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2 septembre, 2014

L’Australie : à la rencontre d’adversaires hors du commun

Equipe d'australie

© hckygyg (retouche photo Antonin Kaminski)

Deux mois après leurs performances brésiliennes, les Diables Rouges reprennent le collier ce mardi, avec un premier match amical programmé face à un adversaire exotique, qu’ils affrontent pour la première fois de leur histoire.

Bienvenue aux Diables … de Tasmanie.

 

De l’Australie, on connait principalement les boomerangs, les koalas et les kangourous. On sait aussi qu’on y parle l’anglais. On ignore, par contre, que la colonisation anglaise résulte d’un manque de jugeote des explorateurs français et néerlandais. Peu intéressés par ce bout de terre d’un peu moins de 8 millions de km2, ces derniers allaient laisser le soin au navigateur James Cook de le coloniser pour le compte de sa majesté, 150 ans après leur passage. Quel dommage ! Une paire de siècles plus tard, ce pays est réputé pour être le plus beau et le plus chaleureux au monde. Pardon à celles et ceux que ce passage culturel aura ennuyés ; promis, maintenant on ne parle plus que de football.

Des Socceroos vaillants, mais à la traine

 

Sportivement, l’Australie joue les premiers rôles en rugby et en cricket. Le pays possède même son propre football, dérivé du nôtre et des deux précédents. Mais pour ce qui est du soccer, c’est une autre paire de manches. 79e du dernier classement FIFA, l’équipe d’Australie ne dispose pas des armes pour rivaliser avec le gratin mondial. Elle compense cette carence par un esprit de groupe et une motivation exemplaire. Des qualités qui ne lui ont pas permis de se hisser hors de la poule B lors de la dernière CM, versée il est vrai dans un groupe qui lui laissait peu de chances de parvenir en huitièmes de finale. Les socceroos n’ont toutefois pas démérité face à ces adversaires qualitativement supérieurs, qu’ils ont affrontés sans complexe. Ils auraient même pu enlever la victoire face aux Hollandais, futurs médaillés de bronze, lors d’un match au cours duquel le vétéran Tim Cahill signa l’un des plus beaux buts du tournoi.

Des socceroos aux nobles ambitions

 

L’histoire de l’association Australienne de football témoigne de cette envie de bien faire, inexorablement freinée par un lent développement. Affiliée à la FIFA depuis 1963, elle a souffert durant des décennies de son isolement géographique, ne pouvant disputer de rencontres officielles que face à ses voisins immédiats que, pour la plupart, elle surpassait largement. Ainsi, elle compte à son palmarès nombre de larges victoires, obtenues aux dépends d’adversaires qui n’étaient vraiment pas de taille… la plus prolifique d’entre elles : un 31-0, record absolu de la plus grosse punition jamais administrée dans un match international, infligé le 11 avril 2001 non pas à des cousins de David Luiz unijambistes, mais à l’équipe officielle des Samoa Américaines. Autre record établi lors de ce non-match d’entrainement : l’ancien joueur du Lierse Archie Thompson inscrivit 13 buts à lui seul.

Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire : les représentants du football australien savent que ce n’est pas en tapant sur des petits qu’on apprend à se battre face aux plus grands. C’est pourquoi, en 2005, le pays est autorisé à quitter l’OFC (confédération océanique de football) pour intégrer l’AFC (la même, mais en Asie). Rien de choquant, à l’heure où le Giro fait étape à Liège, et où le Paris-Dakar passe par l’Argentine. Le but recherché est d’accélérer son développement en se mesurant à davantage d’adversaires de taille, même si les plus taquins y voient une habile manœuvre pour éviter les matchs de barrage face à l’Uruguay (dont la Nouvelle-Zélande ferait bien de s’inspirer). Quoi qu’il en soit, cette évolution ne tarde pas à porter ses fruits : depuis qu’elle représente le continent asiatique, l’Australie ne rate plus une Coupe du Monde. Parallèlement, elle accueillera en 2015 la Coupe d’Asie des Nations, une compétition continentale qu’elle aura cette fois à cœur de remporter, quatre ans après sa finale perdue face au Japon après prolongations.

Des socceroos en Jupiler League

 

La Belgique et l’Australie n’ont pas attendu cette première et historique rencontre pour connaître des connexions footballistiques. Quelques grands joueurs australiens se sont jadis fait un nom sur les pelouses belges : parlons d’Aurélio Vidmar, meilleur buteur du championnat 94-95, dont les supporters du Standard n’ont pas oublié les plongeons célébrant chaque but (contrairement à d’autres, qui s’en servent pour en obtenir *ahem*). Citons également Paul Okon, défenseur du FC Bruges et soulier d’or 1995, Edi Krncevic (plus de 50 buts en 3 saisons pour Anderlecht de 86 à 88), ou encore Graham Arnold (attaquant du FC Liège puis de Charleroi de 92 à 95, 24 buts en 4 saisons). Actuellement, il est question de Matthew Ryan, jeune et talentueux portier du FC Bruges et de l’attaquant James Troisi, fraîchement transféré à Zulte-Waregem.

Des socceroos conquérants

 

Au sein du noyau actuel se mêlent jeunes pousses et joueurs en fin de carrière. Si beaucoup évoluent en Europe (principalement en Angleterre, Allemagne et Pays-Bas), tous les continents sauf l’Afrique sont en fait représentés. Ces disparités ne facilitent pas la vie du coach Ange Postecoglou en termes d’automatismes et de cohésion sur le terrain. Cette rencontre devrait permettre de situer le vrai niveau de son équipe, après une Coupe du Monde jouée d’avance, pas vraiment réussie ni franchement ratée. 

Damien, pour Belgian-team

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