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Azerbaïdjan – Belgique : le couperet ne met qu’une seconde pour tomber.

Azerbaïdjan - Belgique

© photo news

Certes peu fougueux, le jeu des diables n’était pas imparfait. Mais à nouveau, un pépin défensif a fait tourner la mayonnaise. A présent, les carottes sont cuites.

Il aura suffi d’une seule phase pour retourner complètement la situation. Sans ce centre millimétré de Shikurov, et cette tête assassine d’Aliyev, l’enthousiasme serait encore de mise, et la pauvreté du résultat effacé par le gain des trois points. Cette poignée de secondes, durant lesquelles la clairvoyance frappa le front d’adversaires bien pâles, met en lueur des brèches dans la coque du navire belge.

Encaisser un but, cela fait partie du football. La modeste équipe de Saint-Marin nous en avait déjà marqué, il y a quelques années. La différence, c’est qu’elle en avait pris dix au cours du même match. Or, comment une équipe belge, que l’on nous vend comme la meilleure depuis Mexico 86, ne parvient pas à marquer plus d’une fois face à la 117e nation mondiale ? Un but sur penalty, qui plus est. Force est de constater que l’attaque des diables manque de poids. Dans un tel schéma 4-3-2-1, la majeure partie des occasions sont créés par Hazard ou Mertens. Mais leurs infiltrations ne sont pas utiles si la finition reste fébrile. Esseulé en pointe, Lukaku n’a rien montré. Son remplaçant, Igor de Camargo, ne fut pas en mesure de faire mieux, si ce n’est de tenter quelques tirs lointains, dont aucun n’atteignit le cadre. On se souvient que dans le noyau belge, se tapit un véritable renard des surface, en la personne de Jelle Vossen. Mais auquel ce schéma tactique peut difficilement convenir.

Sur le terrain, l’entrejeu belge apparaît comme la seule valeur sûre. Fellaini, Witsel et Simons imposent de la présence, balle au pied comme dans les airs. Mais ils ne peuvent être au four et au moulin 90 minutes durant. Quant à la défense, c’est LE gros point faible de l’équipe. Plus précisément, les flans ont grand besoin de fermeté. Vendredi, Lombaerts et Alderwereld furent les maillons faibles d’une charnière magistralement menée par Vincent Kompany. Malgré son grand talent, le Citizen ne peut, lui non plus, faire le boulot de 4 hommes.

Exprimer sa frustration, chercher des responsables, prôner des solutions urgentes… c’est un laïus cent fois répété depuis bientôt dix ans. D’aucun ne remarque que cette fois, l’adversaire exploita au mieux ses qualités limitées. Les Azéris ont parfaitement bien joué leur coup, pressant nos milieux sous la ligne médiane et tenant nos hommes libres à la culotte. Il leur a suffi pour frapper de mener un contre en toute perspicacité, profitant d’une bévue belge telles qu’eux n’ont jamais commise durant la rencontre. Prenons donc quelques instants pour les féliciter.

 

Bye bye Pologne et Ukraine…

 

L’enthousiasme populaire retrouvé ces derniers mois ne peut masquer les faits, accablants. Lors de la présente phase de qualification, la Belgique n’a enregistré qu’un seul résultat probant. C’était à Vienne, face à l’Autriche, la même qui vient d’être atomisée par l’Allemagne, et que nous n’avions pas été en mesure de vaincre à Bruxelles. Tout le pays s’accorde à dire que les individualités sont présentes. Encore faut-il former une équipe, capable d’élever le jeu, de rester lucide et concentrée nonante minutes durant. Ce n’est pas la Turquie qui nous barre le chemin de l’Euro 2012, elle qui vient de nouveau de démontrer son actuel manque de panache. Ce qui nous prive du gotha européen, c’est une addition d’erreurs évitables. Avec plus de rigueur, nous pourrions jouer des coudes avec l’Allemagne, en tête du groupe A. Après dix ans sans tournoi majeur, on pensait la période de privation terminée. Hélas, il nous faudra encore attendre un peu. Ou plus …

Azerbaïdjan – Belgique: Les pronostics..?

© Coach_J (Flickr) (retouche photo Antonin Kaminski)

A 36h du match contre les Azéris, Belgian team se joue aux jeu des pronostics.

Antonin: Je vois un match assez fermé en début de match car il sera probablement assez difficile de bien rentrer dans le match. Mais la situation se débridera sans doutes au fil des minutes avec beaucoup d’occasions du côté belge à la seule condition que Romelu n’évolue pas trop ésselé en pointe il faudra proche de lui d’autres joueurs aux vocations offensive, mon pronostique 1-3 (buts de Eden Hazard, Dries Mertens et  Axel Witsel)

Damien: La Belgique survole rarement une rencontre où elle apparait clairement comme favorite. Si Georges installe un 4-3-2-1 offensif, le risque sera de se casser les dents sur une défense bien rodée. La défense belge n’est pas des plus imperméables, elle nous l’a encore montré face aux Turcs à Bruxelles. Je mise sur une courte victoire belge par 1-2, avec des buts marqués sur phase arrêtée, ou sur l’exploit individuel de l’un (Hazard) ou l’autre (Mertens) attaquant.

Quentin: C’est le match piège par excellence mais moins on en parle mieux c’est pour les Diables.
Je vois bien une victoire 0-2 si on parvient à bien gérer la première demi-heure car les Azéris vont être ultra motivés.
But de Fellaini et Mertens…

Et vous quel est vôtre pronostique pour le match à venir?

L’Azerbaïdjan, une étape à franchir.

Vendredi, les diables joueront à Bakou pour la victoire. Les trois points sont indispensables s’ils veulent encore espérer se qualifier pour l’Euro 2012. A ce titre, y a-t-il des raisons de craindre notre prochain adversaire ?

A priori, non. Le 29 mars dernier, à Bruxelles, l’Azerbaïdjan fit pâle figure, et quitta le stade Roi Baudouin avec une lourde défaite 4-1. L’air de Bakou pourrait cependant leur être plus favorable. Les Turcs peuvent en témoigner, eux qui y subirent une défaite surprise 1-0 en octobre dernier. Sur ce point, les Azéris peuvent donc se vanter d’avoir fait mieux que les Belges. Bien qu’étant l’unique résultat positif engrangé durant ces qualifications, il ne s’agit pas là du seul fait d’armes de leur histoire. Récemment, en 2009, l’Azerbaïdjan avait défait la République Tchèque en match amical.

Le football azéri est entrain de se construire sur le long terme. L’entraîneur national, Berti Vogts, n’est pas n’importe qui. En juillet 1994, c’est sa Mannschaft qui avait sorti les diables de la World Cup américaine. En place à Bakou depuis 2008, il a déjà signé le plus long mandat d’un coach à la tête de cette équipe. Les résultats probants ne suivent pas encore, mais l’Azerbaïdjan grimpe le classement Fifa de façon constante.

Individuellement, les joueures azéris ne sont pas des foudres de guerre. Rashad Sadygov, leur capitaine, n’a jamais tâté du haut niveau européen. Trois expériences dans des équipes moyennes du championnat turc se sont soldées par autant d’échecs. Parmi les autres cadres de cette équipe, citons le défenseur Rail Melikov et les milieux Elvin Mammadov et Emin Imamaliev, dont aucun n’a jamais quitté la compétition nationale. Seul le jeune attaquant Vaqif Javadov fut formé au CSKA Moscou. Il appartient actuellement au FC Twente, mais il est revenu au pays sous forme de prêt. Les diables ne doivent toutefois pas oublier de se méfier du collectif, qui n’a plus rien à perdre au sein de ce classement. Dans un bon jour, cette équipe est capable de verrouiller ses arrières, frapper en contre et limiter les erreurs individuelles. Georges Leekens a donc eu le nez fin en rappelant Eden Hazard, le diable le plus enclin à briser le cadenas par le biais d’un effort personnel.

Cet adversaire apparait comme un petit poucet aux dents longues. La Belgique a toutes les cartes en main pour le surpasser, et seul un excès de confiance l’empêcherait d’empocher trois points précieux. Le dépaysement, le voyage en avion, le climat semi-aride, ne seront que des excuses de seconde catégorie, à utiliser en cas d’accrochage. Et en gage d’une certaine mauvaise foi. Le vrai rendez-vous des diables en cette fin d’année aura lieu le 11 octobre en Allemagne. S’ils se révèlent incapables d’accomplir leur mission à Bakou, vaudra-t-il seulement la peine de se rendre à Düsseldorf ?