La route des Diables Rouges à l’Euro 2016 passe par l’Italie
Le compte à rebours est lancé ! Dans un peu moins de six mois, nos Diables se rendront en France pour disputer l’Euro 2016. Mais avant de rêver, il faudra se hisser hors de ce groupe E, en surpassant trois adversaires désignés par le hasard.
Un seul objectif pour les Diables : aller le plus loin possible
Le costume de favori peut être très inconfortable à porter, surtout quand on n’en a pas l’habitude. En 2012, la simple présence de notre pays à ce niveau aurait suffi à notre bonheur. Qui aurait cru que quatre ans plus tard, nous aurions les moyens de viser la victoire finale ?
Car objectivement, la Belgique peut remporter cet euro. Considérant qu’avec les qualités dont elle dispose, elle peut en un match battre n’importe laquelle des vingt-trois autres nations engagées dans la compétition. Pour autant, l’histoire n’est pas écrite à l’avance. Au-delà des puissances en présence, il y a aussi le mental. N’oublions pas le sort, qui peut lui aussi influencer le cours d’un match. Un penalty, un carton rouge, une erreur individuelle, une faute oubliée par l’arbitre, sont autant d’éléments qui peuvent faire pencher la balance. Rappelez-vous de la dernière coupe du monde. Les Belges seraient-ils arrivés jusqu’en quart de finale si Marouane Fellaini n’avait pas égalisé face à l’Algérie en match d’ouverture ? Parallèlement, les favoris espagnols seraient-ils rentrés précipitemment chez eux s’ils avaient pu inscrire le but du 2-0 dans leur match face aux Pays-Bas ?
Si les Diables veulent faire un bon euro, il faudra donc être prêt dès la première minute de la première rencontre. Une joute initiale qui aura déjà une belle gueule de finale, face à un adversaire dont les qualités et ambitions n’ont rien à envier aux nôtres : L’Italie.
L’Italie : Qui veut voyager loin ménage sa monture.
Les triples champions du monde transalpins ont la fâcheuse tendance de débuter leurs tournois à bas régime. Mais dès qu’ils passent l’étape des groupes, plus rien ne semble les arrêter. Jugez plutôt :
- Euro 96 en Angleterre : élimination en poule (adversaires : Allemagne, République tchèque, Russie)
- Euro 2000 en Belgique et Pays-Bas : ils atteignent la finale et sont battus par la France.
- Euro 2004 au Portugal : élimination en poule (adversaires : Danemark, Suède, Bulgarie)
- CM 2006 : Les Italiens sont champions du monde (victoire en finale face à la France)
- CM 2010 : élimination en poule (adversaires : Slovaquie, Paraguay, Nouvelle-Zélande)
- Euro 2012 : ils atteignent la finale et sont battus par l’Espagne.
- CM 2014 : élimination en poule (adversaires : Angleterre, Uruguay, Costa Rica)
Ajoutons deux éliminations sans gloire en 1/8e de finale (CM 2002, Euro 2008) et une autre en 1/4 face aux futurs champions du monde français en 1998.
Pas la meilleure Italie de tous les temps
Sur papier, l’équipe actuelle n’est sans doute pas la meilleure de son histoire. Certes, elle a dans ses cages l’un des meilleurs gardiens au monde, Gigi Buffon, toujours au top malgré ses 37 ans. Certes, sa ligne arrière est basée sur celle de la Juventus (Chiellini – Barzagli – Bonucci), qui est l’une des meilleures en Europe. Mais devant, on est loin des Baggio, Vieri, Inzaghi ou Del Piero d’antan. Même des joueurs comme Ravanelli, Casiraghi ou Signori, jadis cantonnés au rôle de fiers lieutenants, seraient des titulaires indiscutables devant les Zaza, Pellè, Eder ou Okaka d’aujourd’hui. D’ailleurs, le fait que la squadra rappelle un joueur exilé en Jupiler League témoigne bien de cette carence en arguments offensifs. Cela étant dit, cette équipe dispose tout de même d’atouts non négligeables. Aucun des joueurs précités n’est un bras cassé, loin s’en faut. Et outre les qualités individuelles, l’Italie a l’expérience des grands rendez-vous, et possède une intelligence de jeu hors norme.
L’objectif des Diables Rouges : être présents dès le coup d’envoi
Lors de la dernière coupe du monde, notre équipe a pataugé durant septante minutes, avant de sortir de la mélasse. Cette fois, il ne faudra pas tergiverser. Tout d’abord, les diables devront garder le contrôle du ballon. En possession, l’italie évolue sereinement. En revanche, elle peut rapidement perdre son calme lorsqu’on l’empêche de développer. Contrairement à l’Algérie, l’adversaire ne se contentera pas de bâtir un mur devant sa cage et de partir en contre : on peut compter sur les Italiens pour jouer leur chance à fond. Les Belges devront travailler sur les reconversions défensives, et le pressing du porteur du ballon. Il faudra aussi faire preuve de patience. Un 0-0 à la pause n’est pas un mauvais résultat. Pas plus qu’un nul final ne sera synonyme d’échec. Le principal étant d’éviter une défaite qui nous mettrait sous pression pour les rencontres suivantes. Que nous analyserons dans un prochain article.
Damien, pour Belgian-team
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