Photo du diable rouge Adnan Januzaj

Adnan Januzaj

Les joueurs de l'équipe nationale belge de football

Adnan Januzaj, ce diable rouge

Formé au Brussels puis à Anderlecht, ce grand talent fait ses valises pour Manchester United à 15 ans. Pouvant porter les couleurs de plusieurs pays (Turquie, Serbie, Kosovo, Albanie, Angleterre), il refuse toute sélection jusqu’à ce que son choix final se porte sur la Belgique, deux mois avant la coupe du monde au Brésil.

Quoi de neuf sur ce Diable de Adnan Januzaj

  • Belgique – Luxembourg: dans les crampons d’Adnan Januzaj et Divock Origi

    Adnan Januzaj - Divock Origi

    © goal Getty Images et dailymail EPA (retouche photo Antonin Kaminski)

    Quoi de mieux que ce match amical contre le Luxembourg (victoire 5-1 de nos chers Diables Rouges), pour tester les deux « petits » nouveaux de la sélection ? Présents parmi le groupe qui était en stage à Genk depuis quelques jours, Divock Origi et Adnan Januzaj semblent déjà bien acclimatés. Le contexte dans lequel ils ont obtenu leur premier cap était plus que favorable.

     

    Adnan Januzaj

    Le joueur de Manchester United est le premier des deux néophytes à fouler le terrain. Remplaçant Eden Hazard dès la reprise, il se met tout de suite en action, se rendant disponible pour ses coéquipiers, touchant un grand nombre de ballons. Il n’hésite pas à tenter rapidement sa chance au but, preuve que son jeune âge ne l’empêche pas de prendre ses responsabilités.

    Distillant sa technique avec une déconcertante nonchalance, il multiplie les phases de beau jeu. On note dans l’ordre : un super centre adressé sur la tête d’un coéquipier, un éclair de génie lorsqu’il se défait sans difficulté de 3 défenseurs adverses dans 2 mètres carrés, ou un coup du foulard digne de Cristiano Ronaldo. Visiblement très à l’aise, il fait de bons choix offensifs, et trouve souvent les espaces devant lui.

    Tout de même, cet étalage de qualité est trop flagrant que pour ne pas être volontaire … et cela lui vaut quelques pertes de balle, ou actions avortées, alors que d’autres solutions plus faciles se présentent à lui. Dans un tel match, ça passe, mais cela ne pardonnera sans doute pas, face à des équipes de plus gros calibre.

    On aura donc vu Adnan Januzaj très décontracté, et pas du tout intimidé par sa première sélection. Quoi de plus normal, le gaillard joue tout de même aux côtés de grandes stars à Manchester United, dans un stade de 75.000 places… comme il aime à le répéter.

    Ce qu’on a vu de lui ce lundi soir, en résumé:

    + Très à l’aise techniquement, surtout dans les petits espaces
    + Très bonne qualité de passe, longue et courte
    + contrôle de balle très précis
    + Se rend très disponible; est sans cesse en mouvement
    + Effectue de bons choix offensifs

    - Un peu trop entreprenant; il fait parfois le geste technique « de trop »
    - Quelques mauvais choix défensifs; il faudra qu’il soit plus rigoureux

     

    Divock Origi

    Entré en jeu à la 61e minute, Divock Origi remplace Romelu Lukaku, qui vient marquer 3 buts pour les Diables Rouges. Le Lillois a donc fort à faire s’il veut afficher le niveau du titulaire en puissance qu’il vient de remplacer.

    Son entrée n’est pas aussi étincelante que celle de Januzaj. Dans ses premières minutes, il touche peu voir quasiment pas de ballons. Avec un score de 3-1, les Belges se contentent principalement de faire tourner la balle. Dans cette configuration, Origi s’efforce d’exercer le pressing sur les défenseurs, et de créer des espaces en les attirant sur lui.

    Sa phase clef arrive à la 89e minute, lorsqu’il effectue une percée en puissance dans la défense luxembourgeoise et provoque un pénalty. Il avouera après le match avoir voulu le tirer, mais loin d’être déçu, il sera ravi de la transformation par Kevin De Bruyne.

    Ce qu’on a vu de lui ce soir en résumé:

    + Balle au pied, il joue plus en finesse que Lukaku
    + Bonne capacité à percer une défense lorsqu’il accélère face au but

     

    Pour conclure

    Adnan Januzaj et Divock Origi, sont bel et bien deux talents brut, avec une marge de progression énorme. De surcroit, ils évoluent avec une facilité déconcertante, sans doute grâce à leur expérience dans des clubs d’envergure (respectivement Manchester United et Lille). Il y a encore quelques années, les diables de moins de 21 ans, qui connaissaient la joie d’une sélection rapide, ne faisaient pas encore partie de grand clubs.

    Ne nous enflammons toutefois pas, car nombreux sont ces Diables Rouges qui ont connu la sélection fort tôt dans leur carrière, et qui se sont ensuite perdus en chemin.

    Laissons-les donc grandir, et gagner du gallon match après match. Une chose est certaine : avec le staff actuel, ils sont entre de bonnes mains.

  • Adnan Januzaj le Red devil a choisi les Diables Rouges

    Adnan Januzaj à choisi la Belgique

    © DHnet (retouche photo Antonin Kaminski)

     

    C’est par un tweet, publié par le coach national himself, que se termine le feuilleton autour de la nationalité sportive d’une des plus grandes promesses de sa génération. Un feuilleton aussi long que la liste des fédérations dont le joueur pouvait défendre les couleurs : l’Albanie, le Kosovo, la Croatie, la Serbie, la Turquie et même l’Angleterre lui faisaient les yeux doux – même si pour porter le maillot à la rose, il aurait dû attendre 2018. Nous revenons sur cette annonce qui a dors-et-déjà fait grand bruit…

    Tout d’abord, il s’agit de s’assurer que le film est bel et bien terminé, avec générique de fin entamé, sans que le méchant ne puisse revenir au tout dernier moment. Rappelons-nous des multiples rebondissements du cas Mehdi Carcela, qui après décision publique et matchs amicaux dans les jambes, avait finalement répondu aux sirènes d’Eric Gerets et du Maroc.

    Ensuite, la question se pose : ce Happy End en est-il vraiment un ? Pour l’avenir, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais dans l’immédiat deux question se pose:

     

    Pourquoi serait-il judicieux de sélectionner Adnan Januzaj parmi les Diables Rouges pour le Brésil ?

    Adnan Januzaj est l’un des plus talentueux de sa génération. Pour son âge, ses stats en club sont fantastiques : 6 assists et 4 but cette saison, pour une valeur marchande  estimée à 6.000.000 d’euro. Et il ne s’agit pas non plus de n’importe quel club… D’ailleurs, Marc Wilmots pense à lui depuis un moment, mais il avait décliné toute convocation, en commun accord avec ce même club.

    Contextuellement, la blessure de Christian Benteke laisse une place disponible, et tout le monde n’est pas d’avis de nécessairement remplacer poste pour poste. Le noyau a déjà de la polyvalence à revendre. D’autres diables ne sont pas à l’abri d’une blessure… en cas de pépin pour Dries Mertens, Nacer Chadli, Eden Hazard, Marouane Fellaini,…Januzaj est plus qu’un remplaçant de choix.

    Contrairement à d’anciennes polémiques, qui concernaient des joueurs naturalisés, Janusaz est bien né en Belgique. Il a fait son écolage au Brussels et à Anderlecht, avant de s’envoler pour Manchester United. Son choix final est donc des plus logiques.

     

    Pourquoi ne serait-il pas judicieux de sélectionner Adnan Januzaj parmi les Diables Rouges pour le Brésil ?

    L’enthousiasme populaire qui accompagne cette nouvelle ne peut cacher un léger malaise provoqué par le timing de cette décision. Un timing si précis, à trois semaines de la décision du coach et à deux mois du tournoi, qu’on peut difficilement le croire hasardeux. Wilmots  a maintes fois répété qu’il privilégierait les joueurs ayant participé à la dernière campagne. Il y a vingt ans, il avait lui-même boycotté l’équipe nationale, après qu’on lui eut préféré un Josip Weber naturalisé dans les dernières semaines avant la World Cup aux USA. Va-t-il oser jouer le même tour à l’un de ses joueurs actuels ? On pense à Radja Nainggolan, qui attend toujours de recevoir sa chance en match officiel. Qui avait, lui aussi, le choix entre plusieurs fédérations, et qui l’a d’ailleurs toujours, mais qui n’a, lui, jamais hésité. Pour lui comme pour d’autres, qui se battent depuis deux ans et plus, la présence au Brésil d’un Adnan Januzaj fraîchement disponible pourrait avoir l’effet d’un coup de massue.

    Certes, le choix tardif et difficile de Januzaj est peut-être lié à certaines tensions au sein de sa famille et son entourage. Mais l’équipe nationale doit être un choix de cœur, et un choix de cœur ne se réfléchit pas aussi longtemps. Une telle hésitation peut aussi laisser entrevoir qu’il ne sera pas motivé à 110% pour son pays. Parlant de motivation, la cohésion dans le groupe actuel n’a jamais été aussi bonne. A ce moment précis, il est peut-être risqué d’introduire un joueur si prometteur dont on ne connait pas la mentalité, la ponctualité et l’entente avec ses futurs coéquipiers en équipe nationale. Pour le Brésil, il est peut-être déjà trop tard pour des tests, qu’ils soient tactiques ou d’intégration.

    Rappelons enfin qu’au cours de sa carrière, Januzaj n’est jamais passé par l’équipe nationale. Il avait, lors de son époque anderlechtoise, refusée plusieurs convocations chez les U16.Aura-t-il les capacités de s’adapter aussi rapidement à cet univers dont il ignore tout ?

    Réponse le 13 mai.

Date de naissance

Le 05/02/1995 à Bruxelles

Poste(s) de prédilection

Ailier gauche

Spécialité(s)

Joueur technique, passes précises

Taille et poids

1,82 m pour 75 kg

Première sélection

26/05/2014 contre le Luxembourg (victoire 5-1)