupe A. Après dix ans sans tournoi majeur, on pensait la période de privation terminée. Hélas, il nous faudra encore attendre un peu. Ou plus …

Damien, pour Belgian-team

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